La prison dorée fruitée : tout cela pour l’image de marque qu’on en retire?

Les produits de la firme fruitée sont de bonne qualité, et joue sur l’image de marque pour attirer les utilisateurs, les enfermant ensuite dans une prison dorée un écosystème informatique assez resseré.

Il est vrai que ce sont des produits au design léché, mais parfois moins complet que la concurrence en terme de formats supportés, et surtout, ils imposent – sauf à faire des manipulations (du doux nom de jailbreak, littéralement évasion de prison) dont le résultat est assez aléatoire – de passer par un fournisseur exclusif : iTunes.

Et comme iTunes sur MS-Windows n’est pas vraiment séduisant, c’est une incitation à passer à l’étape suivante : acheter l’ordinateur Mac qui propose l’environnement avec un iTunes potable. L’iPhone comme l’iPod sont ce qu’on dénomme en économie des produits d’appel (luxueux dans ce cas).

J’ai eu à une époque le duo ordinateur Apple (mac mini première génération) et un iPod (le shuffle première génération aussi).

Les deux me forçait à utiliser iTunes pour que je sois tranquille pour gérer ma musique.

Et à l’époque de mon utilisation, je n’y voyais aucun inconvénient. Il suffit de jeter un oeil aux archives du blog entre septembre 2005 et mai 2006.

Les deux ont ensuite claqués en l’espace de quelques semaines. D’abord l’ordinateur – une mauvaise série surement – puis le baladeur peu de temps après. Deux mauvaises séries, ça fait un peu beaucoup dans l’histoire.

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HP et sa tablette à 99$ / 99€ : la fin des tablettes chères ?

Depuis que HP a annoncé en fanfare qu’il se recentrait sur son coeur de métier (imprimantes, scanner et compagnie), sa division tablette solde les stocks en les vendant à un prix plus qu’intéressant : à partir de 99$ / 99€…

Il n’est pas difficile d’imaginer la ruée sur les tablettes en question.

Mais surtout, cela a montré, « un peu à l’absurde », que les tablettes sont vendues largement plus chères que leur vrai coût, par exemple avec la tablette phare, l’iPad 2, vendu à 489€ en entrée de gamme… Et qu’elle ne revient qu’à 326$, soit 228,49€ au moment où je rédige cette article. En dehors du logiciel, qui ne doit pas couter quand même autant, voire plus que le matériel en lui-même… Du moins, faut espérer…

Et pour 489€, on a souvent un bon portable – donc avec un clavier – chose qui manque cruellement à une tablette.

Comme l’a mentionné Cyrille Borne dans un de ses excellents articles, si les tablettes sont à la mode, elles sont largement inférieur à un portable, ne serait que par l’absence de clavier, de souris. Car le tout tactile, c’est bien beau, mais cela a ses limites. Faire une lettre sur un écran tactile, je n’imagine pas le temps que cela doit prendre.

Je pense que sur certains plans, mon vieux portable de près de 3 ans (un Acer 5520, 3 Go de mémoire, 160Go de disque) doit être plus puissant qu’un iPad, ne serait que coté capacité de stockage.

Les tablettes ? Un gadget pour les personnes allergiques aux claviers et autres souris. Bref, un marché de niche qui reproduira celui des netbooks qui sont vraiment trop chers pour leur puissance…

Google veut-il responsabiliser les utilisateurs de son réseau social ?

Utilisateur de Google+, le réseau social de Google depuis quelques jours, j’ai appris à apprécier sa simplicité d’utilisation, sa légèreté, sa possibilité de gérer finement les contacts en utilisant les cercles.

Une volonté de Google de « responsabiliser » les utilisateurs fait du bruit sur la toile : vous devez utiliser votre vraie identité, sinon vous êtes éjecté.

En dehors du besoin des personnes de devoir échanger de manière anonyme (cf l’internet en Chine, en Iran et autres régimes ultra-démocratiques sur la planète), cette volonté de forcer les utilisateurs à ne pas tricher sur leur identité est une bonne chose.

Car si on est sur Facebook, on ne compte plus les comptes en plusieurs exemplaires pour la même personne. Et combien de ces comptes sont des faux ? La moitié ? Plus ?

Sur Google Plus, il y a déjà un compte ouvert au nom d’un certain président de la République, des comptes ouverts au nom de l’artiste savonette actuel (vous savez, celui qui a perdu je ne sais combien de suiveurs sur twitter en changeant de coupe de cheveux).

Evidemment, les pollueurs risquent d’être éjecter, et ce n’est pas un mal. Maintenant, il faut prendre en ligne de mire la volonté – facile à deviner – de Google d’avoir un réseau social qui n’est pas pourri par les faux comptes.

Enfin, on verra si Google Plus va souffrir ou au contraire s’épanouir avec cette décision.

Assiste-t-on à un murissement du marché des distributions GNU/Linux ?

Quand j’ai commencé à ce blog, il y a 5 ans et 9 mois environ, le nombre de distributions GNU/Linux vraiment différentes étaient intéressantes ; En septembre 2005, j’avais des distributions à base de paquets .deb (avant l’offensive *buntu), d’autres à bases de rpms, des distributions avec des formats de paquets exotiques, comme la feu nasgaïa, des distributions en meta-sources, d’autres copiant la hiérarchie windowsienne (GoboLinux), etc…

Cependant, depuis quelques mois, pour ne pas dire une grosse année, le choix s’est appauvri. On ne compte plus le nombre de ubuntu-like qui souvent n’ont changé qu’un ou deux logiciels / thèmes, les dérivées de la Fedora qui souvent rajoute des logiciels non libre par défaut.

Si on prend le top 10 actuel de distrowatch en cette fin juin 2010 :

  1. Ubuntu
  2. Linux Mint (ubuntu like)
  3. Fedora
  4. Debian, la mère d’Ubuntu sur certains plans
  5. OpenSuSE
  6. ArchLinux
  7. PCLinuxOS (mélange de Mandriva, Fedora et OpenSuSE)
  8. Puppy (basée sur Ubuntu, et largement dégraissée)
  9. CentOS (version libre de la RedHat Linux Entreprise)
  10. Sabayon (une gentoo pour humain)

Donc, 50% basé sur des paquets deb, 30% sur des paquets rpm, et les deux dernières sur des paquets tiers ou meta source.

Certains détracteurs disent qu’il y a des milliers de distributions linux… Mais combien de vraiment originale ? Pas grand monde…A noté l’absence dans le top 10 de grand noms, comme Gentoo, Mandriva, Slackware

Comme quoi le marché des distributions commence à murir, et même si un certain nombre de distributions dérivées d’Ubuntu sorte à chaque fois, rare sont celles qui arrivent à se démarquer vraiment…

Les distributions GNU/Linux doivent-elles se « dégeekiser » et devenir des « clones » de Microsoft Windows ?

Derrière ce titre un peu « violent » se cache une réflexion entamée suite à l’annonce de l’éjection de Synaptic de la future version de ce que les médias rendent synonyme de distributions GNU/Linux, j’ai nommé Ubuntu.

En effet, pour la version 11.10, Canonical a décidé de mettre de coté Synaptic au profit de son magasin d’applications.

Même s’il reste 4 mois, il sera difficile au magasin d’applications de proposer autant de puissance que l’outil synaptic, ne serait-ce qu’au niveau du choix de version, de la possibilité de revenir en arrière en cas de problème.

On sent l’envie de tenir l’utilisateur dans un rôle passif, celui d’un consommateur au lieu d’acteur de sa vie informatique.

Je sais que les distributions GNU/Linux ne représentent qu’un gros pourcent de la population des utilisateurs de machines de bureau, soit quelques dizaines de millions de personnes.

Que 99% des personnes qui utilisent l’informatique se contrefichent de l’OS qu’elles utilisent, ignorant même l’existence de cette notion, j’en ai conscience. Déjà que pour nombre de personnes, internet se résume à Google désormais, au lieu du bête e bleu sur leur écran…

Mais ce qui me fait peur, c’est de voir la tendance à trop simplifier les outils, et donc leur enlever ce qui fait leur force : être utilisable et non être de simple gadgets.

Mais à vouloir faire des outils trop simplifiés, on tombe automatiquement dans une complexité qui fragilise l’ensemble, ce qui est contraire à l’esprit des unix : un outil pour chaque tache, donc une simplification réelle de l’ensemble, même si on doit enchainer l’utilisation de trois ou quatre outils pour une action un peu complexe.

Si pour s’imposer un minimum, les distributions GNU/Linux doivent devenir des copies conformes de Microsoft Windows, alors, pourquoi utiliser une copie alors que l’original est vendu – illégalement (cf l’article L-122-1 du Code de la Consommation)  avec chaque machine ?

C’est vrai, pourquoi s’ennuyer à partitionner son disque – il faut donc aborder la notion de partition – et installer un chargeur de démarrage, alors que tout est déjà prêt à l’utilisation dès le premier branchement, sans oublier l’artillerie lourde qui mange plusieurs Go de disque…

C’est peut-être l’avis d’un c*****d de passionné d’informatique ici, mais si cette tendance se poursuit, ce sera l’effet inverse à celui escompté qui arrivera : une désertion d’utilisateurs potentiels qui continueront leurs courses à l’armement informatique pour envoyer des oiseaux percuter des cochons avec des machines dont la Nasa ne pouvait que rêver à l’époque de la conquête de la Lune.