Un projet fou d’ordinateur pour fans de rétro-informatique, le Commander X16.

Dans le monde de l’informatique, il y a toujours eu des projets fous côté ordinateurs. On peut citer le Commodore 65 qui devait être un Commodore 64 amélioré avec un Commodore Basic 10.0 et un lecteur de disquette interne 3,5 pouces développé en 1990-1991… Alors que tout le monde était déjà passé au duo / duel Atari-Amiga et que le PC allait devenir la norme pour le jeu vidéo.

La fiche Wikipedia anglophone donne plus de détails techniques.

Il y a d’ailleurs un projet qui en descend et qui s’appelle en toute simplicité le Mega 65 et qui reprend l’apparence générale du Commodore 65. Mais il y a un autre projet, lancé par David Murray et ses amis, le Commander X16.

Son slogan est simple : « The modern retro computer » qu’on peut traduire par « Le rétro-ordinateur moderne ».

Au moment où j’écris cet article, le 17 avril 2021, le travail est quasiment terminé sur le deuxième prototype. D’ailleurs, sur le site dédié, on peut déjà trouver des dizaines de logiciels, des petits jeux ou des outils de programmation sans oublier un émulateur qui permettent d’avoir un aperçu de ce futur ordinateur.

Sur la page « FAQ », il y a plusieurs vidéos sur le projet, dont deux de David Murray, la première parlant de l’idée de départ en 2019, la seconde faisant un bilan intermédiaire quelques mois plus tard.

Voulant vous montrer à quoi ressemble ce projet, je me suis cassé les dents avec de nombreux logiciels dans l’émulateur, que ce soit dans la version pour MS-Windows et pour Linux. Je me suis donc replié sur l’émulateur en ligne que j’ai fait fonctionner avec Chromium.

Non, je n’ai pas abandonné Mozilla Firefox, mais Chromium était un brin plus rapide et plus souple pour l’émulation de cet ordinateur encore à l’état de prototype.

Vous avez pu le voir, ce petit ordinateur en devenir – du moins c’est ce qu’on peut lui souhaiter – en a dans les circuits. C’est un ordinateur de personnes passionnées pour d’autres personnes passionnées. Espérons qu’une version finale de l’ordinateur soit produite et disponible… Même si je n’investirai pas dedans pour des raisons bassement financières 🙂

Vieux Geek, épisode 266 : MS-Windows 8, quand Microsoft tua le menu Démarrer.

Il y a des versions de MS-Windows maudites : les personnes les plus âgées se souviendront de MS-Windows Millenium sorti en l’an 2000 et de sa restauration système bancale, que j’ai évoqué en juillet 2018.

D’autres personnes parleront de MS-Windows Vista et de son insupportable UAC en 2006, qui fera que MS-Windows XP verra sa vie prolongée au delà du raisonnable jusqu’en 2014. Mais pour les plus jeunes, le fiasco, c’est MS-Windows 8 et sa disparition du menu démarrer au profit d’une interface tablette.

Nous sommes en 2012, et bien que MS-Windows 7 souffle sa troisième bougie, c’est encore un OS des plus fringuants, modulo l’horreur qui s’appelle MS-Windows 7 Starter Edition, que j’ai évoqué en mars 2018.

En ce début des années 2010, toute l’industrie ne jure que par la tablette tactile. Apple vend des palettes entières d’iPad qui en 2012 en est à sa troisième génération. Microsoft ne voulant pas être en reste développe donc une interface pour tablettes, dénommée Metro connue officiellement sous le nom de Modern UI. Il est vrai aussi qu’à l’époque le fantasme de la convergence des écrans bat son plein.

En février 2012, je récupérais la « Consumer Preview » (alias bêta) de MS-Windows 8, après la « Developer Preview » (alias alpha) quelques mois auparavant, en septembre 2011. J’étais franchement refroidi, au point d’écrire ceci :

[…]Cet OS n’est pas fait pour un ordinateur, mais pour une tablette. Car je crains que la perte ergonomique soit telle que ce soit un des pires fiasco de l’histoire de Microsoft. C’est clairement une interface inadapté à une machine classique. Pour une tablette, ça pourrait le faire, mais la concurrence est déjà là, et elle sera se défendre.[…]

Mais à quoi ressemblait déjà le MS-Windows 8.0 brut de décoffrage ? Rafraichissons-nous la mémoire.

Et oui, c’était une horreur sans nom pour l’ergonomie générale. Cet écran démarrer au lieu du menu qui avait fait ses preuves depuis 1995 (soit 17 ans à l’époque) sera rejeté. Mais quoiqu’il arrive, Microsoft était gagnant, comme je l’écrivais dans un billet de novembre 2012 avec ce morceau de choix :

[…]
Donc, jusqu’en 2020, et sauf coup dur, Microsoft pourra proposer des Microsoft Windows de plus ou moins bonne qualité. Il y aura toujours le matelas de sécurité qu’est Microsoft Windows 7 (ou 9 si la « logique » d’un Microsoft Windows sur deux qui n’est pas à garder trop longtemps sur le disque dur est conservée).
[…]
Au lieu d’aller vers des solutions libres de qualité croissante, mais d’obésité croissante aussi, l’utilisateur restera dans un écosystème logiciel qu’il connait. Sur 100 déçus d’une version, 80 mettront ou se feront remettre la version précédente, 10 resteront malgré tout, 5 à 8 économiseront pour s’équiper d’une machine à la pomme, et le restant découvrira l’informatique à base de logiciel libre.
[…]

Finalement ce fut MS-Windows 10 qui sortira en 2015 et réintroduira le menu Démarrer, avec le succès que l’on sait. Quant à MS-Windows 8.x, il sera rapidement oublié. Le support technique de la version 8.0 fut arrêtée rapidement, la version 8.1 sera supportée jusqu’en 2023, dixit Microsoft :

Quelle est la politique du cycle de vie de Windows 8.1 ?

Le support standard de Windows 8.1 a pris fin le 9 janvier 2018, et le support étendu cessera le 10 janvier 2023. Après la mise à disposition générale de Windows 8.1, les utilisateurs de Windows 8 ont eu jusqu’au 12 janvier 2016 pour passer à Windows 8.1 afin de continuer à bénéficier du support.

En vrac’ de fin de semaine

Petit en vrac’ en ce milieu du mois d’avril.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Une petite vidéo de ma série « C’est trolldi, c’est permis », rendons hommage à la Slackware Linux !

Bon week-end 🙂

LXQt 0.17.0, le retour du « KDE light » :)

La dernière fois que j’avais parlé sur le blog de LXQt, ça remonte à la version 0.14.0 sortie en janvier 2019.

Depuis l’environnement a avancé et a continué son bonhomme de chemin vers la symbolique version 1.0. La version 0.17.0 a été annoncée sur le github du projet le 15 avril 2021. Le site officiel parle d’une version 0.16.0 au moment où je rédige cet article, le 16 avril vers 10 h 40. Autant dire que la phrase qui précède sera rapidement obsolète 🙂

Archlinux propose l’environnement dans son dépot Community, mais la mise à jour n’est pas encore disponible, au moment où je rédige l’article. Encore une phrase qui sera rapidement obsolète 🙂

J’ai donc pris le taureau par les cornes et j’ai fait recompiler l’ensemble de l’environnement sur une machine virtuelle où était installée une EndeavourOS avec LXqt préconfiguré.

La compilation de l’ensemble a pris une petite heure, car il y a près d’une trentaine de paquets à faire recompiler. Ce qui prend un certain temps à faire, certains paquets étant resté en version 0.16.0.

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Mate-Desktop 1.25 : un an de développement pour si peu en apparence ?

Il y a 15 mois, au moment où je rédige cet article, le 12 avril 2021, que je parlais de Mate-Desktop 1.23.

J’ai pu remarqué le retard pris dans la publication de la version 1.26.0 du projet qui continue de faire vivre Gnome 2.x et son ergonomie générale. Depuis 4 versions, le projet sortait sa nouvelle version annuelle entre début février et mi-mars.

Cependant, en ce 12 avril 2021, le site officiel reste bloqué sur la génération 1.24.x de l’environnement. Si on va sur le dépot du code source de la version 1.25, on s’aperçoit que le premier paquet proposé fût Mate-common 1.25.0 le 2 avril 2020. Le dernier en date du 12 avril 2021 ? Atril 1.25.1 en date du 29 mars 2021.

Autant dire que pour les personnes qui espéraient utiliser Mate-Desktop 1.26 avec Ubuntu Mate 21.04 en seront pour une attente de 6 mois.

Dans l’article de janvier 2020, je terminais en disant :

Comme je l’ai dit dans la vidéo, c’est une version de paufinage et je dois dire que j’ai apprécié l’arrivée de l’outil de montage d’image disque. Il ne manque vraiment qu’un outil de renommage de masse de fichiers pour combler mon bonheur.

J’ai donc pris une machine virtuelle avec EndeavourOS à l’intérieur, et j’ai fait recompiler les composants des méta-paquets de mate et mate-extras.

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Que sont devenues les distributions GNU/Linux de 2016, quatrième épisode, avril et mai 2016.

Après un mois de mars 2016 plutôt clément, quel va être le bilan des mois d’avril et mai 2016 ?

Pourquoi deux mois ? Vous allez le comprendre avec le mois d’avril qui est un peu vide…

Bilan pour avril : deux projets, toujours en vie. Le mois d’avril 2016 fut vraiment celui qui a été le moins rempli en terme d’articles sur les distributions GNU/Linux que j’ai pu connaître depuis longtemps !

Passons donc au mois de mai 2016 qui est un peu plus copieux.

Bilan : cinq projets, un mort (Cub Linux), un autre Rebellin 4.0 devait sortir en septembre 2019… Projet moribond ? Peut-être. Quant à La GnewSense ça pue franchement le boisé. Donc on va dire 4 projets du 5 encore en vie. Même si j’aurai tendance à penser que la GnewSense nous a quitté.

Vieux Geek, épisode 265 : Karateka, le premier jeu de Jordan Mechner.

Dans un article du 21 mars 2021, je parlais du mythique « Prince of Persia » sorti en 1989 sur Apple II.

C’était le deuxième jeu publié de Jordan Mechner sorti sur Apple II, le premier étant sorti en 1984, sous le nom de « Karateka ». Comme pour son deuxième jeu, Jordan Mechner avait utilisé la rotoscopie, « une technique cinématographique qui consiste à relever image par image les contours d’une figure filmée en prise de vue réelle pour en transcrire la forme et les actions dans un film d’animation » (merci Wikipedia !), pour donner une animation aussi réaliste que possible.

Le scénario du jeu tient sur un ticket de métro poinçonné : « Le vil Akuma a enlevé la charmante princesse Mariko et l’a enfermée dans sa forteresse. Le héros doit donc la délivrer en triomphant des multiples gardes du château et de leur seigneur, Akuma. »

Oui, pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? On a trois attaques en fonction de la position du joystick : attaque en haut, milieu ou bas.

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En vrac’ de fin de semaine

Petit en vrac’ en ce frais samedi du mois d’avril.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Une petite vidéo de ma série « C’est trolldi, c’est permis » qui permet de découvrir un vieux projet vraiment fou… Je vous laisse déguster la vidéo.

Bon week-end 🙂

Grace à Green Recorder, une utilisation constante de Gnome avec Wayland est possible.

Je suis revenu sous Gnome en juin 2020, il y a donc 10 mois déjà. Cela m’a permis de commencer à utiliser Wayland de plus en plus souvent. Pour tout dire, lors de mon utilisation quotidienne de Gnome, que ce soit la 3.36.x, la 3.38.x ou actuellement la version 40, j’arrive à une utilisation qui doit frôler les 90 à 95% du temps de Wayland.

Le seul moment où* je bascule dans une session X11, c’est quand j’enregistre des vidéos avec l’outil Simple Screen Recorder. Mais j’étais à la recherche d’un outil pour magnétoscoper mon écran sous Wayland.

J’avais utilisé une extension pour Gnome du nom d’EasyScreenCast, mais malheureusement celle-ci est incompatible avec Gnome 40.0.

Après quelques recherches, j’étais tombé sur Green-Recorder, abandonné par son précédent développeur et forké – et oui, des forks utiles ça existe et ça fait plaisir – par Danila Vershinin sur Github. J’avais rapporté un bug sur l’impossibilité d’enregistrer en mp4, bug qui a été corrigé dans la version 3.2.9.

Le logiciel en question est disponible sur AUR dans sa version stable et sa version git. J’ai donc pris la version stable que j’ai adapté pour lui faire prendre en compte la mise à jour vers la version 3.2.9.

J’ai fait une minuscule vidéo pour montrer les réglages de l’outil. Enregistrer un enregistreur par lui même, ce n’est pas un peu récursif ? 🙂

L’outil est assez simple d’emploi et surtout cela répond à un besoin que j’avais à combler : enregistrer des vidéos tout en restant sous Wayland. Ce qui me fait franchement plaisir, est-il besoin de le préciser 🙂

Le seul problème est la non-compression du flux mp4 qui fait que la petite vidéo de moins de 3 minutes pesait quelques 376 Mo avant d’être montée dans KDEnlive… La vidéo montée et disponible au-dessus ne pesant que 15 Mo…

Mis à part ça, ce n’est que du bonheur, faut en profiter 🙂

Quand la route de l’Enfer est pavée de bons sentiments, ça donne l’outil ArchInstall.

Dans les notes de publication du mois d’Avril 2021, Archlinux annonçait l’arrivée d’un outil d’installation automatisée, ArchInstall.

Même si officiellement il est chaudement recommandé de passer par une installation à la main, cet outil qui est encore assez jeune peut être considéré comme « canonique » par les modérateurs du forum d’Archlinux.

D’ailleurs l’outil en question a sa page dans le wiki d’Archlinux.

Mais c’est ici où les choses se gâtent rapidement et qu’on peut se dire que cet outil est trop jeune pour être intégré dans l’image officielle. En effet, voici la liste des choses qu’on ne peut pas faire avec cet outil :

  1. Choisir son partitionnement
  2. Choisir d’avoir ou pas un espace de swap
  3. Choisir son gestionnaire de démarrage
  4. Choisir comment trier les miroirs de paquets pour l’installation

Il y a aussi le fait que l’outil est muet quand il fait le tri des miroirs de paquets, ce qui donne l’impression qu’il s’est planté alors que ce n’est pas le cas. Il y aussi le fait que les locales sont peut-être demandées, mais elles ne sont pas appliquées correctement.

En clair, vous vous retrouvez avec un système en Anglais américain même si vous avez choisi une autre locale. J’ai fait une vidéo d’une quinzaine de minutes qui montrent l’engin en action et ses nombreuses limitations.

On peut dire que l’outil est très jeune, mais il est aussi très psychorigide. On est loin de la souplesse d’une installation manuelle ou encore passer par l’outil Anarchy voire prendre une EndeavourOS et lui sortir ses spécificités, car je le rappelle, EndeavourOS est une Archlinux à 99,9% comme je l’avais montré en septembre 2019.

Bref, pour le moment, fuyez cet outil qui est bien trop vert pour être considéré avec un peu de sérieux.