Ah, la pollution publicitaire…

J’ai eu l’occasion récemment d’ouvrir une page d’un site d’informations informatique via le navigateur intégré de mon client Mastodon, Fedistar.

Et j’ai été noyé dans la publicité qui noyait le contenu « informatif ». De la pub en arrière plan, sur les côtés et dans le texte même de l’article. En mai 2022, je revenais sur une bravade de Léo Techmaker qui comparaît les bloqueurs de publicité à du piratage.

On avait atteint un grand niveau de n’importe quoi. Si on n’utilise pas de bloqueurs de publicité, on est agressé comme des puces qui attaquent un chien pour le vampiriser. L’exemple parfait est cette capture d’écran de Numerama. Ouille !

J’ai donc enregistré une vidéo sur quelques sites comme Clubic, Génération NT ou encore le blog de Korben, sans oublier youtube. Tant qu’à faire 🙂

Comment dire ? J’ai eu l’impression que j’allais souffrir d’un cancer de la rétine.

Si cela fait bien 15 à 20 ans que j’utilise un bloqueur de publicité, ce n’est pas pour rien ! Après, c’est vous qui voyez. Du moins s’il vous reste de la rétine en bon état.

En vrac’ de fin de semaine…

Petit en vrac’ en ce quatrième samedi du mois de novembre 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Fan des distributions minimalistes ? La BashCore est pour vous. C’est une base Debian GNU/Linux minimale avec simplement bash comme interface utilisateur. Pourquoi pas ?
  • Toujours dans le minimalisme, la essora qui est une base Debian GNU/Linux 13 avec Openbox. Pourquoi pas ?
  • La distribution basée sur Archlinux de la semaine. Une base Archlinux avec le gestionnaire de fenêtres Qtile. Son nom ? La TobbeOS.
  • La distribution basée sur Ubuntu de la semaine. Une base Ubuntu avec Cinnamon. Son nom ? La Wasta[Linux].
  • Microsoft vient de publier sous une license MIT le code source des mythiques Zork 1, 2 et 3. Idéal pour les nostalgiques des jeux d’aventures en mode textuel.

Côté culture ?

Le groupe Cosmic Birds vient de sortir un album, 9 ans après le précédent. Son nom « Flying tales and Nightmares ». C’est de la dream pop.

Pour finir, une vidéo. Un « C’est trolldi, c’est permis » basée sur Archlinux.

Sur ce, bonne fin de week-end !

Le cycle de 2 ans pour les distributions Linux en fixed release : une évidence qui crève les yeux.

On nous vend depuis des années l’idée que les distributions Linux en fixed release doivent tenir un cycle de publication « raisonnable ». Traduction : pas trop court pour éviter l’usine à gaz, pas trop long pour ne pas finir en fossiles. Et pourtant, certains projets persistent à croire qu’un cycle de 3, 4 ou même 5 ans est viable. Pas vraiment au final.

Le problème des cycles trop longs ? Il y en a trois.

  1. Logiciels obsolètes : attendre 3 ans pour une mise à jour majeure, c’est condamner l’utilisateur non professionnels à traîner des versions dépassées de sa suite bureautique ou de son environnement de bureau. Dans un monde où Firefox (cycle mensuel) ou LibreOffice (cycle semestriel avec mises à jour mineures mensuellement), c’est suicidaire.
  2. Sécurité : maintenir pendant des années des paquets vieillissants, c’est multiplier les patchs et les rétroportages. Autant dire que c’est une sacrée utilisation de ressources pouvant être théoriquement employées ailleurs.
  3. Attractivité : qui veut installer une distribution figée dans le passé ? Les utilisateurs non professionnels finissent par migrer vers des des fixed releases plus dynamiques, voire des rolling release pour les plus courageux.

Deux ans, c’est une limite plutôt pragmatique, pour plusieurs raisons.

  1. Rythme des projets en amont : la majorité des logiciels libres suivent un cycle rapide, d’un mois à six mois en moyenne. Deux ans, c’est déjà généreux.
  2. Charge de maintenance : les équipes de développement ont souvent pris pour habitude de ne conserver que deux versions en même temps. La version actuelle et celle qui l’a précédé. Un exemple ? LibreOffice, avec une version « ancienne » dite stabilisée et une récente qui est plus dynamique. Mais la version ancienne reste utilisable.
  3. Équilibre entre utilisateurs et développeurs : deux ans, c’est assez long pour garantir une certaine stabilité. Tout en restant gérable.

Il y a un seul cas où les deux ans ne sont pas applicables, c’est celui du monde de distributions à destination des entreprises. Comme ce sont des entités qui changent rarement le matériel informatique – du moins tant que celui-ci n’est pas rincé – un cycle long est préférable. Mais ce sont souvent des distributions adossées à de grosses structures comme RHEL qui est maintenue par IBM. Ce qui nécessite de rétroporter des patchs, d’utiliser des paquets universels quand la vieillesse commence à se dévoiler.

Pour conclure ? Si on se place dans le monde de l’utilisateur non professionnel, les deux ans sont la limite acceptable. Ni trop court, ni trop long, ce cycle est donc idéal. Reste le problème de rétroporter les correctifs de sécurité, mais la plupart des fixed release contournent leur fixité en ce qui concerne les navigateurs en utilisant par exemple la version ESR (long terme) de Mozilla Firefox.

C’est sûrement le seul contre-exemple (du moins, c’est celui qui me vient directement à l’esprit) dans la tradition de ne bouger qu’à la marge des fixed releases.

En vrac’ de milieu de semaine…

Petit en vrac’ en ce troisième mercredi de novembre 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Incroyable mais vrai. La première release candidate de GIMP 3.2 est sorti. Moins d’un an après la version 3.0. Ça sent le contrôle anti-dopage de l’équipe de GIMP pour presque sortir une version majeure de l’outil de manipulation d’images est justifié, non ?
  • Toujours dans les grands noms du logiciel libre, je demande Blender 5.0, l’outil de dessin / animation en 3D.
  • Pour les amateurs et amatrices de BSD libres, je demande la version 15.0-RC1 de FreeBSD.
  • Vous voulez une image live de Debian sans le moindre méchant composant non libre ? Le projet Debian Libre Live est pour vous. Mais c’est encore franchement expérimental. C’est vrai qu’il est compliqué de lancer synaptic et de virer les paquets non-libres et désactiver les dépôts concernés.
  • Il fallait que ça arrive un jour. Un projet de distribution basée sur Guix existe. Il s’appelle PantherX.

Côté culture ?

Rien cette fois-ci

Sur ce, bonne fin de semaine !

OpenMandriva Rome en machine virtuelle, la deuxième tentative est la bonne !

En mai 2025, j’évoquais une expérience que je voulais lancer, mais elle se terminait en eau de boudin. Je me cite :

[…]
Vous l’avez vu, le noyau en version de développement est choisi par défaut, c’est quand même un sacré bug. Car je mets cela sur le dos d’un bug. Autant dire que si ça commence ça, je ne vois pas l’intérêt de la faire vivre durant un mois dans une machine virtuelle comme je l’escomptais au début.
[…]

En ce mois de novembre 2025, j’ai décidé de revoir cette distribution. Mais pour être tranquille, je suis parti d’un « snapshot » à savoir d’une version de développement d’une distribution qui se veut rolling release. Bizarre, mais pas franchement le choix. J’ai donc pointé mon museau dans le gestionnaire de compilation et j’ai pris une image ISO de Plasma avec Wayland, la plus récente au moment où je rédige ce billet, à savoir une compilation du 9 novembre 2025.

Au final, je me suis retrouvé avec une installation assez fraiche, avec un Plasma 6.5.x et un noyau linux 6.17.x. Ce qui fait plaisir ! Mais le mieux est de montrer l’installation en vidéo.

Vous l’avez vu, mis à part Calamares qui est resté installé, il n’y a pas grand-chose à jeter dans cette OpenMandriva Rome. On verra bien d’ici le 18 décembre si elle a tenu le coup !