La HUD proposée par Canonical : dernier avatar en date de la volonté de mettre au musée les menus déroulants ?

Récémment, la blogosphère liée au logiciel libre a parlé du dernier projet ergonomique en date sortie des laboratoires de Canonical : HUD, un projet pour remplacer les menus déroulant par un système de saisie intuitive.

Le Libriste propose un article avec la vidéo d’une préversion en test. Je n’ai personnellement pas encore testé cette technologie, potentiellement intéressante mais qui me fait poser quelques questions : comment faire avec des logiciels qui ont des options à foisons, comme un outil de traitement de texte ou un logiciel de retouche vidéo ?

Est-il plus rapide de faire un clic sur le menu Editer puis un autre sur annuler au lieu de taper « annuler » ? Evidemment le projet n’en est qu’à son balbutiement et sera surement amélioré pour une intégration par la suite. Même si je pense que viser la version 12.04 serait un peu court, vu le bouleversement ergonomique que cela entraine.

Et il est évident que ce genre d’interface se dédie plus à une tablette qu’à un ordinateur classique, et c’est une vision qui peut s’envisager.

Cependant, cette technologie n’est pas la première à vouloir faire disparaître le menu déroulant. Ce bon vieux menu déroulant fondement même des premières interfaces graphiques…

Pour voir une des attaques les plus connus contre un des fondements des interfaces graphiques des 30 dernières années, il faut remonter 5 ans en arrière, avec la sortie d’un petit logiciel du nom de… Microsoft Office 2007. C’est à cette époque que sort la première version de la suite bureautique de Microsoft rompant avec les menus déroulants, à savoir l’interface ruban.

Au lieu des menus et de leurs listes d’options, des icones et un ruban qui s’adapte à la demande de l’utilisateur. D’ailleurs, sauf erreur de ma part, l’explorateur de MS-Windows Vista, puis de MS-Windows 7, certains outils comme Windows Live Messenger ont fait disparaître le bon vieux menu déroulant, qui est toujours disponible si l’on appuie la touche alt soit dit en passant.

Mais Microsoft et Canonical ne sont pas les seuls à avoir attaqué le menu déroulant. Mozilla Firefox depuis sa version 4.0 et Opera depuis sa version 11.50 (ou un peu avant ?) propose un bouton qui permet ensuite d’avoir les options dans un menu plus condensé.

Google Chrome a aussi utilisé cette option, remplaçant le bouton nominatif par un bouton ressemblant à une clé à molette.

Donc, c’est un mouvement de fond qui s’est enclenché depuis des années, pour repenser l’interface graphique. Avec à la clé une question : à trop vouloir simplifier l’interface graphique, ne va-t-on pas la rendre plus inaccessible ? Quid des fonctionnalités qu’on ignore ? Et comment se repérer quand on sait visuellement où se trouve une option dans un menu donné ?

Les distributions n’aiment pas la simplicité…

…Ou n’aiment pas le « one size fits all » ? Un fidèle lecteur m’a écrit il y a quelques jours pour me suggérer de parler d’un problème inhérent selon lui aux distributions linux : leur rejet de la simplicité.

Je ne reproduirais pas le message en question, mais tout ce que je peux dire, c’est que cette personne a une dent contre les interfaces qui se démultiplient, spécialement les interfaces nouvelles générations qui ont fait leurs premières armes l’année dernière.

Un reproche que l’on fait souvent aux interfaces graphiques utilisateurs des distributions linux, c’est leur foisonnement. Contrairement au duopole Microsoft-Apple où chacun des adversaires impose sa vision de l’interface graphique comme étant ce que recherche l’utilisateur (en lui imposant au passage sa vision des choses), le monde du logiciel libre est celui qui refuse l’idée de la taille unique, en clair imposer à l’utilisateur débutant comme à l’habitué la même interface, avec les mêmes icones, les mêmes raccourcis claviers, etc…

D’un coté on impose l’interface, et l’utilisateur fait son choix souvent en fonction de ses besoins ou de ses finances, de l’autre, on laisse l’utilisateur choisir ce qui lui convient le mieux à l’utilisation.

C’est pour cela que l’on a 3 grands noms dans les environnements de bureau, Gnome, KDE SC et Xfce, mais aussi un nombre conséquent de gestionnaires de fenêtres plus ou moins complet, allant d’Openbox à RatPoison, en passant par fluxbox, windowmaker ou encore wmfs.

Ce n’est pas que les distributions refusent la simplicité, elle préfère promouvoir un ou plusieurs choix (en fonction de la cible d’utilisateurs qu’elles visent), car tout le monde n’a pas les mêmes besoins, ni les mêmes envies.

Dans ce cas, les distributions les plus ouvertes sont, par ordre alphabétique : Archlinux, Crux Debian, Fedora, Frugalware, Funtoo, Gentoo.

Car soit elles ne mettent en avant aucune interface, soit elles proposent les principales individuellement.

Choisir pour l’utilisateur ou laisser l’utilisateur choisir, à vous de voir la voie que vous préférez !

Ubuntu 12.04 : un premier aperçu à mi-chemin entre l’alpha 1 et l’alpha2

Alors que la distribution ne sortira que dans 3 mois, j’ai voulu tester une version à mi-chemin entre les deux versions alpha du cycle de la Ubuntu 12.04.

J’ai donc récupéré une image en date du 19 janvier, coté fraîcheur, difficile de faire vraiment mieux, surtout que je rédige cet article le 19 janvier aussi !

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://cdimages.ubuntu.com/daily-live/current/precise-desktop-amd64.iso
–2012-01-19 14:28:33– http://cdimages.ubuntu.com/daily-live/current/precise-desktop-amd64.iso
Résolution de cdimages.ubuntu.com… 91.189.92.168
Connexion vers cdimages.ubuntu.com|91.189.92.168|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 748990464 (714M) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : «precise-desktop-amd64.iso»

100%[======================================>] 748 990 464 1,69M/s ds 8m 18s

2012-01-19 14:36:51 (1,43 MB/s) – «precise-desktop-amd64.iso» sauvegardé [748990464/748990464]

Puis j’ai lancé l’ensemble.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 32g
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=34359738368 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom precise-desktop-amd64.iso -boot order=cd -no-frame &

Dès l’écran, un écran nous propose : essayer ou installer. Soyons fou, installons cette version de développement. L’installateur est simple, pose les quelques questions indispensables, puis le tout s’installe tout seul.

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Parabola GNU/Linux : une archlinux 100% libre presque 100% utilisable ;)

J’ai parlé il y a pas mal de temps de la Parabola GNU/Linux, une version compatible avec les idéaux de la Free Software Foundation, à savoir aucun logiciel non-libre installé.

J’ai eu envie de voir l’état de la distribution en ce début janvier 2012. J’ai donc récupéré l’ISO 2011.09 via bittorrent, puis j’ai installé la base de cette archlinux libérée.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=34359738368 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom parabola-2011.09.01-netinstall-x86_64.iso -boot order=cd &

L’installateur est classique, à deux ou trois différences près, dont la profession de foi dès le premier écran d’installation, et aussi que l’installateur se lance en utilisant /libre/setup au lieu de arch setup

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0 Linux epsilon : la distribution qui est tout sauf nulle !

J’avais jadis parlé de la 0linux, et je n’avais pas eu franchement de chance à l’époque.

J’ai donc profité de la sortie de la version « Epsilon » pour essayer la distribution plus en profondeur. J’ai récupéré l’image ISO, puis j’ai réutilisé l’image disque créé avec l’article concernant la Mageia 2 alpha3. Soyons écologique, recyclons 😉

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c ftp://ftp.igh.cnrs.fr/pub/os/linux/0linux/iso_dvd/0linux-epsilon-DVD.iso
–2012-01-12 19:56:54– ftp://ftp.igh.cnrs.fr/pub/os/linux/0linux/iso_dvd/0linux-epsilon-DVD.iso
=> «0linux-epsilon-DVD.iso»
Résolution de ftp.igh.cnrs.fr… 193.50.6.138
Connexion vers ftp.igh.cnrs.fr|193.50.6.138|:21…connecté.
Ouverture de session en anonymous…Session établie!
==> SYST … complété. ==> PWD … complété.
==> TYPE I … complété. ==> CWD (1) /pub/os/linux/0linux/iso_dvd … complété.
==> SIZE 0linux-epsilon-DVD.iso … 1796093952
==> PASV … complété. ==> RETR 0linux-epsilon-DVD.iso … complété.
Longueur: 1796093952 (1,7G) (non certifiée)

100%[====================================>] 1 796 093 952 239K/s ds 84m 10s

2012-01-12 21:21:05 (347 KB/s) – «0linux-epsilon-DVD.iso» sauvegardé [1796093952]

J’avais déjà expliqué l’installateur dans l’article précédent, celui-ci n’ayant que peu évolué je n’y reviendrais pas. Et il fait bien son travail si on fait attention à ce que l’on fait.

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En vrac’ rapide et libre ;)

En ce jour de chance ou de malheur (tout dépend de votre vision du vendredi 13), voici un en vrac’ rapide et libre.

Bon, allez, c’est tout, c’est court, mais c’est vendredi, après tout 😀

Mageïa 2, alpha3 ? « Houston, we’ve had a problem ! » :)

En ce vendredi 13, l’alpha3 de la Mageia Linux 2 est sortie. N’étant pas superstitieux, cela portant malheur (Merci Pierre Desproges), j’ai voulu voir ce que contient cette version instable de la future Mageïa 2. 41 ans et 9 mois après le célèbre accident qui faillit couter la vie à 3 astronautes, ceux d’Apollo 13, d’où le clin à la célèbre phrase de Jack Swigert

Etant donné que les images LiveCDs sont indisponibles au moment où je rédige l’article, et qu’une installation réseau risque d’être longue à faire voire déconseillée le jour d’une sortie d’ISO, j’ai récupéré l’image DVD en 64 bits. Puis j’ai créé un disque virtuel de 32 Go en version taille fixe. C’est toujours un léger plus au niveau de la vitesse d’installation.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://ftp-stud.hs-esslingen.de/pub/Mirrors/Mageia/iso/cauldron/Mageia-2-alpha3-x86_64/Mageia-2-alpha3-x86_64-DVD.iso
–2012-01-13 07:58:01– http://ftp-stud.hs-esslingen.de/pub/Mirrors/Mageia/iso/cauldron/Mageia-2-alpha3-x86_64/Mageia-2-alpha3-x86_64-DVD.iso
Résolution de ftp-stud.hs-esslingen.de… 129.143.116.10
Connexion vers ftp-stud.hs-esslingen.de|129.143.116.10|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 4334813184 (4,0G) [application/x-up-download]
Sauvegarde en : «Mageia-2-alpha3-x86_64-DVD.iso»

100%[====================================>] 4 334 813 184 1,51M/s ds 53m 40s

2012-01-13 08:51:41 (1,28 MB/s) – «Mageia-2-alpha3-x86_64-DVD.iso» sauvegardé [4334813184/4334813184]


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ dd if=/dev/zero of=disk.img count=32 bs=1G
32+0 enregistrements lus
32+0 enregistrements écrits
34359738368 octets (34 GB) copiés, 488,665 s, 70,3 MB/s
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom boot.iso -boot order=cd &

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DreamLinux 5.0 : quand le rêve n’est pas au rendez-vous.

La DreamLinux, c’est un mélange de Debian GNU/Linux Testing, avec Xfce et Plank (un outil à la Cairo Dock développé par l’équipe d’Elementary OS). Je sais que présenté ainsi, c’est pas extraordinaire. Mais même si j’avais entendu parler de cette distribution – à une époque payante, à moins que je confonde avec une autre distribution basée sur Debian GNU/Linux et Xfce ? – je n’avais jamais eu l’envie de m’y plonger.

J’ai donc lancé mon petit wget, et j’ai récupéré l’image ISO uniquement en 32 bits de la distribution.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://ftp.snt.utwente.nl/pub/os/linux/dreamlinux/Dreamlinux-5.iso
–2012-01-09 10:59:12– http://ftp.snt.utwente.nl/pub/os/linux/dreamlinux/Dreamlinux-5.iso
Résolution de ftp.snt.utwente.nl… 2001:610:1908:a000::149:20, 130.89.149.20
Connexion vers ftp.snt.utwente.nl|2001:610:1908:a000::149:20|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 1011875840 (965M) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : «Dreamlinux-5.iso»

100%[====================================>] 1 011 875 840 513K/s ds 2h 6m

2012-01-09 13:05:40 (130 KB/s) – «Dreamlinux-5.iso» sauvegardé [1011875840/1011875840]

Et j’ai créé un disque virtuel de 32 Go en taille fixe, pour éviter des ralentissements à l’utilisation. Il faut dire que la distribution semble assez gourmande coté place demandée, la page officielle annonçant 8 Go requis pour l’installation

HARDWARE REQUIREMENTS:
i686 CPU – 32bits, 512 MB RAM, DVD drive,
8GB free HDD or Flash Disk.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ dd if=/dev/zero of=disk.img bs=1G count=32
32+0 enregistrements lus
32+0 enregistrements écrits
34359738368 octets (34 GB) copiés, 533,035 s, 64,5 MB/s
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom Dreamlinux-5.iso -no-frame -boot order=cd &

Au premier démarrage, il ne faut pas oublier que la clavier est en anglais.

L’installation se fait simplement. Un redémarrage, puis on peut créer le compte utilisateur, et après un dernier démarrage, DreamLinux est utilisable. Même si un petit passage de l’outil « Dream Linux / Distro upgrade » n’est pas du luxe 😀

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Ah, le buzz Free Mobile

Histoire de faire patienter les futurs clients, Free s’amuse et se la joue geek. Si on utilise le Konami Code, on obtient une surprise digne du Nyan Cat…

Merci à Nil Sanyas, rédacteur de PCInpact pour l’info.

Vivement l’arrivée de Free Mobile, et c’est plus intéressant que les soit disant grilles tarifaires qui seront des fausses informations jusqu’à ce que les tarifs soient annoncés par Free.

Personnellement, je verrais bien un forfait : 14,99 €, illimité voix, SMS/MMS et données. Et même si pour ce prix, on a uniquement 2 ou 3 heures, ce sera mieux que mon forfait actuel de 25 € par mois pour 1 h 30 et 30 SMS par mois…

Ah, le petit musée des forks ayant foirés…

Bon, je l’avoue, il ne faut pas prononcé le titre à grande vitesse, sous peine d’avoir quelque chose d’inaudible, ou de tendancieux.

Il est dans la nature du logiciel libre de « forker ». Inutile de revenir sur le fork de Gnome-Shell, suffisamment d’encre électronique a coulé depuis. Non, je pense à un fork – et j’ai pris comme résolution de ne pas être trop grossier – comme celui d’AdBlock plus… Il est vrai qu’il faut forker à cause d’une simple case qu’il suffit de décocher ! Utilisant Mozilla Firefox en anglais, l’interface est en anglais, mais même en anglais, la case à décocher est vraiment immanquable !

Une case à décocher... Et un fork en prime ?

Et faire un fork pour une seule ligne de code, quelle utilité 🙂

En effet, voici ce qu’on peut lire dans le pavé justificatif du fork.

The patch to disable “acceptable” ads by default, is just one line.

Autant dire que c’est à mon humble avis – que d’autres personnes partagent – le fork parmi les plus inutiles que j’ai pu voir récemment, en dehors des dérivées à foison d’Ubuntu car le thème de fond a été changé ou que Mozilla Firefox est remplacé par Chromium ou Opera 🙂

Mais remontons quelques années dans le temps, nous sommes en mars 2004, et le projet Gnome propose la version 2.6 de son environnement, avec une nouveauté qui n’est pas du goût de tout le monde, la navigation en mode spatial.

Par réaction, un fork est créé, nommé « GoneMe » en réaction. Le projet ne vivra que quelques mois, la dernière version datant de juillet 2004.

Autre fork, ayant eu cependant une plus longue durée de vie, c’est la version optimisée de Mozilla Firefox pour la vitesse j’ai nommé « Swiftfox ». Une recompilation, en utilisant des optimisations agressives – abandonnées par les codeurs à l’époque de Mozilla Firefox 3.0 – le tout sous la forme d’un binaire propriétaire… L’ultime version ? Une 3.6.13…

Je n’ai pris que les premiers exemples m’étant venu à l’esprit, car le musée des forks ayant foirés doit être largement plus rempli 🙂

Bon troll-di vendredi ! 🙂