La survie du logiciel libre passe-t-elle par l’abandon du « Stallmannisme » ?

Je suis utilisateur de distributions GNU/Linux (soyons Stallmannien ici) en mono-démarrage depuis la mi 2006, soit près de 10 ans après mon premier contact avec le monde du logiciel libre.

Si j’ai franchis l’étape du mono-démarrage, c’est grace à la distribution produite par Canonical, Ubuntu. Même si je considère qu’Ubuntu a fait pas mal de boulettes au fil des années avec upstart, Unity, Mir ou encore Snap, c’est grâce à elle que j’ai pu réaliser un rêve ancien : utiliser au quotidien un OS libre. Pas 100% libre car comme j’ai pu le montrer dans un article du 12 octobre 2018, les distributions 100% libres sont en réalité pas franchement utilisables au quotidien…

Pour le quotidien d’une personne qui a besoin d’aller sur la toile, ouvrir des documents non libres comme des fichiers MS-Word, MS-Excel, c’est la plaie. Sans oublier les circuits wifi qui sont souvent des galères sans fin à configurer. Ou le support complet des cartes et / ou circuits graphiques sans passer par des pilotes adaptés mais au code source non disponible. C’est plus une gestion des restrictions qu’une possibilité d’utiliser librement son équipement informatique.

Ce qui m’a donné envie d’écrire cet article, c’est celui proposé par Iceman au titre parlant « Autodestruction » et auquel je vous renvoie.

Car le monde du libre est en train de se faire seppuku en public avec une tronçonneuse et tout le monde applaudit. « Panem et circenses » comme disait le poète Juvénal… Rien de nouveau une vingtaine de siècles plus tard. Je vous renvoie à ma série de billets sur « Le monde du libre part en… »

Mais commençons par définir le Stallmannisme.

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La Parabola GNU/Linux est-elle dans une mauvaise passe ?

Dans le monde des distributions GNU/Linux 100% libre, il n’y a que deux distributions qui soient vraiment utilisables : la Trisquel et la Parabola.

La Trisquel, c’est la Ubuntu à la sauce Free Software Foundation. Le problème vient de la petitesse de son équipe de développement qui a entrainé la sortie de sa version basée sur Ubuntu 16.04 une petite semaine avant la sortie de la Ubuntu 18.04…

Pour la Parabola, c’est « simplement » une Archlinux à la sauce FSF. Cependant, quand on regarde l’âge de certains paquets et leur durée d’obsolescence – j’y reviendrais plus tard – on est tenté de dire que la Hyperbola alias la ArchBian est en train de l’étouffer.

Si on regarde les images ISO disponibles sur la page de téléchargement, la dernière en date est une image CLI proposant OpenRC… Désolé de le dire aussi directement, mais pour moi le duo Archlinux et OpenRC, c’est Artix Linux et rien d’autre.

J’ai donc récupéré la dernière image ISO, et j’ai évité comme la peste les scripts automatisés. J’ai préféré installer une Parabola GNU/Linux à la mimine en utilisant mon guide pour Archlinux comme base.

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Et c’est ainsi que meurt (?) un projet de démocratisation de GNU/Linux.

J’écris cet article de bon matin, alors que je n’ai pas encore pris mon petit-déjeuner. C’est juste le dernier épisode d’une longue saga qui montre que l’humain est capable du meilleur comme du pire… Mais c’est dans le pire qu’il est le meilleur.

Vous le savez, je participe au projet Manjaro Tux’n’Vape qui est une respin de Manjaro Linux : projet qui n’a jamais été indexé sur Distrowatch. Projet qui veut proposer aux francophones une Manjaro Linux entièrement francisée et fonctionnelle.

Ou devrais-je employer l’imparfait ? Car il faut dire que depuis des mois, le projet a été attaqué. Il faut dire que certains youtubeurs au nom d’une vision presque absolue de la liberté d’expression ont laissé les trolls prendre de l’importance.

Au point que cela a fini pour moi qui voulait remettre un peu d’ordre par le changement de mon numéro de téléphone suite à un harcèlement par coup de fil et SMS.

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Entre la censure sur Youtube et 5€ dépensés, bonne journée, non ?

Tout a commencé il y a une semaine quand j’ai appris qu’un troll avait déposé une annonce type « rencontre gay ». Résultat des courses, 45 SMS et coups de fil liés à cette fausse annonce, parfois à trois heures du matin.

Puis j’apprends qu’un youtubeur francophone linux plutôt connu abrite sur son canal discord quelques trolls célèbres… Après avoir eu un coup de sang, je fais une vidéo calme où je commente les captures d’écran en question.

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Les DGLFI, symptôme d’un individualisme qui gangrène le monde du logiciel libre ?

Commençons par définir l’acronyme : Distributions GNU/Linux Franchement Inutiles.

Cela fait environ 2 ans et des bananes – au moment où je rédige cet article – le 12 septembre 2018 – que je fais une série de vidéos sur ce phénomène.

Il y a de tout dans ce domaine. Les principales sous-catégories ?

  1. Celles qui partent d’une base donnée et qui modifie la charte graphique, un peu la logithèque, et puis c’est tout. Je les surnomme les « 3 pages de pdf à suivre ».
  2. Celles qui reprennent le mantra d’Iznogoud, et qui recopie la recette de l’originale pour la reproduire en moins bien. On peut citer la feu (??) Cubuntu (Ubuntu + Cinnamon donc la base de la LinuxMint) ou encore la Namib GNU/Linux (une base Archlinux avec tous les outils de Manjaro repompés)
  3. Celles qui sont les doublons, triplons ou x-tuplons de distributions déjà existantes

Je vais revenir plus longuements sur ces projets « parasites ». J’en ai eu un récemment sous la souris, la CloverOS, qui est une base Gentoo Linux précompilée installable rapidement. Il faudra m’expliquer son intérêt – dans l’absolu – par rapport à une Redcore Linux (qui reprend la même recette modulo l’environnement supporté) ou par rapport à une Calculate Linux (qui est plus orientée monde professionnel).

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