Les distributions GNU/Linux en rolling release, nouvel effet de mode ?

Avec l’annonce de l’arrivée d’une version de la distribution au caméléon en mode rolling release, du moins la transformation de sa branche de développement en version rolling release, on peut se poser la question : les rolling releases, nouvel effet de mode pour les distributions GNU/Linux ?

L’annonce d’OpenSuSE indique que l’introduction d’une version en rolling release permettra de raccourcir la durée nécessaire à la stabilisation des versions classiques et l’abandon des versions intermédiaires. Il est vrai que le cycle atypique de 8 mois n’étaient pas en faveur de la distribution au caméléon, ne serait que quand la version 12.2 était sortie avec 2 mois de retard.

Mais il est vrai que je n’ai jamais eu de chance avec la distribution saurienne, comme à l’époque de la sortie de sa précédente incarnation, la 13.1.

Après cette rapide parenthèse pour justifier l’arrivée d’une version en rolling release, je me demande s’il n’y a pas un effet de mode en ce moment pour populariser ce mode de publication, qu’on peut résumer ainsi : Installer une fois, mettre à jour en continu, ne réinstaller qu’en cas de pépin grave ou de changement d’ordinateur.

Cependant, il convient de faire une classification dans les distributions en rolling release. Il y a les pures et dures, avec mise à jour quotidienne.

Celles qui ont un tampon de stabilisation assez court. Celles qui sont des semi-rolling release et celles qui étaient en rolling et qui sont devenus adeptes des « update packs » avec mise à jour trimestrielles. Je suis resté avec les principales distributions GNU/Linux, en m’excusant pour les éventuels oublis des listes qui suivront.

Dans le premier cas : ArchLinux (et son pendant libre, Parabola GNU/Linux), Gentoo Linux et sa cousine Funtoo Linux, sans oublier Sabayon Linux. Mais on peut aussi rajouter le branche « unstable » de la Debian GNU/Linux, qui ont donné Aptosid et Siduction.

Dans le deuxième cas : Manjaro Linux et sa dérivée la NetRunner Rolling. C’est l’exemple le plus célèbre. Manjaro Linux utilise un tampon relativement court.

Elle prend la version stable d’Archlinux, laisse mûrir les paquets en moyenne deux semaines : une semaine pour dans sa branche « instable » pour rustiner les paquets si nécessaire, une autre dans la branche de tests pour les derniers correctifs. Parfois le processus peut être accéléré, surtout quand il s’agit de mises à jour de sécurité, comme pour OpenSSL par exemple…

Dans le troisième cas : Frugalware Linux qui n’est en version rolling-release que sur sa branche de développement, avec un gel qui précéde la sortie des versions de tests intermédiaires, et d’une version stable, une fois tous les six mois en moyenne.

Pour finir, nous avons celle qui sont nées comme des rollings et qui ne le sont plus du tout. Ou du moins, réduise le principe à des « update packs » trimestriels.

On peut citer la Linux Mint Debian Edition (qui envisage de migrer d’une base Debian GNU/Linux testing vers la Debian GNU/Linux stable ?), ou ses versions dérivées pour KDE et Xfce nommées SolydXK qui ont des paquets de mises à jour trimestrielle.

Il n’y a pas énormément de distributions en rolling release, la norme étant la publication de versions stables selon deux principes, avec des montées en version qui sont parfois assez acrobatique :

  1. Date fixe avec un cycle semestriel ou annuel
  2. Quand tous les bugs considérés comme inacceptable ont rendus l’âme

Cependant, le modèle du rolling release est assez casse-gueule, comme le prouve l’apparition de distributions qui sont désormais adeptes des « update packs », d’une taille parfois monstrueuse, faisant perdre un des avantages principaux de la rolling release : des mises à jour en flux continu, donc avec des récupérations moins lourdes.

Reste à savoir comment se comportera la OpenSuSE en mode rolling release. Je ne me prononcerai pas sur la pérennité de cette migration. Sûrement à cause de ma chance légendaire avec la distribution au saurien 😀

12 réflexions sur « Les distributions GNU/Linux en rolling release, nouvel effet de mode ? »

  1. C’était bien la moindre des choses qu’un caméléon se mette à jour + régulièrement avec son environnement 😉
    Ps: soixante-dix deux pour le résultat du captcha multiplicateur, c’est l’arme ultime antibot, pfuuu…

  2. Salux,
    Suse … maintenant OpenSuse, est la distribution qui m’a vraiment permis de découvrir Linux … et encore plus, grâce aux très bons membres de Alionet, dont je me rappelle à l’époque (2004-2005), que l’équipe était vraiment hors pair.
    Depuis la version 11.x … plus aucun moyen de pouvoir installé cette Susy … elle m’avait déclaré le divorce avec cette distro … et malgré de multiples essai … elle ne voulait toujours pas de moi …
    Je vait encore une fois essayé …. mais bon …
    Bien dommage, car sinon, c’est une très bonne distro, que je pourrai mettre entre les mains d’un débutant sans souci … sauf que là … j’hésite LoL

    1. Re,
      Depuis le temps que je n’avais plus utilisé OpenSuse, cette histoire de « Factory » à la sauce « Rolling Relaese » m’a titiller l’esprit … 🙂
      La RR chez OpenSuse existe depuis 2011, mais sous la dénomination : TumbleWeed (http://fr.opensuse.org/Portal:Tumbleweed).
      Et si vous regardez dans le tableau à droite, on voit que c’est la version RR, alors que Factory est en fait, une version de développement.
      D’où ma question : Factory aurai t’elle mis TumbleWeed dans l’ombre ?

  3. Salut,
    ça fait un petit moment que j’ai découvert ton blog, et je mets mon premier commentaire pour te remercier du travail que tu fais. Bravo pour cette passion qui t’anime et qui permet de nous faire découvrir autant de chose sur GNU/linux.

    J’en profite pour poser ma question: quel est l’intérêt d’une « rolling realse » avec des updates trimestriels monstrueux?
    Est-ce que cela ne se rapproche pas d’un changement de version d’une distribution standard?

    Bonne journée

    1. J’en profite pour poser ma question: quel est l’intérêt d’une « rolling realse » avec des updates trimestriels monstrueux?
      Est-ce que cela ne se rapproche pas d’un changement de version d’une distribution standard?

      En gros oui. Mise à part que l’on est pas obligé de faire une réinstallation complète pour éviter de se retrouver avec des bugs aussi étranges que non reproductibles.

      1. Mais bon, ce genre de beug peut aussi ce retrouver dans une mise à jour; et le risque et d’autant plus grand si elle contient énormément de paquet.
        Mais je comprend ce que tu veux dire
        Merci beaucoup,

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