La Solydxk s’en tire-t-elle mieux que la LinuxMint Debian Edition 2.0rc ?

Dans un article du 18 mars 2015, je parlais de la demi-déception que m’inspirait la LinuxMint Debian Edition 2.0rc. Je me suis demandé comment avait évolué la Solydxk qui propose des interfaces basées sur Xfce et KDE et une Debian GNU/Linux testing.

J’avais déjà parlé de la Solydxk en mars 2013. À l’époque, la distribution souffrait du syndrôme de la modernisation inachevée : en clair, on avait un LibreOffice abandonné en amont et un Mozilla Firefox des plus récents pour montrer que la distribution était un peu le popotin entre deux chaises.

La Solydxk 2015.01 est sortie le 31 janvier 2015 et sa grosse nouveauté est de prendre comme base la Debian GNU/Linux Jessie, pas encore sortie au moment où je rédige cet article le 20 mars 2015.

Après une récupération via le réseau des vilains tipiakeurs de l’ISO avec Xfce, j’ai donc créé une machine virtuelle VirtualBox pour tester la distribution.

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Linux Mint Debian Edition 2.0rc : une occasion de redorer le blason d’une distribution mal aimée par ses créateurs ?

En 2010, l’équipe de la Linux Mint se lançait dans l’idée de proposer une version rolling release de sa distribution, à l’époque basée sur la version testing de la Debian GNU/Linux. En septembre 2012, je disais que Linux Mint avait raté l’occasion d’utiliser une base plus légère qu’Ubuntu.

Je concluais l’article ainsi :

Linux Mint a commis l’erreur – et c’est le vieux linuxien qui parle – de ne pas miser le tout pour le tout sur sa version basée sur Debian GNU/linux, donc plus légère que la version basée sur Ubuntu. Elle avait une occasion en or de se faire une place au soleil, surtout parmi les personnes déçues par Unity, qui se tourneront sûrement vers la maison mère, la Debian GNU/linux.

Deux ans et demi plus tard, je ne changerai pas un seul mot de cette conclusion. C’est donc avec une certaine curiosité que j’ai téléchargé l’ISO de la Linux Mint Debian Edition 2.0rc (qui utilise une base de Debian GNU/Linux Jessie).

Pour éviter d’avoir un environnement qui serait trop lourd, je me suis tourné vers la version Mate Desktop.

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Kademar Linux : de la robustesse (ou pas ?) des distributions Rolling Release…

Les distributions en publication continue alias rolling release ont souvent la mauvaise réputation d’être difficilement maintenable si on les « laisse pourrir sur pied » sans faire de mise à jour régulière.

Dans cet article, j’ai eu envie de voir si cette réputation est complètement justifiée ou pas. Je suis parti d’une distribution GNU/Linux espagnole du nom de Kademar Linux. Sur sa fiche distrowatch, on peut constater que la dernière sortie date de mai 2014, avec la version 5.0 du projet. J’ai même retrouvé l’annonce de publication datant de juin 2014.

Cette distribution se décline en trois éditions : La escritorio (avec KDE SC), la Bitnami (avec le duo Joomla et Bitnami) et la Khronos (avec Xfce).

J’ai donc pris l’ISO de la version Khronos, et je l’ai lancé dans une machine virtuelle VirtualBox.

Dès le démarrage, on a le choix de plusieurs langues, dont l’espagnol, le russe, le français, le chinois, l’anglais, le basque, le galicien ou encore l’italien.

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Vous n’aimez ni Numix, ni le material design ? OzonOS pourrait vous plaire :)

Car c’est un projet développé par Numix et Nitrux S.A. pour proposer un environnement basé sur la Fedora Linux 21 Workstation, qui revampe Gnome en utilisant un ensemble d’extensions pour personnaliser le lanceur, le « dock » et les panneaux d’affichage qui s’appellent Atom Shell.

Cela fait un peu penser dans l’ensemble au Pantheon Shell d’elementary OS. C’est via un article un peu dithyrambique du blog Le Libriste que j’ai pu prendre connaissance de l’arrivée de la dite version bêta.

J’ai donc fait chauffer mon client bittorrent pour récupérer l’ISO rapidement et sans surcharger les serveurs. J’ai ensuite créé une machine VirtualBox pour voir ce que cette béta a dans le ventre.

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Q4OS 0.5.27 : c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe ?

Dans le petit monde des distributions GNU/Linux, la plupart du temps, on constate la course pour proposer des versions récentes de logiciels. Ce qui est compréhensible – au niveau sécurité pour certains composants comme OpenSSL par exemple – mais il arrive qu’on tombe sur des distributions qui propose un trip nostalgie à ses utilisateurs.

On est dans ce cas avec la Q4OS. C’est une distribution à destination d’un public professionnel et au recyclage de machines d’un certain âge, qui est donc à la recherche de logiciels stables, même si le fondu que je suis considère que les versions proposées sentent légèrement le renfermé.

Pour avoir la recette de la Q4OS, c’est simple : vous prenez une base de Debian GNU/Linux wheezy et vous ajoutez la version 3.5.13.2 du Trinity Desktop Environment. Les plus geeks d’entre vous devineront avec le numéro donné que nous sommes face à la continuation du vénérable KDE 3.5.x. Oui, la version de l’environnement KDE qui a existé entre 2005 et 2008 et qui a survécu jusqu’à la sortie de KDE SC 4.3/4.4 vers 2009-2010.

Le projet a été repris, et une nouvelle version majeure du Trinity Desktop Environment est sortie le 16 décembre 2014, la R14.0.0.

Sujet sur lequel je me pencherai à nouveau à l’occasion. Revenons donc à la Q4OS dont la version 0.5.27 est sortie le 5 mars 2015.

On apprend dans les notes de publications qu’un outil dénommé « Desktop Profiler » permet de compléter une installation déjà existante. Point sur lequel je reviendrai. J’ai donc fait chauffé mon outil de tipiak professionnel et j’ai récupéré via un fichier torrent trouvé sur linuxtracker.org l’image ISO de la Q4OS 0.5.27.

Quand on démarre l’ISO, on a le choix entre une installation manuelle ou une installation automatisée. Voulant garder le contrôle jusqu’au bout, j’ai pris l’installation manuelle.

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Mageia 5 à quelques jours de la Release candidate : quelle évolution depuis la Mageia 4 ?

La Mageia, descendante communautaire de la Mandriva Linux, née en 1998 sous le nom de Mandrake Linux, sortira courant mars 2015 en version 5. Du moins, si on en croit la feuille de route idéale.

Cela fait maintenant plus d’un an que je n’ai plus consacré de billets long à la Mageia, et j’ai eu envie de voir à quoi ressemblait la nouvelle mouture en cours de finition. Dans ce but, j’ai pris l’ISO de la Mageia 5 beta 3 en version liveDVD avec KDE. Historiquement, la Mandrake Linux a été l’une des premières distributions à proposer KDE 1.0, donc j’ai voulu respecter l’héritage historique de la distribution.

Dans les notes de publication de cette béta, on apprend que la noyau linux est désormais le 3.19, que systemd 217 et KDE 4.13.3 sont disponibles. D’ailleurs, c’était un cadeau pour la Saint Valentin, dixit le billet d’annonce sur le blog.

Trois semaines sont passées, et on peut donc avoir une meilleure approche de l’ensemble qui est assez proche de l’étape de la Release Candidate prévue, sauf décalage de dernière minute pour le 7 mars 2015. J’ai fait travailler mon client bitorrent, l’outil des pirates selon les lobbys de l’industrie de l'(in)culture, pour récupérer l’ISO de la distribution.


J’ai donc créé une machine virtuelle dans VirtualBox pour voir à quoi ressemble la distribution. Dès le démarrage, j’ai demandé à accéder à l’installateur de la Mageia.

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KaOS 2015.02 : où en est la ArchLinux « Canada Dry » ?

Je reviendrai vers le titre un peu plus tard. La KaOS est une distribution qui à l’image de la Chakra Linux veut proposer un environnement uniquement basé sur les outils de KDE, et la version publiée en cette fin février 2015 franchi le pas en proposant seulement Plasma 5.2.x. Adieu le bon vieux KDE SC 4.14.x.

Ayant été contacté dans les commentaires d’un article récent, j’ai donc décidé de voir ce qu’avait cette version « Canada Dry » d’Archlinux.

KaOS est une distribution qui utilise pas mal d’outils d’Archlinux, dont Pacman et le format des recettes de création de logiciels , mais qui dénie en être une du moins dixit sa FAQ. Cependant, un certain Allan McRae n’est pas du même avis, et l’a exprimé dans les commentaires d’une des gazettes hebdomadaires de distrowatch.

7 • @5: Re – KaOS is « half-arch » 🙂 (by Allan on 2015-01-26 10:18:22 GMT from Australia)
It is not just the package manager and format, most of the build scripts for the base of the system are copied directly from Arch. This happens for both KaOS and Chakra, which means that Arch developers are doing the packaging and then these distributions just rebuild the package.

This is only for the [core] repository – I have not looked at any packages beyond that, and I am sure these differ. Not that there is anything wrong with doing that (it is a good use of their smaller resources), just claiming they are not based on Arch is wrong.

Ce qui donne traduit :

Ce n’est pas seulement le gestionnaire et le format de paquet, la plupart des scripts de construction pour la base du système sont copiés directement d’Arch. Cela se produit à la fois pour Kaos et Chakra, ce qui signifie que les développeurs d’Arch font l’empaquetage et ces distributions reconstruisent tous les paquets.

Ce n’est pas seulement uniquement pour [core] – Je n’ai pas regardé tous les paquets au-delà, et je suis sûr que ceux-ci diffèrent. Non qu’il n’y ait rien de mal à cela (c’est une bonne utilisation de leurs petites ressources), mais prétendent qu’ils ne se reposent pas sur Arch est faux.

Au dela de cette polémique, j’ai récupéré l’ISO pour voir ce que cette distribution a dans le ventre. J’en avais déjà parlé en novembre 2013 et en août 2014. Voyons donc l’évolution entre temps.

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Uumate, ou l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire ?

Dans un article récent, je parlais de la version presque béta 1 d’Ubuntu Mate 15.04. En décembre 2014, j’apprenais l’existence de la Uumate (rien à voir avec une marque de colle bien connue pour le début du nom), UUMate étant le nom résumé de la Updated Ubuntu Mate OS.

Après des tests préliminaires, j’avais été tellement dégoûté par le résultat que j’avais décidé, par pure charité, de ne pas faire d’article. Dans un post de mon fil google+, le 20 décembre 2014, je n’y allais pas avec le dos de la cuillère à pot, pour exprimer mon ras-le-bol du grand n’importe quoi qui règne par moment dans le logiciel libre :

Ayant atteint mon quota annuel d’articles #méchantfred , je vous laisse découvrir cette excrément canin informatique.

Guillaume Lamé s’y était collé, se récoltant une volée de bois vert de l’auteur de la distribution en question.

J’ai donc décidé de prendre le taureau par les cornes et récupéré l’ISO la plus récente disponible pour voir si les défauts trouvés Guillaume Lamé étaient toujours présent.

Une fois l’image ISO de 1,9 Go récupérée (soit plus du double de la Ubuntu Mate 14.10 officielle qui pèse 991 Mo), je l’ai lancé dans une machine VirtualBox.

Dès le démarrage, on est agressé par une boite de dialogue concernant l’intégration de dropbox dans Caja. Ensuite, on a droit à une présentation à la LinuxMint (en gros, on clone l’ergonomie générale de MS-Windows au lieu de respecter celle d’origine de Mate Desktop) et les icones Faenza. On échappe aux icones à la mode, c’est toujours ça de pris 😉

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Arquetype 21 : l’archétype de ce qu’il (ne) faut (pas) faire ?

Dans le petit monde des distributions GNU/Linux, on trouve essentiellement des dérivées d’Ubuntu. Il en existe, au 16 février 2015, 68 indexées sur Distrowatch et encore en vie. Si on prend une base de Fedora Linux, on descend à 23 distributions recensées et encore en vie.

Autant dire que cela fait une grande différence. En dehors de la Korora (dont j’ai parlé début février 2015), il existe quelques distributions en attente d’indexation, comme la Chapeau Linux ou encore l’Arquetype dont je vais vous parler dans cet article.

J’ai donc récupéré l’ISO avec KDE SC en version 64 bits grâce à mon ami wget, puis j’ai utilisé Qemu pour la suite des réjouissances. Il existe aussi une ISO avec Cinnamon pour les amateurs. C’est une Fedora Linux avec KDE SC ou Cinnamon, les dépots RPM Fusion, PlayOnLinux, Wine, et Google Chrome (via le dépot Russian Fedora) pour rester dans les grandes lignes du projet.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://arquetype.org/isos/Arquetype-KDE-21-x86_64.iso
--2015-02-16 10:17:07-- http://arquetype.org/isos/Arquetype-KDE-21-x86_64.iso
Résolution de arquetype.org (arquetype.org)… 37.247.121.166
Connexion à arquetype.org (arquetype.org)|37.247.121.166|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 2556428288 (2,4G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « Arquetype-KDE-21-x86_64.iso »

Arquetype-KDE-21-x8 100%[=====================>] 2,38G 2,32MB/s ds 24m 18ss

2015-02-16 10:41:25 (1,67 MB/s) — « Arquetype-KDE-21-x86_64.iso » sauvegardé [2556428288/2556428288]

Pour mémoire, kvm64 est un raccourci pour : qemu-system-x86_64 -k fr -m 2048 -sdl -soundhw hda,ac97 -no-frame -vga std --enable-kvm

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom Arquetype-KDE-21-x86_64.iso -boot order=cd &

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Korora 21 : que vaut la « Ubuntu » de Fedora Linux ?

Par Ubuntu, je prends l’idée d’une distribution qui simplifie et complète sa base. Tel le travail entreprit – à l’origine – par Canonical en reprenant la Debian GNU/Linux avant l’arrivée de l’environnement maison, Unity.

Korora reprend ce principe, en rajoutant directement Flash, Dropbox, VirtualBox, les logiciels disponibles sur le dépot RPM-Fusion et des outils de Google. Comme sa numérotation l’indique, la Korora 21 reprend la Fedora Linux 21. Dans les notes de publication de cette version de la distribution, on apprend que plusieurs éditions sont disponibles : Une avec Cinnamon 2.4.x, une avec Gnome 3.14, une avec KDE 4.14.x et une avec Xfce 4.10.1.

J’ai donc récupéré via bitorrent l’ISO de la version Gnome, et je l’ai lancé dans une machine virtuelle VirtualBox.

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