La dernière fois que j’ai parlé de la Slackware Linux « pure », c’était en novembre 2015, pour aborder l’arrivée de la version 14.2 béta de la distribution GNU/Linux.
Slackware Linux, la plus vieille distribution GNU/Linux encore en vie, née en 1992 (de mémoire) va tranquillement sur son quart de siècle. Je ne reviendrais pas sur l’absence de gestion des dépendances qui est un marque de fabrique de la distribution. Tout a déjà été dit sur les problèmes que peuvent engendrer des dépendances gérées avec les pieds.
Non, je ne citerais pas le nom de la distribution qui pour moi représente l’enfer que peut devenir une distribution gérant les dépendances anarchiquement (et encore, c’est insulter l’anarchie).
Sur le site que les libristes aiment détester, j’ai nommé Distrowatch. Le 18 mars 2016, un billet a été posté concernant l’annonce par Patrick Volkerding de la disponibilité de la première Release Candidate de sa distribution. Une publication tombée la veille, à savoir le jour de la… Saint Patrick 😛
Outre les habituelles montées en version, dont un noyau Linux 4.4.6, Mozilla Firefox 45.0.1 et autres joyeusetés de ce style, Eric Hameleers alias Alien Bob a proposé une image ISO d’installation de la Slackware Linux current qui donnera – ou aura donné – aux alentours du mois de juin ou juillet 2016, la Slackware Linux 14.2.
Sur son blog, Eric Hameleers propose aussi quelques autres pépites, comme un port de Plasma 5.x ou encore celui de LibreOffice 5.1.
Je me suis dit qu’il serait bien de voir ce que donne une Slackware Linux 14.2rc1 avec le duo Plasma 5.x et LibreOffice 5.1. Cet article sera donc un guide rapide. Comme prérequis ? Savoir installer une Slackware Linux !
Je suis donc parti sur une installation de la Slackware Linux tout ce qu’il y a de plus classique. Pour le partionnement, le trio habituel : / de 20 Go, 4 Go de swap et le reste en /home.
Pour alléger l’installation, j’ai décoché les groupes E, F, K, KDE, T (n’ayant pas besoin de TeX), Xfce et Y. J’ai préféré utiliser l’installation par menu pour virer certains logiciels comme Fluxbox, WindowMaker, Audacious ou encore Blackbox. Sans oublier certains ancêtres comme gtk+1… Un peu plus long, mais au moins, on est sûr d’avoir le moins de surcharge pondérale à l’arrivée.
J’ai aussi activé l’utilisation de NetworkManager au niveau de la connexion réseau. Côté service au démarrage, j’ai rajouté ntpd et cups.
Une fois l’installation terminée et en me connectant en root le temps nécessaire, j’ai redémarré et puis j’ai modifié le fichier /etc/profile.d/lang.sh pour faire prendre en compte le français.
L’étape suivante a été de configurer un miroir pour slackpkg. J’ai pris celui de lip6 en http.
J’ai ensuite effectué le trio habituel :
slackpkg update
slackpkg install-new
slackpkg upgrade-all
Une fois le système à jour, j’ai créé un compte utilisateur classique avec l’outil adduser.
Vient le morceau de choix, l’ajout de Plasma 5.5.x. En suivant le fichier README disponible à l’adresse http://alien.slackbook.org/ktown/current/5/, j’ai donc commencé par installer les paquets conseillés, en coupant les opérations en plusieurs lignes :
slackpkg install libktorrent
slackpkg install amarok calligra k3b kaudiocreator kplayer kwebkitpart
slackpkg install kdevplatform kdevelop-pg-qt kdevelop kdev-python kio-mtp
slackpkg install ktorrent oxygen-gtk2 partitionmanager skanlite
Lors de l’installation de Calligra, il faut faire attention à n’installer que les traductions utiles.
Ensuite, j’ai utilisé la commande rsync pour récupérer uniquement les paquets en 64 bits… Ce qui demande une bonne heure, étant donné qu’il y a près d’un Go à récupérer.
rsync -av --exclude=x86 rsync://alien.slackbook.org/alien/ktown/current/5 .
L’installation proprement dite ?
cd 5
upgradepkg --reinstall --install-new x86_64/deps/*.t?z
upgradepkg --reinstall --install-new x86_64/deps/telepathy/*.t?z
upgradepkg --reinstall --install-new x86_64/kde/*/*.t?z
upgradepkg --install-new x86_64/kdei/kde-l10n-XX-*.t?z
Le XX ayant été remplacé par un fr pour la dernière ligne. Une fois tout installé, j’ai redémarré par sécurité.
Pour lancer une première fois Plasma, j’ai utilisé la commande init 4 qui m’a lancé sddm. Comme l’ensemble a bien démarré, j’ai modifié le fichier /etc/inittab pour lancer directement sddm. LibreOffice ? Je l’ai installé dans la vidéo que vous trouverez ci-dessous.
Pour conclure ? Il y a quelques angles à arrondir comme l’absence de traduction pour Mozilla Firefox et Mozilla Thunderbird. Sur un plan précis, installer Plasma 5.5.x sur une Slackware Linux 14.2rc1 est une manière d’avoir un premier aperçu de ce que sera la prochaine version stable de la Slackware Linux, celle qui sortira en 2018 ou 2019. Est-ce que ce sera la Slackware 14.3 ou 15.0 ? Seul l’avenir nous le dira 🙂
Alors je suis bien heureux d’avoir regarder la vidéo jusqu’au bout puisque cela m’a permit de voir comment installer grammalecte, que je ne connaissais que de nom.
Sinon je suis toujours bidonné de t’entendre jurer après la sale bête 😀
Sinon, je dois dire que archlinux ne j’apprécie pas et ne fait que mettre des bâtons dans les roues. Problème de clés de trousseau.
A pluche.
Pour ton problème : http://www.manjaro.fr/forum/viewtopic.php?f=8&t=6801
Regarde la section « ERREUR de clés » en squeezant les références à Manjaro. Cela devrait t’aider.
Merci pour cette petite vidéo sur slackware.
Ce qui est bien, c’est que je n’ai pas besoin d’installer plasma 5 pour voir que cela ne me plaît pas.
Les doublons de logiciels (Mplayer/Kplayer; Gparted/l’éditeur de partition de KDE) dans KDE, je trouve cela horripilant.
Par contre, je suis bluffé par l’installation des paquets avec une commande toute simple. Quid des mises à jour ? A la main, je suppose ?
Nicolas
Pour les doublons, je plaide en partie coupable. Pour les mises à jour, on utilise l’outil slackpkg avec la Slackware. Cela compense l’absence de gestion des dépendances.