Slackware Linux 14.2… Le retour de la vénérable distribution ancestrale.

Ah, la Slackware Linux. Elle a pour moi un goût particulier, celui de la madeleine de Proust. C’est la première distribution GNU/Linux sur laquelle j’ai mis la souris en 1996.

En mars 2016, je faisais un peu mumuse avec la Slackware 14.2rc1. Comme la Slackware 14.2 est enfin sortie, j’ai voulu la tester. Cette fois, et contrairement à l’article précédent, je vais utiliser Xfce. J’aurais très bien utiliser Mate Desktop (en me basant sur le port officiel de l’environnement pour la Slackware Linux), mais j’ai voulu rester aussi proche de l’original que possible.

Après avoir récupéré l’ISO de la version 14.2 en 64 bits, j’ai lancé mon ami VirtualBox avec les réglages habituels : 2 go de mémoire dédiée, 128G de disque, et 2 CPU virtuels.

Je suis donc parti sur une installation de la Slackware Linux tout ce qu’il y a de plus classique. Pour le partionnement, le trio habituel : / de 20 Go, 4 Go de swap et le reste en /home.

Pour alléger l’installation, j’ai décoché les groupes E, F, K, KDE, KDEI, T (n’ayant pas besoin de TeX) et Y. Autant dire que l’installation a été assez allégée.

J’ai aussi activé l’utilisation de NetworkManager au niveau de la connexion réseau. Côté service au démarrage, j’ai rajouté ntpd et cups.

Au niveau de l’environnement à lancer, j’ai pris Xfce.

Une fois l’installation terminée et en me connectant en root le temps nécessaire, j’ai redémarré et puis j’ai modifié le fichier /etc/profile.d/lang.sh pour faire prendre en compte le français.

J’aurai pu modifier le noyau utilisé, mais comme je n’avais pas envie de me prendre la tête… Sinon, c’est fortement conseillé par la documentation de la distribution… 🙂

L’étape suivante a été de configurer un miroir pour slackpkg. J’ai pris celui de lip6 en http.

J’ai ensuite effectué le quatuor habituel, même si c’était un brin inutile, étant donné la jeunesse de l’ISO !

slackpkg update gpg
slackpkg update
slackpkg install-new
slackpkg upgrade-all

J’ai créé un compte utilisateur classique avec l’outil adduser.

En me connectant en tant qu’utilisateur standard et avec startx, j’ai pu accéder à Xfce que j’ai configuré comme je l’aime… Ou presque 🙂

J’ai ensuite modifié le fichier /etc/inittab pour que le démarrage se fasse en mode graphique directement.

Tout cela étant fait, Kazam a chauffé à son tour pour capturer la post-configuration de la Slackware fraichement installée. La vidéo a été un peu longue pour des raisons expliquées ci-après.

Vous avez pu voir qu’il était relativement simple de compléter l’installation via le duo slackpkg+ et le dépot d’AlienBob. Il est dommage que le temps pris pour finaliser la version 14.2 de la Slackware Linux ait mis de côté Plasma 5. Mais ce n’est que reculer pour mieux sauter au final.

Dommage que gFtp soit proposé par défaut, et qu’un outil comme mousepad ou encore xarchiver ne soit pas disponible dès l’installation. J’aurai bien fait recompiler Filezilla, mais wxGTK3 qui est une des dépendances est un veau à faire construire.

J’ai vraiment énormément de plaisir à faire fonctionner l’une des plus vieilles distributions GNU/Linux encore en vie (23 ans cette année). Même si elle montre son âge, cette vénérable dame a encore des atours qui peuvent attirer les vieux geeks qui n’aiment pas la direction prise par la plupart des distributions classiques.

Chacun voit midi à sa porte, après tout, non ? 🙂

10 réflexions sur « Slackware Linux 14.2… Le retour de la vénérable distribution ancestrale. »

  1. Salut Fred je viens de suivre ton tuto pour installer le multilib avec slackpkgplus le soucis c’est que dans le fichier de configuration je n’ai pas le x86_x64 mais que le x86. Sachant que l’iso que j’ai pris c’est la 64 bits.

    Cordialement
    Thimothée 🙂

  2. a la vue de ce qu’il faut faire pour paramétrer le français et ajouter certaines applis ,
    on mesure la différence si on tente avec une Arch ou une Manjaro ou une Debian ou Ubuntu pour installer ces différents éléments ( mise à part le noyau générique ).

    c’est justement sur ce genre de chose ou de petits détails que d’autre ont parfaitement compris que SANS AUTOMATISATION , laisser l’utilisateur devoir faires ces manip sont à la longue fastidieuses , et peuvent faire fuir certains utilisateurs

    je pense a Nutyx et autres distributions qui apporte au moins ce mininum d’automatisation ,
    de nos jours cela devient quasi obligatoire de disposer de tels outils

    on comprend mieux pourquoi Manjaro a aussi bien progressé ces derniers temps

    1. La Slackware Linux n’est pas une distribution pour débuter, mais une distribution qui visent les utilisateurs avancés, pour ne pas dire les « old school ».

      Pour ta conclusion, je pense que les non-technophiles ont trouvés un port d’attache désormais 🙂

    1. C’est n’importe quoi de dire qu’il faut passer par startx pour avoir une session sous X. Slackware supporte la plupart des « login managers » (ceux pour lesquels PAM est optionel).

      @ tous, je ne vois pas ce qui est dérangeant de configurer sa distribution la première fois, car après on n’y touche plus. C’est la même chose pour FreeBSD, la première fois on passe du temps, puis après au fils des mis à jour c’est réglé.

      1. Startx ne me sert qu’une fois : à vérifier que l’environnement est correctement installé et qu’il se lance. Ensuite, on peut passer par le techniquement mort Slim ou XDM (pour Xfce, WindowMaker, fluxbox et co) / KDM quand on utilise KDE.

  3. Bon j’ai bien aimé ta démonstration et cela fait plaisir de voir que tu as pris du plaisir avec la Slackware.
    A pluche.

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