Handy Linux 1.4.2 : une solution possible pour les PC victimes de l’abandon à la mort de Windows XP ?

8 avril 2014 : Microsoft va débrancher la prise qui maintenait en vie l’OS de l’entreprise au bout de presque 13 ans de plus ou moins bons et loyaux services. Si on laisse de côté Blaster et la grande famille de Netsky (29 variantes de cette vérole), Windows XP a été la porte d’entrée de nombreux utilisateurs, dont une partie a ensuite migré vers Linux en passant par l’intermédiaire d’Ubuntu ou de Mandriva (à la grande époque de la distribution).

Comme je l’ai déjà exprimé dans un billet au titre explicite, « Fin de vie de Microsoft Windows XP : retour du syndrome 631 ? », les machines qui supportaient Windows XP se trouveront pour la plupart releguée dans le meilleur des cas à des associations… Sinon, ce sera la déchetterie. Inutile de préciser que les vendeurs se frottent les mains.

Cependant, l’option de donner une deuxième vie à ces vieilles machines peut passer par des distributions communautaires comme Emmabuntüs ou pour les machines un peu plus modeste à des projets comme Handy Linux. J’avais déjà parlé du projet Handy Linux lors de la sortie de sa première version, en octobre 2013.

La version 1.4.2 est sortie récemment, et j’ai eu envie de faire le point. De voir comment la distribution avait évolué.

Dans l’annonce de la version 1.4.2, on apprend entre autres qu’une version internationale est désormais disponible, que le menu d’accueil a été retravaillé, et surtout que la distribution a pris du galon auprès de la vénérable grand-mère d’une bonne centaine de distributions, la Debian GNU/Linux. Sur ce plan précis, je vous renvoie au billet écrit par Cep sur le blog de Cyrille Borne pour les détails croustillants.

Bref, j’ai récupéré l’ISO, et j’ai créé une machine virtuelle qemu en 32 bits. Il existe deux images ISO, une finissant en 486 qui se destine aux vieilles machines ne supportant pas la technologie PAE (en gros les machines d’avant 2005-2006), une en i686 pour les machines plus récentes. La machine virtuelle est composé de l’équipement habituel, à savoir 2 Go de mémoire vive et de 128 Go de disque.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm32 -hda disk.img -cdrom handylinux-1.4.2-686.iso -boot order=cd &

J’ai lancé directement l’installation de l’ensemble.

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0linux, le retour ;)

La dernière fois que j’ai parlé de la 0linux, distribution atypique, c’était lors de la sortie de sa version Zeta en novembre 2013.

Depuis, de gros changements sont intervenus, comme la poubellisation de systemd au profit de scripts à la BSD, une distribution mixte 32 et 64 bits par défaut, le support d’enlightenment, de KDE SC, de Xfce, de LibreOffice, un noyau linux à basse latence, et un nouveau site. Sans oublier une nouvelle version, la 0linux Eta.

Après de longues péripéties, et après avoir aidé le plus possible durant la journée du premier avril (sans odeur de poissons avariés) sur le forum de la distribution, j’ai enfin pu rédiger l’article pour parler de nouveau de la nichesque 0linux.

J’ai récupéré l’ISO maximale (4,4 Go), pour gagner du temps à l’installation. L’installation en réseau est fonctionnelle, mais elle peut être aléatoire s’il y a de la friture sur la ligne.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://ftp.igh.cnrs.fr/pub/os/linux/0linux/iso/0linux-eta-02042014-maxi-x86_64.iso
–2014-04-02 16:59:40– http://ftp.igh.cnrs.fr/pub/os/linux/0linux/iso/0linux-eta-02042014-maxi-x86_64.iso
Résolution de ftp.igh.cnrs.fr (ftp.igh.cnrs.fr)… 193.50.6.155
Connexion à ftp.igh.cnrs.fr (ftp.igh.cnrs.fr)|193.50.6.155|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 4708106240 (4,4G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « 0linux-eta-02042014-maxi-x86_64.iso »

100%[====================================>] 4 708 106 240 2,73MB/s ds 27m 58s

2014-04-02 17:27:39 (2,68 MB/s) — « 0linux-eta-02042014-maxi-x86_64.iso » sauvegardé [4708106240/4708106240]

Comme je suis passé par un téléchargement simple et non sécurisé comme peut l’être un téléchargement via torrent, j’ai vérifié la validité de l’ISO via sa somme MD5.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ md5sum -c 0linux-eta-02042014-maxi-x86_64.iso.md5
0linux-eta-02042014-maxi-x86_64.iso: Réussi

Ensuite, j’ai créé une machine virtuelle dans laquelle j’ai eu envie de mettre une 0linux avec KDE SC. J’ai par la suite créé une deuxième machine virtuelle pour y héberger Xfce.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk-0kde.img 128G
Formatting 'disk-0kde.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk-0kde.img -cdrom 0linux-eta-02042014-maxi-x86_64.iso -boot order=cd &

Une fois le démarrage effectué, on va s’attaquer au premier réglage pour ensuite lancer l’installateur qui est en mode texte et semi-interactif. Il y a beaucoup de captures d’écran, c’est souvent plus parlant que 15 lignes d’explications.

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EvolveOS, le retour de SolusOS en plus viable ?

Ah, SolusOS. Distribution GNU/Linux qui devait révolutionner son petit monde, dont la version 2 qui devait utiliser le code de Gnome 3.4 pour proposer un environnement spécifique, ConsortOS, qui se révéla être un sacré flop. Au point que la fin du projet fut explosive.

Donc, le développeur derriere SolusOS a décidé de remettre un projet sur la table, EvolveOS. Cependant, cette fois, le projet est plus modeste. En effet, l’environnement de bureau d’EvolveOS, Budgie Desktop utilise les technologies d’affichage de Gnome 3.

Comme un certain Cinnamon, sauf qu’il ne forke pas le code du moteur d’affichage, mutter. D’ailleurs, c’est précisé en toute lettre dans les orientations du projet : pas de fork.

Avoid forks. Forking is part of the beauty of free software, however it should always be considered as the very last possibility. An example of this is our desktop environment, which is both a dependent technology and avoids the need for a fork, by leveraging the GNOME 3 stack.

Ce qu’on peut traduire par :

Éviter les forks. Forker le code fait partie de la beauté du logiciel libre, mais cela doit toujours être considéré comme la dernière possibilité. Un exemple est notre environnement de bureau, qui est à la fois une technologie dépendante et évacuant la nécessité d’un fork, en tirant parti des technologies de GNOME 3.

La version 2 de son environnement étant sortie le 12 mars dernier, c’est grace à un article partagé par Devil505 que j’ai pris connaissance de son existence. Et si on en croit l’annonce, il est fort possible qu’EvolveOS utilise une base OpenSuSE… En effet,les paquets précompilés n’étant disponibles que pour Fedora et OpenSuSE.

J’ai voulu voir ce projet qui est basé tout comme Cinnamon sur les technologies de Gnome 3. J’ai donc installé une Archlinux avec Gnome 3, et j’ai récupéré le paquet budgie-desktop-git sur AUR.

En n’oubliant pas que c’est encore un environnement en plein développement, avec les limitations que cela implique. De plus, c’est une version plus récente que la 2.0 de l’annonce du site. Donc, potentiellement améliorée 🙂

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Cubuntu : une distribution qui veut être calife à la place du calife mentholé ?

Par mentholé, je pense bien entendu à la plus célèbre des dérivées de la distribution de Canonical, Linux Mint. En effet, il y a une distribution qui reprend la base de la Linux Mint : Ubuntu en remplaçant Unity par Cinnamon.

Donc, en clair, reproduire ce qu’est la Linux Mint. D’ailleurs, il faut pas oublier que le projet Cinnamon est développé par les codeurs de la Linux Mint.

Avec l’approche de la nouvelle version LTS d’Ubuntu, à savoir la 14.04, les distributions GNU/Linux dérivées commencent à proposer leurs versions « alphas ». Parmi elle, la Cubuntu.

Elle se définit comme étant, je cite le site officiel :

Profitez du meilleur d’Ubuntu avec Unity en version améliorée + Cinnamon + Gnome, OpenBox & de très nombreux Extras

Avec Cubuntu vous ne serez pas perdu, c’est 100% Ubuntu dans une édition Deluxe, nous avons ajouté le meilleur sans rien retirer.

Pour info, la version 17 de la LinuxMint a été annoncée récemment par l’équipe qui propose la distribution pour une sortie prévue fin mai 2014.

Ce qui laisse poser la question : pourquoi faire une énième distribution dérivée de la Ubuntu ? Mais ne soyons pas négatif, et récupérons donc la dernière image de développement de la Cubuntu 14.04 LTS. Autant dire que je ne parlerais pas des problèmes de stabilité inhérent à une version non définitive.

Je dois dire que je n’aurais pas pensé à parler de la distribution si elle n’avait été rajouté récemment à la liste des distributions en attente d’indexation sur Distrowatch. La seule fois que j’en avais parlé, c’était sur un billet concernant les 6 mois de Cinnamon, en… juin 2012, qui pointait vers un article de Clapico.

Bref, j’ai récupéré l’ISO « 14-04-64bits-v158b.iso » apparemment produite le 20 mars dernier, si j’en crois les informations fournis par l’onglet propriétés de Nautilus.

Bref, j’ai décidé de voir l’ensemble dans une machine VirtualBox pour éviter que l’ensemble ne ralentisse pas trop. Déjà que Cinnamon n’est pas une foudre de guerre à se lancer, je n’ai pas voulu l’handicaper en passant par Qemu. Pour gagner en souplesse, j’ai décidé de lancer l’installation dès le départ.

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Microlinux Enterprise Desktop : une méta-distribution slackwarisée.

Pour introduire cet article, je vais paraphraser Usul Master dans sa série de vidéos hautement recommandée et caustique, 36 15 Usul.

Dans le petit monde des distributions GNU/Linux, il y a deux catégories. Les distributions classiques, et les méta-distributions.

Les distributions « classiques » proposent un ensemble de logiciels sous formes de paquets binaires, ou de recettes de code source à faire recompiler à partir d’une base donnée.

Je mettrais dans cette catégorie : Debian GNU/Linux, Ubuntu (et sa descendance pléthorique), Red Hat Linux, OpenSuSE, Mageia, OpenMandriva (ou ce qu’il en reste), ArchLinux (et ses dérivées), Frugalware Linux, Slackware Linux, en gros 90 à 95% des distributions existantes. Je rajouterais dans cette catégorie aussi les cousines Gentoo Linux et Funtoo Linux.

Les méta-distributions ne sont pas disponibles à proprement parler directement en version installable et utilisable en un claquement de doigt. Dans ce cadre, on peut citer les livres Linux From Scratch et Beyond Linux From Scratch pour installer à partir de zéro une base, puis les outils complémentaires d’une distribution.

Dans les méta-distributions moins « puristes », il y a la Microlinux Enterprise Desktop ou MLED. Développée par Nicolas Kovacs, un développeur autrichien vivant en France depuis le début des années 1990, elle prend comme base la Slackware Linux, et propose un environnement personnalisé basé sur Xfce. Distrowatch en avait parlé en décembre 2013. J’ai pris un peu de temps pour en parler 🙂

Par défaut en multilib (en gros, vous avec un support natif des applications 32 bits dans un environnement en 64 bits), elle s’adresse à un public ayant déjà un bon niveau dans le domaine des linuxeries. Autant dire que quand j’en ai entendu parler, je me suis dit : « Tiens, un truc qui va surement m’intéresser ». Même si j’ai mis plusieurs mois pour m’y pencher.

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