La mort de T411 ? Encore une victoire à la Pyrrhus pour l’industrie des galettes plastifiées…

L’information a couru sur les médias électronique : une opération de police a débranché le site de référencement T411. Une autre référence du monde de la copie illicite mise à terre… Même si l’histoire ne bégaye pas, cela donne une impression de déjà-vu puissante et rance.

Rafraichissons-nous la mémoire. Janvier 2012. Le célébrissime site de partage Megaupload est débranché en fanfare. L’industrie de l’inculture (oups !) sabre alors le champagne. Résultat des courses ? Un an après la fermeture de Megaupload, son héritier arrive, Mega… Un coup d’épée dans l’eau donc.

Sans oublier les tentatives pour saborder le site « The Pirate Bay » dont la liste serait trop longue pour être exhaustive. Donc, T411 a été mis à terre. Dans un article du monde, le représentant de la SACEM dont on imagine qu’il doit avoir un énorme sourire en coin balance une réponse que l’on sent la morgue et la condescendance :

[…]De nombreux internautes se montrent très déçus par la fermeture du site ; que leur répondez-vous ?

Les pauvres ! Qu’ils aillent vers l’offre légale, qu’ils essaient ! Il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles. L’offre légale s’est considérablement développée. Pour la musique, elle est aussi bonne, voire meilleure, que l’offre illégale. Certains diront qu’elle n’est pas aussi performante, qu’il manque ce morceau ou celui-là…

Mais c’est un prétexte. Les gens qui piratent, la vérité c’est qu’ils ne veulent pas rémunérer la création. L’offre légale est toujours perfectible, mais on a atteint un niveau suffisamment satisfaisant pour ne pas utiliser ce genre de prétexte qui pouvait marcher en 2004. Aujourd’hui, pour 10 euros par mois, vous avez accès à 30 millions de titres ! Il faudrait plusieurs vies pour pouvoir tout écouter. Même sur l’audiovisuel, les progrès sont considérables.[…]

J’en ai recraché mon café matinal en lisant un tel tissu de propagande… Cette dernière me donne des envies de défoncer un punching-ball sous pervitine tant je suis en colère…

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En vrac’ rapide et dominical.

Un petit en vrac’ rapide en ce dimanche qui précède la fête la plus commerciale de l’année.

Voila, c’est tout pour ce dimanche. D’ailleurs, je compte lever un peu le pied durant la très sincère période des fêtes de fin d’année.

Youtube Music Key, encore une offensive Nivelle version musicale ?

Fouillant mon fil google+ ce matin, oui, je dois être un des derniers français métropolitain et internaute à ne pas avoir de compte ouvert chez le fesseur de caprins, j’ai appris l’existence du énième avatar de musique louée, YouTube Music Key. Un article sur « Blog Nouvelle Technologies » résume bien l’offre qui est en quelque sorte ce que l’on obtient déjà avec un outil à la adblock, indispensable pour naviguer sans craindre une conjonctivite, et un script de récupération de vidéo. Non, je ne donnerais aucune autre information, votre moteur de recherche préféré vous donnera plus de détails.

Outre le fait que cela sera une concurrence de plus pour Spotify qui explique après son clash avec Taylor Swift que le problème vient de l’appétit des ayants droits, qui en plus du beurre, de l’argent du beurre veulent aussi le popotin de la crémière en bonus.

Je cite un extrait de l’article du Journal du Geek qui est assez parlant :

[…]Puisque le nœud du problème, et le nerf de la guerre, c’est bien évidemment l’argent, Ek explique que Spotify verse plus de 6 millions de dollars par an aux artistes en royalties. En tout depuis le début de cette aventure, la société a reversé 2 milliards de dollars, dont la moitié rien que l’année précédente.

Spotify compte 50 millions d’utilisateurs actifs, dont 12,5 millions qui paient pour être débarrassés de la réclame. Daniel Ek s’en prend aux maisons de disques : « Si l’argent \[que nous leur reversons] n’alimente pas la communauté créative en temps et en heure et d’une manière transparente, c’est un gros problème ».[…]

J’avoue que j’ai jamais compris l’utilité de tel service, en dehors de la possibilité de faire connaître quelques nouveaux talents. Mais, arrêtez de rire, voyons !

C’est surtout une expression d’une guerre perdue contre l’écoute illicite d’albums. Les offres légales sont risibles pour ne pas dire pitoyables (cf cet article de Klaire qui fait grr).

Des offres comme Spotify dès 2002-2003 aurait pu inverser la tendance, mais c’était trop tard dès 2003-2004. Comme disait Jean Ybarnégaray blessé lors de la boucherie du Chemin des Dames (16 avril au 24 octobre 1917) : « La bataille a été livrée à 6 heures, à 7 heures, elle est perdue ».

En 2005, la musique louée, dans une version extrèmement castrée, existait déjà et se prenait un baffe en pleine tronche à cause de la gourmandise des majors… J’en parlais en octobre 2005… Il faut noter que l’article de BetaNews est toujours en ligne, 9 ans après sa publication.

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L’industrie des copieurs de galettes plastifiées nous prend-t-elle pour des con(ne)s ?

Parfois les actualités se bousculent. Plusieurs actualités m’ont inspiré cet article. La première, c’est la sortie du Rapport Lescure qui est une volonté de taxer encore plus en donnant toujours moins de droits aux utilisateurs.

L’April ou encore la Quadrature du Net ont mis en avant les points faibles du rapport : l’April en parlant de la présence des DRMs, menottes numériques qui tue l’offre légale outre le prix et les limitations d’utilisations qui sont au mieux risibles, et la Quadrature du Net qui montre le rapport que le rapport a été plus ou moins téléguidé par l’industrie culturelle.

Dans un long article intéressant, maître Cyrille sur son arbre perché (désolé !), nous parle d’un frein à l’offre légale, le prix. En prenant toujours le même exemple :

[…]
Comme je l’ai déjà évoqué il y a plusieurs années, on ne peut pas continuer de cette façon, des gens qui sont prêts à payer 600 ou 700 € pour un smartphone d’un côté mais qui refusent de payer quelques euros pour une œuvre culturelle. Comme je l’ai déjà écrit, on ne peut pas avoir 95% de pirates, le système ne peut pas fonctionner, c’est trop. Comme je l’ai enfin écrit on aura beau m’expliquer que le piratage n’a aucune incidence sur les ventes de produits culturels, je n’y crois pas.[…]

En effet, en prenant un cas que je connais, ça m’a permis de m’acheter une partie non négligeable de ma collection de galettes plastifiée qui avoisine les 550 références. Et pour les smartphones à 600 ou 700 €, combien les achètent nus ? Simple question, hein 🙂

Le noeud du problème, c’est le prix. Oui, les biens culturels sont trop chers. Il n’est pas rare de voir des CD à 16 € pour un simple. Si on sort en gros 20% de TVA et 3 à 4% de marge du distributeur, le CD coute à produire… environ 11 ou 12 €. Et sur les 11 ou 12 €, combien toucheront les artistes qu’ils soient ultra connus ou débutant ? 2 ou 3 € dans le meilleur des cas ?

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Doit-on être « imPUR » pour se cultiver cinématographiquement parlant ?

Une amie m’a donné récemment un paquet de vinyls. Parmi ceux-ci, j’ai pu trouver deux bande-originales : « Diva » et « Flashdance ». Ce qui m’a permis de compléter ma collection de bande originale au format vinyl : j’avais déjà « Hair » (un double vinyl) et « Midnight Express ».

Vinyls de bande originale

Je me suis dit, je vais surement pouvoir trouver ces vieux films (qui date de 1978 à 1983). Quand même, des films qui ont une trentaine d’années en moyenne, ça doit se trouver sur des plateformes légales.

Donc, j’ai voulu rester dans la légalité, et décidé de voir les plateformes recommandées. J’ai décidé de rajouter à ma liste le film culte « Blade Runner » (1982), et un autre plus ancien mais tout aussi culte, « La Grande Evasion » (1963).

Partons sur la page consacré à la vidéo sur le site http://www.pur.fr/

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L’offre légale et facile d’utilisation existe… Je l’ai rencontré ;)

L’offre légale – par rapport à la copie illicite de contenus sous copyright – est souvent une offre peu intéressante : chère, interopérabilité nulle (cf iTunes qui ne fonctionnent vraiment bien qu’avec les iPod), limitée, bref un cauchemar à l’utilisation.

Même si le CD est un format vieillissant et que j’ai déjà parlé de sa mort prochaine, il a un énorme avantage : on peut toujours – et jusqu’à preuve du contraire c’est légal – le copier sur le disque de son ordinateur, histoire de copier le fichier obtenu (sans le moindre DRM) sur un baladeur quelconque.

J’ouvre une parenthèse : suite à une fausse manipulation, j’ai perdu le contenu de mon disque dur externe qui contenait les quelques 15 GiO de musique (libre et commerciale) de ma collection… Encore heureux que c’était une copie de la musicothèque de mon disque dur principal 😉

Comme je disais avant cette digression, il existe une offre légale, de prix abordable : ce sont des sites comme Noomiz, Dogmazic (et sa filiale Pragmazic), Altermusique ou encore Jamendo pour ne citer que les plus célèbres.

Il existe de plus en plus de groupes et d’artistes qui vendent directement leur musique en ligne, ou la propose en libre téléchargement en se protégeant avec des licences creative commons / art libre. Voici une liste qui est tout sauf exhaustive :

Et je dois surement encore en oublier. Il suffit d’être curieux pour découvrir des artistes ayant réellement du talent, et non des produits formatés pour pondre quelques titres et se tirer ensuite avec l’oseille engrangée.