De la réduction de la durée de vie des noyaux Linux LTS…

Il y a quelques jours – au moment où je rédige ce billet, le 23 septembre 2023 – une annonce a été faite : les nouveaux noyaux LTS seront désormais supportés 2 ans au lieu de 6. Il y a un excellent article sur zdnet concernant ce sujet.

Loin de moi l’idée de plagier l’article, mais je vais apporter mon point de vue, celui du linuxien lambda. Au moment où je rédige cet article, voici la liste des noyaux LTS supportés, dixit kernel.org.

  • Linux 6.1.55. On le trouve dans Debian GNU/Linux 12, alias Bookworm
  • Linux 5.15.133. On le trouve dans Ubuntu 22.04.x LTS
  • Linux 5.10.197. On le trouve dans Debian GNU/Linux 11, alias Bullseye
  • Linux 5.4.257. On le trouve dans Ubuntu 20.04.x LTS
  • Linux 4.19.295. On le trouve dans Debian GNU/Linux 10, alias Buster
  • Linux 4.14.326.

La preuve en image.

Vous noterez que je ne cite aucune version de la RedHat Enterprise Linux. Et pour cause. Aucune des versions supportées n’utilise de noyau linux LTS. Cf la page anglophone de wikipedia pour plus d’informations.

Continuer la lecture de « De la réduction de la durée de vie des noyaux Linux LTS… »

Entre le monde du rétro-ludique et le monde du libre, mon choix est fait.

Depuis plusieurs années, j’ai développé une série de billets orientés rétro-ludique avec des jeux fonctionnant sur des ordinosaures – ou les émulateurs – comme le Commodore 64, l’Amstrad CPC, le ZX Spectrum, les ordinateurs Atari 8 bits, voire l’Apple II.

Que ce soit avec « Tenebra » et sa suite « Tenebra 2 », « Attack of the Petscii Robots », « Planet X3 », « Briley Witch Chronicles » ou plus récemment « Tower and Dragon », j’ai pu constater qu’il n’y a pas de guerres de clochers aussi poussées comme dans le monde du logiciel libre.

Allez donc faire communiquer ensemble un Debianiste, un Ubuntero, un Manjariste ou encore un Archlinuxien. Tôt ou tard des bisbilles arriveront et les fanboys / fangirls (ne soyons pas sexiste) commenceront à s’étriper virtuellement.

J’évite de tels travers. Je suis à la fois Archlinuxien (PC fixe et Raspberry Pi 4), Manjariste (PC portable) et Debianiste (eeePC 1005 HAG). Je sens déjà que certaines personnes veulent sortir la grosse artillerie pour me flinguer, virtuellement parlant.

Que les personnes en question sachent une chose : tout commentaire inadéquat sera sucré sans autre forme de procès.

Pour finir, je prendrai une citation des Inconnus dans le sketch, « Jésus II, le retour » : « Vous allez finir par vous aimer les uns les autres, bordel de merde ? »

Pérenniser une DGLFI, pourquoi pas ? :)

Normalement, je laisse les DGLFI pourrir sur pied.

Mais dans le cas de la SDesk (cf vidéo ci-dessous), j’ai laissé ma bonté s’exprimer.

Voici les étapes de pérennisation mises en place :

  1. Remplacer le fond d’écran
  2. Modifier le fichier /etc/mkinitcpio.conf pour virer plymouth des hooks
  3. Générer une image noyau avec minitcpio -p linux
  4. Installer lsb-release
  5. Nettoyer le /etc/pacman.conf pour virer le dépôt tiers
  6. Modifier le /etc/default/grub pour récupérer les 5 secondes au niveau du grub, sans oublier le splash
  7. Régéner le grub.cfg avec grub-mkconfig -o /boot/grub/grub.cfg
  8. Optionnel : modifier le fichier /etc/hostname pour refléter la pérennisation de l’ensemble

J’ai donc enregistré la courte vidéo ci-dessous pour montrer l’ensemble en action.

Je suis sûrement un peu trop bon sur le coup, mais j’avais envie de m’amuser un peu avec la SDesk qui aura peut-être disparue dans les mois qui viennent.

Décidément, juillet, c’est un mois creux.

Je n’ai que peu écrit en ce mois de juillet. Il faut dire qu’il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la souris pour le geek que je suis.

J’aurai pu écrire un article sur la DFLinux 12.1 et la disparition du HandyMenu qui était d’une grande valeur ajoutée, mais apparemment, la décision de ne plus proposer ce menu a été actée par les personnes responsables du projet.

J’aurai pu rajouter mon point de vue sur la politique de Red Hat de couper l’accès aux codes sources des logiciels qui constituent la distribution. Mais d’autres personnes s’en sont mieux occupés que je n’aurai pu le faire.

Il y a tellement de mouvement que l’on croirait qu’on se trouve devant un drama sur Twitter. C’est dire 🙂

J’aurai pu parler de projets fous comme le portage du premier Dark Forces (qui date de 1994) sur des Commodore Amiga bien gonflés. Mais le mieux ici est de voir du côté d’indieretronews.

Mais c’est surtout le manque de motivation liée aux activités de ma vie réelle qui est plus responsable de l’absence d’alimentation du blog. Août risque de ne pas être beaucoup mieux.

On verra en septembre, en espérant que mes sources d’informations et d’alimentation du blog seront en meilleure forme 🙂

Le BYOP, « nouvelle » tendance sur les réseaux asociaux et les forums internet ?

Par BYOP, je veux dire : « Bring Your Own Proof » qu’on peut traduire « Apporte ta propre preuve ». J’ai pu noter que les réseaux asociaux – qu’ils soient grands publics ou plus restreints à des personnes barbues qui ont oublié depuis des années l’existence des rasoirs – ou sur les forums de communautés diverses et (a)variées que cette tendance de fond est devenue ultra-utilisée.

J’ai été éduqué avec des principes comme :

  1. Soit tu payes quelque chose cash, soit tu t’en passes. Avec une exception pour les achats très lourds.
  2. Si tu affirmes quelque chose quelque part, tu apportes des preuves de ce que tu avances ou tu la fermes.

Il est vrai que sur les forums ou les réseaux sociaux, apporter des preuves, ça passe à côté et la seule réponse que tu auras pour une demande de preuves sera à 99% du temps à un « Fait ta propre recherche. »

Ce qui a le don de me faire gentiment sortir de mes gonds car on peut trouver tout et son contraire avec une requête sur un moteur de recherche, quel qu’il soit.

Dans ce cas, j’applique une citation attribuée au mathématicien de l’antiquité Euclide : « Ce qui est affirmé sans preuve peut être nié sans preuve. » On a aussi une traduction qui se termine avec un « peut être rejeté sans preuve ».

Cela a le don d’irriter les personnes qui affirment sans preuve et je dois dire que j’en retire un plaisir de fin gourmet.

Mais le mieux à faire quand on tombe sur ce genre d’affirmation, c’est de la laisser pourrir sur pied et de ne rien répondre. Tout ce que vous pourriez y gagner ? Un ulcère et des aigreurs d’estomac. Cela n’en vaut pas la peine.

Confession : Je suis archlinuxo-manjaristo-debianiste et c’est pas plus mal.

Derrière ce titre un peu bizarre, je décris les différents systèmes linux – GNU/Linux pour satisfaire les pisse-froid – que j’ai installé sur mes ordinateurs et autres Raspberry Pi.

Pour Archlinux, j’ai mon PC fixe qui me sert au quotidien et dont l’installation d’Archlinux date de plus de 5 ans.

J’ai aussi un Raspberry Pi 4 – 2 Go qui me sert à diverses tâches et qui fonctionne avec Archlinux ARM.

Pour Manjaro, c’est une installation d’une Tux’n’Vape Mate transformé par la suite en station sous Gnome. L’ordinateur en question date de l’époque de fin MS-Windows Vista début MS-Windows 7. Autant dire qu’il fait son âge.

Pour Debian, c’est la Debian unstable qui fait fonctionner un Asus eeePC 1005 HAG, le tout avec Xfce pour des raisons de mémoire.

Continuer la lecture de « Confession : Je suis archlinuxo-manjaristo-debianiste et c’est pas plus mal. »

L’informatique moderne ? Qu’est-ce qu’on se fait chier avec !

Désolé pour la crudité du titre, mais c’est mon impression actuelle. On se fait copieusement chier.

Entre les jeux AAA à la durée de vie aussi courte qu’ils sont photoréalistes, MS-Windows qui via WSL devient un autre environnement linuxien, les projets de distributions GNU/Linux toujours plus débiles et bizarroïdes, suivant les modes comme un chien poursuit une balle qu’on lui lance, etc.

Vous allez sûrement me dire : tu ne noircis pas un peu le tableau ?

Pas vraiment. Comme vous le savez, je suis tombé amoureux du rétroludique, que ce soit sur Commodore 64/128, Amstrad CPC ou encore du PC MS-DOS, liste non exhaustive, bien entendue.

Avec DistroWatch, le site que je visite le plus régulièrement, c’est Indie Retro News qui recense les nouveaux projets sur des ordinateurs aux capacités ridicules mais dont les développeurs dédiés arrivent à sortir des bijoux qu’on pensait inenvisageables.

Je pense particulièrement à la développeuse Sarah Jane Avory qui, sur twitter, montre l’avancement d’un nouveau shoot’em’up, « Zeta Wings 2 » en attendant la suite de son JRPG, « Briley Witch Chronicles 2 » qui est prévu pour Halloween 2023.

Continuer la lecture de « L’informatique moderne ? Qu’est-ce qu’on se fait chier avec ! »

Ah, la grande guerre des paquets universels dont personne ne veut:)

Par paquets universels, je pense au trio AppImage, Flatpak et Snap. Je vais parler en tant qu’une personne qui considèrent que les paquets universels est une mauvaise réponse à un vrai problème : l’empaquetage des logiciels en faisant porter la charge de l’empaquetage sur les développeurs du logiciels et non sur les mainteneurs de distribution dont c’est pourtant le rôle.

Je ne vais pas ici recopier le contenu de l’excellent article écrit par Cyrille Borne (tiens un pléonasme) sur le blog restez-curieux. Je vous y renvoie pour un autre point de vue, plus orienté utilisateur d’Ubuntu.

Outre le fait que Canonical ne veut pas supporter officiellement une technologie concurrente à celle développée en interne, ce n’est pas la première fois que l’entreprise jadis située à l’Ile de Man nous la joue cavalier seul.

C’est au moins la troisième fois. Nous avons eu droit à un successeur de sysVinit dénommé upstart qui a été remplacé par le sulfureux Systemd. La deuxième fois, c’était avec Mir qui voulait concurrencer Wayland et qui finalement est devenu une implémentation de Wayland.

Pour les deux cas, j’imagine le nombre de couleuvres qu’ont dû avaler les développeurs des projets en question.

Ce qui ne change rien à un point précis : on est loin d’avoir une position dominante du trio AppImage, Flatpak et Snap quand on veut récupérer et installer un logiciel. Il y a bien une ou deux distributions qui proposent des paquets universels pour gérer sa logithèque et puis c’est tout. Ni la Fedora Silverblue (Gnome), ni la Fedora Kinoite (KDE) ne sont en passe de remplacer les Fedora classiques à base de paquets RPMs.

Continuer la lecture de « Ah, la grande guerre des paquets universels dont personne ne veut:) »

Un geek ne vieillit pas, il monte en expérience.

Derrière cette boutade bien connue des geeks que ce soit pour les jeux de rôles ou encore l’informatique ou les jeux vidéo, il se cache une vérité triviale. On fête chaque année son anniversaire, ce qui veut dire que le grain de poussière sur lequel on habite vient de finir un tour complet autour de son étoile.

J’attaque donc le niveau 49 de l’expérience. Contrairement à mon passage au niveau 42 en 2016 – oui, ça fait vieux ! – je n’ai pas de planche de bande dessinée à présenter pour illustrer le billet.

Juste un texte, tout ce qu’il y a de plus aride… C’est plus une bouffée de nostalgie qui me prend aujourd’hui. J’ai écrit le billet n°336 de la série vieux geek qui parlaient des bornes d’arcade.

Cela m’a plongé plus de 30 ans dans mon passé. Une expérience qui ne m’a pas laissé de marbre. Je me souviens quand j’avais 18 ou 19 ans que le cap de la cinquantaine, je le franchirais dans une éternité. Je suis – au moment où je rédige ce billet – à une année du dit cap.

Pas que je sois impatient de quitter ma quatrième décennie, mais je dois dire que je me souviens encore de l’année de mes 39 ans – en 2013 – comme d’une longue agonie de la décennie qui se terminait. De ma quatrième décennie je dois mon passage à la publication de textes en auto-édition, que ce soit chez Atramenta ou sur Amazon.

Même si je ne me suis pas enrichi avec les publications en auto-édition, au moins je sais que j’ai accompagné quelques lecteurs et lectrices dans leur lecture. Maintenant, ce que j’attendais de la dernière année de ma quatrième décennie ? Des bonnes surprises, la possibilité de mettre un point final à un texte que je me traine depuis environ 5 ans avec des hauts et des bas, et finir le dernier tome d’une trilogie qui me tient à coeur depuis que j’ai 25 ans. Peut-être un peu trop ambitieux, mais au moins, je pourrai essayer.

Les distributions « immuables », une réinvention moderne des ROMs des ordinosaures ?

C’est en lisant un article du blog de Seb que m’est venu cette idée d’articles. En effet, il évoque rapidement la « mode » de faire des distributions « immuables », c’est à dire avec une base en lecture seule mise à jour plus ou moins régulièrement et une surcouche utilisateur avec des paquets classiques ou universels, voire des conteneurs.

C’est par exemple le cas de la Fedora Silverblue, qui n’installe que des paquets universels pour la logithèque de « haut niveau ».

OpenSuSE a aussi un projet dans le domaine, du nom de MicroOS.

Cette idée de proposer une base « fixée » et en lecture seule me fait penser à toutes les ROMs des ordinosaures, que ce soit le kickstart des Commodore Amiga, du kernal des ordinateurs Commodore 8 bits, ou simplement des ROMs systèmes des Apple II et IIgs, des ordinateurs Atari 8 bits, sans oublier le TOS des Atari ST/TT.

Bref, une époque où le système tenait dans quelques dizaines de kilo-octets et permettait de charger soit un interpréteur Basic soit une interface graphique comme le Workbench.

Évidemment, une distribution GNU/Linux immuable est plus complexe qu’une simple ROM. Mais je dois dire que cette comparaison n’est pas trop mauvaise. Du moins, j’espère ne pas m’être trompé dans la définition d’une distribution immuable.

Est-ce l’avenir des distributions GNU/Linux ? Je n’en sais rien et je préfère rester silencieux. Car il est bien connu que prévoir l’avenir, c’est difficile 🙂