Les principaux manques du linux bureautique pour être autre chose qu’une niche.

Je sais qu’on va dire que cet article est du réchauffé, et pourtant… Via mon ami le chat qui pète et qui pue, j’ai pu me faire générer une image avec ce que je considère être les 4 principaux manques qui font que Linux, malgré toutes les meilleures volontés du monde, ça restera une niche pour le ludique et le bureautique.

On va y aller dans un ordre que je qualifierai de bazardesque.

Un des gros morceaux, c’est la compatibilité. Que ce soit au niveau des formats de fichiers – et même si LibreOffice a fait d’énormes progrès – nombre de fichiers au format microsoftien (docx, xlsx, ppsx, etc) resteront amochés voire complètement illisibles.

C’est aussi le cas de la compatibilité de l’applicatif. Même si j’ai un MS-Windows 11 avec nombres d’applications libres (LibreOffice, Mozilla Firefox et Thunderbird, VLC, OBS Studio, Notepad++), je ne peux pas tout faire avec du 100% libre. Ce qui me fait aborder le manque d’applicatif digne de ce nom. Revenons-en à la compatibilité. Ou comment faire d’une pierre deux coups !

Vous me direz : on peut toujours utiliser Wine pour certains gros logiciels, comme Photoshop. Au mieux, la dernière version – la CC2024 est qualifiée comme « silver ». En gros, le troisième niveau, après le Platinum et le Gold. Je n’ai rien trouvé de probant sur la base de données de Wine concernant MS-Office dans son ensemble.

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Ce qui me gonfle dans le logiciel libre actuel, épisode 5 : les guerres intestines du logiciel libre.

C’est le genre de guerres qui ne servent à rien. Ce sont souvent des communautés arcboutées sur leurs positions extrémistes et qui cherchent à imposer leur vérité au détriment du reste du monde du libre.

Cela donne naissance à des forks de distributions ou de logiciels complètement rageux. Outre les classiques et ancestrales guerre comme vi contre Emacs – qui remonte en gros avant la naissance du logiciel libre en 1983 – on a eu droit au fil des années aux guerres Gnome contre KDE ou la plus vivace et la plus violente guerre des inits, à savoir systemd contre SysVinit/OpenRC/Runit/S6/dinit (et désolé si j’en oublie au passage)… Avec des sites plutôt « collector » côté haine comme systemdfree. Attention, c’est du lourd !

Quand j’étais un linuxien à poils durs, j’avais une posture précise : peu importe le système d’init et de gestion des services. Tant que ça fonctionne, c’est le principal. En clair, un point de vue purement pragmatique et utilitaire. Durant ma période de mono-démarrage linuxien (qui s’étale sur près de 19 ans), j’ai tout connu : sysVinit, upstart (lors de ma période Ubuntu) et systemd.

Actuellement, mon ordinateur portable tourne avec Archlinux, mon ancestral eeePC avec une Void Linux 32 bits, étant donné que c’est une des dernières distributions à proposer encore du 32 bits à l’installation. Void Linux qui utilise Runit, système d’init alternatif que j’aime bien.

Pour les pro-systemd comme pour les anti-systemd, je suis un traitre de la pire espèce. Dans le premier cas, j’utilise autre chose que systemd. Dans l’autre, j’ose utiliser systemd. Autant dire que ce n’est pas une position des plus confortables ! Le meilleur moyen de se retrouver sur un bûcher à court ou moyen terme 🙂

Je me mets ici dans la peau de l’utilisateur / utilisatrice de base qui ne veut qu’une chose : que tout fonctionne. Si un jour Archlinux abandonne systemd pour un autre système d’init, je suivrai le wiki pour l’adapter à mon installation sur mon ordinateur portable. C’est aussi simple que ça.

Allez, passez une bonne journée et à la prochaine !

Quel bilan je tire de mes presques 16 années sous Archlinux ?

En ce mois de mai, j’aurai dû fêter mes 16 ans sous Archlinux comme OS principal. En effet, j’avais franchi définitivement le pas en mai 2009. Depuis ma migration sous MS-Windows 11 fin mars 2025, j’ai eu l’occasion de réfléchir à mon utilisation d’Archlinux sur les derniers mois, voire les dernières années.

Je me suis aperçu que j’étais dans une espèce de routine quotidienne. Faire un petit yay pour être à jour au niveau de la logithèque et de l’OS. Je restais aussi pour une raison plus pratique : la maintenance de plusieurs dizaines de paquets sur AUR.

C’était une des raisons qui me faisaient rester sur Archlinux, même si je m’étais un brin encroûté au fil des années. Au début, j’étais content, car j’avais trouvé une réponse à mon besoin de fraicheur au niveau des logiciels. J’ai eu ma période de casse-couilles archlinuxien avant de me dire que je n’étais pas non plus un membre de l’élite linuxienne.

Avec des projets comme EndeavourOS ou dans une moindre mesure Manjaro, le côté élitiste se fissurait petit à petit. Jusqu’à ce que je m’aperçoive que cet élitisme était plus que surfait… Et qu’il servait à faire reluire l’égo de certaines personnes.

Ce que j’ai retiré de ma longue période archlinuxienne, c’est un amour poussé pour la ligne de commande, même si je suis loin d’être un expert dans ce domaine. J’ai aussi retiré une compréhension plus poussé d’une distribution GNU/Linux sans avoir à passer par l’étape Linux From Scratch.

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Ce qui me gonfle dans le logiciel libre actuel, épisode 4 : les intégristes du logiciel libre.

Je l’ai déjà dénoncé plusieurs fois durant la longue vie de ce blog, mais les intégristes du logiciel libre, c’est limite plus insupportable par moment que les extrémistes religieux, quelle que soit la religion concernée. Ne faisons pas de jaloux.

Car pour ces personnes, on entre dans le logiciel libre comme on entre en religion. Avec le zèle du nouveau converti qui explose à fond les gonades aux autres personnes.

Je pense aux personnes qui ne jurent que le logiciel libre, traque le moindre logiciel non libre comme quand sous le régime collaborationniste d’un vieillard grabataire, pardon je voulais dire de Philippe Pétain, on recherchait le juif jusqu’à la troisième génération. C’est le même genre de comportement, même si c’est appliqué au logiciel libre, cela ne veut pas qu’on connaîtra un fin précoce, et encore heureux aurais-je tendance à dire.

C’est au nom de cette pensée que le moindre micrologiciel non libre, pourtant indispensable au fonctionnement correct de certains composants d’un PC, est expulsé sans coup férir.

J’ai toujours considéré ce genre d’actions comme contre productives, et on finit par se retrouver avec des logiciels finies à l’urine frelatée de coureur cycliste, avec parfois des ergonomies insupportables, ou des fonctionnalités qui ne fonctionnent qu’une fois sur trois ou quatre. Le meilleur moyen de faire à une personne qui débute dans le monde du logiciel libre : « Putain, mais c’est quoi ce logiciel ? On m’a vendu du rêve et je me retrouve avec une merde puante et purulente. Et on m’a fait quitter Windows pour ça ? »

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PewDiePie a migré sous Linux… Quel impact en terme d’adoption du bureau libre ?

Donc le youtuber PewDiePie vient de migrer sous Linux via la distribution Linux Mint. Je comprends aisément ce choix. C’est une distribution parmi les plus abordables qui existe. Il y a aussi une vraie équipe derrière qui a fait preuve de sa solidité au fil des années.

D’ailleurs, si je ne me trompe pas, Linux Mint remonte à l’année 2006, du moins selon l’historique de Distrowatch dont la première version listée est la 2.0 en novembre 2006. Il a aussi installé une Archlinux sur un autre PC qui lui appartient. Pourquoi pas ? 😀

Avec presque 20 ans au compteur, on peut se dire qu’on est tranquille. Donc le youtubeur aux 110 millions d’abonnés – loin derrière Mr Beast au presque 390 millions en ce 29 avril 2025 – vient de sauter le pas et quitte le monde Microsoftien.

Grand bien lui fasse. Certaines personnes pensent que la migration va sûrement aider à une migration de masse. Le problème n’est pas de migrer, c’est de rester sur le long terme sur un OS libre. Car il est certain qu’au premier problème technique, pas mal de personnes se diront : « C’est quoi cette merde ? Je retourne sous Windows. Au moins, ça fonctionne ! »

La première emmerde, c’est un jeu mal supporté par Wine – cf les anti cheat – et son compagnon proton. Ou encore un document MS-Office mal supporté par Libre Office… Ou l’import d’un fichier Photoshop dans Gimp. Je pourrai multiplier les exemples, mais vous avez les grandes lignes.

Et cela, aussi puissant youtubeur que l’on puisse être, on ne peut pas y échapper. Donc un effet d’aubaine pour une minorité qui fera sûrement le trajet inverse au bout d’une poignée de jours ou de semaines.

Bref, inutile de s’emballer. Le Linux bureautique et est restera un marché de niche. Et de cela, j’en ai l’intime conviction. Mes quasiment 19 années de mono-démarrage linuxien m’en a fait prendre conscience.