Combien de distributions GNU/Linux vont suivre le chemin du dodo avant une prise de conscience nécessaire du danger de démultiplier à l’infini leur nombre ?

Il y a plusieurs facteurs qui me font penser que ce qui est à la fois la force et la faiblesse du monde linuxien est en train de faire des ravages.

Non, je ne parle pas du fork compulsif qui n’apporte rien au schmiblick. Je me suis déjà pris suffisamment de volée de bois vert de la part de personnes qui considéraient que je mettais en doute le principe même du fork, alors que je ne critiquais que son utilisation abusive.

Non, je pense surtout à l’éparpillement des utilisateurs suite à un nombre toujours croissant de distributions GNU/Linux, qui connaissent une croissance largement plus rapide que le nombre d’utilisateurs potentiels.

Depuis plusieurs années, j’ai parlé de distributions GNU/Linux plus ou moins étranges qui nous ont parfois quittés avec pertes et fracas. On peut citer la SolusOS (dont l’article sur la mort de la distribution avait été un grand moment de solitude et d’incompréhension), la ColorwheelOS ou la fruitée PearOS parmi les grands noms des distributions mortes au combat.

Le problème était et reste la petitesse des équipes derrière nombre de distributions. La communauté créée autour des distributions, même si elle fait preuve de bonne volonté ne s’implique pas toujours, et quand il faut faire des tests pour assurer un minimum de qualité lors de la sortie d’une ISO finale, les bras manquent.

L’exemple récent du bug vicieux de la KaOS est symptomatique de la fragmentation à l’extrême des distributions GNU/Linux, et des conséquences que cela entraine. Des bugs vicieux et assez difficile à reproduire se retrouve dans la version finale et sarcle la réputation de la distribution.

Autre symptôme, c’est l’appel à l’aide qu’a lancé l’équipe de la Mageia, dont j’ai pris connaissance via le blog d’Andre Ani, qui recherche des volontaires dans sa communauté pour avoir un minimum de contrôle qualité sur les mises à jour de sa distribution. Nul besoin d’avoir un niveau bac+5 en informatique pour aider dans ce cas, mais de savoir rapporter des bugs quand on les voit.

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KaOS 2014.08 : Quand Bugman frappe et tombe sur un petit bug bien « vicieux » :)

Voici un article qui m’aura demandé un peu de patience pour être publié, et qui a remis au goût du jour le surnom que j’ai gagné quand j’étais utilisateur / testeur d’une distribution en semi-rolling release dont le nom commence par « Fru » et termine par « ware »…

Le 21 août, je lisais la disponibilité de la nouvelle ISO de la KaOS, une distribution qui ressemble à Archlinux mais qui ne l’est pas vraiment, un peu à l’image de la Chakra.

Le 21 août, je récupérais l’image ISO, et je lançais l’ensemble dans une machine virtuelle Virtualbox. Après l’installation en demandant une partition /home séparée, je me retrouvais avec une machine virtuelle inutilisable, car ne démarrant pas.

Je me retrouve avec une bête ligne de commande, et quand j’utilise la commande journalctl -xb, je me retrouve avec une annonce de non montage des partitions créées.

Après avoir rapporté le bug sur la communauté google+ et le forum du site officiel, il s’avère que le bug est dans l’installateur qui lors de la création du fichier /etc/fstab utilise les mauvaises références pour le système de fichiers à utiliser. Un correctif rapide a été rajouté pour corriger le bug.

Donc, voulant quand même parler de la KaOS, j’ai appliqué le contournement proposé : installer la version mise à jour de l’installateur avant de lancer l’installation avec un petit sudo pacman -Sy thus après que la distribution se soit chargé en mode live.

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Trisquel GNU/Linux 7… Un espoir en vue pour les distributions 100% libre ?

Dans le petit monde des distributions GNU/Linux 100% libre au sens de la Free Software Foundation, il n’y a pas grand nombre de distributions qui soit à la fois fraiche et libre. Il n’y a que la Parabola GNU/Linux pour rester réaliste et dans une moindre mesure, la Trisquel GNU/Linux avec sa version 6.0. Cette dernière sortie avec près d’un an de retard sur sa base Ubuntu 12.04 LTS avait mis à mal sa réputation.

Fouillant sur la liste de publications concernant les utilisateurs, j’ai vu quelques fils qui réclament à corps et à cris une Trisquel GNU/Linux. Sur un d’entre eux, j’ai pu voir qu’il y a avait une adresse pour récupérer une pré-version de la Trisquel GNU/Linux 7 alias Belenos.

J’ai donc fait chauffer mon wget et j’ai récupéré une ISO internationale pour tester la nouvelle mouture de cette distribution GNU/Linux 100% et utilisable sans trop de limite. J’ai pu trouver une ISO du 7 août 2014.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://devel.trisquel.info/makeiso/iso/trisquel_7.0-20140807-i18n_amd64.iso
–2014-08-21 07:44:48– http://devel.trisquel.info/makeiso/iso/trisquel_7.0-20140807-i18n_amd64.iso
Résolution de devel.trisquel.info (devel.trisquel.info)… 91.121.223.90
Connexion à devel.trisquel.info (devel.trisquel.info)|91.121.223.90|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 1590689792 (1,5G) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : « trisquel_7.0-20140807-i18n_amd64.iso »

100%[====================================>] 1 590 689 792 1,07MB/s ds 14m 5s

2014-08-21 07:58:53 (1,80 MB/s) — « trisquel_7.0-20140807-i18n_amd64.iso » sauvegardé [1590689792/1590689792]

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Pisi Linux, encore une nouvelle distribution GNU/Linux en rolling release ?

Pisi Linux, c’est la suite communautaire d’une distribution turcophone, la Pardus. La seule fois que j’avais parlé de la Pardus, c’était en décembre 2012, par rapport à son acte de décès. La distribution semble encore exister sous la forme d’une dérivée de Debian GNU/Linux testing désormais donc d’un intérêt tout… relatif 🙂

Cependant, certains de ses outils, comme l’outil Kaptan ont migré vers d’autres cieux, comme la Chakra Linux, sous le nom de Kapudan.

D’ailleurs, le gestionnaire de paquets Pisi est utilisé par d’autres distributions, dont une certaine… EvolveOS 🙂

Finalement, la communauté des utilisateurs de la Pardus a repris le flambeau, et après de nombreux mois d’efforts, propose la Pisi Linux 1.0.  J’ai donc fait chauffé mon wget et j’ai récupéré l’ISO en version KDE 64 bits pour voir ce que donne cette distribution.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://freefr.dl.sourceforge.net/project/pisilinux/1.0/kde/Pisi-Linux-1.0-KDE-x86_64.iso
–2014-08-20 15:29:44– http://freefr.dl.sourceforge.net/project/pisilinux/1.0/kde/Pisi-Linux-1.0-KDE-x86_64.iso
Résolution de freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)… 2a01:e0d:1:8:58bf:fa88:0:1, 88.191.250.136
Connexion à freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)|2a01:e0d:1:8:58bf:fa88:0:1|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 1515192320 (1,4G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « Pisi-Linux-1.0-KDE-x86_64.iso »

100%[====================================>] 1 515 192 320 1,84MB/s ds 15m 57s

2014-08-20 15:45:42 (1,51 MB/s) — « Pisi-Linux-1.0-KDE-x86_64.iso » sauvegardé [1515192320/1515192320]

Son wiki annonce la couleur : c’est une distribution en rolling release, avec environ 6000 paquets disponibles, un installateur maison du nom de YALI, le configurateur Kaptan, PiSi pour gérer les paquets et plein d’autres choses.

Cependant, la version 1.0 n’est disponible qu’en ISO installable, donc notre ami VirtualBox va nous donner un coup de main précieux ici.

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SymphonyOS 14.1 : un phénix un brin déplumé ?

Il y a des projets dont on se dit qu’ils sont morts et enterrés. C’était le cas pour moi avec le projet SymphonyOS qui n’avait plus donné signe de vie depuis 2009. En faisant ma visite matinale et quotidienne sur Distrowatch, j’ai lu une annonce sur la renaissance de SymphonyOS, avec l’annonce d’une version béta, la 14.1.

Après m’être pincé pour voir si je ne rêvais pas, j’ai été sur la page officielle et j’ai récupéré cette distribution qui s’avère la énième dérivée d’Ubuntu 14.04 en date.

Je me souviens plus quelle était la base de la SymphonyOS en 2009. Mais comme pour les versions précédentes, elle utilise un environnement de bureau spécifique, Mezzo.

Vous prenez le vénérable fvwm, vous lui rajoutez une interface utilisant le moteur de rendu Webkit (en gros celui de tous les navigateurs sauf de Mozilla Firefox, Seamonkey et Internet Explorer), et voila 😉

La page sur les 10 ans de SymphonyOS résume bien l’ensemble du projet.

J’ai donc utilisé mon ami wget pour récupérer l’ISO (qui n’est qu’en 32 bits pour le moment), et j’ai lancé le tout dans une machine VirtualBox.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://eu.symphonyos.com/SymphonyOS-14.1-i386.iso
–2014-08-18 08:12:00– http://eu.symphonyos.com/SymphonyOS-14.1-i386.iso
Résolution de eu.symphonyos.com (eu.symphonyos.com)… 188.226.131.12
Connexion à eu.symphonyos.com (eu.symphonyos.com)|188.226.131.12|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 922746880 (880M) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : « SymphonyOS-14.1-i386.iso »

100%[======================================>] 922 746 880 1,93MB/s ds 8m 10s

2014-08-18 08:20:10 (1,80 MB/s) — « SymphonyOS-14.1-i386.iso » sauvegardé [922746880/922746880]

J’ai démarré directement sur l’installateur. Pour avoir un clavier en français (car la gymnastique mentale pour transformer un clavier Azerty en Qwerty de bon matin, bof !) et pouvoir utiliser la distribution avec plus de souplesse.

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