La fin 2012 début 2013 a été monopolisée par Manjaro Linux dans le domaine des distributions dérivées de la ArchLinux. Jadis basée sur la ArchLinux, la Chakra est maintenant depuis près de 3 ans indépendante, tout en cultivant un goût poussé pour QT et KDE SC.
La dernière fois que je consacrais un article à la Chakra Linux, cela remonte à août dernier.
Car même si Chakra Linux a coupé les ponts avec la maison mère, elle en suit les évolutions à sa propre vitesse, ne serait que l’utilisation de Systemd depuis la version dont j’avais parlé en août 2012.
Dans les notes de publication de la 2013.02, en dehors de la liste habituelle des mises à jour, il est noté « trois points faibles » : l’obligation de partitionner le disque à la main, l’absence d’une gestionnaire de paquets graphiques, et l’option de faire une installation en réseau.
Un point notable, c’est désormais officialisé : plus aucune ISO en 32 bits, et surtout, une ISO hybride, qu’il suffit de graver sur un DVD-RW ou sur une clé USB sans passer par un outil tiers. Un simple coup de « dd » avec un unix ou un outil à la ImageWriter suffise largement.
Mais trève de bavardage, passons à l’installation proprement dite.
Après avoir récupéré l’ISO, j’ai lancé ma machine habituelle qemu, avec un disque de 128 Go. L’installateur graphique est le même, donc je n’ai pris que les captures d’écran pour le strict nécessaire. J’ai quand même préféré démarrer avec une interface et un clavier qui m’ont éviter une gymnastique digitale. 😉
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom chakra-2013.02-Benz-x86_64.iso -no-frame -boot order=cd &
Après un démarrage qui fait penser à celui de MacOS-X, on se retrouve dans une interface KDE SC 4.10 classique. L’installateur est disponible dès le départ. Les étapes sont validées les unes après les autres. J’ai apprécié le coté « globe terrestre » de la sélection du fuseau horaire.
A propos, pourquoi autant de haine pour les hamsters ?!
Ca, c’est de la gestion du fuseau horaire 😀
La gestion des partitions, assez graphique, même s’il faut avoir quelques notions de bases pour ne pas se noyer 🙁
Seul hic, comme préciser dans les notes de publications, faut créer le partitionnement à la main. L’installation se passe comme un charme, et après le premier démarrage Kapudan (le dérivé de l’outil kaptan de la Pardus Linux) nous accueille pour les derniers réglages.
Pour des raisons « pratiques », j’ai créé à la main les répertoires que l’on trouve dans le dossier racines de l’utilisateur, comme « Documents », « Téléchargements », etc… Si on le crée avec Kapudan, ceux-ci sont en anglais ?!
J’ai aussi activé Cups (pour avoir le support des imprimantes), et le bluetooth, ça peut toujours servir, non ?!
J’ai donc créé les répertoires utilisateurs dans une Konsole avec la commande :
sudo pacman -S xdg-user-dirs
xdg-user-dirs-update
Et le rajout de l’indispensable – faut rester pragmatique, les barbus peuvent aller tailler leur pilosité ailleurs – Adobe Flash :
sudo pacman -S flashplugin
Et pour montrer la Chakra Linux en action, rien de tel qu’une petite vidéo.
Pour conclure, que dire ? Mis à part que la distribution n’est pas complètement accessible au débutant complet – quelle distribution GNU/Linux peut prétendre vraiment l’être ? – et l’absence de la traduction française de Calligra, l’ensemble est très cohérent, très facile d’accès, le système de gestion des bundles est très bien pensé, et fonctionne très bien, même mieux que je ne l’aurais espéré.
Si vous voulez une expérience KDE complète et sans compromis, avec une base rolling release, foncez sur la Chakra Linux, vous serez au paradis de l’utilisateur.
Les autres ? Jetez un oeil quand même 😉
Faux ! Calligra n’est certes peut-être pas par défaut en français, mais il est très facile d’y remédier via un sudo pacman -S calligra-l10-fr
À noter cependant que certaines entrées ne sont pas traduites (on retrouve par exemple des libellés en allemand dans la configuration des raccourcis clavier, par exemple…).
En restant gentil, faut voir la vidéo, car je précise que j’utilise la commande en question, en la montrant en vidéo.
Et il est vrai que l’ensemble n’est pas traduit à 100% correctement, mais cela arrivait même au plus grand. Qui ne souvient pas du Sélecter d’OS/2 ?
Par exemple, sur cette image ?
http://lafaix.online.fr/os2/os2gui06.gif
ça me fait envie cette distribution. en plus c’est du rolling.
Quand tu fais allusion à pardus, a première vue ça me rappelle son côté convivial.
A ce propos, je traine de temps en temps sur le forum de pardus, on dirait que le projet est en train de renaitre, mais cette fois ce sera sur une base debian il me semble. En espérant que ce ne soit pas un fork de plus, car je garde un excellent souvenir de cette distribution.
Et c’est du rolling assez « stabilisé », qui reprend de temps à autre l’évolution d’Archlinux, même si les dépots ne sont plus synchrones depuis pas mal de temps.
La Pardus Anka ? A ce que j’ai compris, ce serait un projet communautaire. A voir sur le long terme.
Oui c’est pardus Anka. Je suis content qu’il y ait du monde qui travaille dessus.
Je l’ai gardé un bout de temp cette distro.
«Et Flash (beurk, mais faut bien ?)»
Si vous ne regardez que des vidéos sur Youtube, Gnash peut suffire, voire mplayer, d’ailleurs je n’ai jamais de pub sur Youtube avec ça.
Si on se limite à cela, en effet. Mais comme j’utilise des sites comme Bandcamp, gnash est très loin d’être suffisant. Et il faut rester réaliste, Flash est encore présent pour quelques années… 🙁