Installons et utilisons une Fedora 13 sans la moindre ligne de commande. Ou GNU/Linux pour Madame Michu…

Une idée reçue veut qu’une distribution linux passe par l’utilisation forcée de la ligne de commande (horreur suprême, quoique quand on voit le calvaire d’installation de logiciels sous Windows, hein… )

C’est ce qu’on pourrait appeller le syndrome de Mme Michu (désolé pour les personnes portant ce patronyme avec cette écriture, qui ne serait que 3 en France, si on en croit les Pages Blanches) qui ne veut pas se prendre la tête à apprendre à utiliser un ordinateur. Comme disait JM Morandini dans la préface de son deuxième livre, « L’enfer du décor » :

[…]
De vous, je sais que vous êtes la fameuse ménagère de moins de 50 ans. Celle que courtisent tous les publicitaires et que tous les producteurs et animateurs rêvent de conquérir. Selon les statistiques vous êtes 10,5 millions de Françaises agées de vingt-cinq à cinquante ans qui décidez des achats de votre foyer. Plus de 10 millions de Madame Michu.
[…]

Bref, les seules lignes de commande concerne le lancement de la machine virtuelle habituelle :


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f raw disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=raw size=34359738368
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom Fedora-13-x86_64-Live.iso -usb -boot d &

J’ai donc décidé de montrer qu’on pouvait installer une distribution GNU/Linux (la Fedora 13), la mettre à jour et la personnaliser sans la moindre ligne de commande.

L’installateur, avec les options par défaut. Le seul moment où le clavier est utilisé, c’est pour entrer le mot de passe administrateur et la création d’un compte utilisateur.

Il est vrai que pour Madame Michu, lui faire comprendre qu’un utilisateur de base ne doit pas avoir la possibilité de faire tout et n’importe quoi doit dépasser son niveau de compréhension…

Les mises à jours et autres correctifs se passent en mode graphique, même si deux vagues de mises à jour sont nécessaires.

Il est vrai que pour Madame Michu, lui faire comprendre qu’un logiciel est un outil vivant qui est modifié constamment et qui doit être mis à jour doit dépasser son niveau de compréhension…

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Frugalware 1.3rc1 64 bits… Où comment j’ai encore trouvé un petit bug à la c**.

Etant donné l’absence d’images ISO 64 bits pour les préversions de chaque Frugalware Linux, je suis passé par un contournement classique : une installation minimale avec la version stable, puis passage en current pour avoir une version récente utilisable.

J’ai donc récupéré avec wget l’image d’installation en ligne de la Frugalware Linux 1.2 pour processeur x86_64.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://www7.frugalware.org/pub/frugalware/frugalware-1.2-iso/frugalware-1.2-x86_64-net.iso
–2010-08-01 13:25:26– http://www7.frugalware.org/pub/frugalware/frugalware-1.2-iso/frugalware-1.2-x86_64-net.iso
Résolution de www7.frugalware.org… 88.191.250.131
Connexion vers www7.frugalware.org|88.191.250.131|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 64839680 (62M) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : «frugalware-1.2-x86_64-net.iso»

100%[======================================>] 64 839 680 2,31M/s ds 28s

2010-08-01 13:25:54 (2,22 MB/s) – «frugalware-1.2-x86_64-net.iso» sauvegardé [64839680/64839680]

Puis j’ai créé mon environnement habituel de test : qemu avec 1500 MiO de mémoire vive, 32 GiO de disque virtuel.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f raw frug.img 32G
Formatting 'frug.img', fmt=raw size=34359738368
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda frug.img -cdrom frugalware-1.2-x86_64-net.iso -boot d &

Pour mémoire, kvm64 est un raccourci pour :


alias kvm64='qemu-system-x86_64 -enable-kvm -localtime -soundhw all -k fr -m 1500 -net user -net nic,model=rtl8139'

Coté installation, j’ai utilisé le partionnement habituel :

Ensuite, j’ai installé le minimum.

L’installation se déroule sans problème. Une fois l’installation terminée, c’est à ce moment précis que j’ai eu droit à un vilain bug.

Toute tentative de mise à jour me mettait le système en l’air. Après en avoir discuté avec un des principaux codeurs de la Frugalware Linux, il s’avère que c’est l’absence d’une dépendance dans libarchive qui mettait tout en l’air !

D’ailleurs, des notes de pré-publication concernant le passage de la Frugalware Linux 1.2 vers la 1.3 indique la marche à suivre concernant pacman

Tout est résumé techniquement dans ce message de la liste de publipostage de la Frugalware Linux.

Ensuite, j’ai suivi le tutoriel de post-installation. Tutoriel en cours de révision, histoire de prendre en compte le nouvel Xorg entre autre.

Donc, en attendant, il faut penser à rajouter :


xorg-server
xf86-video-cirrus

pour avoir un xorg fonctionnel dans qemu. Sans oublier pour avoir la bonne résolution, le fichier 50-monitor.conf comme je l’avais déjà expliqué dans un ancien article : https://blog.fredericbezies-ep.fr/?p=3922

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Sabayon Linux 5.3 édition Xfce : tout en légèreté ;)

J’avais déjà parlé (et pas qu’en bien) de la version 5.1 de la Sabayon Linux édition Gnome.

Ayant lu sur distrowatch qu’une édition avec Xfce était disponible pour Sabayon, je l’ai téléchargé.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c ftp://ftp.nluug.nl/pub/os/Linux/distr/sabayonlinux/iso/Sabayon_Linux_5.3_amd64_XFCE.iso
–2010-07-21 07:39:27– ftp://ftp.nluug.nl/pub/os/Linux/distr/sabayonlinux/iso/Sabayon_Linux_5.3_amd64_XFCE.iso
=> «Sabayon_Linux_5.3_amd64_XFCE.iso»
Résolution de ftp.nluug.nl… 192.87.102.42, 192.87.102.43, 2001:610:1:80aa:192:87:102:43, …
Connexion vers ftp.nluug.nl|192.87.102.42|:21…connecté.
Ouverture de session en anonymous…Session établie!
==> SYST … complété. ==> PWD … complété.
==> TYPE I … complété. ==> CWD (1) /pub/os/Linux/distr/sabayonlinux/iso … complété.
==> SIZE Sabayon_Linux_5.3_amd64_XFCE.iso … 695560192
==> PASV … complété. ==> RETR Sabayon_Linux_5.3_amd64_XFCE.iso … complété.
Longueur: 695560192 (663M) (non certifiée)

100%[======================================>] 695 560 192 535K/s ds 18m 2s

2010-07-21 07:57:30 (628 KB/s) – «Sabayon_Linux_5.3_amd64_XFCE.iso» sauvegardé [695560192]

La distribution tient sur un CD. Autant dire qu’elle doit être assez légère sur le plan des logiciels installés. J’ai donc lancé l’installation dans la machine virtuelle habituelle :


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f raw disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=raw size=34359738368
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom Sabayon_Linux_5.3_amd64_XFCE.iso -boot d &

Pour mémoire, kvm64 correspond à :


alias kvm64='qemu-system-x86_64 -enable-kvm -localtime -soundhw all -k fr -m 1500 -net user -net nic,model=rtl8139'

L’outil d’installation n’est autre qu’Anaconda, autant dire que l’installation se fait « nasodigitalement » 😉

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En vrac’ rapide plus ou moins libre ;)

Un petit vrac’ de liens que j’avais envie de faire en ce chaud et dernier jour de Juin 2010.

C’est tout pour aujourd’hui 😉

Fedora 13 : un mois déjà.

Le 25 mai dernier, la 13ième version de la Fedora Linux sortait. J’ai voulu voir l’état de la distribution un mois après qu’elle fut rendue disponible. J’ai donc récupéré via Bittorrent l’image ISO 64 bits pour la version live Gnome.

C’est plus un rapide aperçu qu’un test approfondi.

D’ailleurs, c’est avec ce petit genre de tests qu’on peut se faire un premier aperçu d’une distribution… qui peut donner envie d’aller plus loin ou pas du tout 🙂

Et j’ai ensuite lancé mon environnement de test habituel : à savoir une machine virtuelle doté de 1,5 GiO de mémoire vive, 32 GiO de disque dur virtuelle, donc les habituelle lignes de commande.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f raw disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=raw size=34359738368
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom Fedora-13-x86_64-Live.iso -boot d &

Pour mémoire, kvm64 est un raccourci pour :


qemu-system-x86_64 --enable-kvm -m 1500 -k fr -localtime --soundhw all

Après l’installation et la création d’un compte utilisateur, j’ai ouvert un terminal en compte root pour effectuer un petit « yum update » qui m’a installé les mises à jour depuis la date de la sortie. Et seulement 254 paquets à mettre à jour, ce qui est peu finalement.

Parmis les nouveautés, on trouve un certain… Mozilla Firefox 3.6.4 🙂

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Sidux 2010-01 « Hypnos » version Xfce : un petit aperçu de la version allégée.

J’ai déjà parlé de la Sidux 2010 en début de mois, mais c’était à l’époque une preview 1, et j’avais envie d’utiliser une autre « saveur » de la distribution, à savoir celle qui propose xfce.

J’ai donc récupéré l’image ISO correspondante.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c ftp://ftp.spline.de/pub/sidux/release/sidux-2010-01-hypnos-xfce-amd64-201006131622.iso
–2010-06-18 10:54:14– ftp://ftp.spline.de/pub/sidux/release/sidux-2010-01-hypnos-xfce-amd64-201006131622.iso
=> «sidux-2010-01-hypnos-xfce-amd64-201006131622.iso»
Résolution de ftp.spline.de… 130.133.110.66
Connexion vers ftp.spline.de|130.133.110.66|:21…connecté.
Ouverture de session en anonymous…Session établie!
==> SYST … complété. ==> PWD … complété.
==> TYPE I … complété. ==> CWD (1) /pub/sidux/release … complété.
==> SIZE sidux-2010-01-hypnos-xfce-amd64-201006131622.iso … 544210944
==> PASV … complété. ==> RETR sidux-2010-01-hypnos-xfce-amd64-201006131622.iso … complété.
Longueur: 544210944 (519M) (non certifiée)

100%[======================================>] 544 210 944 719K/s ds 11m 57s

2010-06-18 11:06:12 (741 KB/s) – «sidux-2010-01-hypnos-xfce-amd64-201006131622.iso» sauvegardé [544210944]

Et je l’ai lancé ensuite dans l’environnement de test habituel.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f raw disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=raw size=34359738368
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom sidux-2010-01-hypnos-xfce-amd64-201006131622.iso -boot d &

Je passerais les détails concernant l’installation, car c’est la même chose que pour la préversion jadis testée.

Le plus intéressant, c’est le démarrage de la session à partir de l’écran de connexion… Plutôt rapide, jugez-en par vous-même.

Après l’installation, j’ai effectué les mises à jour, puis j’ai activé, en suivant les infos du manuel, les dépots pour pouvoir accéder aux formats « non-libres », tel que le mp3.

Cependant, désirant avoir une expérience aussi « xfce« -ienne que possible, j’ai remplacé IceWeasel par Midori. J’en ai aussi profité pour rajouter Quodlibet pour lire les musiques.

Pour avoir une résolution écran suffisante, j’ai copié le xorg.conf suivant dans le répertoire /etc/X11/

Section « Device »
Identifier « Configured Video Device »
Driver « cirrus »
EndSection

Section « Monitor »
Identifier « Configured Monitor »
HorizSync 30-70
VertRefresh 50-160
EndSection

Section « Screen »
Identifier « Default Screen »
Monitor « Configured Monitor »
Device « Configured Video Device »
DefaultDepth 24
SubSection « Display »
Depth 24
Modes « 1280×800 » « 1152×768 » « 1024×768 » « 800×600 » « 640×480 »
EndSubSection
EndSection

Le dernier point a été l’installation de Gnash pour pouvoir lire les vidéos sur youtube par exemple. Pour ce point précis, j’ai utilisé le « tutoriel » que j’ai développé dans un autre article.

Une vidéo en flash en action sur Sidux avec Gnash

Coté logiciel, la bureautique est assurée par le duo Abiword / Gnumeric qui sont deux petits logiciels qui suffisent largement pour une utilisation bureautique basique.

Les outils bureautique de la Sidux Xfce

J’avoue que j’ai été séduit par la légèreté de cette version de la Sidux. Autant dire qu’elle conviendra très bien pour des machines assez légère en mémoire vive, comme des Pentium 3 ou 4 avec 256 Mo de mémoire vive.

Adieu flashplugin, bienvenu à… Gnash ;)

Avec la sortie de la version 10.1 de Flash Plugin, le port 64 bits qui avait été l’apanage de Linux 64 bits n’est plus maintenu.

C’est donc avec un petit peu d’appréhension que j’ai installé le plugin gnash, avec le support du ffmpeg dans gstreamer… Pourquoi ? Sinon, la moindre vidéo sur youtube (mon fournisseur principal de vidéo, Dailymotion refusant décidément de fonctionner avec Gnash)  ne fonctionne pas.

Sur mon Archlinux – à adapter selon votre distribution, cela s’est résumé à la ligne de commande suivante :

yaourt -S gstreamer0.10-ffpmeg gnash-gtk

Pour faire reconnaitre le plugin gnash dans mon Mozilla Firefox de développement, il m’a fallu faire un lien symbolique depuis /usr/lib/mozilla/plugins/libgnashplugin.so vers ~/.mozilla/plugins…

Et cela fonctionne… La preuve en image 😉

gnash 0.8.7 sur Youtube ;)

A propos, pour Youtube, si on ne bloque pas le cookie (via Edition / Préférences / Vie Privée), les vidéos ne sont pas affichées !

réglage pour les cookies ;)

OpenSuSE 11.3rc1… Au moins c’est une vraie RC1 :)

Après avoir récupéré via bittorrent l’image ISO live Gnome 64 bits de la OpenSuSE 11.3rc1, j’ai voulu voir ce qu’elle donnait dans une machine virtuelle KVM.

Au menu : xorg-server 1.8.0, un noyau linux 2.6.34, Gnome 2.30 et plein d’autres bonnes choses 😉

Mais passons à l’émulation proprement dite dans l’environnement de test habituel :


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f raw disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=raw size=34359738368
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom openSUSE-GNOME-LiveCD-Build0676-x86_64.iso -boot d &

Bien que la résolution de départ soit en 800×600 (bien qu’ayant demandé du 1024×768), elle reste utilisable et lisible. L’installateur est classique.

Après la configuration de l’heure, le partitionnement propose directement l’existence d’une partition /home. Ce qui est essentiel en cas de problème 😉

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Nutyx 2010 rc1 : où quand on confond rc1 et alpha1.

J’ai pu lire sur distrowatch la disponibilité de la première RC de la NutyX 2010. Ayant déjà testé cette distribution il y a quelques mois, j’ai voulu voir où en était la distribution.

J’ai donc lancé mon environnement habituel de test, après avoir récupéré l’image iso via Bittorrent.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f raw disk.img 32G

Formatting ‘disk.img’, fmt=raw size=34359738368

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom NuTyX_i686-2010-rc1-KDE.iso -boot d &

Après un démarrage automatique, on peut facilement configurer le clavier, la date et l’heure. Le partionnement est manuel, cependant.

Après avoir formaté le disque, on choisit l’espace d’installation, et la copie des paquets commence. Sans autre forme de confirmation.

Une fois la base copiée, on passe à la création de mot de passe pour le compte root, puis le reste est installé, toujours en mode automatique.

Ce qui est pratique, mais ce qui laisse moins de souplesse à l’utilisateur final.

Une fois cette seconde copie terminée, on passe à la création d’un utilisateur classique avec son mot de passe.

L’ultime étape étant la copie des ports de logiciels. Opération longue, très longue. Après l’installation de grub, la distribution démarre directement, et on est accueilli par l’écran de connexion.

Et Kwin me claque entre les doigts. Après un redémarrage sauvage, j’ai droit à une résolution illisible…

Autant dire que cela ne donne pas envie de prolonger le test plus loin. Et qu’il semble assez ennuyeux, pour ne pas dire très dur de modifier la résolution écran pour avoir quelque chose de convenable.

Donc, j’avoue que malgré mon titre provocateur, c’est vraiment pour moi une version qui est TOUT sauf une release candidate, à moins de galvauder le terme.

Je terminerais avec plusieurs regrets :

J’ai horreur de casser une distribution, mais quand il faut mettre les pieds dans le plat, y a pas d’autre choix.

Et si le modèle du logiciel libre et open-source était plus capitaliste que celui du logiciel privateur ?

Un des angles d’attaques préférés de Microsoft (et d’autres ténors du logiciel privatif) est de dire que le logiciel libre – opensource est communiste. Tout cela à cause des diverses communautés liés aux différents logiciels.

Quand les néo-classiques mirent au point leur théorie en réaction au marxisme, ils ont mis au point un marché idéal, celui de la Concurrence pure et parfaite.

Il y a 3 points principaux abordés dans cette vision du marché.

  • atomicité des acteurs : en clair, un acteur seul ne doit pas pouvoir vérouiller le marché par sa propre volonté.
  • homogénéité des produits : les produits doivent être de qualités proches et peuvent être interchangés sans perte par le consommateur.
  • transparence de l’information : l’information doit pouvoir être disponible sans entrave.

Deux autres points sont plus dirigés vers la relation entre les marchés (libre circulation des facteurs de productions et libre entrée et sortie sur le marché).

Or, si on regarde les 3 premiers points, le modèle du logiciel libre et opensource colle vraiment.

Aucun acteur, quelque soit le domaine concerné n’est assez puissant pour vérouiller le marché dans sa spécialité : cf le nombre de navigateurs internet, l’existence d’alternatives viable à Apache (cf Cheerokee par exemple, ou encore lighthttpd), le nombre de distributions linux, le nombre de types d’OS libre (linux, BSDs libres, Haiku, etc…)

En ce qui concerne l’échange des produits, cela n’est pas complètement vrai, mais on peut trouver des logiciels dans certains domaines qu’on peut échanger modulo un léger temps d’adaptation (pino, choqok, gwibber dans le domaine du micro-blogging par exemple), les environnements de bureau, etc…

Le dernier point, avec la disponibilité du code source de chaque logiciel, donc des informations nécessaires à son fonctionnement / amélioration, on peut dire que ce point est plus que rempli.

Bien entendu, cet article n’est qu’un jus de cerveau rapide, mais qui au moins, essaye de tordre le coup à l’idée reçue : « logiciel libre / opensource = communisme ».

Il est vrai que sur le monde du logiciel privatif, MS-Windows n’est pas en situation de quasi-monopole, ni MS-Office, ni MS-Internet Explorer entre 2000 et 2004 🙂