Chronique de la bêtise humaine, épisode 1 : le rejet de la politique dans le monde du logiciel libre.

J’ai envie de commencer une nouvelle série de billets, consacrée à une ressource inépuisable de l’humanité, qu’elle pourrait utiliser pour produire de l’énergie, sa propre bêtise. Celle-ci est tellement développée qu’elle pourrait faire passer la super géante rouge Bételgeuse (15 masses solaires environ) pour un grain de sable en comparaison 🙂

Pour ce premier épisode, j’ai envie de prendre un exemple que je connais bien, baignant dans ce milieu depuis un petit quart de siècle environ, pour être plus précis ce sera le cas en 2021. Mais on ne va pas chipoter pour quelques mois, non ?

Commençons par définir certains termes, dont certains ont été trainés dans la boue. C’est spécialement celui de politique : « la politique en son sens plus large, celui de civilité ou Politikos, désigne ce qui est relatif à l’organisation ou auto gestion d’une cité, d’un état et à l’exercice du pouvoir dans une société organisée. »

Merci Wikipedia 🙂

On est loin des manoeuvres sous la ceinture pour conserver un quelconque pouvoir local ou national. J’entends parfois des personnes se plaindre qu’il ne faut pas mélanger le logiciel libre et la politique. Je conseille aux personnes de revenir aux racines du logiciel libre, et donc à la déclaration de Richard Matthew Stallman concernant les 4 libertés fondamentales du logiciel libre. Cf un article qui résume bien tout cela sur le site de la FSF.

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Une fin de semaine un peu folle…

Il y a des semaines calmes et d’autres qui finissent en beauté… Ou dans la folie la plus pure. Par où commencer ce long billet ? Par des choses terre à terre.

Normalement, je compte partir à compter du 23 décembre 2019 pour quelques jours passer des vacances en famille. Je me suis rendu à la gare SNCF de la ville où j’ai emmenagé pour acheter un billet.

Arrivé au guichet, j’ai attendu qu’une personne se fasse rembourser deux places pour un train apparemment annulé. Une fois devant la jolie guichetière – ce qui ne gâchait rien à l’attente – je lui annonce que je désire prendre un train pour le 23.

D’une mine défaite, elle m’annonce qu’elle n’a pas le plan de circulation, qui tombe chaque après-midi pour le lendemain. Je comprends instantanément qu’elle ne peut pas me vendre un billet pour un train qui ne circulera peut-être pas. Je la remercie pour l’information. Résultat des courses ? Il faudra que j’aille dimanche en fin d’après-midi prendre des nouvelles pour savoir si j’aurai un train qui circule pour la destination qui m’intéresse. Prendre un blablacar ou autre ? Désolé, je tiens un minimum à mon confort de voyage.

Vous vous attendez sûrement à ce que je rentre en colère, que j’insulte de tous les noms les grévistes, que je parle de prise en otage des usagers ? Et bien, vous vous plantez de A à Z.

Bien au contraire, je soutiens la grève contre une retraite par point (dont le montant ne pourra être révisé qu’à la baisse, faut pas rêver) qui s’accompagnera d’une dose de capitalisation, sensible aux spéculations boursières et aux crises qui arrivent tous les 10 à 20 ans. Pour les personnes qui sont nées dans les années 1980, la crise des dotcom de 2001 a été marquante. Mais d’où venait l’argent cramé par les dotcom ? Des fonds de pensions qui voyaient un moyen de financer les retraites de la première génération des papy boomers.

Mais je vous renvoie ici encore une fois à l’excellent « Quand l’internet fait des bulles ».

Je n’en dirais pas plus dans cet article sur la réforme des retraites qui ne me concerne pas, le gouvernement ne l’appliquant qu’aux personnes nées en 1975… Peu importe si la réforme passe ou pas, elle sera réformée par un autre projet d’ici 4 ou 5 ans 🙂

Passons à quelque chose de plus informatique.

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Ah, les grandes joies du déménagement ;)

Dans ma vie informatique, j’utilise des distributions GNU/Linux qui bougent, que ce soit Archlinux sur mon ordinateur fixe ou Manjaro Linux basée sur une saveur dont il faut taire le nom dans le monde linuxien francophone sous peine de lancer une énième guerre sainte 🙂

Mais la vraie vie peut être sujette à de tels mouvements, comme ce fut le cas très récemment pour moi. J’ai après plus de 45 ans quitté la région qui m’a vu naître. Je tairai le temps qu’il faudra l’endroit où je viens d’arriver. Il y a une règle de base concernant l’internet : si tu ne veux pas qu’une information soit connue, laisse-la hors ligne !

Tout ce que je peux dire ? Je suis resté en pays civilisé, c’est à dire un endroit où une viennoiserie constituée de pâte feuilletée et de deux barres de chocolat s’appelle chocolatine !

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La « mort annoncée » de ublock origin pour Google Chrome, une opportunité déjà ratée pour Mozilla Firefox ?

C’est le genre de nouvelles à laquelle on pouvait plutôt s’attendre. C’est via mastodon que j’ai eu vent de l’information. Le développeur de uBlock Origin s’est vu rejeté par Google et deux fois de suite la validation d’une future version de son extension qui permet de naviguer sur la toile sans craindre un cancer de la rétine. En effet, cette extension bloque les publicités…

Un article sur developpez.com explique les détails techniques de l’histoire qui laisse penser que Google a envie de tuer une extension dangereuse pour son modèle économique : celui de la publicité.

Avec un navigateur qui monopolise à lui seul facilement les trois quarts des visites sur la toile, on imagine l’impact d’une telle extension. Même si le problème à l’origine du rejet de l’extension semble avoir été corrigé, ce n’est qu’une question de temps avant que Google ne trouve un autre moyen de la tuer en douce.

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Parfois, certains dogmes du logiciel libre se vérifient…

Le logiciel libre au fil des années est devenu un monde dogmatique, et j’ai pu en faire les frais à chaque fois que j’ai osé dire que ce monde ne tournait pas complètement rond, entre l’utilisation abusive du principe du fork, la coupure entre développeurs et utilisateurs, la ségrégation logicielle appliquée par les purs et durs qui sont parfois plus « Stallmannien que Stallman ». Je vous renvoie à ma série de billets sur le monde du libre part en couilles pour les détails plus ou moins croustillants.

Comme je m’amuse à le dire dans ma série de vidéos « Les pitreries du libre » : « Errare Humanum Est, Perserverare Libristum Est ».

Il y a cependant un « dogme » qui veut que n’importe quelle personne qui utilise du logiciel libre peut apporter des modifications pour le plus grand bonheur des autres. C’est un peu le complément d’une des quatre libertés fondamentales du logiciel libre.

Il y a un exemple que je vais rapidement abordé, lié à Mate-Desktop. Il y a quelques jours, un composant d’un logiciel – que j’utilise qui me permet de gérer mes clés SSH et GPG qui s’appelle Seahorse – est mis à jour. C’est Gnome-Keyring.

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Tout change pour que rien ne change, grand classique à conjuguer au quotidien !

On est vendredi après-midi, il fait encore une chaleur digne des derniers jours d’été par chez moi. L’automne commence dans quelques heures.

Je n’ai pas cédé à la tentation de faire un article sur la démission de Richard Matthew Stallman, le sexagénaire et son folklorique déguisement de Saint iGNUcius, à savoir la toge et le plateau de disque dur sur la tête. Folklorique, sûrement. Marrant, tout autant. Mais pour la crédibilité du logiciel libre au niveau du grand public, ça n’est pas la joie.

Le Monde a fait un excellent article sur ce sujet auquel je vous renvoie par ailleurs.

Ma réaction a été de faire une vidéo où je me moque gentiment de la Free Software Foundation et de ses nombreuses réussites en plus de 35 ans d’existence pour libérer l’utilisateur des griffes du diabolique logiciel non-libre.

Je ne suis pas le seul à critiquer le côté caricatural de la politique de la Free Software Foundation. J’ai trouvé ce long article en anglais qui clâme tout son amour pour le librisme à la Stallman.

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En vrac’ de fin de semaine…

Comme chaque fin de semaine – ou presque – l’habituel en vrac…

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • « Errare humanum est, perseverare libristum est »... Je pensais avoir tout vu dans le monde du logiciel libre, mais l’épisode 8 de ma série les pitreries du libre m’a montré le contraire…
  • Dans la série toujours plus réduite des distributions qui apportent réellement quelque chose au schmilblick, je demande la Tails 3.16, idéale pour naviguer en protégeant un minimum sa vie privée.
  • Dans la série « la distribution basée sur Debian de la semaine », je demande la TTOS Linux, en gros une Debian GNU/Linux avec KDE… Quelle incroyable utilité !
  • Le projet Anarchy Linux semble avoir repris du poil de la bête. La version 1.0.5 est sortie début septembre 2019. Uniquement à destination des personnes sachant installer Archlinux à la main, faut-il préciser !

Côté culture ?

Amy Withaker dont j’avais parlé en février 2014 pour sa collaboration avec Warren Harrison revient avec un nouvel EP, « Inside (these) Bodies » prévu pour septembre 2019.

C’est tout pour aujourd’hui !

Bon week-end 🙂

Vieux Geek, épisode 161 : MS-Windows 98SE, la point release de MS-Windows 98.

S’il y a un OS de Microsoft qui est resté dans mes moins bons souvenirs, c’est bien MS-Windows 98. On était loin de l’instable MS-Windows 95, mais avec sa version intermédiaire « SE / DE », MS-Windows 98 est sûrement la version qui a dû être réinstallée la plus souvent sur mes ordinateurs respectifs.

Bon, c’est vrai, il y avait eu d’énormes bonds en avant, comme avec le support de la fat32 en natif, un support de l’USB à peu près correct. Mais combien de fois j’ai dû me battre comme un chiffonier avec les indispensables pilotes via4in1 pour que les circuits de ma carte mère soient reconnus ?

Dans l’épisode 88 de la série vieux geek, j’avais intégré la célébrissime séquence de l’écran bleu de la mort en direct sur CNN.

J’étais un peu dans le même ordre d’idée quand je suis passé en payant plein pot la mise à jour vers MS-Windows 98 en juillet 1998 et une dizaine de mois plus tard en avril-mai 1999 la mise à jour vers MS-Windows 98Se.

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Vieux Geek, épisode 160 : Super Noah’s Ark 3D, un clone de Wolfenstein 3D biblique !

Quand il est sorti en 1992, Wolfenstein 3D avait fait parler de lui autant pour le côté technique que pour le côté un peu plus sulfureux : tuer des nazis et des chiens, c’était pas bien… Surtout les chiens !

Après, il y eut Doom et ses polémiques sur les symboles employés. Mais même si le moteur de Wolfenstein 3D était obsolète en 1994-1995, cela n’a pas empêché une boite du nom de Wisdom Tree de sortir un des FPS parmi les plus bizarroïde qui ait été inventé. À côté de cela, Chex Quest, basé sur le moteur de Doom était d’une violence sans nom !

Le jeu est sorti pour MS-Dos et Super Nintendo en 1995.

Le scénario est simple : nous incarnons Noé qui arrive à la fin de son périple et qui va accoster dans une semaine. Cependant, c’est le branle-bas de combat et sa ménagerie se révolte. Ici, le but n’est pas de tuer les resquilleurs, non, c’est de les endormir…

Pourquoi tant de violence ? Il y a 6 épisodes de 4 à 6 niveaux où à la fin de chaque on affronte un terrible boss… Mais le mieux est de vous montrer l’ensemble en vidéo.

Vous avez pu le constater, c’est d’une violence sans nom… Même si je n’ai présenté que le premier niveau, être attaqué par des flatulences de moutons et des coups de pied de boucs… On peut se demander si ce n’était pas une vaste parodie au final.

À vous de voir !

La rétro-informatique, autre symptome de la crise de la quarantaine pour les natifs de la « génération X » ?

Ah, la génération X, les personnes nées entre 1965 à 1979. En gros, les enfants dont les parents sont nés dans le début du « Baby Boom », en gros entre 1945 et 1965. Bref, celles et ceux qui ont entre 40 et 54 ans en cette année 2019.

C’est la génération qui a connu les premiers ordinateurs personnels, les baladeurs à cassettes, la première vague des dessins animés japonais, et pour les français métropolitains les horreurs à la Chantal Goya (qui a pertubé combien d’enfants ?), Récré A2, L’Ile aux enfants, Croque Vacances, Zora la Rousse pour rester dans les trucs les plus connus.

Sur le plan informatique, c’est les Thomson TO7-70 et MO5, les Commodore C64, C128 et Amiga, l’Atari ST, les Amstrad CPC. J’ai gardé un énorme coup de coeur pour le CPC6128 qui m’a permi de faire mes premiers pas en informatique.

C’est d’ailleurs avec une grande surprise que j’ai constaté que des passionnés continuent de développer pour Amstrad CPC, 35 ans après le premier ordinateur sorti.

J’ai déjà parlé sur le blog de projets sortis depuis le début des années 2010 entre autre :

Ma série de billets vieux geeks a pas mal parlé aussi de rétro-informatique lié à l’Amstrad CPC. Mais c’est en fouillant CPC-Power que je suis tombé sur un titre développé en 2017 et dont j’ignorais l’existence, « Baba’s Palace ».

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