Un autre GNU/Linux pour Madame Michu : Ubuntu 10.04 LTS ;)

Cet article est la suite du précédent, où on peut encore faire plus simple pour l’utilisateur débutant. Déjà que Fedora est vraiment largement plus simple que l’image que l’on peut se faire de la distribution GNU/Linux, Ubuntu pousse encore le bouchon plus loin.

Je me suis contenté de récupérer une image ISO de la Ubuntu 10.04 pour 64 bits. Et de la lancer dans une machine virtuelle, donc les lignes de commandes suivantes :


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f raw disk.img 64G
Formatting 'disk.img', fmt=raw size=68719476736
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -usb -cdrom ubuntu-10.04-desktop-amd64.iso -boot d &

Après le lancement de l’installateur qui ne demande que quelques infos de base (la langue d’installation, le fuseau horaire ou encore un compte utilisateur de base), on passe à l’installation, puis au redémarrage qui demande à l’utilisateur de s’identifier… Que c’est complexe pour Madame Michu…

Ensuite, les mises à jour arrivent toutes seules et demande l’autorisation de s’installer… Sans la moindre ligne de commande…

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Installons et utilisons une Fedora 13 sans la moindre ligne de commande. Ou GNU/Linux pour Madame Michu…

Une idée reçue veut qu’une distribution linux passe par l’utilisation forcée de la ligne de commande (horreur suprême, quoique quand on voit le calvaire d’installation de logiciels sous Windows, hein… )

C’est ce qu’on pourrait appeller le syndrome de Mme Michu (désolé pour les personnes portant ce patronyme avec cette écriture, qui ne serait que 3 en France, si on en croit les Pages Blanches) qui ne veut pas se prendre la tête à apprendre à utiliser un ordinateur. Comme disait JM Morandini dans la préface de son deuxième livre, « L’enfer du décor » :

[…]
De vous, je sais que vous êtes la fameuse ménagère de moins de 50 ans. Celle que courtisent tous les publicitaires et que tous les producteurs et animateurs rêvent de conquérir. Selon les statistiques vous êtes 10,5 millions de Françaises agées de vingt-cinq à cinquante ans qui décidez des achats de votre foyer. Plus de 10 millions de Madame Michu.
[…]

Bref, les seules lignes de commande concerne le lancement de la machine virtuelle habituelle :


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f raw disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=raw size=34359738368
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom Fedora-13-x86_64-Live.iso -usb -boot d &

J’ai donc décidé de montrer qu’on pouvait installer une distribution GNU/Linux (la Fedora 13), la mettre à jour et la personnaliser sans la moindre ligne de commande.

L’installateur, avec les options par défaut. Le seul moment où le clavier est utilisé, c’est pour entrer le mot de passe administrateur et la création d’un compte utilisateur.

Il est vrai que pour Madame Michu, lui faire comprendre qu’un utilisateur de base ne doit pas avoir la possibilité de faire tout et n’importe quoi doit dépasser son niveau de compréhension…

Les mises à jours et autres correctifs se passent en mode graphique, même si deux vagues de mises à jour sont nécessaires.

Il est vrai que pour Madame Michu, lui faire comprendre qu’un logiciel est un outil vivant qui est modifié constamment et qui doit être mis à jour doit dépasser son niveau de compréhension…

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L’internet, voila l’ennemi ?

Quand on voit les accusations portées contre les sites d’informations sur internet, pour ne citer que Mediapart, comme les propos assez discutables de celui qui se voit déjà premier ministre au prochain gouvernement, sans compter l’habitude de traiter les internautes pour les pires crapules (cf DADVSI, HADOPI et bientôt LOPPSI), on peut penser que pour les élites actuelles, celle qui ont une cinquantaine d’années et qui ont donc connu la bonne vieille télé d’état qu’était l’ORTF qu’Internet doit être mater.

Cela me fait penser à une vieille affiche, qui critiquait, jadis le cléricalisme de la IIIème république avant la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat en 1905.

Il est vrai que l’internet est un média de masse. Mais à une différence prêt : les personnes ne sont passives, elles peuvent interagir et modeler l’internet à leur images… Un média en lecture / écriture, voila qui fait peur à des personnes habitué aux média laveurs de cerveaux

Et de l’accuser de tous les mots : repaire à pédophiles, terroristes, etc… Bah, la nouvelle génération, celle des quadragénaires cherchera moins à transformer l’internet en une nouvelle télé, enfin espérons-le…

Il est vrai qu’il est tellement facile d’accuser l’internet de proposer des infos non vérifiés, et d’être un « égout »… Mais les égouts sont utiles… Et ils ne font que servir de moyen de transports…

Nutyx 2010 rc1 : où quand on confond rc1 et alpha1.

J’ai pu lire sur distrowatch la disponibilité de la première RC de la NutyX 2010. Ayant déjà testé cette distribution il y a quelques mois, j’ai voulu voir où en était la distribution.

J’ai donc lancé mon environnement habituel de test, après avoir récupéré l’image iso via Bittorrent.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f raw disk.img 32G

Formatting ‘disk.img’, fmt=raw size=34359738368

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom NuTyX_i686-2010-rc1-KDE.iso -boot d &

Après un démarrage automatique, on peut facilement configurer le clavier, la date et l’heure. Le partionnement est manuel, cependant.

Après avoir formaté le disque, on choisit l’espace d’installation, et la copie des paquets commence. Sans autre forme de confirmation.

Une fois la base copiée, on passe à la création de mot de passe pour le compte root, puis le reste est installé, toujours en mode automatique.

Ce qui est pratique, mais ce qui laisse moins de souplesse à l’utilisateur final.

Une fois cette seconde copie terminée, on passe à la création d’un utilisateur classique avec son mot de passe.

L’ultime étape étant la copie des ports de logiciels. Opération longue, très longue. Après l’installation de grub, la distribution démarre directement, et on est accueilli par l’écran de connexion.

Et Kwin me claque entre les doigts. Après un redémarrage sauvage, j’ai droit à une résolution illisible…

Autant dire que cela ne donne pas envie de prolonger le test plus loin. Et qu’il semble assez ennuyeux, pour ne pas dire très dur de modifier la résolution écran pour avoir quelque chose de convenable.

Donc, j’avoue que malgré mon titre provocateur, c’est vraiment pour moi une version qui est TOUT sauf une release candidate, à moins de galvauder le terme.

Je terminerais avec plusieurs regrets :

J’ai horreur de casser une distribution, mais quand il faut mettre les pieds dans le plat, y a pas d’autre choix.

Et si le modèle du logiciel libre et open-source était plus capitaliste que celui du logiciel privateur ?

Un des angles d’attaques préférés de Microsoft (et d’autres ténors du logiciel privatif) est de dire que le logiciel libre – opensource est communiste. Tout cela à cause des diverses communautés liés aux différents logiciels.

Quand les néo-classiques mirent au point leur théorie en réaction au marxisme, ils ont mis au point un marché idéal, celui de la Concurrence pure et parfaite.

Il y a 3 points principaux abordés dans cette vision du marché.

  • atomicité des acteurs : en clair, un acteur seul ne doit pas pouvoir vérouiller le marché par sa propre volonté.
  • homogénéité des produits : les produits doivent être de qualités proches et peuvent être interchangés sans perte par le consommateur.
  • transparence de l’information : l’information doit pouvoir être disponible sans entrave.

Deux autres points sont plus dirigés vers la relation entre les marchés (libre circulation des facteurs de productions et libre entrée et sortie sur le marché).

Or, si on regarde les 3 premiers points, le modèle du logiciel libre et opensource colle vraiment.

Aucun acteur, quelque soit le domaine concerné n’est assez puissant pour vérouiller le marché dans sa spécialité : cf le nombre de navigateurs internet, l’existence d’alternatives viable à Apache (cf Cheerokee par exemple, ou encore lighthttpd), le nombre de distributions linux, le nombre de types d’OS libre (linux, BSDs libres, Haiku, etc…)

En ce qui concerne l’échange des produits, cela n’est pas complètement vrai, mais on peut trouver des logiciels dans certains domaines qu’on peut échanger modulo un léger temps d’adaptation (pino, choqok, gwibber dans le domaine du micro-blogging par exemple), les environnements de bureau, etc…

Le dernier point, avec la disponibilité du code source de chaque logiciel, donc des informations nécessaires à son fonctionnement / amélioration, on peut dire que ce point est plus que rempli.

Bien entendu, cet article n’est qu’un jus de cerveau rapide, mais qui au moins, essaye de tordre le coup à l’idée reçue : « logiciel libre / opensource = communisme ».

Il est vrai que sur le monde du logiciel privatif, MS-Windows n’est pas en situation de quasi-monopole, ni MS-Office, ni MS-Internet Explorer entre 2000 et 2004 🙂