Entre la censure sur Youtube et 5€ dépensés, bonne journée, non ?

Tout a commencé il y a une semaine quand j’ai appris qu’un troll avait déposé une annonce type « rencontre gay ». Résultat des courses, 45 SMS et coups de fil liés à cette fausse annonce, parfois à trois heures du matin.

Puis j’apprends qu’un youtubeur francophone linux plutôt connu abrite sur son canal discord quelques trolls célèbres… Après avoir eu un coup de sang, je fais une vidéo calme où je commente les captures d’écran en question.

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De la sexualisation de tout et n’importe quoi et de l’entretien des stéréotypes sociaux.

Quand je vais faire mes courses alimentaires deux fois par semaine dans l’hypermarché du coin, j’ai tendance à constater qu’il y a une sexualisation croissante des produits.

Si certains produits sont par définition attribuables et destinés à un des deux sexes biologiques, on peut tomber sur des hérésies notoires. L’exemple le plus parlant, je l’ai trouvé sur ce compte twitter début décembre 2015.

On sent qu’on est tombé dans le marketing au sens le plus ignoble du terme. Tout pour se faire du pognon. À quand le papier toilette sexualisé ? On n’en est plus très loin, non ?

Mais cela répand encore plus les stéréotypes qu’on attribue aux deux sexes biologiques. Pour rester dans les trois premiers critères ? Sexe féminin : douceur, retenue, soumission. Sexe masculin : violence, explosif, dominateur.

Ce qui est plus que faux. Si c’était un caractère vrai de tout temps, dans ce cas, il n’y aurait jamais eu de nombreuses femmes célèbres dans l’histoire humaine. Vous voulez des exemples ? J’y viens.

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En vrac’ de fin de semaine.

Noël 2015 approchant, je vais faire un en vrac’ qui sera pas trop méchant pour une fois. Ben quoi, c’est la bonté de Noël qui me touche 🙂

Commençons par le monde noyauté par des idéologues enfermés dans leurs tours d’ivoire du logiciel libre.

Passons maintenant à la culture.

C’est tout pour aujourd’hui. Bon week-end.

Lettre ouverte d’un quadragénaire à la génération de ses parents.

C’est une lettre que j’avais envie d’écrire à la génération de mes parents. Celle née entre 1945 et 1955. Celle qui a eu la chance de profiter d’une croissance économique potable à leur entrée dans la vie active (fin des années 1960 début des années 1970).

Celle qui a eu l’opportunité d’acquérir un minimum d’expérience, de ne pas avoir à supporter trop longtemps leurs parents et grands-parents arrivant à l’age symbolique de la retraite. Celle qui a connu une époque bénie sur le plan culturel : les débuts du rock et de sa version plus dure, la période de gloire des monstres comme Pink Floyd, les Beatles, les Rolling Stones, Genesis, Led Zeppelin, Deep Purple. Pour rester dans les grands noms… Côté artistes ? Joan Baez, Joe Cocker, Jimi Hendrix, John Coltrane… Désolé pour les oublis !

Génération qui n’avait pas trop de questions à se poser quand elle perdait un emploi, elle savait qu’elle en assez aurait rapidement un autre. Celle qui a pu devenir propriétaire d’une maison ou d’un appartement en profitant des dévaluations plus ou moins proches des monnaies nationales et d’une inflation qui permettait de rendre les emprunts plus supportables.

D’accord, tout n’a pas été rose pour vous : les tickets de rationnement, les guerres de décolonisation, les deux crises pétrolières, la peur de l’apocalypse nucléaire. Le milieu et la fin de votre carrière professionnelle a rimé avec précarité puis pré-retraite pour éviter de gonfler les chiffres du chômage. Même si vous ne touchez pas des milles et des cents quand vous êtes retraités, au moins, vous touchez quelque chose.

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Youtube Music Key, encore une offensive Nivelle version musicale ?

Fouillant mon fil google+ ce matin, oui, je dois être un des derniers français métropolitain et internaute à ne pas avoir de compte ouvert chez le fesseur de caprins, j’ai appris l’existence du énième avatar de musique louée, YouTube Music Key. Un article sur « Blog Nouvelle Technologies » résume bien l’offre qui est en quelque sorte ce que l’on obtient déjà avec un outil à la adblock, indispensable pour naviguer sans craindre une conjonctivite, et un script de récupération de vidéo. Non, je ne donnerais aucune autre information, votre moteur de recherche préféré vous donnera plus de détails.

Outre le fait que cela sera une concurrence de plus pour Spotify qui explique après son clash avec Taylor Swift que le problème vient de l’appétit des ayants droits, qui en plus du beurre, de l’argent du beurre veulent aussi le popotin de la crémière en bonus.

Je cite un extrait de l’article du Journal du Geek qui est assez parlant :

[…]Puisque le nœud du problème, et le nerf de la guerre, c’est bien évidemment l’argent, Ek explique que Spotify verse plus de 6 millions de dollars par an aux artistes en royalties. En tout depuis le début de cette aventure, la société a reversé 2 milliards de dollars, dont la moitié rien que l’année précédente.

Spotify compte 50 millions d’utilisateurs actifs, dont 12,5 millions qui paient pour être débarrassés de la réclame. Daniel Ek s’en prend aux maisons de disques : « Si l’argent \[que nous leur reversons] n’alimente pas la communauté créative en temps et en heure et d’une manière transparente, c’est un gros problème ».[…]

J’avoue que j’ai jamais compris l’utilité de tel service, en dehors de la possibilité de faire connaître quelques nouveaux talents. Mais, arrêtez de rire, voyons !

C’est surtout une expression d’une guerre perdue contre l’écoute illicite d’albums. Les offres légales sont risibles pour ne pas dire pitoyables (cf cet article de Klaire qui fait grr).

Des offres comme Spotify dès 2002-2003 aurait pu inverser la tendance, mais c’était trop tard dès 2003-2004. Comme disait Jean Ybarnégaray blessé lors de la boucherie du Chemin des Dames (16 avril au 24 octobre 1917) : « La bataille a été livrée à 6 heures, à 7 heures, elle est perdue ».

En 2005, la musique louée, dans une version extrèmement castrée, existait déjà et se prenait un baffe en pleine tronche à cause de la gourmandise des majors… J’en parlais en octobre 2005… Il faut noter que l’article de BetaNews est toujours en ligne, 9 ans après sa publication.

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L’industrie de l'(in)culture cinématographique, musicale et écrite est-elle « mentalement » bloquée en 1993 ?

Dans un article du webzine NextInpact, on peut lire les pleurnicheries des « ayant tous les droits », voulant la mise en place d’un système de radars automatiques contre les méchants internautes qui ne passe pas par la tristement comique offre légale.

Le morceau de choix est la phrase suivante sur la soi-disant offre légale (qui est risible au mieux) :

Conclusion : « l’argument de l’absence d’œuvre, leur diffusion à un rythme qui ne convient pas, c’est faux ! C’est de la démagogie. Il faut arriver à sanctionner le piratage qui est du vol ! (…) On n’arrivera pas à vendre des séries si on ne le combat pas. »

Outre le fait qu’une copie illicite n’est pas du vol, du moins au sens entendu par le Code Pénal – à moins que la copie d’un fichier qui le multiplie soit la même chose qu’une soustraction (faut-il redéfinir les mathématiques ?) – que dire de l’offre légale actuelle pour les oeuvres cinématographiques ?

Elle souffre d’une incongruité, la chronologie des médias, héritage des années avant l’arrivée du réseau des réseaux. Pour mémoire, la chronologie des médias, définie légalement depuis 1982 et adaptée pour les nouveaux moyens de diffusion en France, est la suivante pour un film.

  • Jour J + 4 mois : uniquement en salle, vous savez l’endroit qui empeste le beurre chaud et où le soda est roté bouche ouverte
  • Jour J + 4 mois et 1 jour : location et achat de DVD, Bluray et VOD sans abonnement
  • Jour J + 10 mois : passage sur les chaines cryptées partenaires du cinéma
  • Jour J + 1 an : passage sur les chaines payantes
  • Jour J + 22 mois : passage sur les chaines payantes ayant aidé à la coproduction du film
  • Jour J + 2 ans et demi : passage sur les chaines payantes
  • Jour J + 3 ans : passage sur les plateformes de VOD avec abonnements (Netflix et compagnie)
  • Jour J + 4 ans : passage sur les chaines non cryptées

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Nous sommes à la fin d’un Crétacé économique… Ou quand on ignore Joseph Schumpeter, on se le prend en pleine tronche…

Je fais bien sûr une allusion à l’ultime période de l’ère secondaire (ou Mésozoïque) qui prit fin après qu’une astéroïde d’une dizaine de kilomètres percuta la Terre au niveau de la péninsule du Yucatan et son cratère de Chicxulub.

Nous sommes, toutes proportions gardées, dans le même schéma. Depuis une douzaine d’années, Internet s’est démocratisé, et la consommation d’oeuvres culturelles sur le réseau a littéralement explosé.

Ouvrons une parenthèse rapide. Je tiens à remercier Isabelle Rozenn-Mari qui via un article posté sur le forum de Destination Passions m’a donné l’idée de cet article. Fermons cette parenthèse rapide.

Les industries de l'(in)culture audio-visuelle ont tout essayé pour limiter la casse et appliquer un modèle de rareté économique sur un média où faire une copie ne coûte presque rien. Et où la rareté est inexistante.

Nous avons eu droit aussi aux lois restrictives en commençant par la DMCA en 1998, l’EUCD (sa version européenne) en 2001 et la célébrissime DADVSI en 2006, qui nous ont donnés les hérésies techniques comme sont les lois Hadopi dont on connait la grande réussite 🙂

Donc, sous le prétexte fallacieux de préserver la création, on a mis en place des verrous numériques et poursuivi des personnes pour « piratage ».

C’est ici que nous avons le novlangue des industries de l'(in)culture audio-visuelle. En effet, pour faire passer les internautes pour des méchants criminels, on a employé le termes de piratage et de vol pour qualifier la copie illicite.

Par un tour de passe-passe sémantique, on est arrivé à dire que la copie était du vol.

Prenons la définition juridique du vol, article 313-1 du Code Pénal, c’est : « la soustraction frauduleuse de la chose d’autrui. »

Donc, quand il y a vol, la personne volée perd l’usage du bien soustrait car elle ne l’a plus.

La copie ? Que nous dit le dictionnaire ? Selon le dictionnaire Larousse, une copie est : « Reproduction, calque, imitation de quelque chose ». Donc, faire un double…

Ainsi, sémantiquement, une multiplication est devenu la même chose qu’une soustraction… Je suis assez moyen en mathématiques, mais je ne pense pas qu’une telle équivalence puisse exister quelque part, du moins si on reste dans un cadre strictement scientifique.

Finalement, la copie illicite serait plus proche de la contrefaçon, dixit l’article L-335-2 du Code de la Propriété Intellectuelle : « Toute édition d’écrits, de composition musicale, de dessin, de peinture ou de toute autre production, imprimée ou gravée en entier ou en partie, au mépris des lois et règlements relatifs à la propriété des auteurs, est une contrefaçon et toute contrefaçon est un délit. »

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L’affaire de l’EME, symptome d’une crise de croissance de la communauté du logiciel libre ?

L’EME, technologie introduite par les dinosaures de l’édition vidéo et audio dans les protocoles ouverts du W3C et qui est encore à l’état de brouillon en ce mois de juin 2014. Aucun code n’a été fusionné au 4 juin 2014, date d’écriture de ce billet, dans Mozilla Firefox. Si vous êtes intéressé par le degré d’ajout du code de cette technologie dans Mozilla Firefox, voici le bug en question, le 1015800.

Après que pas mal d’encre électronique ait coulée, j’ai eu envie de prendre un peu de hauteur et j’ai fini par comprendre que cette histoire est un symptome d’une crise de croissance de la communauté du logiciel libre.

Crise liée à sa lente démocratisation. Depuis une grosse dizaine d’années, on se moque des 1% de la part d’utilisateurs d’OS libres, que ce soit des distributions GNU/Linux ou encore les divers BSD libres.

Cependant, c’est oublier que ce pourcent est celui d’une population en croissance constante. Pour mémoire, entre 2001 et 2012, la population d’internautes en France est passée de 11,9 à 40 millions de personnes.

Donc, en gros, un doublement des utilisateurs. On peut penser – sans commettre trop d’erreurs – que ce doublement de la population d’internautes a du être la même au niveau mondial. Et comme on mesure le nombre d’utilisateurs de logiciels libres grace à l’internet…

Donc, même si certains commentateurs ont eu tendance à se moquer du libre – au niveau de ses utilisateurs finaux – leur nombre a explosé.

Ce qui pose la question : comment conserver et faire fructifier ce nombre d’utilisateurs dans le temps. Cyrille Borne a déclaré dans un article qu’un utilisateur de logiciel libre devait faire preuve d’un minimum de masochisme.

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Le HTML DRMisé ? Ultime volonté d’adapter l’internet à l’économie qui l’a précédée ?

L’internet… Ce bouc émissaire bien idéal qui a pris le rôle du Grand Méchant dans les propos des hommes et femmes politiques les plus conservateurs, et dans les propos des lobbys de production de contenus culturels, vous savez les machins fades et insipisde qui remplissent les médias classiques : aussi bien au niveau de l’audio, que de la vidéo et que de l’écrit.

En lisant un coup de gueule de Seb Sauvage, on peut comprendre l’étendue du danger et de la volonté de mettre sous le boisseau l’internet, vecteur de diversité. Je cite les morceaux intéressants :

Le draft s’appelle EME (Encrypted Media Extensions): http://www.w3.org/TR/encrypted-media/. C’est une API permettant de standardiser l’interfaçage des navigateurs et des systèmes de DRM. Dans la pratique, vous ne pourrez pas enregistrer les vidéos. Le navigateur passera le contenu chiffré au module DRM qui se chargera de décoder les trames.[…]
Certes, cette norme est uniquement orientée vidéo, mais après la vidéo, que croyez-vous qu’il va se passer ? Il y a plein de monde qui attend à la porte pour avoir sa petite couette confortable de DRM: Les photographes pour empêcher la « copie » de leurs photos, les maisons de disque pour restreindre l’écoute, les agences de presse et maisons d’édition pour empêcher le vilain copier-coller, les webmasters neuneus pour « protéger » leur code HTML/javascript.

Les industries culturelles – quelle oxymore déjà dans l’union de ce deux mots – n’a pas compris que les DRMs, la gestion (ou plutôt restriction) des droits numériques est rejetée par les utilisateurs et que c’est une impasse ? Autant une impasse que la dispendieuse Hadopi (41,48 millions d’euros dépensés en 4 ans) dont le bilan est plus que sujet à caution.

Que la volonté d’avoir une économie de rente – comme celle des droits d’auteurs qui font qu’Apollinaire ne s’est elevé dans le domaine public que 95 ans (au lieu des 70) après son décès (une sombre histoire de droits prolongé pour les personnes morte pour la France et les deux conflits conflits qui ont gelés le compteur) – est incompatible avec un réseau décentralisée, où la copie ne coûte rien en frais de reproduction ?

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Quand on vous disait que le modèle de financement par la publicité, c’était du flan…

On va dire que je suis un méchant publiphobe, mais une preuve a été apportée récemment sur la non-viabilité du modèle de financement des sites internet – en dehors du manque d’indépendance des sites vivant partiellement de la publicité, c’est vrai « Qui mordrait la main qui le nourrit ? » – c’est l’annonce faite par PC-Inpact de passer en partie payant, du moins sur une partie du contenu qui sera en exclusivité temporaire aux personnes ayant décidés de s’abonner.

Comme l’a précisé Cyrille Borne dans un article fleuve dont lui seul a le secret, donne les traits à ce quoi ressemblera la presse informatique internet indépendante : une peau de chagrin, qui comme dans le roman d’Honoré de Balzac réduira à vue d’oeil.

PC-Inpact est le seul site sur lequel mon bloqueur des pub est désactivé, cependant, je ne pense pas m’abonner pour le moment. Si j’ai un abonnement auprès de Mediapart (depuis en gros 2 ans et demi), je sais que j’aurais des enquêtes sans concession, de l’info indépendante, et non pas du réchauffé vite et mal traduit de gros médias anglophone.

PC-Inpact est un des rares sites d’informations qui ne se résume pas à de la photocopie de communiqué de presse. Comme pour le monde des opérateurs de téléphonie mobile, une rationalisation va se produire. Et nombre de petits sites mettront la clé sous le paillasson en croyant que leurs lecteurs sont suffisamment lobotimisés pour ne pas savoir mettre en place un bloqueur de pubs… Ou encore en les croyants incapables de rechercher les informations sur d’autres sites qui produisent du contenu au lieu de le photocopier.

Le point triste est la disparition de sites, mais combien de fois a-t-on annoncé la mort de la toile ? Une fois par an, en moyenne, que ce soit par des sites comme le maltraiteur de caprins, le push (en 1997-1998) pour ne citer que deux exemples qui me viennent à l’esprit.

Le financement publicitaire des sites, c’est du flan pour une simple raison : l’overdose des utilisateurs. Ca me rappelle un épisode de Futurama où Philip J. Fry se plaint que la publicité envahissent les rèves. C’est l’épisode 1-6, « A Fishfull of Dollars » et en VF « Cinquante Millions de dollars d’anchois »

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