Puisque PearOS 6 a été annoncé, buvons la cigüe jusqu’au bout.

Ah, PearOS. La pale copie du finder de MacOS-X. Entre une version béta qui était plus une alpha qu’autre chose, une version finale qui n’était pas franchement utilisable, le passif est lourd.

Mais restons, optimiste ! Gardons l’espoir !

J’ai pu récupérer l’ISO de la version 6 finale, la dernière qui existait auparavant, dixit distrowatch, était, si mes très vagues souvenirs sont bons, une alpha3. Mais, passons.

Après avoir récupéré via le torrent sur l’annonce de distrowatch pour la version 32 bits, et connaissant la fiabilité du protocole en question pour les ISO linux, j’ai lancé Qemu-kvm.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm32 -hda disk.img -cdrom pearlinux-6-x86.iso -boot order=cd &

Le boot est rhumatisant. Base assez légère, utilisant la 12.04 LTS, car elle utilise l’acronyme dans son appellation. Et qu’est-ce que c’est lent. Je veux bien que le circuit vidéo de la machine virtuelle ne soit pas foudre de guerre, mais c’est invivable avec PearOS. Alors que c’est utilisable, bien que saccadé, avec Ubuntu…

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Solid’r Net 3 : une dérivée d’ubuntu à vocation solidaire.

Il existe une tripotée de dérivées de la distribution Ubuntu. Si la plupart sont des dérivées officielles (avec une environnement alternatif) ou une visée éducative ou de création multimédia, une partie se résume à rajouter un fond d’écran différent, deux ou trois logiciels, où encore à flatter l’égo de la personne à l’origine de la dérivée, surtout les égos fruités.

Mais il existe aussi des dérivées plus pragmatique, plus solidaire. L’une d’elles, c’est le projet Solid’r Net.

C’est un projet issue du département des Deux-Sèvres. Le but avoué est « simple », je cite le site officiel :

pour l’environnement : réemployer des outils plutôt que les jeter,
pour la philosophie et l’économie : les ordinateurs sont intégralement équipés de logiciels libres,
pour l’aide aux personnes en difficulté : le marché de reconditionnement intègre une clause d’insertion,
pour le partage de la connaissance : tous les publics peuvent suivre des actions de sensibilisation aux TIC et à leurs usages gratuitement et en copyleft bien évidemment.

En clair, lutter contre l’obsolescence programmée, recycler autant que possible, bref, être solidaire et responsable.

Le projet propose une distribution basée sur Ubuntu 10.04.x LTS. Celle-ci ne nécessite qu’une machine avec 256 Mo de mémoire vive et 4 go de disque, dixit l’exemplaire au format physique j’ai déjà utilisé plus d’une fois pour sauver la mise de données bloquées par un MS-Windows en carafe.

Evidemment, prendre la 12.04 LTS aurait été plus pérenne, mais elle est quand même plus gourmande : 384 Mo de mémoire vive et 4,5 Go de disque.

Quand on recycle des vieilles machines, le moins gourmand, c’est le mieux.

La personne à l’origine du projet, avait posté un appel au test d’une préversion il y a une grosse semaine.

J’ai tout fait pour apporter techniquement ma pierre au projet. Et je me suis dit, pourquoi ne pas présenter le projet sur mon blog, histoire de le faire connaitre.

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Linutop, une bonne idée mais difficile à mettre en oeuvre ?

Linutop, c’est une entreprise qui propose un mini ordinateur avec une Xubuntu allegée. Ce genre de boitiers est dédié à des accès internet public, du genre espace public numérique, hôtel, ou encor des écoles.

La machine en elle même est assez petite, peu gourmande. J’ai été contacté pour donner mon impression sur la dernière version de la Linutop. Après avoir récupéré l’image ISO de démonstration, j’ai créé un machine virtuelle VirtualBox avec 2 Go de mémoire, sachant que la linutop dernière version en « haut de gamme » propose au maximum 2 Go de mémoire vive et de 2 Go d’espace de stockage flash.

Basée sur la Xubuntu 12.04, elle propose un mode « kiosque internet », des outils comme LibreOffice ou encore VLC. Bref, le minimum indispensable dans un espace public numérique ou en tant que borne internet classique.

Le gros hic de la version de démonstration : elle est en anglais, configurée pour le clavier anglais et le fuseau horaire de Londres. Et l’ensemble de la logithèque est en anglais.

Seule l’installation en dur permet de contourner la barrière de la langue. Au premier démarrage de l’OS installé, on peut enfin contourner la barrière de la langue.

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Elementaire, mon cher Watson.

ElementaryOS, c’est la distribution dérivée d’Ubuntu (nul n’est parfait) qui monte en ce moment. Mon ami, le diablotin, en est super fan. J’en ai parlé dans un « en vrac' » récent, car les développeurs ont montré leur gestionnaire de fenêtre, dérivé des technologies de Gnome Shell, j’ai nommé Gala.

J’ai donc récupéré la dernière ISO de développement hebdomadaire, en 64 bits, histoire de tester un peu cette distribution qui a actuellement le vent médiatique en poupe, voir cet article dithyrambique de Tux-planet.

Ecran de démarrage d'elementaryOS

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Vieux geek, épisode 5 : Ubuntu Dapper Drake, la distribution qui m’a fait arrêter le distro-hopping.

Petite définition : le distro-hopping, c’est l’activité pour un utilisateur de sauter de distribution en distribution jusqu’à trouver la perle rare.

Avril 2006, mon équipement Mac – et oui, j’ai été un utilisateur du coté obscur et fruité de l’informatique – rend l’âme au bout de 14 mois de bons et loyaux services.

C’est alors à l’époque des versions béta de ce qui allait devenir la Ubuntu 6.06 LTS que je l’installe sur un vieux bouzin dont je disais à l’époque : « Encore heureux, j’ai récupéré un vieux PC sous Ubuntu Dapper Drake, mais celui ci est aussi silencieux qu’un Airbus A380 au décollage. » C’était un Pentium 4, avec 512 Mo (ou un Go ?) de mémoire vive, 120 ou 160 Go de disque si mes souvenirs sont bons.

Après un passage très rapide, une semaine sous OpenSuSE 10.1 , je réinstalle la Ubuntu Dapper Drake. Qui me fera migrer sur Ubuntu durant environ 2 ans. Un premier passage sous Archlinux (décembre 2007 à Mars 2008), puis un ultime passage sous Ubuntu (mars 2008 à mai 2009), avant de migrer pour de bon sous Archlinux.

J’avoue que j’ai gardé un souvenir ému de la première version LTS de la distribution proposée par Canonical. J’ai encore le CD en version 32 bits chez moi. Supporté durant 3 ans (sur le bureau) et 5 ans (sur le serveur), elle proposait aux personnes n’ayant pas envie de risquer tous les 6 mois une migration qui aurait pu être « casse-gueule ».

D’ailleurs, à l’époque, la distribution est somme toute assez gourmande. Il est précisé dans le coffret qui est le premier à être proposé uniquement sous la forme d’un liveCD :

System Requirements
To use the Live CD, you must have a PC with at least 256 MB or RAM.
To install Ubuntu, you should have at least 2 GB of disk space.

Je ne me souviens plus trop de la taille des disques dur en 2006, mais ça devait tourner dans les 250 à 300 Go en haut de gamme, non ? 😉

L’équipement logiciel était assez bien développé pour l’époque : OpenOffice.org 2, Mozilla Firefox 1.5, Gnome 2.14.1. Le gros point fort de cette version : un seul et unique média à télécharger. Quelle révolution à l’époque, même si maintenant c’est devenu ultra-banal.

J’ai donc dégainé le CD de la Ubuntu 6.06LTS que j’ai encore dans mes archives, et je l’ai récupéré en utilisant la commande dd :

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ dd if=/dev/sr0 of=ubuntu606.iso
1429788+0 enregistrements lus
1429788+0 enregistrements écrits
732051456 octets (732 MB) copiés, 170,114 s, 4,3 MB/s

Et puis, j’ai utilisé qemu-kvm pour relancer ce morceau d’histoire de l’informatique libre.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=34359738368 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm32 -hda disk.img -cdrom ubuntu606.iso -boot order=cd &

kvm32 étant un raccourci pour :

qemu-system-i386 --enable-kvm -m 2048 -k fr -soundhw all -usb

 

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Vieux geek épisode 3: Ubuntu Warty Warthog alias Ubuntu 4.10.

Nous sommes en octobre 2004. A l’époque, installer une distribution GNU/Linux est encore assez périlleux, mais moins que quelques années auparavant, et largement moins que lors de la première distribution que j’avais installé sur une partition ms-dos (en utilisant la technologie umsdos), une Slackware Linux 2.3 en 1996, fourni sur un CD de feu PC-Team.

C’est alors qu’une personne, du nom de Mark Shuttleworth propose une idée incroyable : prendre une version de Debian GNU/Linux unstable et la stabiliser pour en faire un environnement de bureau utilisable.

A l’époque – ce problème n’étant corrigé qu’en 2006 avec la première version LTS – deux images ISOs sont disponibles. Une pour tester la compatibilité et l’environnement, l’autre pour installer la distribution.

D’ailleurs son nom de code est assez tordant : Warty Warthog, le phacochère couvert de verrues.

A l’époque, RedHat propose la Fedora Core 2, que j’ai un peu utilisé… Même si c’était une horreur sans nom pour gérer les divers dépôts tiers, ne serait-ce pour avoir le support des mp3… 🙁

J’ai pu retrouver la première version installable à cette adresse : http://old-releases.ubuntu.com/releases/4.10/ J’ai donc décidé de l’installer dans une machine virtuelle qemu.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qcow2 disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=qcow2 size=34359738368 encryption=off cluster_size=65536 lazy_refcounts=off
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm32 -hda disk.img -cdrom warty-release-install-i386.iso -boot order=cd &

kvm32 étant un alias pour :


qemu-system-i386 --enable-kvm -m 2048 -k fr -soundhw all -usb

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Unity-2D, nouvelle victime de la limite des 700 Mo ?

La nouvelle a fait beaucoup de bruit. Unity-2D, la version « non accelérée » de l’environnement de Canonical ne sera plus disponible sur le support d’installation.

Florent Gallaire a écrit sur son blog un excellent billet où il crie sa déception face à la décision de Canonical – qui doit savoir mieux que ses utilisateurs – quoi faire de sa distribution, non ?

Et pose une question intéressante :

Mais alors que se passera-t-il lorsqu’un ordinateur n’aura pas les capacités 3D nécessaires à Unity, si l’on ne peut plus avoir recours à Unity 2D ? La solution choisie par Canonical est la même que celle que Red Hat a mise en oeuvre pour GNOME Shell et qui fonctionne depuis Fedora 17 : utiliser LLVMpipe, qui est basé sur Gallium3D, pour émuler en software les fonctionnalités 3D manquantes du hardware.

Ceci implique très logiquement de gros problèmes de performance et, le plus grave selon moi, une compatibilité limitée aux seuls processeurs x86. Or, en plus du Toshiba AC100 et de son processeur ARM, j’utilise aussi de vieux Macs équipés de processeurs PowerPC comme desktop…

Pour info, j’utilise actuellement le pilote nouveau et son extension nouveau-dri sur ma distribution. Qui dépendent d’un certain Mesa 8.0.x, donc du LLVMpipe dont parle Florent sur son blog. Et mis à part un léger ralentissement au démarrage, Gnome Shell fonctionne aussi bien, sinon par endroit mieux qu’avec le pilote nvidia officiel. Mais fermons cette rapide parenthèse.

Une question est pourquoi virer Unity-2D alors qu’il fonctionne partout ? Une réponse possible ? Sa taille. En effet, et dans une tradition digne de Kafka, Unity-2D n’utilise pas GTK, mais QT et Metacity. Et puis, jetons un oeil aux paquets composant unity-2d, dixit le page du projet du launchpad.

J’ai pris les tailles des paquets en 64 bits, car il faut bien se tourner vers l’avenir de l’informatique, non ? 😀

J’ai uniquement donné la taille des paquets indispensables. Les bibliothèques de développement n’étant pas indispensables, je ne l’ai pas cherchée, ainsi que le transitional package.

Total : 1496 + 42 + 42 + 423 + 163 = 2166 Ko, soit 2 gros Mo. Pourquoi le virer dans ce cas ? Parlons des dépendances des paquets cités.

Pour Unity-2d-launcher :

Soit : 904 Ko. Donc, on en est à 3070 Ko. Toujours pas de quoi justifier de virer l’environnement. Passons donc à unity-2d-panel et ses dépendances communes avec Unity-2d-spread :

Total : 668 + 231 + 8860 + 140 + 12475 + 124 : 13638 Ko. Soit 13 Mo.

Le total d’unity-2D ? 3070 + 13638 = 16708, soit un peu plus de 16 Mo. Sans oublier Metacity et son paquet Metacity-common qui rajoute respectivement 867 et 1168 Ko. Donc, si on prend ce qui compose la plus grosse partie d’unity-2D, on arrive à 18743, soit en gros 18,30 Mo. Sur un support qui en pèse 700, ça fait 2,61%. Ce n’est rien 2,61% sur une image ISO. Mais si on veut rester dans les 700 Mo, grapiller 18 Mo ça aide vraiment.

Et il ne faut pas oublier que sur l’ISO officielle, il y a des outils qu’on s’attend à avoir, comme une trousse bureautique, comme LibreOffice… Le coeur de la suite bureautique pesant à lui seul… 117 412 Ko (ou encore 114,66 Mo) soit 16,38% du total d’une ISO de 700 Mo.

Donc entre sacrifier l’expérience utilisateur en ne lui fournissant pas une trousse bureautique dès le départ ou sacrifier un environnement de bureau, le choix est très vite fait si on veut proposer une distribution grand public, non ?

Et comme abandonner le support des symboliques 700 Mo serait un mauvais choix pour de nombreux marchés informatique, on risque de voir encore d’autres logiciels être boutés hors des images ISOs dans les mois et années qui viennent.

Emmabuntus 2 : une distribution GNU/Linux à vocation sociale.

Le 14 juillet 2012, le projet Emmabuntus a sorti une deuxième ISO de son système d’exploitation. Basé sur une Xubuntu 12.04 LTS, l’image ISO que j’ai récupéré via BitTorrent pèse dans les 3 Go.

A l’origine du projet, un coup de gueule de Patrick, bénévole chez Emmaüs, que l’on peut lire sur le Framablog.

Mon compère, le frétillant Cyrille Borne en avait parlé en avril dernier.  Ayant été contacté par un proche du projet, j’ai décidé de faire un article sur cette distribution, dont l’annonce de publication montre déjà la couleur et l’orientation du projet.

L’image est un LiveCD/USB installable de manière classique.

L’installation n’est pas excessivement gourmande, surtout quand on voit la quantité de logiciels proposées. En effet, à peine 4 Go… L’installateur est celui de la famille des Ubuntus, donc du solide et fonctionnel. En 5 minutes, l’ensemble est installé.

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En vrac’ rapide et libre…

Cette fin de mois de mai voit fleurir les nouvelles versions de distributions. Mais pas uniquement 😉

Bonne journée !

Il est venu le temps des dérivés… Enfin presque :)

La distribution reine étant sortie pour sa nouvelle version LTS il y a environ 3 semaines, les versions dérivées commencent à fleurir, même s’il n’y en pas eu autant que d’habitude…

Commençons par sa plus grande concurrente, la Linux Mint. Du nom de code « Maya », elle propose des versions Mate (pourquoi ?!) et Cinnamon. Inutile de parler outre mesure de cette version. Mise à part une base plus lourde, c’est la même chose que la version Debian Edition dont j’ai parlé dans un article en début de mois.

Dans le genre distribution dérivée d’une inventivité monstrueuse coté interface graphique, PearOS 5 est en cours de préparation… Après, on est libre de faire un OS aussi lourd qu’une éléphante enceinte, non ? 😉

Clapico a parlé d’une méta-distribution, non pas au sens Gentoo du terme, mais dans le sens exhaustivité du terme, la Hybride Linux 12.04 v1. Je vous conseille la lecture de son article qui est intéressant au passage.

Mais des dérivées des versions communautaires officielles existent aussi : pour n’en citer que deux, la Voyager 12.04, présentée sur le blog de Clapico, dérivée de Xubuntu et la NetRunner, dont la version DryLand SE (alias 4.2) se base sur la Kubuntu 12.04.

Bien que sorti de 3 semaines, il n’y a pas tant de versions dérivées que cela, moins qu’à l’habitude aurais-je tendance à dire. A moins que j’ai manqué les annonces de publications ? Où que le « marché des versions dérivées » soit en train de murir et que les distributions qui n’avaient pour seule différence qu’un fond d’écran et un thème n’existent plus ?

Si cela pouvait faire prendre conscience qu’il n’y a pas besoin de 15 trillions de dérivées pour une distribution donnée, ce serait bien 🙂