Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 17 : Supertux, le supermario à la sauce Linux.

Pour ce nouvel épisode consacré aux projets fous du logiciel libre, j’avais envie de rester dans le domaine ludique. Car si on parle à une personne un peu informée de Linux, elle répondra presque immanquablement : « y a pas de jeux sous linux, c’est de la meeeerde ! »

Cette affirmation était vraie il y encore quelques années. L’arrivée de Steam a arrangé un peu la sauce. Mais ce n’est pas pour autant qu’il n’y a pas de jeux développés à l’origine sur des distributions GNU/Linux.

La plupart des types de jeux ont connu leurs versions libres. Il y a des monstres comme 0 A.D (dont j’ai parlé en février 2016) pour la stratégie temps réel, ou Frozen Bubble pour les amateurs de jeu de puzzle.

Mais il manquait un grand classique, le jeu de plateforme à la Mario. Ne cherchez plus, il existe, c’est le projet SuperTux.

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Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 16 : OpenQuartz, le FreeDoom à la sauce Quake.

En 1999, id Software publia le code source de son premier jeu entièrement en 3D, Quake. Une floppée d’adaptations virent le jour, donnant naissance à des monstres comme QuakeSpasm ou DarkPlaces.

Mais en dehors du moteur, il fallait du contenu libre. Un peu ce que propose le projet FreeDoom avec le moteur de Doom, dont j’ai déjà parlé dans un billet de novembre 2015.

Il y a eu un tel projet, qui a existé jusqu’en 2004-2005, si j’en crois les informations disponibles sur le site officiel, c’était OpenQuartz.

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Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 15 : GNUStep…

Oui, je sais. Vous allez me dire : un projet fou du logiciel libre qui commence par GNU, c’est presque une évidence. Mais ici, on attaque du lourd.

Il nous faut remonter en 1985 pour savoir ce qu’est GNUStep. En cette année, Steve Jobs se fait remercier à grand coup de pompes dans le fondement de la boite qu’il a fondé 9 ans plus tôt. En réaction, il se lance dans un nouveau projet informatique, modestement intitulé NeXT, que l’on peut traduire par « suivant ».

Dans l’esprit de Steve Jobs, l’idée est simple. Dépasser l’étape du Mac et aller vers une nouvelle vision de l’informatique. En 1988, le premier ordinateur de NeXT est présenté, c’est la NeXT Station, alias NeXT Cube à cause de sa forme.

Basé sur des processeurs Motorola 68030/68040 (la même famille de processeurs que les premiers Mac d’Apple), il est épaulé par un système d’exploitation graphique révolutionnaire pour l’époque, NeXTSTEP. C’est un unix (un BSD pour être plus précis) avec une interface graphique à l’ergonomie entièrement repensée. Un affichage léché (pour l’époque) et des outils de développement orienté objet complète l’offre. Autant dire qu’en 1990, ça déchire ! 😀

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Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 14 : Doomsday, le port deluxe pour Doom, Heretic et Hexen…

Pour noël 1997, l’équipe d’id Software rendit public le code source de Doom, en le plaçant sous GPLv2. Cela permit de porter le jeu un peu partout, que ce soit sur des ordinateurs censés ne pas le supporter – comme les Amiga par exemple – mais aussi d’améliorer les versions existantes : rajout de la vue à la souris, support de modèles 3D (comme ceux de Quake), textures lissées, graphismes haute-définition, et plein de bonnes choses.

Il y a eu des projets par la suite comme Freedoom (dont j’ai parlé dans le premier épisode de cette série) pour proposer en complément du moteur libéré des niveaux qui soit aussi libres (au sens entendu par la Free Software Foundation).

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Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 13 : SeaMonkey, la continuation de la Suite Mozilla…

Pour le treizième épisode de cette série, parlons d’un logiciel mythique du monde de l’informatique libre, la Suite Mozilla.  Quelques repères temporels pour se remettre dans le contexte pour la suite du billet.

31 mars 1998, Netscape libère le code source de la version pré-alpha de ce qui devait être Netscape Navigator 5.0.

Octobre 1998 : après quelques mois à travailler sur le code source libéré en mars 1998, l’équipe laisse tomber et se replie sur un nouveau projet, NGLayout (Next Generation Layout) qui deviendra Gecko.

Novembre 2000 : sous la pression d’AOL qui a racheté Netscape fin 1998, Netscape 6.0 sort. C’est une horreur et une erreur stratégique qui scelle le sort de la première guerre des navigateurs. Faudra que je revienne sur cette chose dans un billet dédié, tiens 🙂

5 Juin 2002 : la Suite Mozilla 1.0 sort enfin. Comme le projet d’origine, elle comprend le navigateur, le client courrier et forums, un client d’IRC et un éditeur de pages HTML.

Septembre 2002 : un petit groupe de développeur décide de scinder le navigateur du reste du code de la suite. C’est le projet Phoenix qui vient de naître.

9 Novembre 2004 : Mozilla Firefox 1.0, descendant de Phoenix sort enfin.

Mars 2005 : la Fondation Mozilla décide ne plus travailler sur le code source de la suite pour se concentrer sur le duo Mozilla Firefox et Mozilla Thunderbird.

Juillet 2005 : le SeaMonkey Council annonce que la suite continuera de survivre sous le nom de SeaMonkey.

30 janvier 2006 : SeaMonkey 1.0 est publié.

Au moment où je rédige cet article, le 10 juillet 2017, la dernière version disponible de SeaMonkey est la version 2.46, sorti en décembre 2016.

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