Publicitaires contre publiphobes sur internet : une longue guerre.

Je suis internaute depuis 1997. Et depuis 1998-1999, époque où les connexions étaient d’une lenteur de tortue rhumatisante à trois pattes, la publicité s’est insérée dans les pages web.

L’une des premières versions ont été les publicités jaillissantes, alias « pop-up ». Les internautes qui ont connus cette époque doivent se souvenir que les anti-popups étaient devenus un outil indispensable. A l’époque, sans pop-ups, la navigation était infernale. Pour ne pas dire qu’on passait plus de temps à réduire ou fermer les popups qu’à naviguer sur du contenu informatif.

Les navigateurs internet alternatifs, en clair, tous sauf Internet Explorer jusqu’à sa version 7 (fin 2006), proposèrent rapidement des outils intégrés anti-popups. Pour Opera, je pense que Pierre d’Opera-fr pourra me donner la date précise. Mais pour Mozilla, j’ai trouvé la première référence remonte à la version 0.9.7 de la Suite Mozilla, sortie en décembre 2001, qui finalise un réglage introduit pour Mozilla 0.9.4 sortie en septembre 2001.

On peut y lire :

Mozilla has a new advanced preference panel for fine-grained JavaScript control. For instance, you can disallow pop up and pop-under windows without turning off JavaScript altogether. (Bug 75371)

Qu’on peut traduire par :

Mozilla a un nouveau panneau de préférence avancé pour un contrôle affiné de Javascript. Par exemple, vous pouvez désactiver les fenêtres jaillissantes et inférieures sans complètement désactivées JavaScript (Bug 75371)

Depuis ce fût un gigantesque jeu du chat et de la souris, perdu à chaque fois par les publicitaires. Maintenant, pour trouver des sites avec pop-ups, il faut bien chercher.

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Bon anniversaire, Mozilla Firefox 3.0… 5 ans déjà :)

Nous sommes le 17 juin 2008. Vous vous souvenez de ce jour précis ? Moi non plus, mais pour Mozilla Firefox, c’est un jour important.

Il signe la sortie de la quatrième version majeure du logiciel, après ses versions 1.0 (9 novembre 2004), 1.5 (29 novembre 2005) et 2.0 (24 octobre 2006).

Le développement a été assez long (8 versions alpha, 5 versions béta et 3 versions Release Candidate). Le record ne sera battu que pour la version 4.0 qui eut 5 versions alpha, 12 versions béta et 2 release Candidate.

Cette version apportait pas mal de nouveautés à l’époque, comme la vérification automatique des modules complémentaires, l’enregistrement des onglets ouverts en cas de fermeture du navigateurs, l’ajout de marques pages en cliquant sur une icone au lieu du simple ctrl + D, et plein d’autres choses qui sont maintenant monnaie courantes pour les navigateurs internet.

Pour me replonger dans l’ambiance de juin 2008, j’ai récupéré la Slackware Linux de l’époque, la 12.1, sortie en mai 2008.

Pour rester en thème, j’ai utiisé le Xfce de l’époque, à savoir une version 4.4.x… Ca ne rajeunit personne. J’aurais pu prendre une Ubuntu 8.04 LTS, mais j’avais envie d’une distribution légère… Et surtout j’avais envie de faire mumuse avec une Slackware Linux 😉

j’ai utilisé Qemu pour lancer une Slackware Linux de 2008. Et ensuite, j’ai voulu voir ce que donnais de nos jours un navigateur vieux de 5 ans 😉

[fred@fredo-arch ~]$ cd Téléchargements/ISO\ à\ tester/
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=34359738368 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm32 -hda disk.img -cdrom slackware-12.1-install-d1.iso -boot order=cd &

J’ai récupéré une version française pour les distributiosn GNU/Linux en 32 bits à l’adresse suivante : http://ftp.mozilla.org/pub/mozilla.org/firefox/releases/3.0/linux-i686/fr/

Et j’ai modifié le lanceur dans la barre de lancement de Xfce pour qu’il pointe sur le Mozilla Firefox 3.0 que j’avais téléchargé préalablement.

En 5 années, on voit les progrès effectués, et il n’y a pas à dire, ils sont franchement énormes… A quoi ressemblera Mozilla Firefox dans 5 ans s’il existe encore ? Seul l’avenir nous le dira 😉

« Fliquez, fliquez, fliquez-moi » : comment l’internaute est fliqué sans le savoir… Ou presque ;)

Après le scandale de Prism, il faut l’admettre : l’internaute ignore qu’il se flique tout seul. Du moins, il laisse les sites le fliquer sans vraiment qu’il en ait conscience.

Pour montrer la vitesse de circulation des informations et le flicage qui en résulte, deux outils utilisables sur Mozilla Firefox, vous savez le navigateur qui a été jadis à la mode avant d’être détroné par des personnes ne voyant que la vitesse et donc que par Chrom(ium)e au final.

C’est l’extension Ghostery, qui liste les trackers déposés par les sites à l’insu de l’internaute et l’outil développé par la Fondation Mozilla, Collusion, qui permet de voir la vitesse de propagation et le partage des informations. Et inutile de le préciser, j’utilise AdBlock Edge pour ne pas être envahi par le viol rétinien qu’est la publicité.

J’ai voulu me livrer à une petite expérience intéressante pour savoir le nombre de trackers publicitaires ou de statistiques je pouvais récolter en surfant sur quelques gros sites. Pour chaque site visité, je vois la propagation de l’information.

J’ai donc visité, en partant de la page about:home de mon Mozilla Firefox compilé maison de ce matin, ( Mozilla/5.0 (X11; Linux x86_64; rv:24.0) Gecko/20130617 Firefox/24.0), les sites suivants :

La vidéo est suffisamment claire, raison pour laquelle je n’ai rajouté aucun commentaires écrits dessus. Clubic annonce 11 ou 13 trackers, Manuel Dorne 8 ou 9. Et la moitié des trackers sont publicitaires. Autant dire que pour simplifier la vie de l’utilisateur en lui proposant d’utiliser son compte FaceBook ou Disqus ou Google, on finit par le fliquer sans qu’il s’en aperçoive. Et on finit par se faire du fric sur le dos de l’internaute.

Maintenant, vous comprendrez pourquoi en plus d’un bloqueur de publicité, utiliser un outil comme ghostery est indispensable pour préserver ce qu’il reste de vie privée à l’utilisateur. Après, c’est vous qui voyez !

Australis, ou la « chromisation » de l’interface de Mozilla Firefox.

Dans un article du 7 juin 2013, PC Inpact aborde le sujet de l’interface Australis, la nouvelle génération d’interface graphique pour Mozilla Firefox. Et qui devrait être celle de Mozilla Firefox 25, donc une version qui devrait sortir aux alentours du 29 octobre 2013.

Pour faire « mumuse » avec les préversions de l’interface, deux possibilités. On peut soit télécharger une version précompilée dans ftp://ftp.mozilla.org/pub/firefox/nightly/latest-ux/

Ou pour les « puristes » linuxiens, on peut compiler le code source de cette branche spécifique. Ce n’est pas trop complexe. Après avoir récupéré le code source via le dépot mercurial (cf la commande ci-dessous), et après avoir avoir vérifié que l’environnement de compilation est correct, on rajoute le fichier .mozconfig suivant :

hg clone --verbose http://hg.mozilla.org/projects/ux/ src

Et le .mozconfig utilisé :

#
# Uniquement pour Archlinux
#
# Pour autoconf, c’est la paquet AUR autoconf-213

export AUTOCONF=autoconf-2.13
export PYTHON=python2

#
# Pour toutes les distributions gnu/linux
#

mk_add_options MOZ_OBJDIR=@TOPSRCDIR@/../objdir-fx
mk_add_options MOZ_MAKE_FLAGS=-j4
mk_add_options AUTOCLOBBER=1

ac_add_options –enable-application=browser
ac_add_options –enable-optimize
ac_add_options –disable-debug
ac_add_options –disable-tests
ac_add_options –disable-debug-symbols
ac_add_options –disable-crashreporter
ac_add_options –with-ccache
ac_add_options –disable-installer
ac_add_options –disable-warnings-as-errors

Et il ne reste plus qu’à lancer la compilation avec make -f client.mk build… Et patienter ! 🙂

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Une lame de fond de rationalisation dans le petit monde des navigateurs web ?

L’info est presque passée inaperçue, mais le projet Camino, un navigateur pour Apple MacOS-X et qui prenait comme base le moteur de rendu de Mozilla Firefox a été arrêté fin mai 2013.

J’avais jadis utilisé une des premières versions quasiment finale de ce navigateur, en décembre 2005.

Il prenait le moteur de rendu de Mozilla Firefox de l’époque (donc de Mozilla 2.0.0.x à l’époque) en proposant une interface en Cocoa pour qu’elle soit plus jolie à l’affichage. Avec Camino, c’est un peu de diversité qui disparait, et en cela, c’est un autre exemple de la rationalisation croissante du marché des navigateurs annoncées avec l’abandon du moteur de rendu Presto par Opera pour prendre le moteur « nouvelle génération » de Chromium, Blink. Même si les retours sur la première béta, donc loin d’être finalisée, d’Opera 15 ne sont pas très positifs pour les utilisateurs de longue date du navigateur norvégien.

J’avais déjà évoqué dans un billet en février 2013 le retour à 2002 en terme de variété de navigateurs.

Et il faut être réaliste. Il ne reste plus qu’un trio de moteurs de rendu : Trident (Internet Explorer), Webkit / Blink (Safari, Chrom(ium)e, Opera, Midori, Epiphany, Rekonq, uzbl, iCab, Omniweb), Gecko (Mozilla Firefox).

Il ne faut pas oublier la tripotée de pseudo-navigateurs sous MS Windows comme Avant Browser, Maxthon, Slim Browser, etc… Qui n’apporte aucune réelle diversité, un peu à l’image des MVNOs pour la téléphonie mobile qui ne sont que des loueurs de matériels du quatuor Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free Mobile (même si Free Mobile ne supporte aucun MVNOs).

Du côté des développeurs de sites, ce doit être agréable, mais cela risque de développer une nouvelle forme de monoculture, remplaçant celle du « Internet Explorer uniquement » au « Webkit uniquement ». Ce qui au final n’est pas forcément mieux 🙁

Cf le coup de gueule de Daniel Glazmann en ce qui concerne le web mobile, qui date de 2012 et qui est toujours d’actualité…