Mate Desktop sur Archlinux : une histoire qui est en train de mal finir ?

Je suis repassé durant le courant de la semaine sur Xfce 4.12, en passant par la compilation du paquet AUR thunar-git pour corriger un bug des plus laxatifs en relation avec le copier / coller dans le gestionnaire de fichiers. Bug tué en juillet 2015, et apparemment non rétroporté sur le paquet pour Archlinux, bien qu’un bug soit ouvert.

J’étais passé à Mate-Desktop après un article concernant Mate-Desktop 1.13.x en version gtk3 en février 2016. J’avais été tellement conquis que j’avais migré mes trois machines vers Mate Desktop à l’époque. J’escomptais à la sortie de Mate Desktop 1.14 faire utiliser les paquets officiels. Mais Martin Wimpress, qui était le mainteneur officiel de l’environnement pour Archlinux, est parti pour se concentrer sur un projet important : Ubuntu Mate.

J’ai donc décidé de migrer vers des paquets de Mate-Desktop 1.14.x en gtk3 compilé maison. Depuis le mois d’avril 2016, toujours aucune nouvelle du port de Mate Desktop 1.14. Pour une distribution GNU/linux qui se veut en « flux constant » et donc toujours à la pointe côté logiciels, c’est l’ennuyeuse exception à la règle. Même la Manjaro Linux propose une ISO avec Mate Desktop, bien que basée sur du code « instable » depuis le mois de mai 2016.

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Le « build once, run everywhere », un fantasme dans le monde du logiciel libre ?

Dans ce billet coup de gueule – oui, j’ai sorti l’orangina rouge à l’orange sanguine, je voudrai vous parler d’un truc qui me lasse au dernier point : les paquets universels ou cruci-distributions.

Comme Java qui promettait au début du « write once, run everywhere » – écrire une seule fois, lançable partout – le monde du logiciel libre voit arriver deux technologies concurrentes, Snappy poussée par Canonical et FlatPak poussé par RedHat.

Technologies incompatibles entre elles, elles entrent en concurrence avec une troisième technologie, AppImage qui veut elle aussi accomplir le fantasme de l’informatique : compiler une seule fois le code source d’un logiciel, et le lancer tel quel sur toutes les distributions existantes. En gros, reprendre le principe des fichiers images DMG d’Apple. En rajoutant la marotte actuelle en terme de sécurité, le bac à sable.

Dans un article du mois de juin 2016, Canonical faisait entendre que son projet Snappy fonctionnerait indépendamment des distributions cibles.

Un annonce a été récemment faite sur l’arrivée du daemon snapd qui permet d’avoir le support des « paquets » Snaps sur Archlinux. Il y a même une page de wiki pour le logiciel en question.

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Téléphonie mobile : La longue agonie des opérateurs virtuels ?

Je suis chez Free Mobile depuis son lancement en janvier 2012, soit presque 4 ans et demi au moment où je rédige cet article.

Quelques jours avant l’apocalypse… euh, le « bug » du calendrier maya de décembre 2012, je rédigeais un article dans lequel je pensais que les opérateurs virtuels de téléphonie mobile allait souffrir pas mal en 2013.

Plus de trois années sont passées, et force est de constater que le mouvement d’extinction des opérateurs virtuels mobiles est plus long que prévu. Cependant, un acteur de taille dans le domaine vient de jeter l’éponge, M6 Mobile. Selon cet article du site Boursier.com, les utilisateurs et utilisatrices de M6 Mobile vont être progressivement migrés vers Orange.

D’ailleurs, si on regarde le site « Tous les forfaits », on est passé d’environ 130 forfaits (décembre 2012) à 163 en mai 2016. Pas énorme en terme de progression. En gros 7 à 8 forfaits supplémentaires chaque année ?

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Dans le monde du logiciel libre, l’utilisateur final devient-il un béta-testeur ?

Derrière cette question, c’est un constat que je tire de la baisse de qualité des distributions GNU/Linux proposées depuis quelques mois, voire un an ou deux.

Il y a toujours des distributions mal finies, comme jadis la Micro-R OS. Mais j’ai comme l’impression que cela a tendance à se généraliser.

En tant que testeur de distributions, je tombe de plus en plus facilement et malheureusement sur des images ISO proposées à la « va comme je te pousse », sans un minimum de vérification au préalable.

Pour mémoire, au 24 mai 2016, si on prend Distrowatch, il y a eu plus de 810 distributions indexées en 13 ans, et 278 encore vivantes. Sans oublier 179 sur liste d’attente… Besoin de rajouter une ISO à cette trop longue liste, en faisant « mumuse » avec des outils à la RemasterSYS ?

Le dernier exemple en date, c’est celui de la Nelum-Dev1 dont j’ai appris l’existence en fouillant sur la liste d’attente de Distrowatch.

Au début, je ne voulais pas faire d’article sur cette distribution dérivée de la Devuan qui est encore en béta au moment où je rédige ce billet, mais une remarque sur laquelle je reviendrai en fin de billet m’a poussé à le faire.

J’avais téléchargé l’ISO, datée du 20 mai 2016, et comme d’habitude en utilisant un environnement reproductible à volonté, à savoir une machine virtuelle VirtualBox, j’ai constaté que l’installateur se plantait comme un MS-Windows Millenium sous amphétamine.

Cf la vidéo ci-après.

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C’est officiel : Le logiciel libre est devenue une religion…

Au sens classique du terme. Vous allez dire, pourquoi est-ce qu’il pousse une gueulante ? Pourquoi une autre ? Parce que… c’est nécessaire. Au début je ne comptais pas rédiger de billet, mais vu le niveau atteint, il n’y a pas d’autre choix.

Tout commence avec un article sur la Parabola GNU/Linux dont je critiquais le manque d’utilisabilité pour le monde moderne. Ne serait-ce qu’avec l’utilisation du greffon LibreJS qui fait passer GNU Gnash pour une implémentation utilisable d’Adobe Flash… Oui, c’est ironique 🙂

Un commentaire d’une personne que l’on ne peut que qualifier de puriste du libre vient me faire la morale, gentiment. Puis, ça part un peu plus en cacahuètes, jusqu’au point où je déclare que cette personne est une intégriste. Au sens entendu du terme, celui de l’intégrisme religieux.

Ne voulant pas perdre plus de temps avec un dialogue de sourds, j’ai clos les commentaires.

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