Maltraiter la Void Linux, dernière mode en date dans le petit monde des distributions GNU/Linux ?

Il y a parfois des tendances qui sont étranges. Outre le fait qu’un nombre non négligeable de distributions sont souvent des remastérisations des principales distributions mères (Archlinux, Debian, Fedora, Gentoo, OpenSuSE, Slackware) voire des principales distributions filles (Manjaro, Ubuntu ou une de ses saveurs principalement), il y a d’autres projets, moins nombreux qui utilise la base Void Linux pour exister.

Cette tendance est surtout visible dans la deuxième quinzaine d’octobre 2025. En suivant les propositions et ajout à l’index de Distrowatch, j’ai pu constater la présence de :

Pour les ajouts à l’index. Dans la liste d’attente ?

Ce qui fait 6 ajouts en l’espace d’une poignée de jours, ce qui est non négligeable. Si on en croit l’index de Distrowatch, il n’y a que 3 distributions basées sur la Void Linux, ce qui n’est quasiment rien.

J’ai parlé de la Noid dans une vidéo des pitreries du libre.

Si on sort le thème, le prompt et le dépôt tiers, c’est une base Void qui doit être reproductible en quelques minutes depuis une Void Linux Xfce. Et non, je n’ai pas envie de montrer comment faire. La flemme 😀

Pour conclure ? il faut espérer pour la Void Linux que la tendance va se calmer un peu. Mais de voir qu’une nouvelle base est utilisée avec peu ou pas de modifications majeures, ça fait bizarre.

Il n’y a pas que les PC récents non compatibles MS-Windows 11 pour installer Linux…

Depuis quelques jours – une poignée au moment où j’écris cet article, le 19 octobre 2025 – la drague aux utilisateurs de MS-Windows 10 bat son plein. Dans un tweet joyeux, l’équipe de la ZorinOS (une base Ubuntu avec un Gnome revampé pour ressembler à MS-Windows 10) annonce quelques 100 000 téléchargements dont 72% en provenance de MS-Windows, selon les statistiques qu’ils ont pu compiler.

C’est très bien pour le projet, même si je préfère encore une Ubuntu LTS à une autre distribution basée sur elle dont la pérennité sur le long terme est moindre. Sur les 100 000 téléchargements, combien d’installations ? Apparemment, il y a une option dans l’installateur, décochée par défaut, qui permet de ne pas dire qu’on a installé la distribution. Si on ne fait pas attention… Mais, bah, c’est de bonne guerre 🙂

Ensuite, reste à savoir quel sera le taux de rétention des personnes fraichement migrées. Dommage par contre qu’il existe une version dite « pro » avec quelques agencements différents pour seulement 47,99€. Mais il n’est pas interdit par les canons du logiciel libre de vendre des versions qu’on peut qualifié d’améliorées. Surtout qu’il doit être facile de reproduire les agencements disponibles uniquement dans la version payante.

Évidemment, après, reste à savoir sur quelle base seront installées les différentes distributions GNU/Linux qui draguent intensément les windowsien(ne)s qui ne peuvent pas passer à MS-Windows 11. Si j’en crois cet article du site « les numériques », tout processeur Intel de 11e génération et équivalent AMD est requis pour MS-Windows 11. Soit des processeurs datant au minimum de la mi-2021.

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En vrac’ de fin de semaine…

Petit en vrac’ en ce troisième samedi du mois d’octobre 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Dans le monde des distributions basées sur Ubuntu, je demande la Zorin OS 18. Pour les fans de distributions qui reproduisent l’interface générale de MS-Windows.
  • Toujours dans la même famille, je demande la très légère FunOS 25.10. Il faut dire que JWM est des plus légers comme gestionnaire de fenêtres.
  • Elle aura pris son temps, mais la très solide LMDE 7 est sortie.
  • Si vous aimez les BSDs et la légereté, essayez donc SmolBSD, un projet pour avoir un NetBSD allégé au maximum. Merci à Trit pour le lien.
  • Si vous aimez les jeux à la MasterMind alors « Sperrbildschirm » – mot allemand pour écran de verrouillage, merci Deepl ! – est disponible pour les Commodore Pet, C64, C128 et Plus/4.
  • Vous aimez les jeux à la memory ? Alors « Brain Bricks » pour le Commodore 64 pourrait vous plaire, surtout que les niveaux sont générés à la volée.

Côté culture ?

Kylver vient de publier un extrait de son album à venir pour novembre 2025, « The Gobi ». Le titre en question s’appelle « Frozen Sands ».

Sans oublier une vidéo hommage à la LMDE 7.

Ou encore le dernier épisode de ma série « C’est Trolldi, c’est permis » :

Sur ce, bonne fin de week-end !

Fedora Linux ? 10 semaines et au revoir. Re-bonjour Archlinux !

Le 4 août 2025, je passais mon ancien ordinateur portable sous Fedora 42. Puis un jour, alors que j’étais en vadrouille, le portable cessa de fonctionner. Par chance, j’ai pu récupérer un ordinateur plus récent, mais pas foudre de guerre cependant, un Toshiba Satellite C70D datant de l’époque de MS-Windows 8.x. Ses caractéristiques ?

  • Processeur AMD-A8 6410 (qui contient un GPU Radeon R5)
  • 8 Go de mémoire vive
  • Disque dur de 1 To
  • Circuit Broadcom pour le Wifi, installé avec broadcom-wl sans problème

Oui, c’est loin d’être idéal, mais comme on dit « À cheval donné, on ne regarde pas les dents ». J’arrivais tant bien que mal à installer la Fedora 42 dessus. Oui, ça ramait du cul comme c’est pas permis, mais au moins, j’avais un PC de dépannage et de vadrouille.

Et puis, hier soir, en allant sur feu-twitter, je suis tombé sur le post d’un influenceur linuxien francophone qui se reconnaitra et que je salue au passage, qui disait qu’il avait migré sa Fedora 42 vers une 43 en cours de développement sans casse. Et je me suis dit, pourquoi pas ? Et c’est ici que j’ai fait le con…

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Fin d’expérience avec la NixOS. Quel bilan ?

Voila, un mois est passé – à quelques heures près ! – depuis le billet où j’annonçais le début de l’expérience. Je m’attendais à une expérience un peu « pépère » et je n’ai pas été déçu.

L’ensemble a été assez conservateur, et mis à part les changements de noyaux ou de Mozilla Firefox, je n’ai pas constaté énormément de différences. Je pensais avoir droit à une migration de LibreOffice 25.2.x vers la 25.8.x. Mais non, cela sera sûrement réservé à la NixOS 25.11, nom de code « Xanthusia ». Dommage. Les vagues de mises à jour arrivent en moyenne toutes les 36 à 48 heures.

Outre le défaut de la place prise qui devient rapidement problématique, comme je l’ai précisé dans mon billet de mi-chemin, j’ai utilisé au moins deux fois par semaine le duo sudo nix-collect-garbage -d && sudo nixos-rebuild switch pour récupérer de la place. Qui se comptait parfois en centaines de Mo… Et j’ai joué le fou furieux : je ne gardais au maximum que 2 générations, celle utilisée par défaut et la génération pile avant.

Autre point que j’ai trouvé laxatif, c’est la difficulté à avoir un changelog apporté par chaque mise à jour du système. Il faut employer une ligne de commande avec une option expérimentale pour avoir les changements entre les diverses générations présentes sur l’installation. C’est nix profile diff-closures --profile /nix/var/nix/profiles/system --extra-experimental-features nix-command. C’est quand même étrange que lister les changements d’une génération à une autre soit considéré comme expérimental ! Bizarre !

Comment conclure ? La distribution a tenu le choc, elle est suffisamment solide. Il est dommage de devoir perdre du temps pour se faire son fichier /etc/nixos/configuration.nix selon ses propres goûts. C’est plutôt chronophage. Même si une fois que c’est fait, on n’a plus besoin d’y toucher – sauf modifications apportées par un montée en version – que très rarement.

NixOS ? Comme je l’ai dit – et ma courte expérience le confirme – c’est une distribution pensée par des geeks pour des geeks. Pas le genre de distributions que je mettrais dans les mains de n’importe qui.