Soyons linuxiennement incorrect : les grosses distributions orientées grand public ont-elles échouées ?

Je m’étais promis de ne plus parler du plus grand fiasco du monde libre, à savoir se débrouiller pour grapiller une part non négligeable de l’informatique bureautique : cela aurait été en gros d’avoir une part de marché proche ou supérieure des ordinateurs fabriqués par Apple.

Or, en l’espace de 25 ans, le monde du logiciel libre est péniblement arrivé à obtenir 2% des utilisateurs basiques. Les fondus de technique – dont je fais partie au détriment de ma vie sociale – sont déjà conquis.

Dans un article intéressant – mais qui oublie d’approfondir le problème des brevets logiciels – Sebastien se plaint à raison de l’obligation d’ajouter des dépots tiers pour le support des formats audio et vidéo comme le mp3 par exemple. Il utilise le terme de dépôt externe, je préfère parler de dépôts tiers qui n’existent que pour une simple et bonne raison : éviter de se prendre des procès dans la tronche.

Il cite dans son article des distributions plus ou moins orientées pour le grand public qui existent au moins depuis le début des années 1990, même si elles existaient sous d’autres noms.

Je recopie ici le passage qui montre que le monde du libre n’est pas sorti de l’ornière :

[…]
Et pourtant, quelqu’un ayant des bonnes connaissances sur linux et un sens de la démerde, n’a pas pu, n’a pas compris, n’a pas cherché plus loin et c’est normal.

Oui c’est normal, normal car le multimédia devrait marcher comme il marche sur toutes autres distributions linux quand elles ne sont pas sponsorisées par des entreprises commerciales. Normal car VLC, Totem et bien d’autres sont présents et installés, mais en fait ils sont castrés tout ça pour des questions de droits, de licences, de brevets, de peurs de procès, … Comme dans les cas de Fedora et d’openSUSE, ce n’est pas comme ça, les applications sont bien là mais sont castrées de toutes parties pouvant porter préjudice comme ce fut le cas pour Mandriva à l’époque, avec l’obligation d’ajouter les dépôts de PLF.
[…]

Outre le fait que la distribution soit supportée par une communauté ou par une entreprise ne change pas grand chose, j’ai toujours considéré que passer par l’ajout de dépôts tiers, c’était enclencher une machine infernale qui finit tout ou tard par vous exploser en pleine tronche.

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