Avoir les yeux plus gros que le ventre, ou comment tuer une distribution…

…qui aurait pu allier la souplesse du rolling release et les paquets de la Debian GNU/Linux. Dans un article assassin, du moins via un blogueur invité, cepcasa qui avait un blog sur debian [modification apportée à l’article d’origine après une remarque de Cyrille], notre bon maître Cyrille taille un costard à la LinuxMint Debian Edition, mettant le doigt sur un point précis, je cite :

j’ai été très déçu de la mise à jour du pack 5 de ma LMDE. L’équipe LMDE a pris un certain retard dans la gestion des paquets issus de Debian et, à mon avis, la dernière mise à jour n’a pas de sens. On le verra d’ailleurs aussi lors du passage de LMDE à Debian wheezy où il me faudra télécharger 1.400 Mo pour la mise à jour. Après les 1 Go de l’autre jour cela prouve donc un sacré retard et laisse à penser que dans quelques jours un pack 6 de plusieurs centaines de Mo est inévitable. Amateurisme.

Etant comme l’apôtre Thomas, j’ai voulu voir l’état des lieux de la Linux Mint Debian Edition 2012.04, version Mate / Cinnamon. Comme je disais début 2012, parlant du duo Linux Mint Debian Edition et Cinnamon :

Je compte tester l’ensemble dans le courant de la semaine prochaine. Je sens que le prochain grand mouvement, pas pour la Linux Mint 13, mais plus tard, sera de prendre comme base la Linux Mint Debian Edition et de coller dessus Cinnamon. Et ce serait un coup de génie : une interface modulable, basée sur Debian, et donc se démarquer de la distribution reine… J’avais dit dans mon billet de prévision sur l’année 2012 que Linux Mint serait une distribution sur laquelle il faudrait compter.

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Après SecureBoot, l’intégration d’udev dans systemd sera-t-elle la source d’une nouvelle balkanisation des distributions GNU/Linux ?

Dans un article posté sur Chatinux, je parlais de la balkanisation que les distributions GNU/Linux allait subir avec la généralisation de la technologie SecureBoot et le support par les distributions. Je ne reviendrais pas sur la polémique, cette technologie est pour moi une mauvaise réponse à une bonne question.

Dans l’article en question, je disais :

Car outre les deux [Ubuntu et Fedora] qui ont déjà annoncé les moyens mis en oeuvre pour supporter le duo UEFI + Secure Boot, que vont faire les autres ? Que va faire Debian GNU/Linux ? Archlinux ? Frugalware ? Gentoo ? Slackware ? OpenSuSE ?

Va-t-on avoir un clan prenant en charge le SecureBoot, et un clan ne le prenant pas en charge ? Cela serait une bonne chose sur un seul point : cela réduirait de manière drastique le nombre de distributions existantes, au dépend des utilisateurs de distributions alternatives.

En avril 2012, l’équipe en charge de systemd a décidé d’intégrer le code d’udev. Pour les personnes qui ne savent ce qu’est udev, c’est : « un gestionnaire de périphériques remplaçant devfs sur les noyaux Linux de la série 2.6. Sa fonction principale est de gérer les périphériques dans le répertoire /dev. »

En gros, il permet de dire au noyau quels sont les périphériques installés pour les gérer par la suite. Et bien entendu, quand des personnes sont mécontentes d’une évolution, la logique est de faire un fork. Donc, udev a été forké.

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PureOS : 18 mois après sa version 3.0, quoi de neuf ?

Il y a 18 mois, je parlais de la version 3.0 de cette distribution basée sur Debian GNU/Linux testing. La version 6.0, propose toujours une base Debian GNU/Linux testing, qui entre temps a été gelée, avec un thème d’icones qui ressemble à celle de faenza (faut aimer), Chromium 21, et plein de petites bonnes choses, dont un noyau Linux très récent, le 3.5.3.

J’ai donc récupéré uniquement l’image 32 bits – quid des machines qui sont capables d’utiliser complètement le 64 bits sans passer par le cautère sur une jambe de bois qu’est PAE ? – de la distribution, et j’ai lancé le tout dans une machine VirtualBox.

Première chose, l’écran de démarrage n’est plus chronométré, ouf. Mauvais point : Gnome Shell ne sort pas de sa coquille avec VirtualBox.

L’installateur est le même que pour la version d’il y a 18 mois, donc rien à rajouter, mis à part qu’il faut toujours partitionner à la main.

Gros point noir : lors de l’installation, aucun compte utilisateur n’est créé, ce qui signifie que le compte auquel on accède au premier démarrage, c’est le compte invité alias guest, qui s’autoconnecte.

Sans oublier que le mauvais fuseau horaire est choisi par défaut, et qu’il faut trifouiller l’heure 🙁

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Le marché des distributions GNU/Linux est-il conservateur ?

On dit souvent qu’une des faiblesses de GNU/Linux, c’est qu’il y a des trillions de distributions, et que cela empèche de porter des logiciels, car les distributions les plus utilisées ne sont jamais les mêmes. Même si l’outil de distrowatch est imparfait, cela permet de savoir quelles distributions ont eu le vent dans les voiles depuis l’an 2002.

En 2002 :

  1. Mandrake
  2. Red Hat
  3. Gentoo
  4. Debian
  5. Sorcerer
  6. SuSE
  7. Slackware
  8. Lycoris
  9. Lindows
  10. Xandros

Mandrake, devenu Mandrake Linux, puis Mandriva… Passons sur Red Hat, Gentoo, Debian.

Inutile de préciser quel est son état actuel. Sorcerer ? Elle semble encore exister. SuSE existe encore sous le nom d’OpenSuSE, et SLED pour les entreprises. Quand à notre bonne vieille slacky, elle existe encore de nos jours, et arrivera surement d’ici quelques jours en version 14.0.

Lycoris ? Rachetée par Mandriva en 2005. Paix à ses octets. Lindows ? Les plus anciens doivent se souvenir de la guerre de Microsoft contre Lindows, devenu par la suite Linspire. Racheté par Xandros, morte depuis. Donc, cela règle le cas des deux dernières entrées de 2002.

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Vous souffrez de systemd-ophobie ? Voici quelques solutions.

La systemd-ophobie, c’est le rejet de systemd, un projet porté à l’origine par RedHat pour remplacer les scripts de démarrage qui selon un des codeurs de RedHat se font un peu trop vieux.

Si entendre parler de systemd vous donne des plaques d’urticaire, des démangeaisons sur tout le corps, et que vous avez envie d’hurler à la lune, tel un loup-garou, alors vous êtes atteint de systemd-ophobie.

Voici donc les actions à entreprendre.

  1. Eviter les distributions utilisant ou qui utiliseront à terme systemd : Fedora Linux, OpenSuSE, Archlinux, Frugalware Linux, et leurs dérivées. Sans oublier Mageïa.
  2. Utiliser Ubuntu ou une de ses nombreuses versions dérivées plus ou moins officielles qui utilisent upstart en lieu et place de systemd, comme Linux Mint par exemple, ou la poire si vous êtes masochiste.
  3. Utiliser Debian GNU/linux, la stable ou encore la future stable Wheezy. Si la migration vers systemd doit se faire chez Debian, ce ne sera pas avant la version 8, alias Jessie vers 2015-2016.
  4. Utiliser une distribution comme Slackware ou une de ses dérivées comme SalixOS.
  5. Passer carrément à un BSD libre.
  6. Economiser durant plusieurs mois et prendre une machine pommée.

Voila, maintenant à vous de voir, le temps que soit systemd finisse par s’imposer ou se planter en beauté, vous avez le choix. A vous de voir !

Le point sur l’installation de Debian Gnu/Linux Wheezy au 11 août 2012.

Depuis quelques jours, la blogosphère libre parle du choix de proposer par défaut sur le premier CD de la Debian GNU/Linux, avec par exemple ce journal sur linuxfr.org, qui sortira en début d’année prochaine Xfce en lieu et place de Gnome. Je m’était aussi fendu d’un article qui parlait d’une limite technique qui si elle semble obsolète dans nos contrées ayant accès à la fibre optique ou au minimum à un ADSL aux hormones ne l’est pas ailleurs.

J’ai donc pris une image ISO de la version testing, en date du 6 août dernier. L’annonce fracassante de l’équipe de Debian datant de la fin juillet, normalement l’ISO doit contenir la correction.

J’ai donc lancé l’installation, et pour éviter de dire que j’ai trafiqué quelque chose, j’ai enregistré la demi-heure qui permet de montrer l’installation en ligne. Et un Gnome 3.4 nous accueille quand on fait une installation en ligne.

Je me suis alors dit, si l’installation en ligne propose Gnome 3.4, peut-être que l’installation hors-ligne propose Xfce ? Et voici le résultat de l’installation hors ligne.

Pas de Xfce, mais je suppose twm « mal configuré » qui nous accueillent. Xfce n’a pas encore du être intégré dans l’ISO du CD 1.

Donc, aux alentours de la mi-août 2012, à 5 ou 6 mois de la sortie de la Debian GNU/linux Wheezy, il est trop tôt pour enterrer Gnome 3.4, même si c’est au profit du très bon Xfce.

Ah, les contraintes du format CD… Ou au moins de sa taille de 700 Mo.

Quand j’ai commencé à m’intéresser au monde des distributions GNU/Linux, c’était vers 1996-1997. A l’époque, il fallait se créer deux disquettes au minimum pour démarrer un système minimal qui permettait de lancer l’outil d’installation.

Les CDs d’installation démarrant tout seul doivent dater de 1999 ou de l’an 2000. Quant aux liveCD, le premier, DémoLinux date de l’an 2000. 12 ans déjà, 4 ans au minimum avant une certaine distribution au nom de code bizarre, Warty Warthog, sorti courant octobre 2004.

Et depuis, sauf pour les distributions les plus gourmandes, une ISO d’installation d’une taille maximale de 700 Mo (capacité maximale d’un CD) est resté l’étalon.

En mai 2010, je parlais du problème de cette taille étalon. En dehors du fait que je pensais – et c’est toujours le cas – que des distributions à publication fixes semestrielles sont difficile à respecter coté stabilité, je parlais de sacrifices nécessaires coté logiciel.

Pour respecter la « sacro-sainte » limite des 700 Mo, on est obligé de faire la croix souvent sur des logiciels phare comme Gimp, ou encore OpenOffice.org.

Or, la publication récente de Linux Mint 9 propose une version en liveDVD qui contient des logiciels comme VLC et OpenOffice.org (assez indispensable de nos jours une suite bureautique) en complément de la version classique.
[…]
Car 6 mois, c’est déjà court pour stabiliser une distribution, et rester dans le cadre du format CD coté taille obligera constamment soit à augmenter le niveau de compression, en utilisant des outils comme xz soit à faire des sacrifices plus ou moins bien compris par les utilisateurs.

Sans le vouloir, j’ai eu le nez creux avec un peu d’avance. Lisant le site PcInpact, je suis tombé sur cet article, « Debian abandonne l’environnement GNOME au profit de Xfce »

Si on s’arrête à la une (comme de nombreuses personnes seraient tentées de le faire), on pourrait se dire : encore un coup dans la tronche de Gnome, mais il faut lire l’article pour tomber sur un morceau intéressant, je cite :

Un changement voulu en grande partie à cause du poids de GNOME qui augmente. Or, les développeurs veulent maintenant un objectif de taille raisonnable pour la distribution, notamment en ce qui concerne la distribution par images ISO de type CD.

D’ailleurs, si on se plonge sur le « commit » qui a mis en place ce choix, le commentaire est très clair.

« This ensures that the desktop will fit on CD#1, which gnome currently does not. » ce que l’on peut traduire par « Cela assurera que le bureau tiendra dans le CD 1, ce que gnome n’est pas capable de faire en ce moment ».

Bien entendu, pour les vieilles machines, avoir un support CD minimal quand on a un réseau de qualité moyenne, c’est l’idéal. Cependant, dans les pays développés ou pour les personnes pouvant faire une installation en réseau, voire mettre un ISO plus grosse que les 700 Mo sur une clé USB, le problème ne se pose pas.

Donc, nous assistons encore une fois à une obligation de trancher dans le vif pour respecter le sacro-saint format de 700M des images ISOs.

Pour combien de temps encore ?

La communauté GNU/Linuxienne dans son ensemble, elle serait pas un peu masochiste ?

Derrière ce titre volontairement provocateur – il faut bien entretenir sa réputation de troll, dixit certains membres de la communauté du libre (dans le sens GNU/linuxienne du terme) me concernant, je les remercie de leur faveur pour ce titre – se cache une question de fond : les personnes utilisant GNU/Linux sont-elles masochistes ?

Si le terme peut paraître excessif, jetons un oeil au fait : la communauté GNU/Linuxienne, c’est un énorme foutoir, au sens familier du terme. On ne compte plus le nombre d’environnement de bureau et / ou de gestionnaire de fenêtres. En dehors du quatuor Gnome 2.x – Mate et Gnome Shell / KDE SC / Unity / Xfce, on doit rajouter aux environnements de bureau Lxde, ou encore razor-qt.

Coté gestionnaire de fenêtres, il y a presque plus que d’éléments dans le tableau périodique de Mendéléiev. Le site « Windows Manager for X » en dénombre un sacré paquet, dont OpenBox, WindowMaker, e17, (pour citer les 3 premiers qui me viennent à l’esprit) et la liste de la page « others » est assez longue , même s’il en manque à l’appel et que certains ont sûrement passé la souris à gauche.

Autre preuves du masochisme de la communauté GNU/Linuxienne ? Le nombre de distributions. En sortant les innombrables versions dérivées à plus ou moins courte durée de vie, on peut en citer au moins un demi-douzaine de distributions principales, par ordre alphabétique :

On pourrait aussi penser à la foultitude de navigateurs internet : Mozilla Firefox, Chromium, Midori, Konqueror, uzbl pour ne citer que les principaux. Résultat des courses ? Il est souvent difficile de trouver deux environnements complètement identiques entre deux utilisateurs de GNU/Linux.

Donc, autant dire que cela ne facilite pas la tâche des entreprises qui voudraient proposer des produits pour GNU/Linux, ne voulant pas négliger les 1 ou 2% de parts de marchés en utilisation « desktop » que représente GNU/Linux.

Il faut être pragmatique et réaliste : des environnements comme MS-Windows et Apple MacOS-X sont largement plus unifiés, et donc seront plus facile à utiliser pour créer des logiciels dont on est sûr qu’il ne faudra pas produire plusieurs formats d’empaquetage pour qu’ils soient installés et utilisés.

Il est vrai aussi, que dans la communauté GNU/Linuxienne, la politique du « ça me convient pas, je fais ma propre version » est une plaie. Même si certaines versions dérivées sont des réussites (LibreOffice et Mageïa), d’autres pas vraiment ; Qui se souvient de GoneMe  par exemple ?

Il serait tellement plus simple de n’avoir – comme sous MS-Windows et Apple MacOS-X – qu’une seule interface avec un seul format de paquets et tutti quanti.

C’est ce que veut faire Canonical avec Ubuntu. Et que croyez-vous qu’il se passe ? Des personnes osent crier à l’assassin et critiquer ceci… Non, vraiment, la communauté GNU/Linuxienne est masochiste…

En effet, pourquoi soutenir un effort qui permettrait d’avoir un peu plus d’impact, alors qu’on peut le descendre… Masochisme ? Expression fanatique de la liberté de choisir les logiciels de son choix, du gestionnaire de démarrage, à la suite bureautique, en passant par l’environnement de bureau ou encore le format de paquets des logiciels ?

Quels masochistes, les membres de la communauté GNU/Linuxienne, vraiment, c’est pas possible… Et après, ils s’étonneront de ne représenter qu’une part de marché epsilonesque des machines de bureaux 😀

En vrac’ rapide et libre.

Pour finir la semaine, un petit en vrac’ rapide et libre.

C’est tout pour aujourd’hui !

Les distributions GNU/Linux en voie de « fedorisation » ?

Par Fedorisation, je parle l’adoption de technologies employées par Red Hat pour sa distribution GNU/Linux communautaire (comme la série des Fedora Linux dont la 17 sort officiellement ce 29 mai) et sa version entreprise, la RHEL.

Et les technologies développées dans les laboratoires de RedHat sont plus communes qu’on pourrait le penser. La plus célèbre d’entre elles est systemd, le remplaçant du gestionnaires de services qui permet à chaque distribution GNU/Linux au démarrage de lancer tel ou tel composant : que ce soit un parefeu, les connexions réseaux, l’impression, la reconnaissance du matériel, ou charger les composants permettant la gestion à chaud des clés USB, disque dur externe ou autre support optique.

Et le tout étant géré en parallèle ce qui donne une grande rapidité au démarrage d’une distribution GNU/Linux.

Et très récemment est intervenu un changement qui montre la prise en main croissante de Red Hat sur les distributions GNU/Linux et spécialement sur des technologies que l’utilisateur lambda voit en action : udev, qui permet de gérer les matériels d’un ordinateur (fixe ou amovible) vient d’être intégré dans une autre technologie proche, pour ne pas la nommer, systemd.

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