Le 6 septembre, Arpinux, papa de la HandyLinux a annoncé la sortie officielle de la version 2.2 de sa distribution GNU/Linux, basée sur la Debian GNU/Linux 8.2.0, plus connue sous le nom de code de Jessie.
Après une annonce postée sur la framasphere*, j’ai été sur le blog de la distribution qui annonce en grande pompe les nouveautés.
Outre les habituelles montées en version de logiciels, le menu Handy a été réécrit depuis une feuille blanche pour en améliorer son ergonomie. On apprend aussi l’existence d’une première version en 64 bits, ce qui est somme toute logique. Le premier processeur 64 bits pour PC, c’était l’Athlon 64, sorti en septembre 2003. Déjà 12 ans !
Quand j’avais rédigé un article sur la HandyLinux 2.0 en mai 2015, j’étais déjà content du résultat.
Ce qu’on peut dire, c’est que la distribution profite vraiment de sa base Debian GNU/Linux. Le HandyMenu est toujours aussi pratique et plus facilement modelable que je ne le pensais au départ, le thème d’icones est sympathique. La frugalité de l’ensemble est idéale pour des machines équipée au minimum de 512 Mo. En dessous, j’avoue que j’ai quelques doutes.
Pour lutter contre le gaspillage en informatique, et dans le but de recycler quelques vieilles machines, la HandyLinux est une option que j’envisagerais pour deux raisons : la première, sa base. La deuxième l’interface du HandyMenu qui rend pas mal de services.
J’ai donc fait chauffer mon exemplaire de Transmission, et j’ai récupéré les deux images ISO de la Handy Linux 2.2. Oui, inutile de préciser que pour Archlinux, côté torrent, c’est de la folie furieuse 🙂
J’ai ensuite lancé mon ami VirtualBox, en installant les versions 32 et 64 bits en parallèle. Les deux étant chouchoutées : 2 Go de mémoire vive, 2 CPUs virtuels et 128 Go de disque dur virtuel. L’installateur est le même que pour la HandyLinux 2.0. C’est l’installateur graphique de la Debian GNU/Linux Jessie. Austère mais plus que fonctionnel. Pas la peine de s’apesantir dessus.
L’installation se fait en 15 minutes, montre en main. Au premier démarrage, on a droit à l’écran d’accueil. Et on peut directement installer les mises à jour. Autant dire que l’action a été rapide, étant donné que j’ai installé la distribution le jour même de sa sortie 🙂
Les deux versions sont identiques en tout point. La seule différence notable ? Outre le fait que les deux architectures ne sont pas les mêmes, c’est l’écran de démarrage quand on lance la distribution en version 64 bits pour la première fois.
Au lieu de faire de pisser du texte au kilomètre – ce que je fais très bien dans le cadre de mon activité scripturale à tendance littéraire – il est plus simple de faire une vidéo pour présenter la HandyLinux 2.2.
L’équipe autour d’Arpinux a fait un excellent travail pour proposer une distribution GNU/Linux qui pourra séduire les personnes n’ayant pas envie de se prendre la tête. Le menu Handy nouvelle génération est un petit bijou. Sa personnalisation est assez intuitive. Changer de logiciel pour une activité n’a jamais été aussi simple. La simplification de l’interface de Gimp est aussi la bienvenue.
Dans les points faibles car il y en a comme partout.
- Le choix d’icônes, mais il faut respecter la mode, non ?
- Clémentine ne pointe pas directement vers le dossier Musique pour la bibliothèque audio.
- Le son « master surround » est désactivé par défaut (bug de VirtualBox ?) qui laisse penser que le son est mal en point.
- Le glisser-déposer pour le HandyMenu est perfectible, ne serait-ce que pour la zone « cible ».
Sinon, tout le reste est du pur plaisir : le support des technologies non-libres comme le mp3 – une distribution GNU/Linux qui vit dans le monde moderne, quelle joie – est la cerise sur le gâteau. L’aide en ligne est une bonne idée, mais une version hors-ligne serait aussi un bon point.
Ça me fait plaisir d’avoir d’aussi bonnes distributions à me mettre sous la souris de temps à autre.
coucou fred, et merci pour cette review 😉
alors pour la doc hors-ligne, elle est là /usr/share/handylinux/Handylinux_doc mais le lien est cassé en version amd64 (je sais pas comment j’ai fait ça 😛 )
en plus, depuis cette version, la doc hors-ligne est en paquet, donc facile à mettre à jour ou a supprimer au cas où.
c’est notre première release en amd64, il reste donc des tests à faire. merci d’avoir commencé, on va continuer 😀
++ et bonne rentrée 🙂
Pour le moment, je n’ai rien vu de catastrophique pour la 64 bits. Contacte-moi par mail ou au pire via la framasphère si tu veux que je teste certaines fonctionnalités en 64 bits.
Merci pour cet article et ce test vidéo.
D’ailleurs, voir en direct les difficultés rencontrées pour ajouter des applications dans le handymenu (avec la fenêtre glisser-déposer) m’a fait penser à un correctif simple. Une mise à jour du handymenu suivra pour corriger ce défaut.
À bientôt 🙂
De rien pour l’article. C’est surtout l’emplacement de la fenêtre « cible » qui est ennuyeuse. Sinon, ça roule. Je fais conserver une semaine la Handy 32 bits sur mon disque dur. Si tu as besoin de retour, n’hésite pas, je les ferais aussi vite que possible.
Faudrait presque proposer des « packages » HandyMenu : tu choisis, via une interface, le genre « pour vieux » pour bébés », etc. :p
Ah, quand même ?
Magnifique présentation.
Mon seul regret, basée sur autre chose. Allez un peu de courage 🙂
Quelle base ? Arch ? Gentoo ? LFS ? OpenBSD ? 😛
J’ai pris le temps de regarder la vidéo,
J’ai du raté quelque chose: Un bon tuto ou article soumis à l’équipe de debian sur leur wiki ou lwue site de debian pour comment ajouter des lanceurs dans un dossier n’aurai pas été préférable et suffisant ?
Si je comprends bien tous les paquets sont des paquets debian. La prise de risque est minimale.
A quoi sert une telle dépense d’énergie pour finallement proposer … des nouveaux lanceurs.
Simples hypothèses :
Arpinux te répondra sûrement mieux que moi.
C’est une sorte de personnalisation de Debian pour faciliter son utilisation. Elle a son utilité. Un peu comme Voyager est une personnalisation de Xubuntu mais un peu plus geek. Je préfère voir des projets comme cela que des projets comme Fred nous montre parfois et qui sont bons à jeter dans l’icône de la corbeille Faenza (c’est-à-dire à la toilette).
Je lis parfois qu’un bon tuto ferait l’affaire mais à part quelques passionné qui va se lancer dans un tuto?
Il ne faut pas oublier de tirer la chasse d’eau.
Comme disait la voix off dans Unreal Tournament : « Headshot ». Difficile de contrer ton argument.