1Q84 : quand Haruki Murakami nous la joue Orwell…

J’avoue que j’avais eu du mal à attaquer cette histoire en 3 tomes. Pas que la longueur m’effrayait (1500 pages, ce n’est pas grand chose surtout quand on a lu le cycle de Dune), mais c’est le battage médiatique autour de l’oeuvre qui me faisait « peur ».

Ce n’est pas le premier roman d’Haruki Murakami que j’ai lu, ayant déjà dévoré l’excellent « Passage de la nuit » et le bizarroïde « Amants du Spoutnik « .

Alternant les histoires d’Aomame, la tueuse professionnelle, Tengo, le professeur de maths apprenti écrivain et dans le troisième tome un mystérieux personnage, l’auteur nous plonge dans l’année 1984 et son pendant fantastique 1Q84, monde aux deux lunes, et où les little people font la loi.

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« Je suis une légende » : quand on est seul au monde ;)

J’ai récemment dévoré le livre de Richard Matheson sorti en 1956, « Je suis une légende ».

Ecrit en 1954, l’histoire se déroule entre 1976 et 1978. Robert Neville est l’ultime survivant d’une épidémie qui a transformé l’ensemble de la population de la ville de Los Angeles en vampyre. Immunisé par une morsure de chauve souris, le livre raconte sa survie et sa lutte contre les vampyres qui veulent sa peau.

Dès 1964, une première adaptation (la meilleure ?) a été faîte. Elle est disponible dans le domaine public, et s’appelle « The Last Man On Earth » avec Vincent Price.

Bonne lecture et bon visionnage pour les personnes qui récupèreront le film qui est tombé dans le domaine public à la suite d’une négligence.

« La porte des mondes » : rien n’est impossible ;)

Je ne suis pas un grand amateur de roman uchronique, mais je dois dire encore une fois merci à Robert Silverberg.

Mais qu’est-ce qu’une uchronie ? Dixit le wiktionnaire :

Récit imaginaire prenant comme base de départ une évolution alternative de l’Histoire.

Dans ce monde alternatif, Robert Silverberg imagine ce qui se serait passé si l’épidémie de Peste de 1348 (qui balaya 25 à 30% de la population européenne en quelques mois) avait été largement plus meurtrière : l’empire Turc ayant conquis des pays jusqu’à l’Angleterre, l’Allemagne émiettée en une multitude de petits états, les Aztèques controlant l’Amérique centrale et les Incas l’Amérique latine.

Nous suivons dans ce court roman de Robert Silverberg l’épopée d’un jeune homme anglais, Dan Beauchamp qui quitte une Angleterre en 1963 qui s’est libéré du joug turc quelques décennies auparavant pour les Hespérides.

J’avoue que j’étais un peu sceptique au départ, mais l’écriture de Robert Silverberg nous propose un univers alternatif intéressant… Et qui laisse à penser 😉

« Rendez-vous avec Rama »… Merci Arthur C.Clarke.

D’Arthur C.Clarke, je ne connaissais que le cycle de « 2001, l’odyssée de l’espace » (du moins le tome d’origine).

C’est par hasard que je suis tombé sur un roman du même auteur, « Rendez-vous avec Rama », sorti au début des années 1970.

Le quatrième de couverture est assez parlant :

2130. Un objet spatial non identifié est localisé dans le système solaire : c’est un cylindre aux proportions extraordinaires – 30 km de long -, et qui se déplace au tiers de la vitesse de la lumière – 100 000 km/h. Il sera baptisé Rama. La curiosité cède cependant le pas à l’effarement quand l’équipage du vaisseau spatial « Endeavour » parvient à pénétrer dans son habitacle. Car cet « Artefact », qui semble n’avoir jamais subi la moindre altération du temps, contient en son sein un véritable monde miniature. Son exploration minutieuse révèle en effet une mer, des reliefs, des routes, des villes… Un univers de silence et de non-vie, où tout semble d’une haute technologie et pourtant vieux de millions d’années ! Qui peut bien être aux commandes de Rama ?

J’avoue que j’ai été un peu étonné en le voyant, puis je me suis dit, pourquoi pas ? Et la surprise a été excellente. Ici, nul besoin de théories tordues, d’armes laser et de vaisseaux à la Stargate.

C’est une science fiction simple (même si elle est de nos jours « préhistorique »), mais l’histoire tient la route, et jusqu’à la fin on se dit qu’Arthur C.Clarke a su attiser la curiosité du lecteur.

Dommage qu’il n’existe pas en version électronique, cependant, car c’est un bon roman pour les longs trajets 😀

Kindle ? L’outil qui m’a redonné envie de lire plus régulièrement

Cela fait moins d’une journée que j’ai la Kindle chez moi, et je dois dire que c’est le coup de coeur. J’avais déjà vu l’affichage en encre électronique sur des tablettes concurrentes, mais j’avoue que j’avais toujours voulu prendre une Kindle.

N’ayant pas besoin d’une tablette en version tactile, j’ai pris le modèle « classique » à 2 Go. Et j’avoue qu’après une prise en main un peu longue (la partie la plus longue étant la mise en route de la connexion wifi), ce n’est que du bonheur.

L’affichage est agréable, reposant, on peut lire une heure à la suite sur une kindle avec la même fatigue visuelle que sur un livre papier, mais il y a une différence de taille : le regard est concentré sur une seule page, ce qui permet une lecture plus « productive », car le regard n’a pas tendance à se déporter sur la page que l’on a pas encore lu.

Coté dimension, c’est un gros livre de poche. J’ai été surpris par son silence, sa légèreté et la qualité de l’affichage. C’est comme si un livre était défait page par page, puis inséré derrière l’écran de la tablette.

Cependant, tout n’est pas rose, et les principaux points noirs sont :

  • Le prix des livres électroniques… Pourquoi des livres à 15 – 18 € en version numérique (donc sans frais d’impressions, de stockages, de reliure) alors que la version physique est à 18 – 22 € ?
  • L’absence du support du format ePub, même si j’ai pu trouver un logiciel pour convertir les livres en format lisible par la kindle.

Points positifs ?

  • La capacités de stockage : j’ai une trentaine de livres au format numérique (merci les classiques à 0 €), et il me reste encore 1,3 Go sur les 2 de la tablette.
  • La récupération instantané des livres si on passe par la connexion wifi.
  • La kindle qui se comporte comme une « bête » clé USB quand on la connecte à son ordinateur, ce qui rend la Kindle compatible avec Linux, ce qui est pas si mal que cela.

Dès que les livres numériques ne seront plus à prix exorbitants (cela sent une entente entre les éditeurs pour ne pas baisser les prix, comme l’entente des 3 grands de la téléphonie mobile française à une époque), la Kindle sera un outil des plus répandus.