Pourquoi le monde des distributions GNU/Linux me laisse de plus en plus froid…

Il y a quelques années – ça y est, le vieux con parle – je suivais avec avidité l’actualité des distributions GNU/Linux, parlant parfois d’une demi-douzaine par quinzaine. Puis en 2018, j’ai eu une révélation : c’était de moins en moins intéressant à suivre.

Mis à part pour se faire des trouzaines de vues sur des vidéos sur Youtube avec un calendrier qui n’a plus changé depuis des années, quel intérêt.

On peut résumer l’actualité linux ainsi :

  1. Chaque mois d’avril et d’octobre, c’est Canonical qui fait le plein avec Ubuntu et ses saveurs officielles
  2. C’est aussi les mêmes périodes pour la sortie des deux Fedora annuelles
  3. On décale d’un ou deux mois, c’est au tour de LinuxMint d’annoncer sa nouvelle version

On pourrait parler de distributions moins grosses, mais  c’est moins porteur. En gros, si on veut faire de la vidéo à la chaîne comme on produit des saucisses, rien ne vaut les périodes avril/mai et octobre/novembre. Le reste du temps, passez votre chemin.

Puis il y a les modes qui arrivent. Dernièrement, c’était la mode des distributions déclaratives comme la NixOS. Ensuite, mis à part les forks plus ou moins rageux comme Devuan, il n’y a plus grand chose.

Avec les rolling releases, mis à part des sorties ponctuelles pour proposer des images ISO d’installation pas trop vieilles, il n’y a pas grand chose à dire.

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Et si au final, je retournais sous MS-Windows ?

L’article qui suit est une pure expérience de pensée. Comme j’ai déjà pu le dire, je fête cette année mes 15 ans avec Archlinux.

Et comme je l’avais déjà dit, j’ai vraiment perdu la main quand je dois utiliser en réel ou en virtuel un MS-Windows.

Je compte d’ici la fin de l’année 2024 me monter un nouveau PC, celui que j’utilise ayant 6 ans au compteur en cette fin février 2024 et mon actuel Ryzen 3 2200G commence à être fatigué.

Je pourrais avoir la flemme de déplacer le nvme qui contient la partie système d’Archlinux et le SSD qui contient les données pour le greffer dans le nouveau PC.

Je pourrais alors prendre une licence de MS-Windows 11 – voire le 12 ?! – et récupérer le maximum de ma logithèque libre, comme je le faisait à l’époque avec MS-Windows XP.

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Y en a marre des effets de mode dans le monde du logiciel libre.

S’il y a bien un truc qui me hérisse le poil et m’attaque la paroi stomacale par excès de sucs gastriques, ce sont les effets de mode dans le monde du logiciel libre.

Dès qu’une mode est lancée, on a droit à 15 projets différents sur le même principe, tout en sachant que 90% des projets en question ne soufflera pas sa deuxième bougie.

Il y a deux modes en ce moment. D’un côté, les distributions immuables comme la Fedora Silverblue (Gnome) et Fedora Kinoite (KDE), ou encore VanillaOS. De l’autre, les distributions déclaratives qui utilise un fichier de configuration unique pour gérer de manière souple les logiciels disponibles et de façon reproductible à l’infini ou presque. Ici, on peut citer NixOS ou encore GNU Guix pour les puristes.

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Utiliser Linux, un acte militant devenu un choix parmi d’autres ?

Quand j’ai commencé à utiliser Linux, pardon une distribution GNU/Linux, en mono-démarrage vers 2006, c’était un acte purement militant. À cette époque éloignée (18 ans déjà !), il fallait avoir beaucoup de courage pour se lancer dans l’installation et l’utilisation d’un OS basé sur Linux.

La bureautique libre, c’était OpenOffice.org. Loin de la sophistication et du bon support des documents créés avec Microsoft Office, la galère était présente au quotidien. Avoir un bon support du greffon Flash – oui, je sais, ça va arracher quelques larmes ici ou là – tenait du parcours du combattant.

Les efforts de Canonical à l’époque se propageait un peu partout. On était loin de la politique du cavalier seul qui s’est imposée par la suite (Upstart, Mir, Unity, Snap). Il faut dire que depuis une petite demi-douzaine d’années, les distribution GNU/Linux sont de plus en plus faciles d’accès, avec un support toujours amélioré des fichiers aux formats non libres, que ce soit dans le domaine de la bureautique et du multimédia.

On attend encore et toujours Gimp 3.0 pour s’affranchir enfin de l’installation de gtk2 sur les distributions. Mis à part Gimp, qui utilise encore cette version obsolète de gtk ? Fermons la parenthèse.

De nos jours, et en dehors des distributions 100% libres à la Parabola GNU/Linux-libre, Trisquel GNU/Linux ou encore Guix, le militantisme a bel et bien disparu. Et ce n’est pas un mal.

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2024 ne sera sûrement pas l’année du Bureau Linux…

… Comme l’on été les années 2023, 2022, 2021 et ainsi de suite jusqu’à 2005 environ. Et ce n’est pas plus mal au final. Cela fait maintenant des années que je ne me fais plus aucune illusion sur l’année où le Bureau Linux prendrait enfin son envol.

Linuxien en mono-démarrage depuis le milieu de l’année 2006 – grâce à une certaine… Ubuntu 6.06 LTS ! – j’ai longtemps cru qu’une année un déclic se ferait après la fin d’une version majeure de MS-Windows, que ce soit XP ou 7. Mais dans les deux cas, on a eu droit à une répartition 90-9-1 des personnes utilisant les dites versions abandonnées.

  • 90 : migration vers une version plus récente avec un achat de PC au passage
  • 9 : migration des personnes les plus aisées vers le monde du Mac
  • 1 : le reste, les personnes les plus curieuses ayant une connaissance geek pour les migrer vers un monde qui se veut meilleur.

J’avais écrit fin décembre 2019 un article en relation avec cette répartition qui s’est avérée des plus justes.

Et en 2025, avec l’arrêt du support de MS-Windows 10, il y aura quelque 240 millions de PC – sûrement encore suffisamment véloce et utilisable – qui resteront sur le carreau, dixit cet article de 01Net.

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