En 1994, près de deux ans après la sortie de la préquelle de Wolfenstein 3D nommée « Spear of Destiny », Formgen qui avait déjà publié la préquelle publie deux extensions. Ce sont les missions 2 alias « Return to Danger » et 3 alias « Ultimate Challenge ». Dans les deux extensions les nazis ont encore volé la lance de la destinée, celle qui a percé le flanc du Christ sur le mont Golgota.
Bref, outre le fait que la lance soit très mal gardée, le joueur est envoyé dans deux extensions de 21 niveaux pour reprendre à chaque fois la lance qui est décidément mal gardée. L’extension mission 2 est plus dure dès le départ, même en niveau de difficulté minimale, on est rapidement à court de munitions juste au moment où des soldats avec des mitraillettes vous ont dans le viseur… Ouille, ça pique.
Depuis 2022, j’ai l’habitude de commencer la nouvelle année avec les anniversaires des 5, 10, 15, et ainsi de suite jusqu’à 25 ou 30 ans, voire plus si affinités 🙂
Continuons donc cette tradition. La liste sera tout sauf exhaustive, car il est certains que j’oublierai certains jeux et OS. Désolé par avance pour les manques. Allons y par ordre chronologique… En commençant avec un bon de 40 ans en arrière.
1984 :
Apple lance le MacIntosh avec sa publicité mythique proposée durant le superbowl de l’année.
Amstrad publie son premier micro ordinateur 8 bits, le CPC 464 et son lecteur de cassette intégré.
Commodore publie les Commodore 16 et Plus/4 pour compléter sa gamme existante.
Toujours dans le domaine des nouveaux ordinateurs, Thomson sort son MO5.
Pour terminer dans la sortie des ordinateurs, autant parler du PC/AT d’IBM équipé d’un 286 et d’un royal disque dur de… 20 Mo, ce qui était énorme pour l’époque.
Côté jeux vidéo, je demande Tetris d’Alexei Pajitnov…
… Ou encore la sortie du mythique Élite sur les ordinateurs BBC Micro.
1989 :
C’est la naissance du Web au CERN sous les doigts agiles de Tim Berners-Lee.
C’est aussi l’année de sortie de la console portable Gameboy au Japon et aux États-Unis.
En 1994, Apogee Software – qui deviendra par la suite 3D Realms – propose un jeu narrant les aventures du Baron Baldric, « Mystic Towers » qui doit vider de toute présence monstrueuse les 12 tours de Lazarine.
Ce jeu d’exploration de donjons en 3D isométrique, qui nécessite un certain temps pour gérer les diagonales, propose dans sa version complète quelques 12 donjons de 5 étages chaque avec 9 pièces à chaque fois. Ça fait de quoi visiter 🙂
On y trouve des sortilèges de toutes sortes, à savoir, liste non exhaustive :
des armements
des révélateurs de pièges
de soins
de téléportation
On doit aussi gérer en plus des points de vie, la faim et la soif du Baron. Le but est de trouver une bombe qui fera exploser le générateurs de monstres qui hantent les niveaux.
C’est un jeu où la réflexion se disputent avec les réflexes surtout quand vous êtes pas loin d’un monstre qui ne vous veut pas de bien.
J’ai enregistré une courte vidéo de la version complète du jeu que j’avais dans mes archives. Oui, ça arrive.
Il existe néanmoins une version shareware, partagicielle comme disent les francophones d’outre-atlantique que l’on peut récupérer facilement. Le jeu est toujours vendu par 3D Realms pour la modique somme de 4,99$. Si vous accrochez à la version de démo, vous pourrez toujours vous faire plaisir à bas prix 🙂
Bonne découverte du Baron le plus malpoli – il se gratte le nez ou pète quand vous le laissez trop longtemps seul – des jeux vidéos.
C’est quoi le skeuomorphisme ? C’est : « un élément de design dont la forme n’est pas directement liée à la fonction, mais qui reproduit de manière ornementale un élément qui était nécessaire dans l’objet d’origine. »
En gros, un agenda papier sera utilisé pour symboliser un agenda informatique, une machine à écrire pour un traitement de texte, etc…
En 1995, Microsoft qui travaille en parallèle sur MS-Windows 95 décide de lancer le projet Microsoft Bob qui pousse le skeuomorphisme dans ses ultimes retranchements. Dès le départ, nous sommes accueilli par le chien Rover qui nous dit que pour entrer, il faut frapper à la porte.
S’il y a un genre de jeux dont je ne suis pas franchement très amateur, c’est bien les jeux d’énigmes. En 1993, sur les ordinateurs Apple de l’époque, puis en 1994 sur les PC sous MS-Windows 3.1x, Broderbund publie le jeu d’une longue saga (qui compte 5 épisodes sauf erreur de ma part), développé par Cyan, « Myst ».
En 1994, c’est une claque visuelle. On se déplace dans des lieux avec des images précalculées. On a droit à des effets via des fichiers au format Quicktime : que ce soit de l’eau qui bout, une animation pour montrer l’ouverture d’une porte ou plus ambitieux, des mini-vidéos avec les principaux protagonistes qui s’active dès qu’on dépose la feuille de la couleur qui va bien sur le livre qui va bien.
Le jeu est très beau, mais les énigmes sont souvent des sources de calvities précoces. Il faut fouiller partout, parfois résoudre des énigmes des plus tordues, parfois musicales et c’est pour moi, une source de rejet. Autant j’adore la musique, autant les énigmes musicales, non, ça ne passe pas !
On associe souvent les jeux de bastons à l’univers des consoles et des bornes d’arcade. Il y a des licences célèbres dans ce domaine : Street Fighter, Mortal Kombat, Battle Arena Toshiden, Karateka (sur Apple II) ou encore Yie Ar Kung Fu.
Envisager un jeu de baston rapide et nerveux sur PC, spécialement au début des années 1990, ce n’était pas très réaliste.
Cependant, en 1994, Diversions Entertainment propose une titre de baston qui sera publié par Epic MegaGames, « One Must Fall: 2097 ». On est dans de la baston entre robots – ça change un peu des humains qui se tapent dessus.
Il y a un scénario qui est proposé pour expliquer le pourquoi du comment, mais comme pour les FPS, le scénario dans un jeu de baston, c’est un peu inutile.
Ce jeu est très complet : outre le choix important de concurrents que l’on peut incarner (une dizaine) avec autant de robots différents, la possibilité de faire des matchs simples, en 3, 4, 5 ou 7 rounds, il y a aussi un mode tournoi, plus stratégique qui permet de rallonger la durée de vie du titre.
Quand Doom est sorti en 1993, il a mis une claque au jeu en vue subjective. Déjà que son père spirituel, Wolfenstein 3D avait fait son effet, on est dans une claque monstrueuse.
Dans le monde Apple, à l’époque sous le système 7.1.1, le choc est grand. Le jeu d’id Software ne sera jamais porté dans le monde de la pomme.
Mais cela n’empêche pas un studio de développement, Bungie Software qui développera plus tard la saga Halo, de proposer un FPS, « Marathon », qui sort fin 1994.
Uniquement sorti sur Apple à l’époque, on y joue le rôle d’un officier de sécurité à bord du vaisseau colonial « Marathon ». Celui-ci est attaqué par une race extra-terrestre, les Pfhor. Contrairement à Doom qui est plus nerveux et qui se résume à finir chaque niveau puis épisode en un seul morceau, Marathon propose une expérience plus interactive avec des ordinateurs de bords qui servent d’informateurs.
Il y a deux suites qui sortent, « Marathon 2 : Durandal » et « Marathon : Infinity » respectivement en 1995 et 1996. Seul « Marathon 2 : Durandal » sort sur PC.
En 2000, juste avant que Bungie ne soit racheté par Microsoft, le code source de « Marathon 2 » est libéré. C’est ainsi que nait le projet du nom d’Aleph One qui permet de jouer la trilogie officielle de Bungie sur d’autres plateformes que le Mac.
En 1994, Doom premier du nom était à peine sorti que l’équipe d’id Software travaillait d’arrache-pied pour créer Doom 2. Cependant, certains éditeurs avaient bien compris que ce titre avait révolutionné le monde du jeu vidéo et Sybex demanda à Jonathan Mendoza de prendre contact avec l’équipe d’id Software pour écrire un livre consacré à Doom premier du nom, listant tous les secrets disponibles et en mettant au point des stratégies de survie pour chaque niveau.
Le livre est sorti en mars 1994 sous le nom de « The Official DOOM Survivor’s Strategies & Secrets » traduit en français par « Doom Stratégies et secrets ». Il était fourni avec deux disquettes, celle de la version 1.25 du titre phare d’id Software.
J’ai possédé à cette époque ce livre que j’ai depuis longtemps perdu et qui est désormais limite introuvable, spécialement sur eBay où il est effroyablement cher. Non, je ne dépenserai pas une petite fortune pour ce bouquin. Être nostalgique ne veut pas dire être un portemonnaie ambulant !
J’ai pu dénicher un pdf de la version anglaise et j’ai apprécié un passage du livre qui parlait de la violence dans les jeux vidéos. La tuerie de Columbine par Eric Harris et Dylan Klebold, deux fans de Doom, n’aura lieu qu’en 1999. Je ne résiste pas au plaisir de vous copier la version originale puis sa traduction par la suite.
Dans l’épisode 241, j’ai parlé d’Hexen qui mélange jeu de rôles et FPS. C’est comme je l’avais dit le deuxième des trois titres de la trilogie développée par Raven Software. Si Hexen est sorti en 1995, en 1994 c’était Heretic qui inaugurait la série.
On peut résumer le jeu ainsi : un Doom dans un monde médiéval fantastique. On joue le rôle de Corvus, un elfe en rébellion contre le premier des trois chevaucheurs de serpent, D’Sparil.
Par rapport à Doom, il y a quelques améliorations : le personnage peut voler, on peut regarder en haut et en bas. Mais fondamentalement, le moteur de Doom reste le même. Ce qui n’empèche pas d’avoir une forme d’inventivité dans le bestiaire à combattre. Sans oublier un certain humour, comme avec la possibilité de transformer les ennemis en… poulet ! Pour Hexen, c’était en cochon !
J’ai donc fait une nouvelle fois chauffer Dosbox-X pour vous montrer l’ensemble en action.
Oui, j’ai mal fini la partie que j’ai enregistré, mais c’était déjà un bon aperçu pour vous mettre l’eau à la bouche et pour tester le premier volet d’une trilogie qui se terminera en beauté en 1996-1997 avec un certain Hexen II.
Je dois dire que je profite de ce deuxième confinement pour me faire quelques plaisirs culturels, comme découvrir des films vieux de plus de 25 ans dont ma connaissance se limitait à une affiche et parfois une bande annonce.
Le premier film dont j’ai envie de parler, c’est « The Shawshank Redemption », connu en France sous le nom « Les évadés ». L’histoire se déroule sur une vingtaine d’années et raconte les mésaventures de Andrew Dufresnes, joué par Tim Robbins, accusé à tort du meurtre de sa femme et de son amant et de ses compagnons de mésaventures dont un magistral Morgan Freeman dans le role de Red, le « brocanteur » de la prison qui arrive à tout faire passer, même les objets les plus incongrus.
Je dois dire que c’est un film qui passe sans qu’on s’en rende compte. Il dure plus de 2 heures et il m’a littéralement collé à l’écran. C’est un film très dur, surtout quand on voit des gardiens tabasser à mort des détenus – mais qui vous prend aussi aux tripes. Un peu comme « La ligne verte ».
Dans la série « grands classiques que j’ai enfin vu », parlons d’un des films les plus connus de l’année 1957, « 12 Angry Men » ou « 12 hommes en colère » de Sidney Lumet. Dans ce drame, on vit les débats houleux d’un jury qui doit décider d’envoyer sur la chaise électrique un jeune homme de 18 ans. Henry Fonda, le juré n°8 est le seul à ne pas croire en la culpabilité de l’accusé.
Dans cette tragédie qui unient les trois unités (temps, lieu et action), on voit le combat mené par Henry Fonda. On ignore jusqu’à la fin quelle sera la décision du jury. Le film n’a pas trop mal vieilli, surtout quand on se souvient que le film a été tourné au milieu des années 1950.
C’est tout pour cet article. En espérant vous avoir donné envie de voir ou revoir deux classiques du cinéma américain, loin des « blockbusters » actuels au scénario qui tiennent sur un ticket de métro 🙂