Vieux geek, épisode 17 : La CBS Colecovision

Si on vous demande : « Quelle a été votre première console de jeu vidéo », les plus vieux répondront la NES de Nintendo, ou encore la Master System de Sega, voire la première PlayStation de Sony.

J’ai eu envie de vous parler de la seule console que j’ai jamais eu en main, un ovni de la deuxième génération de console, celle d’avant le krach du jeu vidéo de 1983. Et qui comme les autres consoles de la deuxième génération ont disparu par la suite.

Dans la deuxième génération, il y a la celebrissime Atari 2600, mais ce n’est pas d’elle dont j’ai envie de vous parler. Non. J’ai envie de vous parler de console sortie par Connecticut Leather Company, plus connu sous le nom de Coleco avec sa console, la Colecovision.

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Vieux geek, épisode 15 : ah, les sharewares :)

En lisant un article de La Vache Libre sur l’éditeur de texte shareware SublimeText, j’ai eu l’idée de ce billet.

Quand j’ai commencé à plonger dans l’univers de l’informatique personnelle, durant plusieurs années (toute ma période Amstrad), je récupérais des programmes soit commerciaux, soit je tapais des listings de plusieurs – dizaines de – pages pour avoir un jeu en 4 ou 16 couleurs proposés par les magazines.

C’est quand je suis arrivé sur Amiga 1200 que j’ai entendu parler d’autre types de logiciels. Avec des noms anglophones barbares. Freeware, shareware, bref des termes inconnus. Entre les logiciels gratuits, les logiciels d’essais, et les logiciels utilisables mais qui te demande régulièrement d’acheter une license d’utilisation, j’étais perdu !

Parmi les grands noms des sharewares sur Amiga, impossible de ne pas citer des projets comme MUI (pour Magic User Interface) ou un des plus célèbres jeux de combat de l’époque, Scorched Tanks ! J’ai du en oublier un sacré paquet, mais comme cela fait 18 ans que j’ai quitté l’Amiga, hein…

Arrivé sur le PC en 1995, j’ai été un grand fan des sharewares, en utilisant pas mal que ce soit sur le plan purement ludique ou sur des plans pratiques. De mémoire, je peux citer des programmes comme celui qui m’a permis de débuter ma généalogie, WinGAO, qui n’est plus développé mais est toujours récupérable.

Il y a aussi eu le logiciel de création d’image de synthèse Terragen, développé par PlanetSide, à l’époque des versions 0.quelquechose. que j’avais acheté et qui pendant une période m’a permis de proposer des images et des tutoriels, qui sont hébergés par le site d’un ancien utilisateur du logiciel.

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Vieux geek, épisode 14 : les rogue-like.

S’il y a bien un monde qui peut concurrencer la pléthore de versions comme les distributions GNU/Linux, c’est celui des rogue-like.

Question préliminaire : qu’est-ce qu’un rogue-like ? Si je vous parle de jeux de rôles pour ordinateur, vous me répondrez surement des titres comme Ultima, World of Warcraft ou encore la série de Baldur’s Gate, voire Diablo.

Mais à l’origine, les premiers jeux de rôles sont textuels, un peu comme le vénérable ancêtre Donjons et Dragons.

En 1980, aux balbutiements de la micro-informatique personnelle, les fans de jeux de rôles eurent envie d’avoir des mondes sur ordinateurs. C’est ainsi qu’est né Rogue, fruit du travail de Michael Toy et Glenn Wichman. Développé sur unix, il fut porté sur de nombreuses plateformes de l’époque. Le but est simple : descendre dans des donjons généré aléatoirement pour récupérer des trésors, tuer des monstres de plus en plus puissants et récupérer l’amulette de Yendor (à partir du dérivé Hack ?) et remonter à la surface.

A l’époque la puissance des ordinateurs est telle que seules des interfaces textes sont disponibles. De Rogue (1980) est né Hack (1985), puis NetHack (1987).

Ensuite, la disponibilité du code source a donné naissance à une myriade de dérivée, plus ou moins lié les uns aux autres : Moria, Angband (une floppée de variantes), Slash’EM, Trouble Of Middle Earth, etc…

On peut avoir un aperçu du nombre de variantes (actives ou pas) d’Angband sur cette page, même si le listing semble s’arrêter vers 2004-2005. J’en ai dénombré une cinquantaine environ.

J’ai connu mon premier Rogue Like avec la version Amiga de Moria. J’ai utilisé FS-UAE pour montrer une version graphique de Moria. On peut la récupérer sur cette page, c’est « Amiga Moria ECS »

Le seul hic, c’est que c’est chiantissime d’avoir un clavier français… Et qu’on meurt avec une régularité de coucou suisse au départ… Méchant voleur 🙁

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Vieux Geek, épisode 13 : La Suite Mozilla 1.0

Et oui, déjà le 13ième épisode de la série. Ne soyons pas superstitieux, ça porte malheur. Enfin, dixit Pierre Desproges.

Hier, 5 juin 2013, les vieux de la vieille ont pu fêter les 11 ans de la Suite Mozilla 1.0. Oui, je parle bien du lointain ancêtre de Mozilla Firefox / Mozilla Thunderbird.

Après plus de 4 ans de travail, suite à la libération du code source de Netscape Communicator 5 (du moins, sa version pré-alpha) le 31 mars 1998, et un redémarrage à zéro à la fin de la même année, la première version de la Suite Mozilla sort.

Pour mémoire, en 2002, la machine de « bonne gamme » était du genre Pentium III (ou équivalent AMD) à 1 Ghz, 128 à 256 Mo de mémoire vive, un disque d’environ 50 à 80 Go. Cf ce support de cours que j’ai pu trouvé via mon ami Google.

Il faut se souvenir que 2002, c’est la fin de la première guerre des navigateurs, qui laisse l’ancien leader Netscape exsangue. En juin 2002, selon les archives de OneStat, la situation est claire : Internet Explorer 4 à 6 : 95% des navigateurs sur la toile. Autant dire que la sortie de la suite Mozilla 1.0 était plus une folie pour nombre de personnes qu’un espoir de rééquilibrer la balance.

Pour les personnes n’ayant pas connu la glorieuse époque de la suite Mozilla, j’ai fait une petite vidéo pour présenter l’engin de l’époque. C’était vraiment une usine à gaz à l’époque, surtout qu’il faut se souvenir que le top du top en France, c’était la connexion en ADSL 512K…

J’ai utilisé une Red Hat Linux 7.3, sorti en mai 2002 avec les paquets RPMs disponible sur le serveur FTP de la Fondation Mozilla.

Bon, ce n’était pas super stable, une sacrée usine à gaz… Cela fait étrange de voir le chemin parcouru depuis !

Vieux geek, épisode 12 : La Mandrake Linux 9.1

J’ai connu les distributions GNU/Linux il y a un certain nombre d’années. Mon premier contact, ce fut en 1997. Cependant, entre 1997 et 2003, les distributions se sont succédées sur le disque dur de mes machines respectives, ne durant dans le meilleur des cas qu’un jour ou deux.

En 2003, j’habite à Neuilly-sur-Bassin, euh, je voulais dire Arcachon, avec ma surpuissante machine de l’époque : Pentium 4 à 2 Ghz, 256 Mo de mémoire vive, et dans les 80 Go de disque. Du moins, si mes souvenirs sont bons, car cela remonte à plus de 10 ans !

A l’époque, j’essaye désespérement de me passer de MS-Windows XP. Les distributions GNU/Linux se succèdent sur mon disque dur. Et en 2003, MandrakeSoft propose la version 9.1 de sa distribution fétiche, Mandrake Linux. Après avoir récupéré les 3 ISOs de l’installation, je les avais gravé sur des CD-RW pour installé l’ensemble. Avec ma ligne 512K à l’époque, je vous laisse imaginer le temps nécessaire pour récupérer les 1,8 Go de données.

Et comme à l’époque je n’étais pas fan de KDE, je m’étais replié sur Gnome, en version 2.2.

Pour les détails techniques, je vous renvoie sur cette dépêche de LinuxFr.

En fouillant le grand nain ternet, j’ai pu trouver un miroir ftp où on peut trouver les ISOs de la Mandrake Linux, jusqu’à l’époque de la toute première, la Mandrake Linux 5.1.

J’ai donc voulu vous montrer ce à quoi ressemblait les distributions GNU/Linux à cette époque préhistorique. Qemu a été mon allié. Pour info, l’alias kvm32 contient la commande suivate : qemu-system-i386 -k fr -m 2048 -soundhw all -vga std --enable-kvm.

J’ai donc créé une image disque virtuelle de 32 Go. Tout en sachant que la distribution Mandrake Linux ne demandait qu’un gros Go installée.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=34359738368 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm32 -hda disk.img -cdrom Mandrake91-cd1-inst.i586.iso -boot order=cd &

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Vieux geek, épisode 11 : l’épopée 3Dfx.

Revenons en décembre 1993 : iD Software donne un grand coup de pied dans la fourmilière en sortant le premier Doom. C’est un titre qui propose presque de la 3D. Car les personnages restent désespérement plat. Même si les titres qui se suivent améliorent plus ou moins le principe (comme les très bons Dark Forces ou le mythique Duke Nukem 3D), les personnages comme les objets restent désespérement plat.

1996 : iD Software frappe de nouveau un grand coup avec Quake premier du nom. Même s’il nécessite un monstre de puissance pour l’époque (un pentium 75 et 8 Mo de mémoire pour être tranquille), il propose un univers véritablement en 3D. La vidéo ci-dessous montre ce que donnait l’une des béta du jeu à l’époque. Autant dire que tout était calculé par l’ordinateur, et que le résultat était plutôt moche. Et qu’il dépendait de la puissance de calcul pur de l’ordinateur.

A la même époque, Intel met la dernière main à ce qui se veut une révolution, les processeurs munit des instructions MMX qui étaient censés donner un coup de fouet aux programmes optimisés pour le dit MMX. Et accessoirement pour vendre plus de processeurs 166 et 200 Mhz à l’époque.

Mais il faut être réaliste, le gain était proche de… zéro. A la même époque, une petite boite du nom de 3Dfx interactive se lance dans un marché juteux : les cartes additionnelles pour le rendu 3D. Elle avait un avantage non négligeable : elle libérait le processeur de calculer le rendu des images accelérées.

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Vieux geek, épisode 10 : Microsoft WinG, l’ancêtre de DirectX…

J’ai eu l’idée de cet article en jetant un oeil sur la fiche d’un jeu sur Steam et d’un étrange copier / coller, , je cite :

OS:Ubuntu 12.04 LTS
Processor:Pentium 4
Memory:512 MB RAM
Graphics:DirectX 9.0c compatible
DirectX®:9.0c

Je voudrais bien voir DirectX® fonctionner sous Linux. Par simple curiosité. A moins que Wine ne le permette ?

Sinon, une image m’est revenu à l’esprit. Un vieux titre des débuts de la vraie 3D sur PC. Avant la sortie de Descent (pour les Shoot’em’up) en 1995 et Quake en 1996, les jeux dits 3D étaient souvent de la 2D trafiquée : Doom et Duke Nukem 3D en sont les parfaits exemples.

A la même époque, un Shoot’em’up en 3D fait son apparition sous MS-DOS, j’ai nommé Terminal Velocity.

Microsoft demandera alors à l’équipe derrière Terminal Velocity de proposer un jeu identique pour promouvoir son système d’exploitation sortant la même année, j’ai nommé MS-Windows 95. Et en attendant la sortie de MS-Windows 95 pour août 1995, Microsoft développe une surcouche qui sera l’ancêtre de DirectX, j’ai nommé WinG.

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Vieux geek, épisode 9 : les partitionneurs de disque…

Cela faisait une petite éternité, enfin depuis octobre 2012, que je n’avais pas rédigé un article « Mémoires d’un vieux geek ». Je vais donc me rattraper 😉

Je vais remonter à la préhistoire des distributions GNU/Linux. Quand j’ai installé ma première distribution GNU/Linux, on avait l’option d’utiliser un système de fichier spécifique, appellé UMSDOS qui permettait d’installer une distribution GNU/Linux (avant le noyau 2.6, sorti en décembre 2003) sans partitionner le disque. Mais la fluidité et la sécurité des données n’était pas vraiment au rendez-vous. Wubi a repris l’idée depuis.

Il restait l’option de partionner le disque. Et dans ce cas, on redimensionnait la partition fat / fat32 des Microsoft Windows 95/98/Millenium pour grapiller de la place.

Mais c’était le genre d’opération qui n’était pas simple à faire. Il a existé deux principaux outils pour redimensionner les partitions, fips et Partition Magic de PowerQuest.

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Vieux geek, épisode 8 : quand les Network Computers étaient l’avenir du PC.

Avec la mode des tablettes tactiles, on parle de nouveau de la fin des PC. En tant que vieux geek, cela m’a parlé. Et m’a fait me souvenir d’une révolution avortée : celle des Network Computer.

Depuis 1981, date du premier PC et 1996, les capacités ont explosées : En l’espace de 15 ans, les processeurs ont vu leur vitesse multipliée par 20 voire 25. La capacité de mémoire vive multipliée par 1000. La capacité de stockage multiplié par 50 à 60. Autant dire qu’aucune industrie n’avait connue une telle croissance. Mais les machines restaient chères. Et en 1996, une toute fraîche nouveauté chamboule tout, c’est l’internet.

Un des grands noms de l’industrie, Oracle s’allie avec IBM, Apple, Sun et quelques autres pour proposer un retour aux sources : un ordinateur le plus simple possible, qui ne fonctionnerait que grâce et au travers du réseau. Et si possible, sans aucune capacité de stockage, en clair, un bête écran avec un clavier et une souris, branché sur un boîtier réduit au strict minimum. Bref, une machine ne fonctionnant qu’en réseau, le Network Computer.

D’ailleurs, en 1995, Larry Ellison, un des porteurs du projet déclare :

A PC is a ridiculous device. What the world really wants is to plug into a wall to get electronic power, and plug in to get data

Ce qu’on peut traduire par :

Un PC est un appareil ridicule. Ce que veut le monde est d’enfoncer une prise dans un mur pour avoir le courant électronique et le brancher pour avoir des données.

Autant dire qu’à l’époque, avec des connexions de tortue rhumatisante à 3 pattes, et d’accès internet payé à la minute, cela ne pouvait être qu’un énorme flop.

Surtout que tous les logiciels étaient stockés à distance, ainsi que les données, dans ce qu’on appelle de nos jours, le cloud. Mais il y a plus de 15 ans, c’était vraiment balbutiant. Et les problèmes dont on parle de nos jours étaient déjà vrai à l’époque, par exemple :

  1. Quel contrôle de mes données à distance ?
  2. Les serveurs seront-ils toujours en fonctionnement dans un, deux ou trois ans ?
  3. Qui me dit que ma connexion n’est pas fliquée, et donc que mes données ne le sont pas ?

Google a essayé de réinventer le Network Computer avec ses Chromebook, sans grand succès. Alors, si on vous dit que les PCs sont en train de mourir, répondez que ce n’est que la énième fois qu’on déclare cela pour des machines nées il y a 30 ans 😉