Ubuntu 11.10 : Oh, du cidre 5 étoiles…

J’ai récupéré l’alpha3 de la Ubuntu 11.10, puis je l’ai installé dans une machine virtuelle VirtualBox, histoire d’avoir Unity en action… Et les critiques acerbes qui m’avait été adressé sur des billets où je disais que Canonical pompait allègrement sur Apple et son MacOS-X tombent à l’eau. Pour mémoire, voici les deux billets en question : le premier et le second.

Sur le deuxième billet, j’avais fourni une capture d’écran de mon MacOS-X. Je la fourni à nouveau, histoire de rafraichir les mémoires.

fx-cocoa-widgets

Et désormais, c’est officiel… Voici une copie plus que complète du MacOS, version Canonical. Entre autre :

  • L’emplacement des boutons de gestion de fenêtre
  • Disparition des menus dans les fenêtres au profit de ceux dans la barre de menu, comme sur le Finder
  • La barre de lancement qui ressemble furieusement au dock du MacOS-X qu’on aurait mis verticalement et collé à gauche…

Le mieux, c’est une vidéo. On peut voir que certains logiciels n’ont pas été 100% adaptés, comme LibreOffice à ce genre de menus, et que c’est encore de la béta qui plante quand « on éternue devant ».

Maintenant, qui niera que Canonical s’inspire du Finder du MacOS-X d’Apple ? Des volontaires ? 🙂

Les distributions GNU/Linux doivent-elles se « dégeekiser » et devenir des « clones » de Microsoft Windows ?

Derrière ce titre un peu « violent » se cache une réflexion entamée suite à l’annonce de l’éjection de Synaptic de la future version de ce que les médias rendent synonyme de distributions GNU/Linux, j’ai nommé Ubuntu.

En effet, pour la version 11.10, Canonical a décidé de mettre de coté Synaptic au profit de son magasin d’applications.

Même s’il reste 4 mois, il sera difficile au magasin d’applications de proposer autant de puissance que l’outil synaptic, ne serait-ce qu’au niveau du choix de version, de la possibilité de revenir en arrière en cas de problème.

On sent l’envie de tenir l’utilisateur dans un rôle passif, celui d’un consommateur au lieu d’acteur de sa vie informatique.

Je sais que les distributions GNU/Linux ne représentent qu’un gros pourcent de la population des utilisateurs de machines de bureau, soit quelques dizaines de millions de personnes.

Que 99% des personnes qui utilisent l’informatique se contrefichent de l’OS qu’elles utilisent, ignorant même l’existence de cette notion, j’en ai conscience. Déjà que pour nombre de personnes, internet se résume à Google désormais, au lieu du bête e bleu sur leur écran…

Mais ce qui me fait peur, c’est de voir la tendance à trop simplifier les outils, et donc leur enlever ce qui fait leur force : être utilisable et non être de simple gadgets.

Mais à vouloir faire des outils trop simplifiés, on tombe automatiquement dans une complexité qui fragilise l’ensemble, ce qui est contraire à l’esprit des unix : un outil pour chaque tache, donc une simplification réelle de l’ensemble, même si on doit enchainer l’utilisation de trois ou quatre outils pour une action un peu complexe.

Si pour s’imposer un minimum, les distributions GNU/Linux doivent devenir des copies conformes de Microsoft Windows, alors, pourquoi utiliser une copie alors que l’original est vendu – illégalement (cf l’article L-122-1 du Code de la Consommation)  avec chaque machine ?

C’est vrai, pourquoi s’ennuyer à partitionner son disque – il faut donc aborder la notion de partition – et installer un chargeur de démarrage, alors que tout est déjà prêt à l’utilisation dès le premier branchement, sans oublier l’artillerie lourde qui mange plusieurs Go de disque…

C’est peut-être l’avis d’un c*****d de passionné d’informatique ici, mais si cette tendance se poursuit, ce sera l’effet inverse à celui escompté qui arrivera : une désertion d’utilisateurs potentiels qui continueront leurs courses à l’armement informatique pour envoyer des oiseaux percuter des cochons avec des machines dont la Nasa ne pouvait que rêver à l’époque de la conquête de la Lune.

 

Le terme linux est-il une grossièreté qui repousse les nouveaux utilisateurs ?

Dans le petit monde des distributions GNU/Linux, la plus célèbre actuellement – comme ce fut jadis le cas d’une distribution jadis mise au point pour proposer KDE 1.0, ou d’une autre qui se traduit par feutre – est une distribution dont les buts sont plus qu’ambitieux : arriver à 200 millions d’utilisateurs en 2015.

Sachant que l’on estime qu’il y a près de 2 milliards d’internautes, et qu’en gros 1% utilisent des distributions GNU/Linux sur leurs bureaux (soit en gros 20 millions de personnes), cela voudrait dire : multiplier par 10 le nombre d’utilisateurs en 4 ans… Soit 250% d’utilisateurs en plus par an !!!

Et il n’y a pas 36 solutions pour cela. Il faut faire de la séduction de « newbie ». Et virer les termes qui fachent : Linux – sans lequel la distribution serait inutilisable – est presque devenu un gros mot.

Allez donc sur le site de la distribution en question, et chercher le terme linux. On ne le trouve nulle part.

Le mot linux introuvable ?!

Il faut vraiment chercher et aller sur une page expliquant le projet, en bas de la page d’accueil, puis cliquer sur « about ubuntu » pour avoir une page qui cite le mot en question.

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Gwibber : vers /dev/null en dehors d’Ubuntu ?

Il y a déjà pas mal de temps, j’avais écrit un article gueulante comme quoi les codeurs de Gwibber ne prenait peu ou pas en compte les distributions linux en dehors d’Ubuntu.

La version 3.0.0.x de Gwibber semble – une nouvelle fois ? – appuyer le problème soulevé. Depuis environ deux semaines, il est impossible pour les utilisateurs d’Archlinux – et de Frugalware Linux merci à Devil505 de m’avoir confirmer cela – de lancer et d’utiliser Gwibber 3.0.0.x, comme je l’avais précisé dans un article sur le désamour de Gwibber 3.0.0.x et Gnome 3. Ou encore sur Fedora 15 – encore en développement, qui propose une version 2.91.92 de Gwibber… Etonnant, non ? 😉

fedora15 et gwibber 2.91.92 !

Un bug a été ouvert, avec un message d’erreur – qui je pense est – explicite dans le fichier gwui.py (gwibber User Interface ?), et rien n’a bougé. A croire que le rapport de bug est ignoré.

/usr/lib/python2.7/site-packages/gwibber/gwui.py:753: GtkWarning: IA__gtk_range_set_range: assertion `min < max' failed self.scrollbar.set_range(0, len(self.messages) - 1)

Et ce qui est marrant, c'est de lancer gwibber-service avant gwibber lui-même. La première ligne de sortie en terminal est intéressante...

[fred@fredo-arch ~]$ gwibber-service &
[1] 1459
[fred@fredo-arch ~]$ ERROR:root:Could not find any typelib for Unity
ERROR:root:Could not find any typelib for Dbusmenu
Loading plugin Digg version 1.0
Loading plugin Buzz version 1.0
Loading plugin Qaiku version 1.0
Loading plugin FriendFeed version 0.1
Loading plugin Twitter version 1.0
Loading plugin Identi.ca version 1.1
Loading plugin Foursquare version 1.0
Loading plugin Ping.fm version 0.1
Loading plugin Flickr version 1.0
Loading plugin StatusNet version 1.1
Loading plugin Facebook version 1.1
Loading plugin Digg version 1.0
Loading plugin Buzz version 1.0
Loading plugin Qaiku version 1.0
Loading plugin FriendFeed version 0.1
Loading plugin Twitter version 1.0
Loading plugin Identi.ca version 1.1
Loading plugin Foursquare version 1.0
Loading plugin Ping.fm version 0.1
Loading plugin Flickr version 1.0
Loading plugin StatusNet version 1.1
Loading plugin Facebook version 1.1

Oui, vous avez bien lu, Unity, l'interface que Canonical veut "imposer" à la place de Gnome-Shell, et qui ne fonctionne qu'avec Gnome 2.32.xx, étant donné que Canonical ne prendra Gnome 3 que pour la version 11.10 d'Ubuntu.

Je sais très bien que je vais voir arriver certaines personnes qui me casseront du sucre sur le dos car j'ai osé dire du mal d'Ubuntu et de la politique de Canonical. Mais j'ai l'habitude. D'ailleurs, si Gwibber était codé de manière indépendante, il fonctionnerait aussi avec Gnome 3.

Pour moi, la réponse est désormais Hotot (où il manque la ligne de temps commune mais qui FONCTIONNE !), et je dis adieu - définitivement ? - à Gwibber.

Ubumonkey : où comment faire croire qu’un enrobage de webkit donne un nouveau navigateur.

J’ai lu sur le blog de Clapico l’annonce d’un nouveau navigateur, Ubumonkey, codé en RealBasic. Outre le fait que RealBasic soit tout sauf un langage de programmation libre, j’ai eu un doute.

Car je ne connais pas 36 moteurs de rendu fonctionnant aussi bien avec Windows, que MacOS-X et Linux : deux libres (webkit et gecko) et un non-libre (presto)

J’ai donc installé une machine virtuelle contenant une ubuntu 10.10 32 bits, avec les mises à jour, puis j’ai récupéré le paquet .deb qui va bien.

100% à Acid3 ?

Pour éliminer un enrobage de gecko, j’ai lancé le test acid3. Un résultat parfait (100/100) me fait donc éliminer gecko. Reste Presto et Webkit.

Je suis donc allé sur le site de la CNIL, puis en cliquant sur le lien « vos traces », j’ai lancé le test pour identifier le moteur utilisé… Et la réponse me confirme mon soupçon : Safari, en clair le moteur webkit.

Webkit inside !

Donc, je viens à me poser une simple question : peut-on considérer qu’un enrobage d’un moteur de rendu est un nouveau navigateur à part entière ? Surtout que la page officielle du site est muette sur ce point…

Et question subsidiaire : peut-on utiliser un logiciel non-libre comme RealBasic pour écrire un logiciel sous GPL v3 ?

 

 

Trisquel GNU/Linux 4.5 : le retour d’une ubuntu libérée :D

Trisquel GNU/Linux, c’est Ubuntu sans les quelques logiciels propriétaires (spécialement les blobs) ou une interface faîte maison. Bref, de quoi avoir Ubuntu« >Ubuntu avec les avantages sans les inconvénients. J’avais parlé – et franchement apprécié – la version 4.0 il y a quelques mois.

L’annonce de la version Release Candidate de la version 4.5 est l’occasion de jauger les progrès effectués. Comme sa base, la Ubuntu 10.10, cette version ne sera supportée que durant 18 mois, au lieu des 3 ans de la version 4.0 de la Trisquel.

J’ai donc appellé mon ami wget :

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://cdimage.trisquel.info/trisquel-images/trisquel_4.5_amd64.iso
–2011-03-19 12:21:13– http://cdimage.trisquel.info/trisquel-images/trisquel_4.5_amd64.iso
Résolution de cdimage.trisquel.info… 94.23.219.28
Connexion vers cdimage.trisquel.info|94.23.219.28|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 730857472 (697M) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : «trisquel_4.5_amd64.iso»

100%[======================================>] 730 857 472 2,11M/s ds 5m 36s

2011-03-19 12:26:49 (2,08 MB/s) – «trisquel_4.5_amd64.iso» sauvegardé [730857472/730857472]

J’ai ensuite utilisé l’environnement de test habituel, 2 GiO de mémoire, 32 GiO de disque, avec qemu-kvm.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=34359738368 cluster_size=0 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom trisquel_4.5_amd64.iso -boot cd &

J’ai demandé le lancement de l’installation dès le départ. L’installateur en question étant celui de la version 10.10 d’Ubuntu, base de cette version de Trisquel. La première chose qu’on note, c’est un fond d’écran plus pastel, moins agressif à l’oeil.

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En vrac’ rapide et libre :)

C’est vendredi, donc le jour d’un en vrac’ 🙂

C’est tout pour aujourd’hui 🙂

OpenOffice.org pris de vitesse : LibreOffice 3.3 final est disponible.

Ce matin, la « Document Foundation » qui gère le destin de LibreOffice a annoncé la sortie de LibreOffice 3.3. Le morceau intéressant est le suivant sur les notes de publication :

This release is bit-for-bit identical to the Release Candidate 4, so you don’t need to download or reinstall if you have that version already.

Ce qui donne traduit :

Cette version est identique octet par octet à la Release Candidate 4, donc vous n’aurez pas besoin de télécharger ni de réinstaller si vous avez déjà cette version.

Autant dire que la nouvelle va faire le bonheur des utilisateurs d’Ubuntu (à partir de la version 11.04), de Fedora (à partir de la version 15), d’OpenSuSE (à partir de la version 11.4), d’Archlinux.

Reste à savoir si la Frugalware Linux acceptera d’intégrer LibreOffice si tard… La version Rc2 de Frugalware 1.4 étant rendu disponible le 28 janvier il y a peu de chance que ce soit le cas, même si un dépot est disponible, uniquement pour la version 32 bits.

En tout cas, la non sortie d’OpenOffice.org 3.3 à la date de publication de ce billet risque de faire le plus de mal à la suite bureautique libre qui risque de suivre le chemin d’OpenSolaris…

Trinity : Un projet qui arrive un peu tard ? Ou pour les nostalgiques ?

Trinity, c’est un projet qui veut continuer de faire vivre la branche 3.5 de KDE, malgré l’abandon de la branche par KDE. C’est ainsi que régulièrement, des versions nouvelles viennent s’ajouter. Au moment de cette article, c’est la version 3.5.12 de Trinity qui est disponible.

Cependant, le projet ne propose que des versions pour Debian, Ubuntu et Slackware. J’ai donc récupéré l’image ISO 64 bits qui propose à la fois la base de Kubuntu 10.10 et Trinity 3.5.12.

[fred@fredo-arch download]$ wget -c http://ppa2.quickbuild.pearsoncomputing.net/redirect.php?file=cdimages/kubuntu/maverick/kubuntu-10.10-trinity-desktop-amd64.iso
–2010-12-15 17:54:33– http://ppa2.quickbuild.pearsoncomputing.net/redirect.php?file=cdimages/kubuntu/maverick/kubuntu-10.10-trinity-desktop-amd64.iso
Résolution de ppa2.quickbuild.pearsoncomputing.net… 74.84.118.181
Connexion vers ppa2.quickbuild.pearsoncomputing.net|74.84.118.181|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…301 Moved Permanently
Emplacement: http://mirror.its.uidaho.edu/pub/trinity/cdimages/kubuntu/maverick/kubuntu-10.10-trinity-desktop-amd64.iso [suivant]
–2010-12-15 17:54:34– http://mirror.its.uidaho.edu/pub/trinity/cdimages/kubuntu/maverick/kubuntu-10.10-trinity-desktop-amd64.iso
Résolution de mirror.its.uidaho.edu… 129.101.198.59
Connexion vers mirror.its.uidaho.edu|129.101.198.59|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 726247424 (693M) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : «kubuntu-10.10-trinity-desktop-amd64.iso»

100%[======================================>] 726 247 424 679K/s ds 18m 38s

2010-12-15 18:13:14 (634 KB/s) – «kubuntu-10.10-trinity-desktop-amd64.iso» sauvegardé [726247424/726247424]

J’ai ensuite créé l’environnement de test habituel.

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Encore une fois, j’ai vu juste un peu trop tôt ?

Plusieur fois sur ce blog, j’ai déclaré que selon moi, un avenir possible des distributions linux était le rolling release (bien que ce ne soit viable qu’avec des connexions assez grosses, style ADSL minimum).

Premier article en novembre 2009, deuxième article en janvier 2010. Et chaque fois, on m’a opposé des réponses identiques : rolling release pas adapté à la machine de travail, trop d’instabilité liée à une constante mise à jour, etc…

Autant pour un serveur, je conçois qu’il faille utiliser des logiciels éprouvés et fiabilisés (donc pas franchement les dernières versions), autant sur le bureau, c’est pas plus mal… Spécialement dans le cas des navigateurs internet / client courrier où le cycle de 6 mois est souvent malmené… Cf Google Chrome et ses versions majeures toutes les 6 semaines 😉

Le nombre de distributions rolling-release – et de projets en relation avec ce concept – augmente. En plus des distributions historiques (ArchLinux, Frugalware Linux, Gentoo Linux et leur dérivés), on trouve des projets comme Debian Cut, ou encore Linux Mint Debian Edition.

Et voila que Mark Shuttleworth lance un pavé dans la mare…  Il semblerait que la version bureau d’Ubuntu tendrait vers un modèle Rolling Release… Au moins pour la distribution version bureau. Dixit ces articles de OStatic et de The Register.

En gros, cela voudrait dire que le modèle d’une version tous les 6 mois serait chamboulé, et la distribution serait mise à jour en temps réel… Autant dire que ce serait une sacrée révolution dans le petit monde des distributions GNU/linux 😉