Le logiciel libre pour reconquérir la maitrise de l’outil informatique au niveau du grand public, peine perdue ? Espérons que non !

Note : sur cet article, je m’exprime uniquement en mon nom propre. Est-ce clair, ou dois-je sortir un traducteur en ligne pour l’écrire dans la plupart des langues de la planète ? 🙂

Il y a quelques jours, j’écrivais un article sur l’inadéquation d’une partie du monde du logiciel libre francophone – que l’on pourrait étendre au niveau international ? – avec le grand public. Suite à des événements sur lesquels je reviendrai en temps et en heure, je finis par penser que Microsoft, Apple et Google peuvent commencer à sortir les bouteilles de champagne du réfrigérateur.

Je n’ai jamais vu autant de haine, de jalousie et de volonté de casser les jambes des autres que dans le monde du logiciel libre. Sur le plan mondial, cela a été l’affaire du tueur à gages qui aurait pu être engagé pour mettre plusieurs balles dans la peau de Lennart Poettering.

Même si l’affaire s’est dégonflée par la suite, cela en dit long sur l’ambiance délétère qui règne parfois dans le monde du libre. Il y a aussi les attaques sur la personne ou son entourage, en passant par des réseaux qui anonymisent. Courageux mais pas téméraire…

S’il n’y avait que cela… Il y a aussi des choix franchement incompréhensibles d’une partie des distributions que l’on pourrait qualifier de sérieuses, ou du point de vue des personnes « lambda » qui commencent à s’intéresser à autre chose qu’au duo-duel Apple-Microsoft.

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Vouloir se lancer sur le marché des OS pour smartphones en 2017, est-ce être kamikaze ?

Ou simplement arriver au moins 5 à 10 ans trop tard ? C’est un article de frandroid ayant repris un article de The Verge qui m’inspire ce court billet. En effet, pour le dernier trimestre 2016, 99,6% des personnes ayant achetés un téléphone se sont équipées soit d’un iPhone, soit d’un des multiples modèles sous Android.

Pour être plus précis ? 80,7% pour Android, 17,7% pour iOS, 1,1% pour Windows Phone, Blackberry à 0,2%. Les 0,2% restant ? Tizen, Jolla et compagnie.

Donc en gros, prenez 1000 personnes s’étant équipées d’un smartphone. Cela donnerait :

  • 807 avec un smartphone Android
  • 177 avec un iPhone
  • 11 avec un Windows Phone
  • 5 avec Blackberry ou autre chose (Jolla, Tizen, feu-FirefoxOS)

Il est étonnant de voir comment Microsoft s’est cassé les dents sur le marché du smartphone avec sa puissance de feu médiatique et le rachat de Nokia en septembre 2013. Pour mémoire, le premier Windows Phone est sorti en octobre 2010… Soit 3 ans après les versions 1.0 des deux principaux protagonistes que sont Android et iOS.

Certaines personnes ont dit pis que pendre de la Fondation Mozilla lors de l’abandon du FirefoxOS. Le problème est selon moi que la Fondation Mozilla n’ait pas réalisé que c’était une mission suicide que de se lancer dans l’OS pour smartphone après 2010. Des précieuses années perdues pour le développement du navigateur internet.

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Mageia 6… Ou comment tomber de Charybde en Scylla ?

Désolé de la jouer culturelle, mais il faut dire les choses comme elles sont, mais j’ai comme l’impression que la Mageia est en train de prouver un proverbe bien connu : il ne faut pas voir les yeux plus gros que le ventre. Sinon, gare à l’indigestion.

Cela me fait penser à une de mes prédictions pour 2017… Bref !

Adrien D, dans une vidéo assez acide, demandait simplement si l’équipe de Mageia ne prenait pas les utilisateurs pour des… Inutile de préciser le mot en question.

Il faut le dire, la Mageia 6 nous la joue maintenant Duke Nukem 4 Ever. Il faut dire que la feuille de route de la version 6.0 est depuis longtemps sujet à rigolade. Il suffit de voir le retard accumulé, en se souvent que normalement, c’était prévu à l’origine pour l’été 2016. Puis cela a été répoussé pour la fin de l’année.

Pour mémoire, la Mageia 5.0 est sortie à la mi-juin 2015.

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Les versions communautaires officiellement reconnues sont-elles l’expression d’une « promotion canapé » version logiciel libre ?

En avril 2016, je poussais déjà une gueulante contre les images ISO communautaires de Manjaro Linux. Je terminais l’article avec la conclusion suivante :

Maintenant, je vous donne un conseil, que vous êtes libre de suivre, mais fuyez comme la peste les images ISO communautaires.

J’ai récemment – du moins au moment où je rédige ce billet – fait un bilan des versions communautaires reconnues comme en bon état et bien entretenu, dixit la page dédiée sur le site de la Manjaro Linux.

On y lit : « currently well tended and in very good shape: » qu’on peut traduire par : « Actuellement bien entretenues et en très bonne forme: »

Autant dire que l’on est tombé dans le mensonge marketing le plus total. On y trouve la Manjaro Gnome qui est une sombre daube, au point d’avoir dû lui dédier un épisode de ma série DGLFI (Distributions GNU/Linux Franchement Inutiles).

Bien entretenues ? C’est vite dit. Au mieux, on a droit à une image ISO sortie le 9 décembre 2016 (pour la Deepin), au pire pour la pire (pour la LXQt) le 4 novembre 2016 ! Donc aucune mise à jour depuis 2 mois pour la plus récente au moment où j’écris cet article.

J’ai donc réalisé une vidéo qui fait le bilan des images ISO restantes. Le constat est très clair : la moitié est bonne pour la poubelle, une dont le pseudonyme du mainteneur rime avec auto-destruction ne pouvant plus être mise à jour sans des contorsions techniques.

Si vous voulez l’image ISO ayant un tendance à l’auto-destruction, avancez jusqu’à la 65ième minute de la vidéo 🙂

Si vous voulez la conclusion, avancez directement à la 91ième minute de la vidéo. De voir que de telles productions sont promues… Ouille !

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2017, l’année du début de la fin pour les distributions GNU/Linux en 32 bits ?

Depuis le début de l’année 2016, les distributions GNU/Linux annoncent les unes après les autres qu’elles mettent de côté les architectures 32 bits. Que ce soit des distributions intimes comme la Frugalware Linux en novembre 2016, un projet en cours chez Canonical pour la Ubuntu 18.04 LTS dans un message de juin 2016, PCLinuxOS en mai 2016 via un tweet sur le compte twitter officiel de la distribution.

Les PC ne pouvant fonctionner qu’en 32 bits sont sur la lente pente descendante. Il faut se souvenir que les premiers processeurs 64 bits pour PC, cela remonte à septembre 2003, avec le premier AMD Athlon 64 à 1,8 Ghz (nom de code K8). Donc au moment où j’écris ce billet, cela fait plus de 13 ans. Et en informatique, 13 ans, c’est plus qu’énorme.

Pour mémoire, en 2003, c’était ça l’informatique :

  • MS-Windows XP avec son premier service pack… Le plus qu’attendu Service Pack 2 ne sortit qu’en 2004.
  • MacOS-X 10.3 alias Panther est rendu public.
  • Le noyau linux ? Le noyau 2.6.0 ne sort qu’en décembre 2003.
  • Mozilla Firefox n’est pas encore né. On parle encore de Mozilla Firebird 0.7.1 en fin 2003. Il faudra attendre le 9 novembre 2004 pour avoir Mozilla Firefox 1.0.
  • Ubuntu n’est pas encore de ce monde. Elle ne naîtra qu’un an plus tard. Tout le monde ne jure alors que par Debian GNU/Linux, Mandrake (Mandriva n’arrivera qu’en 2005), ou encore la Fedora Core.

À l’époque, j’avais de l’ADSL en 512 Kbps/s… Sacré claque, non ?

La dernière production massive de machines utilisant des CPU Intel en 32 bits, cela a été la grande époque des eeePC – en gros de 2007 à 2011 – et de leurs clones tués par les tablettes…

Sur mes 3 ordinateurs, un seul utilise une distribution 32 bits, c’est un vieil eeePC 1005HAG, handicapé équipé d’un processeur intel Atom N270.

Étant abonné à la liste de publication arch-dev-public, j’ai pu lire le brouillon d’une annonce qui sonne le glas pour le support 32 bits sous Archlinux.

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