Cela fait déjà 11 ans que je suis utilisateur d’Archlinux. En onze ans, je l’ai eu sur 3 machines différentes, pour une demi-douzaine d’installations successives en dur au final.
La dernière étant celle de mon PC fixe via Anarchy Linux. Installation qui a subi le passage du disque dur vers un nvme. Donc autant dire que l’installation a la peau dure.
Cependant, quand je vais sur des vidéos qui parlent d’Archlinux, que ce fussent les miennes quand j’étais encore sur Youtube, ou que ce soit sur des vidéos plus récentes, j’ai toujours la même rengaine qui veut qu’AUR soit la dernière des pourritures.
Je dois dire que ce genre de réflexion m’atomise les gonades. Oui, on en est plus bas que le niveau moléculaire. Si je prends la liste des paquets AUR de mon Archlinux, voici le résultat :
~ pacman -Qm
anydesk-bin 6.0.0-1
dosbox-x-sdl2 0.83.4-1
downgrade 8.1.0-1
flac2mp3-bash 1.0-7
gnome-shell-extension-appindicator 33-1
gnome-shell-extension-dash-to-dock 68+7+g8f1e968-1
gnome-shell-extension-easyscreencast-git 1.1.0.r6.g3252312-1
gnome-shell-extension-openweather-git r1088.7a9236a-1
imagewriter-git 20190501-1
it87-dkms-git 148.40bec4b-1
javacpc 1:2.9.8f-1
libreoffice-extension-grammalecte-fr 1.11.0-1
nerd-fonts-meslo 2.1.0-1
pamac-aur-git 9.5.7.r5.g647b30b-1
pcem-git r1575.9b737f6-1
qemu-arch-extra-git 11:5.1.0.r0.gd0ed6a69d3-1
qemu-git 11:5.1.0.r0.gd0ed6a69d3-1
ttf-ms-win10 10.0.18362.116-2
uuid 1.6.2-19
vice-svn r38378-1
xsane2tess 1.0-12
yay 10.0.3-1
~ pacman -Qm | wc -l
22
Oui, une vingtaine de paquets environ. Est-ce que mon installation est instable ? Est-ce qu’elle a explosé en vol ? Deux fois non. Pourquoi ?
- Aucun noyau n’est récupéré depuis AUR
- Aucune bibliothèque de bas niveau n’est récupérée depuis AUR
- Aucun logiciel critique n’est récupéré depuis AUR
Bref, je ne prends que ce qui n’existe pas sur les dépots officiels, mis à part les versions git de qemu, de transmission-gtk (dont je suis le mainteneur), et Vice pour l’émulation C64. Idem pour les polices d’affichage. Bref, rien qui ne puisse mettre en danger mon installation.
AUR est très pratique pour tous les pilotes non disponibles sur les dépots officiels (comme les pilotes d’imprimantes). Le dépôt est surveillé par les Trusted Users (qui sont une petite cinquantaine) et je peux vous dire que les suppressions de paquets mal ficelés, c’est fréquent.
Mais il y aura toujours des personnes pour dire que c’est du n’importe quoi. Tant mieux pour les pisse-froids en question. Comme disait un certain Vladimir Illitch Oulianov : « Les faits sont têtus ».
Comprenne qui voudra ou qui pourra 🙂
Salut,
AUR est effectivement indispensable pour ce qui n’est pas dans les dépôts officiels dont les pilotes Brother qui sont uniquement disponibles en paquets deb et rpm sur leur site. J’ai remarqué la présence d’imagewriter dans ta liste. Il y a un logiciel du même genre que j’ai installé à partir d’AUR et qui a pour nom mintstick. Ce paquet installe les deux outils de mint qui permettent de formatter une clé usb et de créer une clé usb bootable.
Greg
Je connais mintstick. Sinon, pour imagewriter, j’en suis le mainteneur sur AUR, donc autant utiliser ce qu’on propose 🙂
A ce propos , quelle est la différence entre depot non-git et depot git : par exemple ,entre imagewriter et imagewriter-git ?
Merci
Régis P
Une version git est une version de développement, potentiellement plus instable que la version non-git.
une version non git pointe sur une version du logiciel (1.2.7)
une version git est le tout dernier changement dans le code fait par le développeur (dans branche master)
La version git peut donc évoluer chaque jour et n’a pas de version classique. la version git puisqu’elle n’a pas de véritable version n’a pas obligatoirement d’update de son mainteneur aur : il faut donc la réinstaller nous même périodiquement (ou tester si nouvelle version avec une commande particulière dans les helpeurs).
ok, merci
autre question : les softs apparaissant comme ‘no found’ dans AUR . Exemples dernierement :
:: msbuild-bin was not found in AUR — skipping
:: python2-pytoml was not found in AUR — skipping
:: skype was not found in AUR — skipping
:: ventoy was not found in AUR — skipping
ventoy n’est pas si vieux. N’y a t il pas d’outils pour gérer ses changements ?
Merci
Python2 est en cours d’extinction, c’est normal qu’il soit introuvable. Pour les autres, ce sont des changements de noms.
msbuild -> msbuild-15-bin
Skype -> skypeforlinux-stable-bin
Ventoy -> ventoy-bin
Ce sont des conventions de nommage qui ont été appliquées. 3 minutes avec un yay -Ss suivi du nom.
il y a gnome disk pour ça, qui est excellent.
Je ne peut que confirmer ce qui est dit ici : je suis sous Arch Linux depuis 1 an, aucune réinstallation et pourtant 26 paquets AUR pour ma part (dont en effet aucun noyau ou autre paquet critique).
1 an c’est peanuts, attends les 11 ans à Tonton, tu vois même lui il a du réinstaller et maintenant il prend un installateur pour pas louper son coup 🙂
Lorsque j’étais sous Arch, il était difficile de ne pas utiliser aur. Il y a toujours un p’tit soft, un plugin… Qui ne sont pas dans les dépôts. Alors pourquoi se casser la tête a essayer de bricoler ce dont on a besoin si aur le permet ?
Je vais répondre au deux commentaires en même temps :
@Eric, oui en effet 1 an cela fait court, mais représente la moitié de l’installation actuelle de Frederic. Elle est bien partie pour rouler encore en tous cas.
@Benoit : rien à rajouter, je suis complètement d’accord. D’ailleurs c’est le cas dans toutes les distros, mais il faut parfois aller chercher des PPA ou autres (parfois un peu douteux), alors qu’avec Arch c’est à portée de main avec AUR (bien sûr il ne faut pas installer tout et n’importe quoi, cela va de soit).
Clair que ça donne envie de résinstaller Manjaro ou autre chose d’équivalent en voyant les déboires de tous ceux qui travaillent dans leur coin-coin, comme vous le disiez justement. Sortir de sa zone deb de confort.
Je n’ai pas de haine pour les AUR, bien au contraire j’ai emprunté plusieurs de leurs fichiers sources pour faire des paquets logiciels pour Slint, sans souci jusque là. Bien sûr je vérifie et teste avant de mettre en ligne…
Voilà, j’ai installé Manjaro. J’ai désactivé les dépôts flatpak et snap et installé 2 paquets avec Aur. J’ai laissé gérer la carte Nvidia par le système et tout se porte à merveille. Je ne regrette pas ce choix. Merci pour les conseils et recommandations.
Personnellement j’ai eu quelques petites mésaventures avec AUR. Rien de méchant mais toutefois désagréable.
lollypop-git : Le paquet était passé de Github au dépot Gitlab de Gnome. Résultat, plusieurs mois sans mises à jour. D’ailleurs le paquet lollypop-git n’existe plus. Donc pour quelqu’un qui l’aurais installé, il aurait fallu migrer sur lollypop-next-git. Encore fait il le savoir.
Des paquets firefox nightly. Le principe est que le navigateur se met à jour presque tous les jours tout seul. En gros, on suit le développement quotidien de Firefox. Pour cela, il faut autoriser le navigateur à se mettre à jour. Et cette préférence est cochée à false, voir ici : https://aur.archlinux.org/cgit/aur.git/tree/policies.json?h=firefox-nightly
On a donc une version de dev de firefox daté du 28/07/2020 et qui ne se met pas à jour : https://aur.archlinux.org/packages/firefox-nightly/. Quel intérêt donc de proposer une version nightly ? Personnellement ma version de nightly est bien datée du jour.
En dernier point, les paquets orphelins comme vscodium-git : https://aur.archlinux.org/packages/?O=0&SeB=nd&K=vscodium&outdated=&SB=n&SO=a&PP=50&do_Search=Go
Et oui, la version stable est plus récente que la version git, devenu orpheline. Donc pour quelqu’un qui voulais avoir le paquet -git, il n’a plus de mises à jour. Ou plutôt il n’en a jamais eu. Car il y a eu un seul commit le 24 mars 2020, je cite : Initial commit, not working but almost
source : https://aur.archlinux.org/cgit/aur.git/log/?h=vscodium-git
Plutôt classe d’oser uploader cette merde. Désolé pour l’abus de langage, mais il faut appeler un chat un chat.
Je m’arrêtes la pour les exemple, j’ai pas eu à chercher longtemps, et je pense que l’on peut en trouver bien d’autres.
Alors certes, ça ne met pas en carafe le système, mais c’est plutôt désagréable de voir le manque de suivi global du bouzin. D’ailleurs il suffit de voir les statistiques disponibles ici : https://aur.archlinux.org/ : 10% d’orphelins, seulement 1/3 mis à jours en 1 an.
Personnellement je part du principe qu’on est jamais mieux servi que par sois même et j’ai dorénavant mon dépôt local, et je maintien mes propres PKGBUILD. Ton expérience avec AUR te convient et tant mieux pour toi, mais ça ne me fera pas changer d’avis, désolé.
Permet moi de te citer pour finir : Comme disait un certain Vladimir Illitch Oulianov : « Les faits sont têtus ».
Ton expérience est mauvaise, tu préfères le dépot local, d’accord. Il est vrai que les exemples pris sont criants.
Tu parles de 1/3 mis à jour. Quel serait le pourcentage de paquets git, svn ou encore bzr qui se recompilent et qui ne méritent pas de mise à jour par voie de conséquence ?
Je pensais que tu étais sous Calculate, tu es revenu sous Arch ? AUR propose le meilleur comme le pire. Le facteur malchance intervient. Ce qui est ton cas.
Désolé que mes 11 ans d’Archlinux en continu et d’AUR me fassent avoir un avis contraire au tiens. Tu me diras que c’est un biais de confirmation quelconque, et je m’en fiche. Lénine avait raison, que ce soit pour toi ou pour moi. AUR est à utiliser avec parcimonie. Quant au dépot local, je considère que c’est casse-gueule à terme et que ça te rajoute de l’administration système en plus.
Sur ce, je te souhaite une bonne journée.
Bonjour,
Apres je vois sur tes dépots AUR que tu prend certaine version git qui sont dispo dans les depot officiel de manjaro en version non git. Notamment certaine extension gnome. C’est pas ce que je conseillerai en tant qu’utilisateur gnome depuis un bail de prendre des version git d’extension. Tu risque d’avoir des soucis de stabilité de ton environnement ou des fuites mémoire.
Sinon pour le reste ouais c’est pas excessif
Pour les versions, je fais avec les moyens de bord et leur fonctionnement 🙂
Aucun problème de stabilité ou de fuite mémoire pour le moment. Quant au reste, c’est la conséquence de mes 11 ans sous Archlinux.
Apres comme l’a dit quelqu’un plus haut tu peut enlever imagewriter et utiliser gnome-disk pour le montage et les clés usb
Je préfère imagewriter.
Si je comprends bien en gros ça fait ça:
cp /dev/xxx
ou l’équivalent:
dd if= of=/dev/xx
Unz interface graphique est-elle bien nécessaire pour ça?
Incidemment en testant un script de partitionnement et formatage guidés j’ai récemment supprimé et recréé la table de partitions d’un SSD externes de 500G équipé d’une GPT avec toutes mes sauvegardes, au lieu de le faire sur une clef USB de test… Par chance le SSD n’avait qu’une seule partition démarrant au secteur 34, il m’a donc suffi de supprimer les partitions créées par le script et d’en ré-créer une démarrant au même endroit pour tout retrouver. Heureusement que je n’avais pas encore re-créé de système de fichier ou, pire, utilisé une commande telle que dd ou cp… Leçon apprise:
1) Je fais une copie quotidienne par rsync du contenu du SSD sur un disque dur externe.
2) Au début du script avant tout affichage je mémorise dans une table l’association des champs pathname et serial de chaque disque tels qu’affichés pat lsblk, et avant d’écrire sur le disque je vérifie que l’association est toujours valable, au cas ou, suite à une perte transitoire de connexion USB par exemple le pathname (/dev/xxx) aurait été affecté à un autre disque entre le moment où l’utilisateur l’a choisi et celui où la commande est exécutée (ce qui a probalement causé le problème relaté).
Dorénavant je vérifierai ça aussi au moment d’écrire une image sur un disque. Je ne sais pas si imagewriter le fait, je n’ai pas vérifié.
AUR, c’est l’endroit où on va quand on sait ce qu’on cherche. Ce ne sont pas dépôts sur lesquels on s’aventure quand on a le même logiciel dans les dépôts officiels. Parce que par définition, ces dépôts personnels ne sont pas suivis par la communauté d’ ArchLinux.
Un gaillard qui va installer une ArchLinux à l’aide d’un outil graphique, et qui va se servir de PAMAC comme si c’était Synaptic ou n’importe quel autre gestionnaire de paquets du même genre, peut s’attendre à de grosses surprises.
Dernièrement, j’en voyais un qui commençait à se plaindre que la récupération des sources du logiciel qu’il voulait installer avait échoué sur une Manjaro. Pourtant, l’adresse est celle du dépôt git du développeur. Il y a une erreur dans PKGBUILD, qui n’a pas été mis à jour.
L’illustration de tout ce que je reproche à PAMAC-AUR depuis qu’il existe. Manjaro qui se veut orientée vers des débutants, fournit un outil qui les aide surtout à se tirer une balle dans le pied. Parce qu’ils peuvent très facilement installer n’importe quoi, sans réfléchir.
Dans une ArchLinux, la présence de versions Git, pour des logiciels touchant au système, ça peut aussi donner des choses marrantes au moment de la mise à jour de la distro.
Parce que du » J’ai installé le noyau machin-chose de chez bidule-chouette » . J’en ai lu des comme ça. Ou une suite bureautique, parce que je cite : » il faut installer 7 c’est beaucoup mieux que 6.4 » . De la part de quelqu’un qui n’utilisera jamais plus de 5% des capacités de Libreoffice.
Le même à qui il faudra expliquer que dans Pamac-aur, ça prend plus de temps que d’installer la version 6.4, parce qu’il y a toute la compilation à se farcir et que selon la puissance de la machine, ça va plus ou moins vite.
Et ne parlons pas des apprentis sorciers qui installent carrément un Noyau de type Xanmod. Sans même se demander de quoi aura l’air la prochaine mise à jour d’un driver graphique qui va péter le serveur d’affichage.
Ce ne sont pas les dépôts AUR le problème, ce sont les gens qui s’en servent .
Tant qu’il n’est pas obligatoire de passer par là, on fait autrement. Les mecs installent des bases ArchLinux et dérivées pour avoir des logiciels récents. A quoi peut leur servir de prendre des logiciels en version de développement ? Surtout si c’est pour aller chercher une version qui en fait est moins récente que celle qu’on trouve dans les dépôts officiels, parce que certains utilisateurs ont décidé qu’ils avaient mieux à faire que de suivre leur projet. Et ça se comprend.
On s’en va faire ses courses là-bas, si on est capable de faire un peu le tri. Et un débutant qui veut absolument se lancer dans l’utilisation de ce type de distro doit savoir ça, avant le reste.
Et s’il fait n’importe quoi et qu’il casse tout, il sait au moins qu’il ne peut s’en prendre qu’à lui.
Simple remarque : AUR n’est pas activé par défaut sous Manjaro. Ce sont les merdes de snaps et flatpak qui sont proposés en complément.
Deuxième remarque : AUR est à utiliser avec clairvoyance. Si des personnes pètent leurs systèmes en installant tout et n’importe quoi, tant pis pour elles. Elles l’ont cherché.
Dernière remarque : LibreOffice 7 est disponible en binaires réempaquetés sur AUR.