Dans un article au vitriol, Laurent Dupin pose une question qui fait mal : « Et si Twitter disparaissait ? »
J’ai un compte sur le réseau à l’oiseau bleu depuis 5 ans et demi. En effet, j’ai ouvert ce compte en mars 2010. Il me sert essentiellement pour faire un peu de veille technique, musicale. Il me sert aussi pour voir en action la décomposition avancée d’une partie de la société pour qui la ségrégation, basée sur la couleur de peau, l’orientation sexuelle, la sexualité ou encore la confession religieuse est une des raisons de vivre…
Dire que twitter est devenu un immense égout à ciel ouvert, c’est faire un constat. Malheureux constat, faut-il dire.
Dans son article Laurent Dupin liste un certain nombre de raisons pour laquelle le réseau à l’oiseau bleu devrait disparaitre pour renaître tel un phénix : il a vieilli, il a du mal à conserver son équipe dirigeante, sa course à la monétisation, la course au nombre de suiveurs qui incite à acheter de faux suiveurs, etc…
Comme je l’ai précisé plus haut, je ne l’utilise que pour faire un peu de vieille. 140 caractères, c’est trop court pour développer des pensées, à moins de faire une série de tweets sans oublier de les numéroter. Je n’ai pas de compte chez le fesseur de caprins. J’avoue qu’avoir un compte sur ce réseau social ne m’intéresse pas vraiment.
Je suis très content d’être uniquement sur le réseau fantome – je sais, c’est mal – ou encore le point d’accès au réseau social au pissenlit proposé par Framasoft.
Dans un billet récent, j’expliquais que je bloguais pour exister. Même si pour nombre de personnes, les blogs c’est du passé, c’est le seul moyen d’expression, avec les forums sur internet, où on peut développer un tant soit peu sa pensée. Même si la grande époque des forums internet est un peu passée, je suis toujours présent sur des sites spécialisés comme celui de la communauté française de la Manjaro Linux, ou plus rarement sur celui de la Handy Linux ou du tout jeune, au moment où je rédige cet article, forum Torrent Libre.
Le réseau à l’oiseau bleu, c’est la plupart du temps de l’invective, des petites phrases, bref, du vent qu’on brasse en quantité astronomique. Il est vrai qu’il y a toujours quelques exceptions qui confirme les règles. Il suffit de voir certains comptes, comme ceux d’Amanda Palmer, de Bernard Pivot, d’Élise Lucet ou encore de Bruno Masure pour se dire que tout n’est pas perdu. La liste précédente est bien entendue non exhaustive.
La mort de twitter serait une perte sur certains plans. Mais serait-elle insurmontable ? Les skyblogs dont j’ai parlé dans le 42ième billet de la série « Vieux geek » sont moribonds et presque personne n’en souffre.
La mort de twitter serait plus douloureuse et plus visible. C’est certain. A-t-on pleuré à chaudes larmes à la mort de geocities ? À celle de mygale.org lors de son rachat par ce qui allait devenir Multimania ?
J’avoue que je ne m’en souviens plus. Que twitter disparaisse, j’en prendrais acte. Il me restera toujours les deux principaux réseaux sociaux alternatifs pour faire un peu de veille dans les domaines qui m’intéressent. Il ne faut jamais être tous ses oeufs dans le même panier… Simple évidence, non ?
Le truc c’est que Twitter n’est pas encore mort.
Si, financièrement il ne tient pas, il a encore une grande importance dans les médias. Donc sa mort « réelle » serait un choc important pour le web et le net (constat, point de jugement ici).
À contrario, Geocities ou Skyblog se sont tout simplement éteints, de manière progressive, de sorte que leur disparation n’a, en fait, choqué personne. Une perte d’influence lente et irresistible.
Je suis d’accord pour le constat. Cependant, je ne miserais pas des sommes insensées sur le réseau à l’oiseau bleu en ce moment.
Non, en effet. Il serait un peu stupide d’investir dessus.
En même temps, j’appréhende l’onde de choc lors de l’arrêt du site, s’il survient.
Rien n’est éternel, ni immuable, sauf la connerie humaine. Donc, reste à savoir si twitter aura une mort lente ou une mort nette.
Cela aurait du me sauter aux yeux mais le parallèle avec Agoravox est intéressant. Les deux étaient un espace de liberté au début mais qui, peu à peu, a été investi par des personnes violentes, aux pensées les plus nauséabondes et cela finit par changer totalement l’image de ces sites/réseau.
Pour twitter, l’age d’or de la partie francophone a été sans doute en 2011, car il n’y avait pas encore trop de monde et on était encore un peu loin de la campagne présidentielle pour que ça ne dégénère pas. Ensuite, c’est devenu à la fois plus violent (comme la partie anglophone) et investi par les ados …. donc inintéressant dans les TopTweets.
Je le conserve sur un compte créé pour cela pour la veille musicale, quelques contacts avec des artistes, même si c’est balbutiant à ce niveau dans la twittosphère francophone. L’intérêt devient de plus en plus limité et ça sens de plus en plus la myspacisation (néologisme de mon cru dont je ne garde aucun copyright). Facebook a su créer son propre microcosme où l’utilisateur reste enfermé. Pour twitter, c’est impossible maintenant.
Les ados commencent à fuir twitter pour des réseaux comme ask.fm ou encore le bon vieux facebook des familles.
Quant à Facebook, j’ai toujours pensé que c’est un géant aux pieds d’argiles. Il a su se diversifier contrairement à MySpace, mais rien ne dit qu’il sera encore vivant d’ici 10 ans.
Salut,
Je n’ai pas de compte twitter, facebook, google+, diaspora, etc… Et je n’en ai jamais eu et ne vais pas en créer. On peut communiquer sans ces services. Je préfère le bon viel email. En ce qui me concerne, je pense que les réseaux sociaux ne sont rien de plus qu’une mode passagère.
Greg
Du passager qui s’installe dans le temps. Facebook est né en 2004, Twitter en 2006, Google Plus en 2011. Bien sûr, il y a eu des réseaux passagers, comme Myspace ou encore Hello. Mais si on reste dans les grands noms, le plus jeune va sur ses 5 ans 😀
> Même si pour nombre de personnes, les blogs c’est du passé […]
Je crois alors que je suis ancré encore plus loin dans le passé.
Avant, je tenais un petit blog perso : http://blog.guillaumeponce.org/
En fait, ce n’était pas un vrai blog. C’était une page perso que j’avais fait ressembler à un blog, pour être à la mode.
Mais comme je l’explique plus en détail sur le dernier « billet » que j’y ai publié, le blog n’est pas mon moyen d’expression favoris. Ce qui me déplait le plus, c’est l’absence de notion de plan : les billets se présentent par ordre (anté)chronologique, éventuellement regroupés par « tags », mais c’est tout. On ne peut pas revenir sur un propos pour le raffiner incrémentalement.
C’est encore plus le cas sur les réseaux sociaux (dans leurs différentes incarnations). Je me suis récemment mis à Diaspora (sur Framasphere) pour voir (dans la mesure où il n’y a pas sur ce réseau la barrière éthique qui m’a fait me tenir à l’écart de tous les autres). Mais je ne suis pas spécialement à l’aise avec l’outil : j’ai toujours zéro contact et récemment j’ai reçu une notification comme quoi, suite à un lien que j’ai partagé, untel avait « commencé à partager avec » moi, mais je ne sais pas trop quoi en faire …
J’ai donc décidé d’assumer pleinement mon utilisation de « pages persos » (ce qui était à la mode encore avant l’apparition des blogs) comme moyen d’expression en ligne. Je suis par contre bien conscient que les vagues successives de blogs, puis de réseaux sociaux, sont autant d’étapes de démocratisation sur le plan purement technique, à défaut de l’être dans d’autres domaines …
Je serais déçu que Twitter disparaisse, ne serait-ce que parce que c’est grâce à lui que j’ai pu retrouver du travail. Enfin grâce à une connaissance rencontrée sur Twitter pour être exact.
Je suis moi-même souvent frustré par le fait de ne pas pouvoir facilement développer un point de vue agréable à lire et sur lequel réagir à cause des 140 caractères. Mais sans cette limitation, Twitter perdrait le concept même du gazouillis, court, concis. Et quand on voit à quel point Facebook est devenu un bordel monstre vu que les gens peuvent tout faire ou presque, c’est pas un mal au final.
Le problème persistant dans tout ça, c’est le temps. On a toujours que des journées de 24h, et une vie à mener en dehors du numérique (même si mon travail me laisse bien ancré dedans). Il faut jongler avec vraiment beaucoup de choses.
Bonjour Fred
Ne nous referais tu pas la fable de nul n’est irremplaçable, ou le cimetière est rempli de gens irremplaçables .
J’ai me beaucoup Twitter, bien plus que Google+ (ou tu es le seul à envahir mon mur, avant y avait aussi Blender) et plus que Facebook où j’y vais uniquement parce qu’on me demande d’aller voir telle ou telle photo ou pour la page de GeekMPS. Après si tweeter disparait, j’irais voir ailleurs.
Ensuite, les skyblogs etc disparaissent parce qu’ils n’ont pas évolué, ou tout simplement, son public qui était essentiellement jeune a disparu avec l’age où est allé voir ailleurs.
Peut-être que la mode reviendra avec une nouvelle génération qui ne voulant pas imiter ses ainés ….
C’est quoi twitter? une nouvelle danse? « Allez ! Viens ! On vas danser le Tweet ! »
Non, sérieux, j’ai toujours pas compris à quoi sert ce truc.
Si c’est pour envoyer un message à tous les folowers pour dire « bonjour à tous, je suis le roi sur mon trône… Ha! m..rde ! Y a plus de papier » je ne vois pas à quoi ça sert.
Bien entendu, on dit qu’il est utile pour l’info en temps reel.
Je dois dire que j’ai du mal comprendre à cette instentanéité de l’info. Un peu comme si on allait mourrir la minute suivante. Prenons le temps de vivre.
On suit aussi ce que font les célébrités. Le fait du suivre tel ou tel « célébrité » ne fait qu’accentuer les effet néfastes sur star system et en les mettants sur le pieds d’estalle cela ne fait que creuser encore plus le fossé social entre le peuples.
Non Twitter n’est définivement pas pour moi. Je lui préfère grandement les gazouillis (reels) des oisaux (eux aussi bien reels) qui sont sur les branche de l’arbre en face de ma fenêtre.
@fred – le Suisse. Perso, j’aime bien tweeter pour répondre aux questions du type, suis-je le seul emmerdé par l’annulation consécutive de 2 transiliens et surtout le pourquoi. Ça peut m’aider à prendre la décision, prendre le bus pour aller au métro ou non.
Les infos de la SNCF sont souvent du style (comme ce matin encore), toutes les conditions n’étaient pas réunies pour faire partir le Transilien de la gare St Lazare ( qui est en fait une conséquence du train supprimé, le chauffeur du train de St Lazare se trouvant dans le train suivant de celui supprimé, train supprimé ou x ou y raison qui vont de conducteur malade à porte qui ne se ferment pas ). Sur tweeter, tu peux avoir la vrai raison, à savoir « gros pénible ayant tiré la sonnette d’alarme en gare de T….. pour faire monter la manma grosse comme un autobus et qui se traînait sur le quai comme une limace)
Après libre à toi de l’utiliser comme tu le souhaites depuis ton trône.
Je ne l’avais pas vu comme ça. Mais il est vrai qu’en Suisse les trains sont en principe é l’heure. ;o)
Il faut aussi dire que souvent dans ces services pour 10% d’utilité on a 90% de futilités.
Heureux que tu y trouves ton utilité
Je suis comme Jérôme, je l’utilise pour certaines sources d’infos.
Je follow des gens qui n’utilisent que ça et FB pour produire de l’info intéressante, en plus d’un éventuel blog forcément moins mis à jour.
Le souci de FB est la « taille », je ne sais pas comment dire mais la timeline de Twitter est plus facile à parcourir vite que la timeline FB.
FB, c’est un blog multiuser (TW aussi) mais il faut se poser pour le lire.
Enfin mes amis rédigent plus de 3 lignes de kikoolol et si on veut de la vraie info, bah faut se poser et autant aller lire le site.
Autant sur FB, tout ce qui est vraiment intéressant est lisible sur une page Web, autant sur TW on a plus d’instantanéité sans besoin d’écrire pleinement.
Après, chacun ses goûts et ses utilisations.
Google Plus est sûrement mort vu la taille de ma timeline 10x plus longue que celle de mon compte FB, le mort se porte bien 🙂
Bonjour, cher posteur de Colmar, du moins si l’IP n’a pas été trafiquée.
Village campagnard bien tranquille ? Juste à 40 Km de la capitale régionale de l’Aquitaine, dans une ville d’environ 9600 habitants. C’est vrai que c’est la cambrousse par rapport à cette ville d’environ 60000 habitants.
Vos propos trollifères se basent sur l’ignorance de l’histoire de la région de Bordeaux et de la Gironde en général, restée plusieurs siècles sous la coupe des Anglais, et qui a connu les migrations des populations landaises et basques vers le nord, attirée par une ville dynamique comme Bordeaux qui s’est enrichie grace au commerce triangulaire et de son « bois d’ébène humain. »
J’ai de la famille du côté du Périgord Noir, où les seuls « étrangers » sont souvent des populations anglophones plus ou moins agées qui sont venues s’établir en France pour des raisons bassement financières ou pour finir leurs vieux jours sous des latitudes moins froides.
Il n’y a jamais d’incidents graves, et pourtant le vote FN y explose. J’avoue que j’ignore pourquoi, mais peut-être faut-il voir derrière cela une conséquence d’une idéologie sécuritariste qui ne protège que d’une chose : penser librement et oublier que les immigrés qu’on accuse de tous les maux, c’est juste un poncif classique des périodes de crises : dans les années 1930, c’était les Italiens, les Polonais et les Espagnols coupable de tous. Dans les années 1970, les pieds noirs et les maghrébins (en oubliant au passage les 130 ans de colonisation en Afrique du nord).
De nos jours, ce sont les gens du voyage et les personnes fuyant pour survivre, après les homosexuels. Ce sera qui demain ?
C’est l’arbre qui cache la forêt ! Bien d’accord avec toi l’ami Fred. Que les gens arrêtent de boire la soupe des médias « mainstream » pour voir que ce sont les politiques et/ou financiers qui tirent les ficelles.
Par chez moi, l’Aisne, département qui est bien sinistré, les « bouffeurs » d’aides ne sont pas les « immigrés » (= Maghrébins pour la majorité des gens) mais des « biens blancs » de cas soc’ .
A t’équerrer de te lever chaque matin pour aller au boulot !!!
Signé un gauchiste, un vrai !
J’ai pu travailler dans une association qui s’occupe de liens sociaux. Parmi les bouffeurs d’aide qu’on appelle aussi cas sociaux, il y a de tous : des personnes ayant du mal avec les bases de la lecture et de l’écriture, des personnes handicapées légères, etc…
Il ne faut pas croire qu’une personne qui n’a pas d’activité salariée est forcément une personne qui ne cherche pas de travail… Surtout quand il n’y en a que peu, ou qu’il est précaire, comme dans les régions touristiques qui ne sont vraiment vivantes que 6 mois par an… Et qui traite les saisonniers comme des pollutions de trottoirs.
L’expérience de terrain vous fait voir relativement les choses correctement. J’ai fait dans ma jeunesse animateur de colonie de vacances (mono quoi ! 😉 ) avec Jeunesse en plein air. La claque à 18 ans ! Mais un souvenir impérissable !