Cosmic alpha 3, encore une version pleine d’améliorations…

…et pas mal dans les parties les moins visibles. Comme tous les mois ou presque, System76 sort une nouvelle version de développement de son environnement Cosmic Desktop Environment. J’avais parlé de l’alpha 2 en septembre 2024 et de l’alpha 1 en août 2024.

Comme pour l’article sur la version alpha 1, j’ai pris les paquets git – étant donné qu’au moment où je rédige cet article, le 1er novembre, la version alpha 3 est tout juste annoncée. Il n’y aura pas de différences flagrantes avec l’alpha 3 pour Archlinux qui vient d’arriver sur les dépôts d’Archlinux… Si j’avais attendu une heure ou deux.. 😀

Si vous voulez savoir par le menu quelles sont les nouveautés, je vous renvoie à cet article de blog de System76.

J’ai donc pris mon courage à deux mains, et j’ai fait recompiler l’ensemble des 26 paquets nécessaires pour obtenir un environnement utilisable.

La base :

  • cosmic-applets-git -> cosmic-icons-git -> pop-icon-theme-git
  • cosmic-applibrary-git
  • cosmic-bg-git
  • cosmic-comp-git
  • cosmic-greeter-git -> cosmic-comp-git
  • cosmic-launcher-git -> pop-launcher-git -> pop-icon-theme-git
  • cosmic-notifications-git
  • cosmic-osd-git
  • cosmic-panel-git
  • cosmic-randr-git
  • cosmic-screenshot-git -> xdg-desktop-portal-cosmic-git
  • cosmic-settings-daemon-git
  • cosmic-settings-git -> cosmic-icons-git + cosmic-randr-git et pop-sound-theme-git
  • cosmic-workspaces-git
  • cosmic-idle-git
  • cosmic-files-git -> pop-icon-theme-git
  • cosmic-session-git

Les compléments :

  • cosmic-edit-git -> pop-icon-theme-git
  • cosmic-store-git -> pop-icon-theme-git + packagekit et archlinux-appstream-data
  • cosmic-term-git -> pop-icon-theme-git
  • cosmic-wallpapers-git

Continuer la lecture de « Cosmic alpha 3, encore une version pleine d’améliorations… »

Cosmic Desktop Alpha 2, une version dans la continuité.

En cette fin du mois de septembre 2024, System76 a annoncé la sortie de la version alpha 2 de son environnement de bureau, COSMIC. Dans un article de blog assez copieux, les principales nouveautés sont listées… Et elles sont nombreuses en seulement un petit mois et demi après la version alpha 1.

En gros ?

  • Des réglages affinés pour la gestion de l’énergie, des réseaux, de l’affichage ou encore de la date et de l’heure.
  • Des améliorations dans le gestionnaire de fichiers avec de nouveaux raccourcis et la gestion de la recherche dans la barre de titre.
  • Le focus suit la souris pour mettre en avant une fenêtre.
  • L’applet de l’heure se met à jour en fonction du fuseau horaire de l’utilisateur.

Sans oublier de nombreuses modifications au niveau des tripes de l’environnement. Le seul hic, c’est qu’il m’a été impossible de lancer le cosmic-greeter pour gérer les sessions. Je me suis donc replié sur gdm qui a fonctionné dès le premier coup.

Vous avez pu le voir, l’environnement continue de répondre au doigt et à l’œil Il y a un problème pour virer les logiciels installés via le cosmic store, mais ce n’est pas bien grave, nous n’en sommes qu’à une alpha 2 après tout.

System76 a annoncé proposer des versions alpha chaque mois pour peaufiner le résultat final. Avec un peu de chance, d’ici six mois à un an, l’environnement sera déclaré bon pour le service. En tout cas, même s’il me tape dans l’œil, il est encore trop immature pour une utilisation au quotidien.

Cosmic Desktop : même pour une première alpha, ça envoie du lourd.

J’ai suivi d’un œil distrait le projet développé par les codeurs du projet Pop!_OS pour avoir leur propre environnement de bureau. C’est un environnement basé sur Wayland et écrit en langage rust. Une des promesses de l’environnement, c’est qu’il ne dépend pas d’une distribution donnée. En effet, sur le github du projet, on peut lire ceci :

Installing via the preferred AUR helper is possible the usual way, e.g.: paru -S cosmic-session-git or yay -S cosmic-session-git

Pas besoin de traduire je pense. D’ailleurs, juste après, il y a le mode d’emploi pour installer l’ensemble sur une base Fedora. Ça fait plaisir à voir et ça change des environnements encastrés dans une distribution donnée et elle seule.

Continuer la lecture de « Cosmic Desktop : même pour une première alpha, ça envoie du lourd. »

Gnome 46, une évolution presque sans casse :)

Comme tous les six mois, Gnome propose la nouvelle version de son environnement de bureau. Pour pouvoir tester un peu en avance Gnome avant qu’il n’atterisse sur les dépôts de test d’Archlinux, j’ai utilisé Qemu avec VirtualMachineManager pour me créer une machine virtuelle.

Machine virtuelle Archlinux créée avec l’installateur Archinstall. J’ai activé dans un premier temps les dépôts de test, puis le dépôt dédié à savoir Gnome-unstable. La mise à jour de l’environnement Gnome m’a annoncé l’installation de 79 paquets.

Après un redémarrage, Gnome s’est lancé sans problème. Par sécurité, je n’avais pas installé l’extension arch-update (qui est en cours de port pour Gnome 46) ni celle utilisant OpenWeather (et qui semble explosée au maximum au moment où je rédige cet article).

Comme pour Gnome 45, les nouveautés sont souvent sous le capot. Même si l’article de OMGUbuntu sur Gnome 46 liste des nouveautés, elles passeront souvent sous le radar.

Voici donc une petite vidéo de Gnome 46.

Bon courage pour trouver les différences flagrantes avec Gnome 45 😀

La sortie de Xfce 4.18 et le syndrôme des améliorations à la marge.

En ce 15 décembre 2022, une nouvelle version majeure de l’environnement léger Xfce est disponible, numérotée 4.18.

Depuis des années, et quel que soit l’environnement utilisé, on est dans le paufinage sur le plan de l’interface graphique, l’arrière-plan technique étant l’endroit où se passe la majorité des modifications que le ou la « xfce-iste » n’ira pas mettre le nez.

Si on prend les notes de publication courtes, une bonne moitié est en relation avec Thunar et quelques améliorations apportées ici ou là. Si on prend les notes de publication longues, on peut voir que cela bouge vraiment un peu partout, sans pour autant être révolutionnaire.

Les environnements de bureau sont désormais matures. Qui serait capable de lister les différences entre un Plasma 5.25 et 5.26 ? Idem avec Gnome 43 où le morceau de choix côté modification a été apportée au niveau du panneau de gestion de la session, de l’énergie et de la connexion en haut à droite de l’écran. Sinon, rien ne le distingue franchement de Gnome 42.

Continuer la lecture de « La sortie de Xfce 4.18 et le syndrôme des améliorations à la marge. »

Ah, le « Desktop-hopping »… C’est moins long à mettre en place que le « distro-hopping » après tout…

Il y a deux semaines environ, je parlais en mots choisis du « distro-hopping » en 2021.

S’il est assez difficile de justifier désormais le changement de distribution au moindre gaz intestinal en travers, on peut toujours satisfaire son besoin de nouveautés en passant au niveau supérieur et en changeant d’environnement de bureau – desktop environment en bon anglais – en utilisant quelques arguments plus ou moins solides.
Sur mon installation actuelle d’Archlinux qui remonte à février 2018, j’avais à l’origine installé le Mate-Desktop de l’époque, soit une version 1.20, sorti trois semaines plut tôt.

Je suis retourné sur Gnome en juin 2020 ce qui fait presque un an et demi maintenant, après une période sous Mate-Desktop remontant à novembre 2015, après une tentative d’utilisation de Gnome 3.18 qui suivait une période sous Xfce commencée en mars 2015.

Donc, depuis mars 2015, soit 6 ans et 8 mois, j’ai changé 3 fois d’environnement de bureau, avec une utilisation continue de Mate Desktop durant 4 ans et demi environ. Côté stabilité, je pense qu’il est difficile de faire plus long. Depuis 2006 et le début de mon mono-démarrage linuxien, j’ai toujours été utilisateur de Gnome. Sauf une très courte période sous KDE… À l’époque de KDE 4.3 en août 2009 et qui dura quelques semaines. Je n’ai pas trouvé le billet où j’annonçais retourner sous Gnome dans mes archives.

Continuer la lecture de « Ah, le « Desktop-hopping »… C’est moins long à mettre en place que le « distro-hopping » après tout… »

LXQt 1.0.0 : à mi-chemin entre le gestionnaire de fenêtres et l’environnement de bureau ?

Note : ce sera le dernier billet sur le monde libre durant quelque temps, il ne faudrait pas reprendre de mauvaises habitudes non plus ! 🙂

LXQt est un projet que je suis depuis ses débuts, il y a plusieurs années de cela. Pour être plus précis, depuis mi-2014 quand la version 0.7 sortait, fusion de Razor-Qt et de Lxde.

Donc 7 ans et quelques mois plus tard, LXqt 1.0.0 pointe enfin le bout de son nez. C’est un environnement léger, un peu trop même. Car il semble avoir le cul entre deux chaises. C’est plus qu’un gestionnaire de fenêtres : il propose un gestionnaire de fichiers, un archiveur, des outils de gestions des images.

Mais ce n’est pas non plus un environnement de bureau complet, car il lui manque au moins deux outils de bases : un bloc-notes à Pluma, Mousepad ou Gedit et une calculatrice.

Sa gourmandise mémoire est à peine moindre de celle d’un Plasma qui a su se rendre plus économe en ressources depuis plusieurs versions.

J’ai donc installé la version brute de décoffrage qu’on peut trouver sur Archlinux. J’ai juste rajouté QPS (qui est le gestionnaire de processus de LXQt) et pamac-aur-git pour installer facilement des logiciels complémentaires.

Vous l’avez vu, l’attrait de LXQt brut de décoffrage n’est pas évident. Sans Featherpad (comme bloc-notes) et KCalc pour avoir une calculatrice de base, c’est un peu court.

Même si la version 1.0.0 est importante dans la vie d’un projet, il serait bien que les deux petits outils cités plus haut soient disponibles en version native, comme dans Gnome, Plasma ou encore Mate Desktop. J’ai cependant un doute pour Xfce, vous me confirmerez cela dans les commentaires 🙂

Vous comprenez qu’il est plus intéressant de parler des environnements de bureaux – même incomplet – que de pondre 3000 caractères sur la dernière Ubuntu / Fedora / OpenSuSE en date. Du moins, c’est mon avis et je le partage 🙂

Ah, la prévisibilité de la presse linuxienne bureautique :)

Un petit article qui trotte dans mes vieilles méninges depuis quelques temps. C’est la mise en route de la communication de l’équipe de Mageia pour faire connaître sa dernière version qui m’a donné l’occasion de rédiger cet article.

Deux points que personne ne lira, mais peu importe.

  1. Cet article ne vise pas la descendante de Mandriva.
  2. Cet article ne concerne que les distributions GNU/Linux dites « fixed releases », celles qui sortent tous les 6 mois à 2 ans une nouvelle version majeure.

Ensuite, j’ai eu l’occasion de dire plusieurs fois que les modèles fixed et rolling sont complémentaires, avec une répartition « idéale » qui serait la suivante :

  • Fixed : postes de collectivités privées ou publiques, monde du serveur et applications scientifiques (comme les satellites)
  • Rolling : les postes de « monsieur et madame tout le monde » ayant une connexion décente avec des équipes de maintenance sérieuses aux commandes.

Mais il est vrai que selon certaines personnes, j’ai la haine des distributions fixed releases… On ne va pas se mettre la rate au court-bouillon pour un tel anathème.

Je viens de m’apercevoir qu’avec les deux phrases qui précèdent, j’ai perdu une bonne moitié de mon lectorat. C’est cela, les expressions de vieux 🙂

Prenons maintenant les principales distributions GNU/Linux en fixed, celles qui sont mondialement connues et qui sont utilisées partout. Par ordre alphabétiques, ça donne :

Avec ce quatuor, on doit être dans les 80 à 90% du total. Sur une année civile, ça donne ça :

  • Avril : Ubuntu xx.04, LTS toutes les années paires
  • Mai : Linux Mint, première, basée sur la dernière révision de la Ubuntu LTS
  • Mai à juillet chaque année impaire : Debian GNU/Linux xx.0
  • Octobre : Ubuntu xx.10
  • Novembre : Linux Mint, deuxième, basée sur la dernière révision de la Ubuntu LTS

La Fedora sort avec un cycle de 9 à 10 mois en « roulant », donc difficile de l’y caser.

En gros, en avril/mai et octobre/novembre, les blogs et webzines proposent des articles sur les « X ou Y trucs à faire après avoir installé Ubuntu ou Linux Mint », qui sont souvent des reprises d’articles vieux de 6 mois avec un gros travail de remplacement automatisé des noms de codes et des numéros de versions.

Ce qui est vrai pour les distributions l’est aussi pour les environnements de bureau. Reproduisons l’expérience pour le quatuor Gnome, Plasma, Mate Desktop et Xfce.

Continuer la lecture de « Ah, la prévisibilité de la presse linuxienne bureautique 🙂 »