En vrac’ de milieu de semaine…

Petit en vrac’ en ce premier mercredi d’octobre 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • C’est officiel, Artix Linux a abandonné Gnome à cause de dépendances trop importantes liées à systemd. Vu qu’il n’y a plus eu d’images ISO d’Artix Gnome depuis plusieurs années, cet abandon n’est pas étrange.
  • La DGLFI de la semaine. Une base Debian GNU/Linux stable + KDE + OnlyOffice + Brave + Firefox et l’imbuvable installateur Refracta. Cela donne l’hispanophone PimersusOS.
  • Toujours basée sur Debian GNU/Linux stable et hispanophone, je demande la Synex qui propose une base KDE, Xfce ou Lxde (qui n’est pas abandonné ?!) avec le support des flatpak intégré.
  • Pour finir avec les bases Debian GNU/Linux stable, je demande la lusitanienne AçorOS, qui propose des saveurs Cinnamon, LXQt, Openbox et Xfce.
  • La base Devuan du mois. Une Devuan 6.0 (pas encore sortie au 1er octobre 2025) avec Trinity, une présentation à la KaOS et un support inexistant du français. Rajoutez LibreWolf et vous aurez la Vendefoul Wolf.

Côté culture ?

Aephanemer vient de sortir un deuxième extrait de leur album « Utopie » qui sortira le 31 octobre. La piste s’appelle « Le Cimetière Marin ».

Une petite vidéo DGLFI consacré à la NeptuneOS, la 666e distribution basée sur Debian GNU/Linux stable.

Sur ce, bonne fin de semaine !

15 jours avec la NixOS en machine virtuelle, un bilan d’étape.

Il y a légèrement plus de deux semaines, le 12 septembre 2025, je me lançais dans une expérience de longue durée avec la NixOS Gnome dans une machine virtuelle. Ayant vu que cette famille de distribution est de plus en plus utilisée, j’ai décidé de voir ce qui la rendait spéciale et attirante.

Outre le fait que l’on promet une distribution « incassable », et la facilité de faire un retour sur un point de sauvegarde rapidement avec les générations qui sont générées à chaque fois que des mises à jour sont disponibles, c’est vraiment une distribution de geeks faite par des geeks pour des geeks.

Je n’ai pas encore touché à la puissance de certaines fonctionnalités comme les flakes. Il faut dire qu’avec la logithèque disponible que l’on peut fouiller via le site search.nixos.org (qui annonce la présence de 120 000 paquets !), je n’ai pas eu le besoin de bidouiller. Le seul paquet qui manque à l’appel, c’est l’émulateur ZEsarUX qui ne semble pas avoir de mainteneur attitré.

J’ai aussi choisi de ne pas automatiser les mises à jour, ni le collecteur de déchets qui permet de virer les générations inutiles. Une gestion à la main comme quand j’utilisais Archlinux comme OS principal.

Et c’est ici qu’on touche un point faible de NixOS, c’est sa gourmandise en espace disque. Car si le principe de pouvoir revenir sans casse sur une précédente génération en cas de mises à jour foireuses, cela se paye au prix d’un encombrement disque conséquent.

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Vieux geek, épisode 395 : Cinnamon 2.0, le premier vraiment indépendant de Gnome.

Quand Cinnamon est né en décembre 2011, c’était un fork du gnome du Gnome 3 de l’époque. Il avait pris le relai des Mint Gnome Shell Extensions dont j’ai parlé en octobre 2015.

L’équipe de Linux Mint décida de ne plus dépendre de Gnome et forka les éléments de Gnome utilisé les uns après les autres. Le compositeur de Gnome Mutter fut forké pour donner Muffin, le gestionnaire de fichiers Nautilus pour donner Nemo et ainsi de suite. Même s’il y avait – et il y a toujours quelques outils de Gnome qui sont utilisés, comme le terminal, le gestionnaire de fenêtre devenu petit à petit environnement de bureau pouvait enfin dire : je suis délivré de ma base d’origine.

La version 2.0.0 de Cinnamon a été rendue publique en octobre 2013, et la première Linux Mint à proposer cette version a été la LinuxMint 16, basée sur la Ubuntu 13.10 alias Saucy Salamander.

Oui, à l’époque, LinuxMint utilisait la dernière version d’Ubuntu disponible, qu’elle soit LTS ou court terme. J’ai pu retrouver la version en question sur un miroir brésilien et j’ai donc installé l’ensemble dans VirtualBox.

Oui, c’était la première version à peu près complète du gestionnaire de fenêtres qu’était encore Cinnamon à l’époque. Il faudra attendre encore quelques versions avec l’arrivée des Xapps en 2016 pour que le terme de gestionnaire de bureau soit plus justifié.

Un trop plein d’environnements de bureau dans le monde du logiciel libre ?

J’ai souvent critiqué la divers…dispersion dans le monde des distributions GNU/Linux qui fait que n’importe qui, partant d’une base précise avec un fond d’écran différent et un navigateur autre que celui du projet d’origine devienne une distribution. C’est à cause de cela qu’il y a plusieurs années j’ai inventé l’acronyme « DGLFI » pour Distribution GNU/Linux Franchement Inutile.

Or, dans les commentaire sur l’article parlant de la version bêta du Cosmic Desktop Environment, certaines personnes m’ont fait remarquer qu’il y avait de plus en plus d’environnement, et que ça devient illisible. Voyons cela. Heureusement, je ne parle des gestionnaires de fenêtres dont un nouveau apparait chaque semaine ou presque !

Si on reste dans les environnements dont le développement est des plus actifs, on a par ordre alphabétique :

  • Cinnamon (qui n’est plus un fork de Gnome 3.x depuis la version 2.0 en 2013)
  • Gnome
  • KDE
  • LXQt
  • Xfce

La plupart ont un cycle de publication régulier, allant de 6 mois (Gnome et KDE principalement) à 2 ans (Xfce). Pas de Deepin ni de Budgie qui semblent ne bien fonctionner qu’avec leurs distributions attitrées. Pourquoi n’ai-je pas listé Mate Desktop ? Pour deux raisons :

  1. La première est que son développement s’est tellement ralenti qu’il y est passé d’une version annuelle à une au bout de deux ans et demi. Cf la page d’accueil du projet.
  2. La deuxième ? Sur son GitHub, sur la quarantaine de composants qui constituent l’environnement, seul trois ou quatre ont une version de développement disponible, du moins au 25 septembre 2025, moment où je rédige cet article.

Quant à l’idée de fusionner les codes de Mate Desktop et Xfce, cela doit tenir plus du cauchemar qu’autre chose. Quant à Cosmic Desktop Environment, il est encore trop jeune pour être listé dans les environnements de bureau majeurs.

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Cosmic Desktop Environment, enfin la version bêta !

Le Cosmic Desktop Environment, développé en langage Rust par l’équipe de System76 arrive à une grande étape, sa première version bêta. On entre enfin dans une période où le projet commence à être utilisable par les utilisateurs classiques, même s’il manque une catégorie dans le panneau de configuration ou encore que le Cosmic Store ne semble pas être complètement fini.

C’est l’aboutissement de 13 mois de raffinage. En effet, en août 2024, je parlais de la version alpha1 du Cosmic Desktop Environment.

Je disais à l’époque :

[…]Il reste encore beaucoup de travail, mais pour une première version alpha, on sent que les développeurs ont mis tout ce qu’ils avaient pour proposer un produit déjà un peu utilisable. Pas encore au quotidien, mais peut-être que dans un an, ce sera le cas.[…]

Comme quoi, sans le savoir, j’avais eu le nez creux ! J’ai donc utilisé une Archlinux avec son installateur Archinstall pour mettre en place une installation avec le Cosmic Desktop Environment. J’ai aussi rajouté Mozilla Firefox pour éviter un trou dans le dock de l’environnement. Et j’ai fait chauffer mon ami OSB Studio pour capturer l’environnement en action.

Avec cette version, on attaque le peaufinage qui va mener, petit à petit à une première version finale. Je pense que l’équipe de System76 vise la Ubuntu 26.04 LTS pour servir de base à leur Pop!_OS qui intègrera le Cosmic Desktop Environment. En tout cas, pour moi, ça prouve que sur certains plans Rust fait ses preuves. Affaire à suivre donc !