Quand donc les créateurs de distributions GNU/Linux vont-ils arrêter de se comporter en adolescents boutonneux et sexuellement immatures ?

Désolé pour le côté excessif du titre, mais c’est l’expression de ma lassitude par rapport au comportement irresponsable d’une partie des créateurs de distributions.

Un commentaire récent auquel j’ai très gentiment répondu m’a fait comprendre que j’étais un vieux con, qui ne comprenait pas l’importance  primordiale de proposer une nouvelle distribution GNU/Linux qui aurait été produite comme une pollution nocturne après un rêve un peu trop osé.

Je cite le morceau en question, vous pourrez lire en entier le commentaire en suivant le lien :

Avoir la responsabilité du choix est la corrolaire de la liberté. Vive la liberté ! Et vive le choix !

Ainsi, parmi la multitude de raisons qui me pousseraient peut-être un jour à monter ma propre distribution, il y aura par exemple l’ego, parce que je serai fier de montrer à tous que j’ai MA distro, le divertissement, ou encore le besoin d’indépendance… Bref, tout ce qui fait que nous pouvons aujourd’hui profiter du moindre logiciel libre.

C’est ici le noeud, non je ne pensais pas à l’appellation grivoise d’une partie des organes génitaux masculins, du problème.

La responsabilité du choix… C’est beau comme Aragon qui parlait de Staline. Bref…

Mais cette vision paranoïaque pour ne pas dire extrémiste est incompatible avec les ressources du logiciel libre. J’ai de nombreuses fois critiqués cette croyance qu’on peut mieux faire que l’autre.

C’est vrai si on s’appelle Linus Torvalds, Theo de Raadt, Richard Matthew Stallman, Eric S. Raymond, Hans Reiser ou encore Patrick Volkerding. Pour ne citer que les plus célèbres.

Autant dire une minorité des développeurs.

Peut-on parler de choix ou d’apparence de choix. J’y reviendrais dans un deuxième temps. Je sais que je vais être condamné au bûcher pour citer distrowatch, mais ici, je ne l’utiliserais que comme index de distributions. Car il faut le dire, même si cela déplait aux détracteurs de distrowatch, c’est une source fiable en terme d’information généraliste sur la vie et la mort des distributions GNU/Linux.

Dans une vieil article, je parlais de la politique du fork qui « forke comme on va uriner ».

Et à l’époque, je citais le récapitulatif de distrowatch concernant les distributions indexées par leurs soins. J’avais répertorié à l’époque que 54,05% des distributions jadis indexées étaient mortes.

Je vais donc refaire les calculs en me basant sur les statistiques proposées par la gazette du 6 janvier.

  • Nombre de distributions dans la base de données : 766
  • Nombre de distributions actives dans la base de données : 296 soit 38,64%
  • Nombre de distributions dormantes dans la base de données : 54 soit 7,04%
  • Nombre de distributions abandonnées dans la base de données : 416 soit 54,30%

Il faudrait aussi éplucher la liste des distributions en attente, mais vérifier 343 liens, c’est long 😉

Donc déjà, on voit la pérénnité des distributions GNU/Linux à terme. C’est pas fameux.

Mais restons que les 296 distributions actuellement vivantes. Voyons la diversité réelle des distributions GNU/Linux vivantes.

Combien sont basées sur Ubuntu (y compris la Ubuntu elle même et donc la Linux Mint) ? 77 distributions sur 296 ? 26,01% du total.

Sur Debian GNU/Linux y compris la Debian GNU/Linux elle-même ? Il faut prendre les trois composantes, à savoir la version stable, la testing et la unstable.

Pour la Debian GNU/Linux stable : 25
Pour la Debian GNU/Linux testing : 15
Pour la Debian GNU/Linux unstable : 5

Soit un total de 45 distributions vivantes : 15,2% du total.

Si on prend la Fedora Linux (et par extension les Red Hat Entreprise Linux) :

26 distributions sur les 296 : 8,78% du total.

En gros la moitié des distributions, c’est soit une dérivée d’ubuntu, soit une de Fedora, soit une de Debian GNU/Linux. Quelle diversité en effet. Quand 4 acteurs sur un marché donné se partagent la moitié du dit marché, ça fait quand même peur, non ?

Pour information, les distributions alternatives, non basées sur des paquets deb ou rpm, parmi les plus grosses sont par ordre alphabétique :

Autant dire que c’est plus un faux choix qu’un choix réel. Au moins sur le plan de la base utilisée.

J’avoue que je commence à avoir des problèmes d’indigestion de voir chaque semaine ou presque arriver une distribution GNU/Linux, encore une fois dérivée d’Ubuntu ou de la Linux Mint, dont le seul mérite est d’avoir changer le navigateur, ou le fond d’écran ou le thème, parfois les trois.

Cela n’a aucun intérêt et n’apporte strictement rien à la démocratisation du logiciel libre. Au contraire, ça le dessert fortement. Je pensais que la leçon de la non-montée en puissance à l’époque du fiasco qu’a été Microsoft Windows Vista pour les distributions GNU/Linux avait été comprise. Mais non !

Tant qu’une partie des créateurs de distributions GNU/Linux ne se responsabiliseront pas, on ne sera pas sorti de l’auberge. Mais cela doit être trop dur à faire comprendre…

Ajout du 16 janvier 2014 : suite aux débordements de certaines personnes les commentaires sont désormais clos.

35 réflexions sur « Quand donc les créateurs de distributions GNU/Linux vont-ils arrêter de se comporter en adolescents boutonneux et sexuellement immatures ? »

  1. Quel courage et constance Fred 🙂 ! Je suis un vieux con aussi et cette tendance que rien n’inverse me fatigue tout autant que toi 🙂 . Le plus ennuyeux c’est que pendant ce temps d’autres ne se dispersent pas…
    Au CES presque tous les partenaires de Microsoft proposent des Chromebooks . Mais on me répondra que ce ‘est pas du ressort des libristes de faire des partenariat avec des constructeurs pour diffuser leurs distributions. Il faudrait un Mozilla qui porte UNE distribution GNU/Linux… C’est possible, mais pas avec l’esprit gaulois qui règne parmi les libristes.
    Peut-être que Steam va réussir à mettre du Debian de partout… En espérant que ce dernier contribue à Debian en cas de succès sans tenter de fagociter/contrôler le projet

    1. Justement. C’est la vision extrémiste du « fork comme on va pisser » que je critique avec force.

      Les Chromebooks, j’y crois moyennement. Surtout si tu n’as pas d’accès au réseau. Network Computer nouvelle génération ?

      Pour SteamOS, je reste circonspect. Pour le moment, j’avoue que ce projet me laisse froid. On verra bien.

  2. Fier d’avoir sa distro ?

    Je suis fier d’avoir une femme, un fils, un boulot, une maison, etc.

    Mais là…
    Un coup de pied au cul pour faire dégonfler les chevilles oui !

    1. On peut être aussi fier de publier un livre ou un album de musique. Mais une distribution GNu/Linux car on a changé le fond d’écran, le navigateur par défaut ? Euh, comment dire ? Pas un coup de pied… Descendre une piste noire de ski sur le cul serait plus réaliste.

  3. Le problème, selon moi, est qu’on qualifie de distribution ce qui ne l’est pas. Pour moi, Elementary OS n’est pas une distribution, même dérivée d’Ubuntu. C’est un environnement de bureau, Pantheon, que ses créateurs fournissent fonctionnant sur une base Ubuntu. On peut se demander, ensuite, si Ubuntu est une distribution, je crois que oui, mais je ne suis jamais vraiment allé dans le détail des différences avec Debian.

    Je pense que, comme dans tous les domaines, l’auto-censure doit exister aussi dans le domaine du logiciel, et un nouveau projet ne doit démarrer que s’il apporte vraiment quelque chose. Gnome est vraiment différent de KDE, qui est vraiment différent de XFCE. Et un bel exemple que je ne suis pas fou, c’est qu’LXDE et RazorQt allaient dans le même sens, un environnement léger et destiné aux vieilles machines. Résultat, au lieu de faire deux projets distincts, mais identiques, ils les ont fusionné, et ça donne LxQt. Exemple à suivre, je dirai.

    1. C’est pour cela que je parlais en fin d’articles des distributions qui sont éjaculées proposées car elles ont un nouveau thème ou un nouveau jeu d’icones.

      L’auto-censure ou discipliner des égos hypertrophiés ?

      Pour LxQt, c’était prévisible à terme. Cependant le projet n’est pas encore très utilisable 🙁

  4. 41,21% des distribution serait sur une base debian, eh beh dis donc (ubuntu etant elle meme basé sur debian testing toute ses dérivez se retrouve sur cette meme base non?)

    Debian el la base de distribution la plus utilisé a travers le monde grace au fork. je ne pense pas que le fork qui consiste a dire on va faire ce que la distribution mere ne veut pas cautionner sa peut se comprendre. mais il est vrai que le fork a tout va tue un peu la chose.

    1. Ubuntu, c’est Debian GNU/Linux unstable, pas testing. Sinon, il est vrai qu’avec un format de paquet qui est retrouvé dans 4 distributions indexées sur 10, ça dit en long sur la diversité réelle.

      Le fork comme on va pisser, oui. Simple remarque, par pitié : sa peut => ça peut. J’en ai ma claque de cette faute qui me pique les yeux.

  5. Salut,

    Grosso modo , je plussoie à sieur Bézies …

    Une exception , celui qui monte sa distrib à partir de LFS pour montrer sa capacité à se faire embaucher chez Red-Hat ou Canonical …
    😉

    miaou!

  6. Le problème qui me semble partagé, c’est qu’on qualifie de « fork » des versions légèrement différentes, voire « bodybuildées » de distributions « références » telles qu’Arch, Debian et autres Red Hat (pardon pour celles que j’ai oubliées).

    On peut expliquer aux éventuels candidats aux OS libres que l’on peut passer, selon son humeur, quelle que soit la distro, de KDE à XFCE, de Gnome à LXDE et inversement.

    On ne peut, par contre justifier que la distribution choisie s’arrête peut de temps après été installée, sauf évidemment si l’on reste sur les « références historiques » qui peuvent ne pas être totalement satisfaisantes…

    Et c’est à ce titre que l’on peut que s’inquiéter de la pérennité de la trop grande offre de pseudo-distros et, surtout, de l’impact négatif que cela peut occasionner sur les éventuels futurs libristes.

    On peut, certes, tenter de créer sa propre distribution, j’emploierai plutôt, « l’hyper-personnaliser » mais ça ne doit être que pour soi-même, rester un exercice de style.

    Certes, c’est valorisant, j’y ai même pensé, mais uniquement pour moi, parce que j’avais envie de voir jusqu’où je pouvais maîtriser la bête. La réalité m’a vite rattrapé et, pour l’instant, ça ne reste qu’un projet numéroté dont la priorité n’est pas première…

    Cependant, il y a des moments où je rêve que que l’on pourrait changer de « braquet » de manière aussi simple qu’on peut changer de gestionnaire de bureau… Harmoniser Linux pour que chacun se fasse son « OS » sans devoir tout réinstaller…

    I have a dream !

    1. Le problème qui me semble partagé, c’est qu’on qualifie de « fork » des versions légèrement différentes, voire « bodybuildées » de distributions « références » telles qu’Arch, Debian et autres Red Hat (pardon pour celles que j’ai oubliées).

      Sur le plan sémantique, ce sont des forks 😉

      On peut expliquer aux éventuels candidats aux OS libres que l’on peut passer, selon son humeur, quelle que soit la distro, de KDE à XFCE, de Gnome à LXDE et inversement.

      Dans ce cas, il faut rester sur les distributions qui permettent de broder facilement, du genre Debian GNU/Linux, Arch, Gentoo, Fedora (en partie).

      Et c’est à ce titre que l’on peut que s’inquiéter de la pérennité de la trop grande offre de pseudo-distros et, surtout, de l’impact négatif que cela peut occasionner sur les éventuels futurs libristes.

      Comment dire simplement ? J’adore ce genre de phrase :]

      On peut, certes, tenter de créer sa propre distribution, j’emploierai plutôt, « l’hyper-personnaliser » mais ça ne doit être que pour soi-même, rester un exercice de style.

      Certes, c’est valorisant, j’y ai même pensé, mais uniquement pour moi, parce que j’avais envie de voir jusqu’où je pouvais maîtriser la bête. La réalité m’a vite rattrapé et, pour l’instant, ça ne reste qu’un projet numéroté dont la priorité n’est pas première…

      Il faut savoir être réaliste avec ses capacités. C’est tout !

      Cependant, il y a des moments où je rêve que que l’on pourrait changer de « braquet » de manière aussi simple qu’on peut changer de gestionnaire de bureau… Harmoniser Linux pour que chacun se fasse son « OS » sans devoir tout réinstaller…

      I have a dream !

      Pourquoi la quadrature du cercle me vient à l’esprit ?

  7. Sur le plan sémantique, ce sont des forks

    Pour moi un fork est la modification d’un élément, à priori, essentiel, pas celui d’un wallpaper…

    Pourquoi la quadrature du cercle me vient à l’esprit ?

    Remplacer AbiWord par LibreOffice est simple comme bonjour alors que remplacer Iceweasel par Firefox est une autre paire de manche… On pourrait éviter les doublons non ?

    1. Si tu prends une distribution et que tu en fais une autre, tu la forkes.

      IceWeasel, le Mozilla Firefox à la sauce Debian ? 😀

      Sinon, tu peux changer certains éléments sans trop de problèmes. Après, c’est au niveau des couches que ça peut merder.

  8. IceWeasel, le Mozilla Firefox à la sauce Debian ?
    Sinon, tu peux changer certains éléments sans trop de problèmes. Après, c’est au niveau des couches que ça peut merder.

    Si j’ai un multiboot et un home commun, j’ai d’un côté un Debian-pur qui va lire mes mails sur Icedove et, de l’autre, un Debian-like (fork) qui va les lire sur Thunderbird… C’est pas un peut ballot ?

    Amicalement.

  9. Je n’ai jamais vu citer autant de « Debian » dans un de tes articles, enfin depuis que j’y jette un Oeil 😀
    Alors on peut dire que c’est le premier article de 2014 qui te fait sortir les crocs (tu peux pas me voir, mais je suis plié comme une baleine).
    Sinon pour en revenir au sujet de ton post, je suis assez d’accord avec toi mais nous sommes en République et tout le monde peut profiter de sa liberté pour créer « Sa » distribution et je ne suis pas certain qu’elle soit réservée qu’aux adolescents boutonneux .
    Je retrouve Monsieur Bezies de 2013 avec joie.
    A pluche.

  10. ahah bien vue fred entièrement de ton avis ; pourquoi faire une nouvelle distro alors qu’il y a en plus des outils type remastersys etc…je pense que tout le monde veux au bout d’un moment sous nux avoir une distro « sur mesure » mais c’est different a mon gout c’est plus par gain de temps ( reconfigurer les thèmes virer les services dont on ne se servira jamais etc….) je ne comprend pas pourquoi il n’y a pas plus de gens qui propose plutot des script d’install ou de modif .

  11. Si, parce que thunderbird crée son propre dossier (.thunderbird) et icedove le sien (.icedove)…

    Alors si on est en multiboot, on a des mails qui s’enregistrent dans un dossier et d’autres dans un autre, selon la session qu’on a choisi…

    C’est le genre de petit détail qui peut énerver !

    Amicalement !

  12. les créateurs de distributions GNU/Linux vont arrêter de se comporter en adolescents boutonneux et sexuellement immatures … quand ils seront de veux cons comme nous 😀

    Il faut bien que jeunesse se passe. En attendant, bonne continuation pour cette nouvelle année de blog 🙂

  13. Tout à fait d’accord avec toi. A force de surmultiplier les « versions », on disperse les forces aux quatre vents. Si je puis me permettre, si on ajoute trop d’eau au vin, ce dernier est tellement dillué qu’il en perd toute saveur. Là, c’est pareil sur la banquise.

    J’ai une machine en multi-boot et j’en reste volontairement aux distributions que je considère comme fondamentales (mon appréciation) : Debian, Fedora, Mageia et Manjaro (grâce à toi pour cette dernière) bien qu’il en existe d’autres (Slackware …) . Les autres, c’est juste par curiosité en machine virtuelle.

    Par contre pour les forks, beaucoup sont vraisemblablement inutiles mais certains étaient obligés. Je pense à mageia né du naufrage de Mandriva.

  14. On s’aperçoit que Windows 8 souffre et que cela profite à…. ChromeOS, pas Ubuntu, ni Linux Mint.

    A trop se disperser, ce sont ceux qui sont en ordre de marche qui gagne. Et je pense à Google qui n’attendait que ça, de voir MS sortir une édition pathétique de Windows, ce qui est le cas avec le 8.

    Le libre, c’est le bordel perpétuel.

    1. « Le libre, c’est le bordel perpétuel. »…
      L’entreprise peut l’être aussi, il suffit de voir les sorties quasi- toujours ratées de Windows avec ses bugs et correctifs en pagaille juste après. C’est dire si on dialogue bien chez MS.

      Debian (encore elle) est l’exemple parfait d’une gestion intelligente et pensée et pourtant n’a pas le statut d’entreprise. Le plus fort, c’est que tous les serveurs de nos chers FAI sont hébergés par du Debian… ou autre Linux.

      « Le libre, c’est le bordel perpétuel. »… parce que sa volonté n’est pas d’imposer quelque chose mais de proposer. Et comme l’invention perpétuelle prime sur la maintenance et donc le support long terme, ça donne le sentiment que ça n’est pas sérieux.
      Enfin et effectivement, seuls les piliers du libre (Debian, Red Hat (Fedora), Slackware, Arch et Suse) restent constants car ils restent sur le même créneau depuis des années et se sont fait leurs réputations dessus.
      Une distro entretenue par trois personnes qui veulent juste modifier le DE de Red Hat ou debian… ça n’ira pas très loin, c’est sûr.

    1. Hé bien, pour moi qui n’a pas un gros background « linuxien », la solution pour ne pas avoir à essayer tout ce qui sort (pour ne pas rater une bonne surprise comme void, par exemple) est la suivante:
      Que du enlightenment & le moins/voire pas du tout de Qt possible !

  15. D’un autre côté, ça permet aussi de parler de quelque chose de « nouveau ».

    Ou alors il faut se contenter de parler des distributions vraiment « originale » dans le sens pas un fork du fork du fork.
    C’est un peu couper la branche sur laquelle on est assis. Plus grand chose à dire. Vu que forcèment ces distros là prennent tout leur temps pour produire/sortir quelque chose de nouveau.

  16. Quand on affirme quelque chose, on en apporte la preuve :

    Ou étais tu à cette époque ? Et quand je vois que tu balances à fond sur les projets des gens, comment tu fais quand je vois que t’as un compte Facebook et que ton expérience ça se limite à Word et Excel ? C’est marqué dans ta rubrique « Qui je suis », c’est pas moi qui l’invente. Nul part je vois « Développeur web », « Administrateur réseau », y’a même pas « Contribution Open Street Map en ajoutant ma boulangerie de quartier »

    Tu as un lien je suppose à proposer ?

  17. Salut Frédéric, je découvre ton blog à l’instant et ton coup de gueule me fait réagir.
    Je comprends que tu sois énervé ou désappointé sur la multitude de distributions dérivées qui sort chaque jour que tu estime être du temps de perdu pour développer, inventer, de nouvelle choses.
    Mais à mon humble avis ce n’est pas du gâchis ni du temps de perdu. En effet je pars du principe que refaire quelque-chose qui y a déjà était créé est très formateur. Cela nous permet de mieux comprendre son fonctionnement, sa logique de construction, la matière d’œuvre et ses différentes fonctionnalités. Bien entendu pour ça il faut avoir accès aux sources, et qui mieux que les systèmes libres se prêtent au jeu. Du coup de nombreuses distributions dérivés voient le jour, pour le plaisir de découvrir, décortiquer, explorer de nouveaux horizons qui nous étaient inconnus avant.

    De plus pour pouvoir créer de nouvelles choses encore faut il bien comprendre les bases, et quoi de mieux que de s’approprier ce qui a déjà était fait. Je doute fort que les Devs Debian te catapultes responsable de paquet alors que tu ne connais même pas le protocole, ni la composante à la création d’un paquet Debian.
    Cela fait maintenant deux ans que je développe ma distribution basée sur Debian, et je n’ai jamais autant réapprit à utiliser ma Debian (que j’utilise depuis Sarge) depuis que je la modifie. Alors certes il n’y a absolument rien de nouveau dans ma distribution, mais cela me permet d’enrichir mes connaissances, d’avoir un système fait par moi, pour moi, et comme je l’entends.
    J’ai commencé ce projet un matin ou j’essayais de comprendre comment fonctionné un dépôt Debian pour déployer paquet sur plusieurs machines et de fil en aiguille à force de découvrir pleins de nouvelles choses cela m’a donné l’envie d’en faire une distribution installable.
    De plus toutes mes découvertes je les appliquent dans mon boulot, donc ce n’est pas du temps ou du gâchis de ressources puisque j’ai acquis de nouvelles compétences, dont je fais bénéficier mes clients ou mes proches, qui maintenant aime utiliser des logiciels libres , et font passer le mot autour d’eux.

    Là où je te rejoins, est ce vraiment nécessaire de le faire savoir au monde entier ? Que l’on souhaite savoir comment fonctionne sa distribution préféré en la modifiant comme expliquer plus haut très bien. Distribuer ses propres modifications sous forme de distribution à ses proches pourquoi pas ? Je le fais de temps en temps. Mais de là à crier « c’est une révolution » comme chaque fois que apple implémente une nouvelle option à ses I-trucs, je ne pense pas que cela soit utile.
    Par contre que l’on mette à profit ses nouvelles connaissances sur des projets existants ou en développements , c’est à mon avis du temps de gagné et une bonne pub pour les logiciels libres.

    Quant à moi je continuerai tranquillement à développer ma distribution, car je m’éclate comme un pti fou et je ne ressens nullement le besoin d’en informer la terre entière.

    1. « Mais à mon humble avis ce n’est pas du gâchis ni du temps de perdu. En effet je pars du principe que refaire quelque-chose qui y a déjà était créé est très formateur. Cela nous permet de mieux comprendre son fonctionnement, sa logique de construction, la matière d’œuvre et ses différentes fonctionnalités. Bien entendu pour ça il faut avoir accès aux sources, et qui mieux que les systèmes libres se prêtent au jeu. Du coup de nombreuses distributions dérivés voient le jour, pour le plaisir de découvrir, décortiquer, explorer de nouveaux horizons qui nous étaient inconnus avant.

      De plus pour pouvoir créer de nouvelles choses encore faut il bien comprendre les bases, et quoi de mieux que de s’approprier ce qui a déjà était fait. Je doute fort que les Devs Debian te catapultes responsable de paquet alors que tu ne connais même pas le protocole, ni la composante à la création d’un paquet Debian. »

      Je suis entièrement d’accord sur ce point.

      Merci pour ce long commentaire, et qui met le doigt sur le noeud du problème : publier ou pas sa dérivée.

      Que tu aies acquis des connaissances, je n’en doute pas. Si la moitié des développeurs pensaient comme toi, il y aurait surement moins de distributions en déshérence.

      Savoir rester rationnel est la preuve qu’on est responsable dans ses choix.

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