Une fois par an, le génialissime pacman – n’ayons pas peur de tomber dans les superlatifs comme d’autres personnes le font pour les incongruités comme le énième fork d’ubuntu condamné à disparaître avant 6 mois – connait une version majeure. À chaque fois, des nouvelles fonctionnalités sont introduites ou d’autres tombent en désuétude.
On est avec pacman 5.2 dans le deuxième cas. Dans l’article d’annonce publié par Allan McRae, on apprend qu’une fonctionnalité peu utilisée, à savoir les mises à jour en utilisant des deltas (qui permette de ne pas récupérer la totalité d’un paquet mais juste les différences) a été envoyé ad-patres. Il y a aussi la fonction –force qui est désormais désactivée et remplacée par la plus subtile option –overwrite.
Le retrait du support des mises à jour via les deltas a fait très mal. Non seulement, l’outil Kalu est dans les choux pour sa compilation, bug que j’ai rapporté, mais cela a aussi obligé les développeurs de yay à sortir une nouvelle version, la 9.4.0, pour officialiser le support de pacman 5.2.
Cela a été aussi un passage douloureux pour l’excellent pamac. Après deux rapports de bug, un concernant la compilation, l’autre concernant l’utilisation, le gestionnaire de logiciels est compatible avec pacman 5.2.
Autant dire que grâce à la grande gueule que je suis et qui est détesté par une partie du monde libre francophone, certaines des personnes en question pourront continuer à utiliser une manjaro ou une base archlinux avec pamac sans prise de tête. Du moins, à la prochaine version stable, le paquet pamac-aur-git que je maintiens étant fonctionnel 🙂
Pour les autres principaux enrobeurs de pacman ? Trizen semble fonctionnel. Je ne connais pas suffisament les autres outils pour me prononcer. La cassure de Kalu fait bouger les développeurs d’EndeavourOS qui ont décidé de dégager l’outil en question pour un notificateur maison, qui sera officiellement disponible pour l’image ISO du mois de novembre.
Autant dire que cela va gueuler durant quelques jours, puis tout se calmera. C’est pour cela que j’aime la famille Archlinux : l’obligation de se sortir parfois les doigts de l’orifice anal pour que ça bouge.
Si certains développeurs du logiciel libre finissaient par comprendre cela au lieu de s’enfermer dans le énième fork inutile d’une debian, d’une ubuntu ou autre… Mais c’est vrai, le grand public, on s’en fout royalement…
Et merdre, le « méchant fred » que je croyais calmer est venu de nouveau faire des siennes… Bah, ce n’est que bien mérité au final !
Un tout grand merci à toi pour l’article et pour le paquet Pamac
J’utilise pamac au quotidien, donc…
J’ai viré Kalu après avoir lu ton article, je voudrais bien un gestionnaire de paquets un peu comme synaptic sous endeavouros.
A pluche.
Kalu est en cours de correction. Sinon, pamac-aur-git le temps que la version stable ne sorte ?
Les deltas jamais accroché, j’ai ça sur openSUSE et sur une fedora et honnêtement on gagne en ressource web pour les serveurs mais sinon pas trop de différence pour l’utilisateur final.
« Si certains développeurs du logiciel libre finissaient par comprendre cela au lieu de s’enfermer dans le énième fork inutile d’une debian, d’une ubuntu ou autre… Mais c’est vrai, le grand public, on s’en fout royalement… »
Le grand public, celui que je côtoie, c’est du ubuntu pure et dur, rien d’autre et peu importe qu’on (les grands penseurs) dise qu’elle est moribond.
Les deltas sont en effet à double tranchant.
Quant au grand public que tu cotoies, c’est facile pour lui de dire que ce n’est qu’Ubuntu. C’est quoi le contenu des quelques magazines informatiques orienté linux qui reste ? Ubuntu à 95%…
J’ai 3 installations de Manjaro chez des personnes typiques du grand public et ça roule sans problème depuis près de 9 mois… Donc la légende des rollings qui pètent pour un oui ou pour un non…
Ah yes, j’ai fait la connerie de degager yay qui refusait que je mette a jour pacman, j’ai fait la maj et pamac a peté… grace a ton billet je suis passé a pamac-aur-git et tout roule, merci 🙂
L’utilisation de la version git de pamac-aur doit rester une situation temporaire. Quant à Yay, il est désormais à jour.
J’utilise pas Pamac, mais Yay oui. De fait, quand j’ai vu que les MAJ étaient bloquées parce que les dépendances entre Pacman et Yay allaient casser, je me suis pas embêté : j’ai dégagé Yay, j’ai pu faire la mise à jour du reste avec Pacman, et j’ai ensuite recompilé et réinstallé Yay (qui était déjà à jour et n’attendait que la sortie de Pacman 5.2 en stable pour être poussé sur AUR ; notons qu’en même pas 24h, une nouvelle version 9.4.2 de Yay a été proposée pour remplacer la 9.4.0 pourtant flambant neuve).
Paradoxalement, je pense que c’était encore la méthode la plus simple et la plus sûre.
Je confirme Trit’, ta méthode semble être la plus plébiscitée 😉
Ah oui tiens j’ai vu l’autre jour, pamac ne marchait plus, et trizen (qui marchait très bien pour tout le reste) n’arrivait pas à me mettre pamac à jour.
Bon je me dis : « je regarde ça ce week end ». Et paf ça remarche déjà !
Même pas eu le temps de râler ni de gueuler, c’est même pas drôle 🙂
J’ai utilisé la même solution que Trit’
Je pense que c’est logique : pacman est la base donc si il change ça fout un peu le bazar dans les outils tiers qui suivent derrière…
Désormais tout refonctionne au poil, aussi bien yay que pamac. J’utilise les deux au quotidien, mais le plus souvent yay.
La vie est un long fleuve tranquille avec Archlinux, j’étais presque content de trouver un souci et de chercher une solution histoire de casser un peu la monotonie lol !
Un forumeur sur HFR expliquait qu’il avait tenté d’installer Archlinux via l’installateur Anarchy le 27 octobre. A la fin de l’installation ce dernier signale l’incompatibilité entre pacman et yay. Et l’installation s’arrête.
Visiblement yay-bin est installé par défaut avec Anarchy. C’est ballot d’intégrer comme cela un paquet étranger pré-compilé dans un installateur d’Archlinux !
Quand j’avais utilisé Anarchy en avril 2018 ce n’était pas le cas…
Oui, c’est un choix technique d’Anarchy. Choix malheureux.
La question – et justement, l’un de ces forumeurs a annoncé en faire le test –, c’est : est-il possible d’installer Anarchy SANS se farcir l’installation forcée, du moins en apparence, du paquet yay-bin ?
D’ailleurs, d’où vient-il ? Y a-t-il encore un dépôt propre à Anarchy et c’est depuis là que ce paquet est installé (dans ce cas, quid du suivi lors des mises à jour ?) ? Sinon, est-il intégré précompilé dans l’ISO, mais les MAJ une fois l’installation finie devront être faites via AUR ?
Bon, une ISO corrigée a été mise à disposition récemment, mais on n’est clairement pas à l’abri de voir un tel souci se reproduire, juste parce que les gens d’Anarchy ont jugé bon de préinstaller un outil tiers susceptible de casser et faire échouer une nouvelle installation en cas de MAJ conséquente d’un autre paquet, mais lequel compte parmi les plus critiques du système…
Pour yay-bin, c’est une intégration d’Anarchy comme outil tiers installé par défaut à ce que j’ai compris.
Comme yay-bin est une version précompilée de l’enrobeur yay, il faudra passer par AUR. Quant à la pré-installation de l’outil en question, c’est vrai que c’est un mauvais choix. Le projet est en plein redémarrage, mais pour le moment, si je devais conseiller un installateur automatisé pour les personnes sachant utiliser Arch mais n’ayant pas le temps ou l’envie de se farcir une installation à la main, c’est EndeavourOS. Zen Installer ? Le projet est encore vacillant.
Normalement, au 15 novembre 2019, EndeavourOS va proposer son installateur en mode connecté. On verra bien en temps et en heure.