Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac.
Côté logiciel libre, informatique et internet ?
- Ubuntu a annoncé que Wayland sera utilisé par défaut sur la génération 17.10 de sa distribution, avec Xorg comme solution de repli technique.
- Il y a un Gnome revampé à la Unity pour Ubuntu 17.10, mais avec un dock codé maison, dixit Numerama. Pourquoi utiliser Dash-to-dock ? 🙂
- RedHat annonce qu’il n’introduira pas le système de fichiers btrfs pour le moment… Une odeur de sapin pour le ZFS à la sauce libre ?
- Dans le genre très mauvais bruit médiatique, je demande l’attaque des développeurs du patch de sécurité GrSecurity contre Bruce Perens, ancien Debian Leader et rédacteur du Contrat Social Debian… Rien que ça !
- Le collectif Net-Isere continue sa campagne participative. Si vous êtes dans le coin de l’association et que vous voulez faire une bonne action… 🙂
Côté culture ? Pas grand chose cette semaine, mais du lourd…
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- Quand Amanda Palmer reprend au piano son album « Theatre is Evil », ça donne des frissons…
Bon week-end !
Ton lien vers Amanda Palmer ne fonctionne pas.
« Sorry, that something isn’t here. »
Sinon, je vais regarder la tête de la prochaine Ubuntu si Virtualbox veut bien fonctionner, petit souci avec le noyau Linux 4.11.0-2-amd64.
A pluche.
Je corrige… Grr !
le cas RedHat et l’abandon de Btrfs au profit de leur propre solution à base de Xfs inside ( mais sans la moindre nouvelle amélioration ) est à bien méditer , car il joue le coup pour leur propre distribution uniquement.
le bilan pour BtrFs est plus que mitigé , après toutes ces années :
– le problème Raid5/6 n’est pas résolu
– malgré les apports de réparation , pas mal d’utilisateurs ont tout de même perdu des données car la récupération n’a pas fonctionné , a priori il y a aussi un problème sur la taille de snapshots , ceux qui ont rencontré ce type de problème n’utilise plus BtrFs
– Raid1 ok , le Raid Btrfs a plusieurs disques est une catastrophe en terme de performance
– toujours des modifications en cours à ce jour dans le noyau kernel
pour les autres systèmes de fichiers , à part bcachefs , il n’y a pas d’autre améliorations apportés par rapport a ZFS.
la aussi , on peut voir ici que le libre n’a pas du tout bien réfléchi sur ce problème pour apporter une solution efficace au final.
Red Hat default = gnome
Fedora default = gnome
Debian default = gnome
Ubuntu default = gnome
Opensuse default = gnome (j’ai lu ça, je ne sais pas si c’est vrai pour cette distrib aussi)
pourquoi ça ? pourquoi gnome est devenu le desktop incontournable par défaut des distributions les plus connues, et kde, a-t-il perdu pour autant la partie ? y a-t-il des choses qui se trimbale dans la coulisse, au delà de l’ergonomie, des applications … pourquoi gnome est plus mis en avant que kde qui est pourtant un projet qui se porte bien et qui est innovant, y a-t-il un détail historique que j’ai loupé ? merci Fred si tu peux me répondre =)
salut !
Simple remarque. Par défaut, OpenSuSE pointe vers KDE.
Pour ce choix d’environnement, j’ignore la raison du choix. Peut-être que Gnome est plus « simple » à maintenir ?
Aussi peut-être la conséquence à terme de l’instabilité qu’a été la période de KDE 4.0 à 4.6 / 4.7 ?
J’avoue que je n’en sais rien.
Pourquoi gnome a prit tant d’avance sur Kde? Simplement parce que kde a ses débuts n’etait pas totalement libre a cause de qt, https://fr.wikipedia.org/wiki/KDE, et que gnome fut ainsi fait pour contourner ce soucis. https://fr.wikipedia.org/wiki/GNOME
Aussi peut etre parce que Gnome est poussé par l’acteur le plus actif qui n’est autre que redhat?
Ensuite il y a eu les déboires kde4 qui lui a pas mal mit a mal…
Bref ce n’est que mon avis.
A plus:)
Peut être aussi que les distributions citées sont de deux familles et que seule opensuse n’appartient pas à l’une d’elles. Opensuse qui du reste est une distributions qui met en avant KDE.
Pour les autres redhat et fedora c’est la même chose, redhat est le sponsor de fedora et d gnome. Pour debian c’est autre chose, comme dit juste avant, KDE est arrivé avec une licence non libre car utilisait Qt qui était selon l’utilisation propriétaire. Debian a donc commencé sans KDE et à très vite mis gnome qui était à cette époque le plus complet des environements libres. Ubuntu voulant simplifier l’acces à GNU/linux à choisir gnome pour sa simplicité tout en étant complet contre un KDE bien trop bordélique , trop complet et du coup moins simple.
Voilà.
tout simplement
avec évolution de wayland et la sortie de Xorg
Quand tous les outils de capture vidéo et apparentés seront fonctionnels sous Wayland, on pourra envisager la migration complète vers le successeur de Xorg 😀
dxd_uncas_deuxcas,
toutes ces réponses sont plausibles, je pense que c’est le fait comme disait seb95 que kde n’était pas libre à ses débuts qui a fait qu’on se tourne vite vers gnome. son intégration est aussi très difficile, même chez kde on a vite compris ça et on a sorti la fameuse kde neon, qui en somme ne sert qu’à suivre l’évolution de kde. je n’ai pas connu à vrai dire l’époque de kde 4.
je trouve plasma très stable si on choisit la bonne distrib, et les outils qt sont plus fournis que ceux de gnome, cet environnement est plus complet, non pas dans le sens d’avoir tous les outils mais les outils eux même sont plus évolués, plus lourds aussi …
Pour information, openSUSE pointe vers l’environnement de bureau plasma mais c’est bien parce que c’est la communauté qui décide. Par contre SUSE (SLES) pour l’entreprise ont plutôt mis le bureau gnome en avant, même que au départ plasma n’était pas dans les dépôts de SLES 12 il me semble…
Pour debian, si elle met aussi le bureau gnome par défaut, il faut penser que les entreprises qui participent au financement de debian influent peut-être sur cette décision ?
Enfin, je pense qu’il est normal que ubuntu se remettent avec gnome shell, elle a toujours eu une base gnome. 🙂
oui, c’est la question que je me pose, pourquoi les entreprises ont l’air de favoriser plus gnome que kde ?
Salut Fred,
Je rebondis sur ton lien sur l’affaire GrSecurity.
En lisant les commentaires, on se rend compte que le véritable enjeu est de savoir si, oui ou non, on peut restreindre l’accès au code source à l’aide d’un contrat.
Pour ceux qui n’aurait pas lu le journal en lien: GrSecurity se permet en gros de ne publier leur code source au grand public, mais uniquement à ses clients, et en plus de briser le contrat en cas de redistribution du code, empêchant ainsi le client « fautif » d’accéder à versions suivantes.
Source: https://en.wikipedia.org/wiki/Grsecurity
Le problème est que, si GrSecurity gagne son procès, il se peut que cela crée une jurisprudence extrêmement néfaste à toute la galaxie des GNU/Linux: des entreprises pourront proposer du code critique dans des logiciels GPL, sous licence GPL, mais pourraient se réserver le droit de couper à tout moment la diffusion de code à ceux qui redistribuent le code plus loin.
Or, s’il s’agit d’entreprises puissantes comme Oracle, Alphabet, Intel ou encore Microsoft, alors on aura un gros problème. En effet, de tels contrats empêcheront en pratique toute redistribution de code, puisque la perte de telles ressources de développement ne pourrait jamais être comblée par des volontaires.
On se retrouve donc avec du code que l’on peut certes étudier, mais que l’on ne peut pas forcément utiliser librement (besoin d’être client de cette entreprise ou client d’un client de cette entreprise), que l’on ne peut pas forcément copier ou distribuer des copies (seulement à usage interne), et surtout que l’on ne peut pas améliorer et redistribuer (le point critique en fait de l’affaire).
Donc, un tel logiciel n’est plus Libre au sens des 4 Libertés fondamentales.
Cela ressemble étrangement à ce que propose Microsoft avec son Windows dans certaines applications particulières (observation du code et adaptation à son utilisation).
D’un autre côté, une telle situation est à peine meilleure que celle observée avec tous les logiciels sous licence permissive, qui permet de transformer un logiciel Libre en logiciel propriétaire (cas de FreeBSD, qui est décliné à toutes les sauces).
Du coup, si GrSecurity gagne son procès, et que de telles pratiques se généralise, on pourra sérieusement douter de l’intérêt des distributions GNU/Linux face à du propriétaire ou du Libre permissif (quasiment tout le Libre qui n’est pas du GNU/Linux).
Mais surtout, cela pourrait marquer un point de non-retour sur le chemin de la disparition, sur lequel le Libre est engagé (si la licence la plus restrictive disparaît, alors pourquoi les développeurs pros devraient encore distribuer du code Libre ?).
Bref, cela illustre parfaitement le fait que le Libre ne peut pas naturellement perdurer dans le système économique actuel, avec l’obsession maladive du profit. Peut-être donc que, pour sauver le Logiciel Libre, on devrait envisager de changer de système…
A méditer.
___
Sur ce, bonne soirée.
Encore faut-il que GrSecurity gagne son procès. Sinon, tout comparaison gardée, cela me rappelle l’histoire de Tivo cette affaire. https://fr.wikipedia.org/wiki/Tivoisation
De ce que j’ai lu, l’affaire TiVo est bien moins pire. En effet, on pouvait toujours modifier le code puis l’utiliser sur des appareils concurrents. Le seul problème que je vois, c’est l’absence de matériel à l’époque pour construire un appareil concurrent (le Raspberry Pi ne date que de 2012).
Le problème avec le cas GrSecurity, c’est que l’on se retrouve avec une violation d’au moins une des quatre libertés, au nom du pragmatisme (garder la contribution d’un grand acteur du Libre, on ne va cracher sur des moyens de développement). Dès lors, si une telle pratique pratique se généralise, on risque de se retrouver à devoir faire un choix entre la facilité d’utilisation ou la compatibilité avec le Logiciel Libre. La mort des distributions GNU/Linux utilisables en somme.
Car, au fond, pourquoi utiliser une distribution GNU/Linux si son seul avantage disparaît?
Ce procès est un cas d’école. Si GrSecurity gagne, c’est toute la galaxie GNU/Linux est en danger.
C’est un cas d’école qu’il serait dangereux de laisser partir en vrille.
Reste que j’ai l’impression que le Libre accessible à tout un chacun est menacé. Que ce soit par le faible nombre de distributions sérieuses dans une masse de distributions foireuses cherchant à attirer des utilisateurs (les dégoûtants au passage des distributions GNU/Linux), que par les infractions graves aux Quatre Liberté commises par des Etats ou des entreprises.
Il faut que cet équilibre entre l’aspect Libre et l’aspect pratique continue d’exister, sinon les distributions GNU/Linux risquent de redevenir un jouet de geek, impossible à installer en dehors d’un petit cercle de machines ou d’une VM, comme de nombreux systèmes d’exploitation Libre et Alternatif.
Ite missa est ?
Si oui, autant espérer que les BSDs libres en profitent pour être plus compatible avec le matos existant.