Les distributions GNU/Linux ne s’imposent pas sur le bureau… Un moindre mal ?

Je sais que je peux déjà préparer le popcorn, la biafine et les pansements. Car si d’un côté je vais être traité de troll et je pourrai sentir la chaleur de la flamme des torches d’un bûcher sur ma peau de l’autre, je vais être soutenu.

Même si Carl Chenet l’a précisé, la « communauté » – au sens strict du terme – du libre n’existe pas, il existe bien au niveau planétaire un monde du libre, qui regroupe les diverses communautés du logiciel libre.

Par communauté, je prends la définition du Larousse :

État, caractère de ce qui est commun à plusieurs personnes : Une communauté de biens, d’intérêts.

Identité dans la manière de penser de plusieurs personnes : Une communauté de vues.

Il est vrai qu’une licence logicielle comme la GPL ou la MIT ou la BSD n’est pas un point commun. Dans son article d’Avril 2016, la conclusion n’est pas allée jusqu’au bout du raisonnement, selon moi.

La diversité des communautés qui le compose fait la force du Logiciel Libre, nous partageons quelques grandes idées et nous inventons au quotidien nos propres solutions. Et c’est de cette façon que nous avons avancé jusqu’à aujourd’hui.

Soit. Mais la fragmentation du logiciel libre qui fait sa force est aussi sa plus grande faiblesse. Je ne reviendrai pas sur les projets développés pour embellir les curriculum vitae (cf cet article de septembre 2014 ou encore celui-ci écrit un an plus tard). S’il n’y avait que cela, ce serait le cadet des soucis pour proposer un environnement bureautique libre utilisable par, je vais dire la grossièreté suprême, l’utilisateur ou utilisatrice de base.

Dans un billet vieux d’une dizaine de jours – dont j’ai dû clore les commentaires car ça partait en arachide avec des dérives d’ordre politique – je posais une question qui fâche : « Qui peut encore croire au mirage du linux sur le poste bureautique ? »

Même si cela fait dix ans que j’utilise avec plus ou moins de bonheur du linux en mono-démarrage sur mes ordinateurs successifs, cela fait au moins depuis l’arrivée de MS-Windows 8 qui aurait pu être une occasion en or pour le monde du logiciel libre de pousser une ou plusieurs solutions viables de remplacement, que je sais que le combat est perdu.

Entre Canonical qui s’enferre et s’enferme dans un projet cul-de-sac du nom d’Ubuntu Touch – qui arrive avec au bas mot cinq années de retard – qui se cassera les dents et les machoires dans un monde où deux OS se taillent la part du lion, et sur lequel des monstres médiatiques ont eu besoin d’aller voir le dentiste (Microsoft avec son WindowsPhone et la Fondation Mozilla avec FirefoxOS), les distributions bureautiques qui se multiplient comme des bactéries dans un bouillon de culture, les utilisateurs et utilisatrices qui voudraient avoir leur ordinateur bureautique avec du libre (plus ou moins complet) peuvent s’attendre à devoir retourner à moyen terme sur MS-Windows 10.

Même si le dernier OS de Microsoft accumule les erreurs en terme de vie privée et de mises à jour foireuses, c’est encore un havre de tranquillité sur le plan de l’utilisation des périphériques, tant qu’ils ne sont pas trop vieux.

Dans un article – qui je l’espère tiendra à la prochaine restructuration de son espace – le plus méchant prof de maths de la blogosphère francophone nous raconte le pourquoi du comment de son retour temporaire sous MS-Windows 10.

Morceaux choisis :

[…]
J’aurai bien exposé mon problème sur le forum mais après deux demandes de réinitialisation de mot de passe et écriture directe à l’administrateur du forum au cas où ça ne marche pas, aucune réponse, adieu Fedora comme c’était prévisible et détour chez Xubuntu.

15 minutes pour avoir une installation montre en main et un début de machine fonctionnelle avec exactement le même problème pour le GPU c’est à dire le crash de chromium qui plante très rapidement. Pas vraiment grave, VLC fonctionne, j’ai le bug de Libreoffice mais on y viendra plus loin c’est un problème avec dmaths que je reproduis quel que soit l’environnement y compris sous Windows. J’ai commencé à craquer quand j’ai voulu installer ma LBP 1120. Alors certes on me fera remarquer qu’à l’instar de la radeon c’est à moi de mieux choisir mon matériel, c’est une imprimante que je fais tourner depuis plus d’une dizaine d’années chez moi, économique, je la traînerai jusqu’à sa mort, ce sera bien le seul matériel avec qui j’aurai fait ça.
[…]
Je n’arrive plus à installer cette imprimante avec une bibliothèque de plus qui a sauté dans la dernière version d’Ubuntu. J’ai cherché deux heures de temps, je dirai deux heures de trop. Il y a un moment il faut se poser les bonnes questions, et y apporter les bonnes réponses. La bonne question c’était pour moi, combien de temps tu vas faire le couillon pour essayer de faire marcher une carte de plus de 2 ans et une imprimante de plus de 10 ans, batailler en permanence pour un gain qui n’est que purement philosophique et encore, ça peut se débattre.
[…]
ce qui me permettra certainement de repasser tôt ou tard sous debian, certainement en 2017. Là je dois reconnaître que j’ai besoin de souffler et de ne pas m’arrêter sur des bricoles.
[…]

J’ai pris uniquement les parties qui montrent qu’une partie non négligeable du monde libre est enfermé dans la technique. Pondre du joli code, c’est bien. Le rendre utile, c’est mieux, non ?

Je suis comme Cyrille, je fais tourner mon matos jusqu’à ce qu’il clamse. Cela a été le cas pour mon imprimante Stylus SX218 qui a rendu l’âme après plusieurs années de bons et loyaux services. Cependant, j’ai pu prendre du matériel relativement récent pour la remplacer, une HP. Oui, j’ai choisi la facilité, mais surtout, j’ai prévilégié la proximité en approvisionnement et la disponibilité. Je suis resté dans le monde réel.

Il y a environ 6 ans et demi, j’ai dû remplacer mon vieil ordinateur par celui qui m’accompagne depuis, modulo le fait que j’ai gonflé sa mémoire vive à 4 GiO, rajouté une carte GT 210 (pour grapiller un bon demi GiO de mémoire vive) et remplacé le disque dur interne de 750 GiO par un de 1 TiO.

J’avais suivi le même principe, difficilement compréhensible pour une partie du monde du libre : le plus proche, le moins cher possible car j’ai des besoins étranges comme manger, boire, me loger, m’habiller. Et surtout directement disponible, car je n’avais plus d’ordinateur.

Bref, ce que l’utilisateur ou l’utilisatrice moyenne cherchera si son ancien ordinateur lui claque dans les doigts. Étant désormais un linuxien jusqu’aux ongles des orteils, j’avais utilisé une Ubuntu pour me renseigner sur le matos avant de mettre ma distribution quotidienne, Archlinux. Oui, la distribution pour élitistes 🙂

Je dois dire que je comprends Cyrille et je ne serai pas comme certains parfaits qui auraient envie de lui faire goûter aux douceurs calorifiques d’un bûcher dressé en bonne et due forme.

Je ne condamnerai personne qui en ayant sa claque de problèmes aussi basique qu’un support d’imprimante – et qu’on arrête de me sortir le « tu n’as qu’à choisir du compatible et rien d’autre » – ou encore d’un autre périphérique tout ce qu’il y a de plus classique à retourner vers MS-Windows 10 et ses problèmes de sécurité congénitaux – d’accord, la faille Dirty Cow n’a pas été triste – voir de s’enfermer en achetant du Mac.

Je regretterai juste son choix. De quel droit devrais-je l’excommunier et la mettre plus bas que terre ?

Quand le monde du libre se sera responsabilisé, que la tendance à s’éparpiller sera enfin endiguée, quand les forks compulsifs donc inutiles, quand les DGLFI (Distributions GNU/Linux Franchement Inutiles) cesseront de se répandre comme la syphilis dans certains quartiers chauds, alors on pourra envisager un avenir serein pour la bureautique libre.

Celle qui libérera vraiment l’utilisateur ou l’utilisatrice de base, grossiereté suprême pour une partie des developpéurs des diverses communautés qui existent et qui sont les parties de ce puzzle immense qu’est le monde du logiciel libre.

Je continuerai à m’exprimer sur le logiciel libre, à proposer des tutoriels et mon aide aux personnes qui la demanderont. Le logiciel libre a autant besoin de développeurs que de traducteurs, de personnes rédigeant de la documentation. Mais faire comprendre cela…

56 réflexions sur « Les distributions GNU/Linux ne s’imposent pas sur le bureau… Un moindre mal ? »

  1. Je n’irai pas de mon article cette fois, même si le sujet s’y préterait. Le Hollandais Volant a aussi eu son opinion concernant le choix de hardware…Le coeur du problème reste bien la vente liée entre ordinateur et OS. Tant qu’on a pas une marque sérieuse et crédible qui pousse clairement ça (parce que Dell l’a fait timidement), ça ne peut pas marcher.

    L’utilisateur lambda n’a pas envie de recevoir un PC et de tout réinstaller derrière. Il ne faut pas rêver non plus, il n’y aura pas de splash screen au premier démarrage pour choisir son OS, comme pour le navigateur. Alors de ce fait, le GNULinux bureautique reste un terrain pour passionnés, bidouilleurs.

    Par contre pour le vieux matériel, c’est un peu mieux son windows où les fabricants prévoient les pilotes, mais à un moment, ça devient obsolète quand le constructeur ne développe pas un nouveau pilote, notamment pour le 64 bits. J’ai connu ça sur les imprimantes. Et comme pour le consommateur, ce n’est pas très clair à l’achat, pour la dispo des pilotes, on peut faire l’erreur. J’ai changé ma Canon prématurément HS par un HP pour pas être emmerdé. Et c’est vrai que ça marche bien sous debian maintenant, en wifi. Je ne me fais pas d’illusion sur la tenue dans le temps qui va en diminuant au fil des générations.

    1. La vente liée est un argument qui justifie en partie le non décollage du poste bureautique libre. Mais ce n’est pas le seul et l’unique. Un argument important, mais qui cache aussi le manque d’homogénéité nécessaire pour qu’une poignée de solutions crédibles arrivent en force.

  2. Une solution homogène et crédible ?
    Mint en tête du classement distrowatch et c’est pas pour rien. Tout marche out of the box, même une imprimante scanner epson. Je l’utilise quotidiennement pour mon travail.

      1. Bonjour Frédéric, je lis régulièrement ton blog que j’adore justement car on est pas sur un site de fanboy, tu dis ce que tu penses, pour ce que ca vaut mais c’est intéressant.

        Bref, tout ca pour dire que je viens justement récemment de franchir le pas, passé de Windows 10 à Ubuntu Mate sur Desktop et Laptop. A titre personnel j’en suis très heureux, mais moi j’ai connu Ubuntu pré unity donc du coup je suis pas totalement honnête …

        Ce que je voulais te faire partager surtout est la réaction de ma femme, qui elle est utilisatrice « standard » :  » ok c’est libre, ok c’est gratuit mais franchement … c’est moche et c’est un de ces foutoir  »

        Voilà, je pense que sa réaction résume à elle seule pourquoi Linux sur PC c’est pas gagné ( je précise, elle a eu la même réaction avec Mint et bien pire avec unity ). merci 🙂

        1. J’ai connu et utilisé Ubuntu en dur entre la version 6.06 LTS et la 8.10 inclue. Donc, tu peux comprendre que j’apprécie Ubuntu Mate 🙂

          Ce que je voulais te faire partager surtout est la réaction de ma femme, qui elle est utilisatrice « standard » : » ok c’est libre, ok c’est gratuit mais franchement … c’est moche et c’est un de ces foutoir »

          Voilà, je pense que sa réaction résume à elle seule pourquoi Linux sur PC c’est pas gagné ( je précise, elle a eu la même réaction avec Mint et bien pire avec unity ). merci 🙂

          Une vérité inaudible par les théoriciens, puristes et autres experts du monde libre…

        2. Ola Romain,

          « ok c’est libre, ok c’est gratuit mais franchement … c’est moche et c’est un de ces foutoirs »

          Dire « c’est moche » n’a pas du tout le même sens d’un individu à un autre.
          C’est complètement subjectif.
          Les utilisateurs sont habitués (j’allais dire endoctrinés) avec une unique interface qui ne change que tous les deux ans lors d’une mise à jour majeur de Windows. Évidement, dès lors qu’une habitude est prise, tout autre système paraîtra moche ou désorganisé.

          J’ai passé il y a longtemps déjà des utilisateurs en environnement professionnel (secrétaires) de Gnome-2 vers KDE et ils m’ont fait « c’est moche ».
          J’en conviens aussi 🙂
          Depuis, lorsqu’ils voient mon ordinateur sous MATE, ils me disent « C’est vieillot comme interface ». Dois-je répondre « Oui, c’est ce que vous aviez il y a maintenant trois ans » ?

          Dans la gestion de projets c’est ce que l’on appelle la « résistance au changement ». Il est primordial d’accompagner les utilisateurs dans n’importe quelle démarche de migration.

  3. Je pense que le débat sur la sécurité de windows 10 ne fait hurler que les utilisateurs de linux. Non seulement il y a des solutions pour limiter ce problème mais on s’aperçoit que Microsoft ne fait qu’officialiser ce qui était déjà. De plus les utilisateurs s’aperçoivent que ce ne change rien à leurs habitudes et, à tord ou à raison, la flemmardise aidant il n’y pensent plus.
    D’un autre côté, ce que la « communauté » ne semble pas comprendre, c’est que le nombre de personnes qui sont capable de mettre les mains dans le cambouis est infinitésimal et je pense que ce que veux la majorité c’est plus du gratuit que du libre. A partit de là, quand on voit que des projets comme libreoffice sont aussi disponibles sous windows, il faudra être charismatique pour convaincre les gens de passer sur un bureau linux.

    1. J’aurai dû rajouter à la suite de la phrase sur laquelle tu as réagi : « Nécessité fait loi ».

      J’ai eu la chance de tomber sur du matos compatible à 99,9% lors de mes achats. Mais il faut arrêter de se planquer derrière certains prétextes comme la vente liée pour ne pas vouloir regarder les problèmes en face : le manque de collaboration des diverses communautés qui préfèrent se taper sur la gueule. C’est tellement plus marrant !

      1. Je n’arrive pas à savoir si l’article traite de GNU/Linux (voir le titre) ou du logiciel libre dans son ensemble (« la fragmentation du logiciel libre qui fait sa force est aussi sa plus grande faiblesse »).

        Je n’ai personnellement jamais aimé les distributions GNU/Linux, même si ça a été ma porte d’entrée il y a pas mal d’années maintenant (coucou Slackware 8). En tant qu’utilisateur et sysadmin, c’est clairement le « manque de collaboration des diverses communautés qui préfèrent se taper sur la gueule », comme tu dis, qui m’a poussé n’utiliser que des systèmes *BSD (FreeBSD et OpenBSD en l’occurrence). J’ai au moins affaire à une équipe qui développe un OS, pas qui assemble des briques applicatives au sein d’une distribution. Et ça fait vraiment toute la différence, d’autant qu’il y a de vraies synergies entre les équipes. Le fonctionnement d’une distribution GNU/Linux rend impossible le développement d’un OS « clé en main », les personnes derrière n’utilisant que des briques applicatives.

        Je te lis depuis quelques années maintenant, et je crois que c’est mon premier commentaire. Et cet article m’a donné envie de te poser une question : pourquoi continues-tu d’utiliser du GNU/Linux, alors que j’ai l’impression que tu t’en dis que du mal ces derniers temps ?

        1. Je n’arrive pas à savoir si l’article traite de GNU/Linux (voir le titre) ou du logiciel libre dans son ensemble (« la fragmentation du logiciel libre qui fait sa force est aussi sa plus grande faiblesse »).

          Je parle de la partie la plus « visible », donc du duo GNU et Linux.

          En tant qu’utilisateur et sysadmin, c’est clairement le « manque de collaboration des diverses communautés qui préfèrent se taper sur la gueule », comme tu dis, qui m’a poussé n’utiliser que des systèmes *BSD (FreeBSD et OpenBSD en l’occurrence).

          J’adore OpenBSD. Je dois le dire. Même s’il est obscur et abscon, c’est mon BSD libre préféré.

          Et ça fait vraiment toute la différence, d’autant qu’il y a de vraies synergies entre les équipes. Le fonctionnement d’une distribution GNU/Linux rend impossible le développement d’un OS « clé en main », les personnes derrière n’utilisant que des briques applicatives.

          Pour les plus sérieuses en rajoutant un gestionnaire de paquets ou des outils plus haut niveau, comme un installateur graphique ou un gestionnaire de pilotes.

          Je te lis depuis quelques années maintenant, et je crois que c’est mon premier commentaire. Et cet article m’a donné envie de te poser une question : pourquoi continues-tu d’utiliser du GNU/Linux, alors que j’ai l’impression que tu t’en dis que du mal ces derniers temps ?

          Merci de ta fidélité. Et pourquoi je reste avec GNU/Linux ? Une simple réponse : un support matériel supérieur à celui des BSD libre. Sinon, cela ferait déjà longtemps que j’aurai sauté le pas.

          1. Le support matériel est souvent un problème qui ressort. Mais tu as du matériel non compatible ? A vrai dire, je n’ai rien de récent, et en neuf années de FreeBSD, je n’ai jamais eu (et je dis bien « jamais ») d’incompatibilité matérielle. Mais je n’utilise ni imprimante, ni 3D, ni Wifi, etc, du coup, ça passe à tous les coups, et je ne suis peut-être pas représentatif 🙂

          2. En effet, on n’a pas le même usage, et si pour le Wifi, OpenBSD et FreeBSD sont parfois plus réactifs que GNU/Linux, je te rejoins pour le reste. Après, ça ne m’est pas utile, à titre perso 🙂

            Concernant ton lien, je ne sais pas s’il est à jour (du peu que j’ai lu, ça semble…), mais la règle sur les *BSD est d’utiliser toujours la documentation officielle (il faut oublier ce satané réflexe linuxien de regarder de la doc sur Internet) : https://www.freebsd.org/doc/handbook/ C’est vraiment important de toujours lire la documentation en premier, et les manual pages, étant donné que tu es sur un « système d’exploitation » pensé et développé par une équipe (tout est cohérent, même dans la documentation, qui évolue en permanence) (celle en VO, du moins).

            1. Pour la page en question, elle était plus pratique et plus synthétique que le manuel de l’OS en question. Et je peux te dire que j’ai bien une bible pour les infos techniques sous linux, c’est le wiki d’archlinux en anglais.

          3. Yes, mais ça reste un Wiki. Donc ça peut évoluer (trop) rapidement, ou tomber assez facilement dans des tips « non recommandés » ou même des conneries.

            D’expérience, j’évite vraiment les Wikis et les liens sur Internet (là en l’occurrence, tu te poses la question légitime : « est-ce que c’est à jour ? »), sauf si la documentation officielle (handbook, wiki, man, examples) n’est pas assez claire/complète pour moi. Il faut vraiment garder à l’esprit que tu es sur un OS pensé, suivi et développé par une seule et même équipe, donc ils peuvent se permettre d’ajouter des features ayant un potentiel impact sur d’autres softwares. Surtout quand ça touche à la partie matériel/dev. En gros, je fais davantage confiance à un développeur qu’à un utilisateur, on a dire 🙂

            Ca arrive assez souvent que des personnes viennent demander de l’aide après avoir cassé leur système en suivant des liens de paramétrages du /etc/make.conf, en jouant notamment sur les variables de compilation CFLAGS ou COPTFLAGS. Chose que la team de FreeBSD recommande de ne plus faire (toute information à ce sujet a été supprimée des manpages, examples, et même du handbook). Pourtant, une certaine quantité de liens sur Internet continue de mettre ces deux variables de /etc/make.conf en avant… Bref, tu te fais bien accueillir sur le forum/mailing list dans ces cas-là 🙂

            Et (vraiment) pas d’accord avec le « la configuration d’un FreeBSD n’est pas aussi simple que celle d’un linux ». J’ai tendance à la trouver plus simple et cohérente qu’une GNU/Linux (et pour utiliser ces deux systèmes en production, FreeBSD me paraît beaucoup plus simple à configurer/maintenir), tout comme beaucoup de personnes trouvent Windows ou MacOS plus accessible/compréhensible. Tout est question d’habitude !

            Mince, sorry pour le HS, j’ai dévié un peu le sujet…

            1. D’expérience, j’évite vraiment les Wikis et les liens sur Internet (là en l’occurrence, tu te poses la question légitime : « est-ce que c’est à jour ? »), sauf si la documentation officielle (handbook, wiki, man, examples) n’est pas assez claire/complète pour moi. Il faut vraiment garder à l’esprit que tu es sur un OS pensé, suivi et développé par une seule et même équipe, donc ils peuvent se permettre d’ajouter des features ayant un potentiel impact sur d’autres softwares. Surtout quand ça touche à la partie matériel/dev. En gros, je fais davantage confiance à un développeur qu’à un utilisateur, on a dire 🙂

              Je ne prends jamais un wiki 100% au pied de la lettre, mais tu peux toujours trouver des informations que tu peux recouper.

              Ensuite, il y a deux états d’esprits différents.

              Chose que la team de FreeBSD recommande de ne plus faire (toute information à ce sujet a été supprimée des manpages, examples, et même du handbook). Pourtant, une certaine quantité de liens sur Internet continue de mettre ces deux variables de /etc/make.conf en avant… Bref, tu te fais bien accueillir sur le forum/mailing list dans ces cas-là 🙂

              Lance-flammes ? Bazooka ? Bombe H ? 😀

              J’ai tendance à la trouver plus simple et cohérente qu’une GNU/Linux (et pour utiliser ces deux systèmes en production, FreeBSD me paraît beaucoup plus simple à configurer/maintenir), tout comme beaucoup de personnes trouvent Windows ou MacOS plus accessible/compréhensible. Tout est question d’habitude !

              C’est ce que j’allais te dire ! Une question d’habitude. J’adore OpenBSD, j’ai toujours trouvé FreeBSD un peu trop complexe à mes yeux, ne serait-ce que pour la localisation.

        2. Salut.

          Je suis un utilisateur de FreeBSD RELEASE (server, desktop), d’OpenBSD -release/-stable (server, parefeu) et d’OpenBSD -current (desktop).

          Mon avis : J’aime ces deux OS. Ils sont différents et je ne peux me résoudre à faire un choix définitif. Et en effet, dans les deux cas, le matériel doit être bien choisi. Sur certaines machines FreeBSD et/ou OpenBSD ne s’installent pas (enfin parfois pas de manière « classique ») ou s’installent mais tout le matériel n’est pas reconnu. C’est ainsi ! 😉

          (1) FreeBSD RELEASE est pour moi le système BSD le plus polyvalent sur le Desktop mais aussi le plus lourd (ZFS oblige… notamment) et le plus « complexe » effectivement (moins avec l’arrivée du gestionnaire de paquets pkg). Le Handbook est bien fait mais est parfois incomplet voire ne parle pas de certains sujets (même dans sa version d’origine en anglais).

          Voici deux exemples :

          – La localisation non triviale en français de l’environnement graphique. J’ai dû générer puis bien configurer le fichier /usr/local/etc/X11/xorg.conf pour obtenir Mate en français (les consoles Xterm comprises !). Cette manipulation est partiellement expliquée ici

          https://www.freebsd.org/doc/handbook/x-config.html

          mais n’a pas fonctionné chez moi ! J’ai donc dû bidouiller.

          – Ici

          https://www.freebsd.org/doc/handbook/x11-wm.html

          Mate n’apparait même pas !

          (2) OpenBSD -current est le système que j’utilise actuellement quotidiennement sur mon portable. Cet OS exploite très bien mon portable (Lenovo ThinkPad X200s). OpenBSD -current a un mode de fonctionnement plus « kiss » (et est de fait plus léger) : un logiciel pour une tâche (ce qui n’est pas nécessairement le cas de FreeBSD → pormaster/portupgrade). La contrepartie est là : il est moins fonctionnel sur certains aspects (sur du Desktop j’entends).

          Exemples :

          – Je monte les supports USB à la main ! Bah pas grave.
          – Je ne peux pas utiliser wine… il n’existe pas en fait sur OpenBSD (ni, depuis peu, émuler un noyau linux).

          Bref malgré cela, je apprécie énormément OpenBSD -current. Je tiens aussi à ajouter qu’OpenBSD -current est la version de développement du système OpenBSD et je n’ai jamais eu de gros problèmes insurmontables depuis deux mois (j’en ai eu mais pas insurmontables) : il est assez stable… pour un OS en développement continu (type « rolling release »). Quant à la « mise à jour » d’OpenBSD -current, il est vrai que cette version doit être redémarrée sur un noyau bsd.rd qui « écrasera » l’ancienne version de l’OS (noyau + base) par une nouvelle version (lié à un nouveau snapshot). Et au préalable, il faut aussi vérifier si des changements fonctionnels ont eu lieu dans le mode de fonctionnement de l’OS (et ce sur le site officiel). De plus, il faut bien veiller à ce que le snapshot du couple noyau/base soit synchrone avec le snapshot des logiciels tierce partie. Après la ré-installation de la nouvelle mouture de -current, un « sysmerge » est parfois nécessaire pour mettre éventuellement à jour les fichiers de configuration. Bref, la mise à jour d’OpenBSD -current n’est pas aussi triviale que celle de FreeBSD RELEASE mais elle est, de mon point de vue, plus efficace (radicale on peut même dire !) et moins longue. (Et encore, je n’ai pas évoqué OpenBSD -release/-stable ! ;-))

          Sinon, la FAQ officielle du projet OpenBSD est… comment dire… formidable… en anglais mais très bien faite et exhaustive ! Le FAQ du projet OpenBSD est bien meilleure (et à jour) que le Handbook du projet FreeBSD mais il est vrai que le système OpenBSD gère moins de fonctionnalités (car plus « kiss »). Les pages de manuel d’OpenBSD sont très bien aussi.

          @+ 🙂

          1. Je ne saurais te répondre pour franciser ton environnement, étant donné que les miens sont toujours… en anglais (et j’utilise Mate, tout comme toi). Ca peut valoir le coup que tu remontes le point à un mainteneur du handbook, qui pourra commiter ta proposition ?

            Je vais juste rebondir sur cette phrase : « OpenBSD -current a un mode de fonctionnement plus « kiss » (et est de fait plus léger) : un logiciel pour une tâche (ce qui n’est pas nécessairement le cas de FreeBSD → pormaster/portupgrade) ». Oui, je te rejoins complètement pour OpenBSD, cependant, l’exemple portmaster/portupgrade n’est pas pertinent. Il s’agit, pour les deux, de ports, qui ne sont pas dans le système de base (ça revient à dire que FreeBSD n’est pas « KISS » parce qu’il propose dans ses ports plusieurs serveurs HTTP par exemple). J’aurais davantage mis en avant la présence de trois firewalls par défaut 😉 (et y’a d’autres exemples comme celui-ci).

            A titre perso, le seul truc qui me chagrine vraiment dans FreeBSD, c’est que X.Org ne soit pas intégré au système de base.

          2. @ Nicolas L. : Salut. 🙂
            Oui je suis entièrement d’accord avec ce que tu viens d’écrire. OpenBSD est « kiss » car une tâche équivaut à un logiciel et l’exemple du parefeu pf est un très bon exemple. Sinon il est aussi vrai que le serveur X.org est inclus dans la base d’OpenBSD ce qui n’est pas le cas de FreeBSD. Mais je pense qu’il n’y a pas de mystère, sur maintes aspects OpenBSD est plus efficace et cohérent (ex : parefeu) car cet OS possède certes moins de fonctionnalités que FreeBSD (petite équipe oblige) mais l’intégration et la qualité sont meilleures car de fait les efforts se concentrent sur moins de logiciels et des choix sont effectués (notamment au niveau de la sécurité). De plus certains de ces logiciels ont été créés et pensés nativement pour le système OpenBSD par le projet OpenBSD (openssh, pf, httpd, …). Au final, je préfère sacrifier une partie de mon confort sur mon Desktop (point de wine, point d’émulation linux, …) pour un système que je trouve plus souple, plus efficace, plus sécurisé, plus homogène et aussi plus « facile » à maintenir. Alors certes, j’ai nettement moins de choix mais cela me convient ainsi.
            Sinon je ne « crache » pour autant sur FreeBSD que j’apprécie aussi, mais comme tu l’auras compris, en ce moment je suis plus dans ma période OpenBSD (-current) ! 🙂
            Sinon pour avoir FreeBSD/Mate (consoles Xterm comprises) en français, il suffit (pour une raison obscure) d’ajouter

            Option « AutoAddDevices » « false »

            dans le fichier xorg.conf au niveau du « ServerLayout ».

            Avec OpenBSD, nul besoin de générer le fichier xorg.conf puis de le configurer. Une petite modification du fichier ~/.profile et cela roule tout seul ! 🙂

  4. Salut fred, je dois bien avouer que tu as bien appuyer là ou il le fallait. Le problème de compatibilité matériels pour certaines périphériques est souvent cause de nombreux problèmes sous gnu/linux.
    Je rajouterai également le nombre de fork importants et souvent inutile pour certaines distributions linux qui n’aide pas du tout pour le choix de l’utilisateur.
    Concernant les logiciels dit « libre et opensource », on retrouve exactement pour la plus part des logiciels portés sous Windows voir même MacOS.
    Je comprends qu’un bon nombre d’utilisateurs ne basculent pas sous linux, l’utilisateur lambda se contentera d’utiliser l’outil informatique basiquement: email, surf, jeux , traitement de texte. Pourquoi se compliquer la vie? Je me le demande.
    Je suis d’accord avec toi quand tu dits :

    « Quand le monde du libre se sera responsabilisé, que la tendance à s’éparpiller sera enfin endiguée, quand les forks compulsifs donc inutiles, quand les DGLFI (Distributions GNU/Linux Franchement Inutiles) cesseront de se répandre comme la syphilis dans certains quartiers chauds, alors on pourra envisager un avenir serein pour la bureautique libre. »

    Les gens n’ont pas envie de se prendre la tête avec des querelles de d’égo, le but est qu’un logiciel doit être accessible et fiable et peut importe qu’il soit opensource ou privateur.
    Après je remarque aussi que pas mal de monde font le chemin inverse (Linux –>Windows), c’est que le problème est bien présent et seul l’avenir nous le dira.
    🙂

  5. @fred,

    Le monde windows n’est pas non plus tout rose. Les pbs d’incompatibilité matériel, qui ne sont plus supportés sont récurrents.

    C’est ensemble bureautique qui est cassé pied, car il y a beaucoup de n’importe quoi à tout niveau (les surcouches logicielles, windows nu n’est plus offert pour faire une install clean, des pilotes non pris en charge sous linux, et une prison côté apple), sans parler des utilisateurs non formés.

    Avant de passer quelqu’un sous Linux, je passe beaucoup de temps sur l’expression du besoin, l’étude de l’existant, voire si ça vaut le coup. Parfois oui, et on migré, parfois je sens les problèmes arriver, je ne migre pas. Sans parler de la formation primordiale derrière.

    Pour ma part, je fais simple. Y’a plus trop de pb avec NVIDIA et les drivers non libres, hp fait des imprimantes all in one très abordables et bien prises en charge, les lecteurs de cartes sont souvent génériques. Aucun soucis question matos. Au pire je me renseigne sur ce qu’il faut éviter (ex Lenovo).

    On manque clairement d’encadrement côté bureautique, y’a tellement de format de paquets différents que les devs n’empquettent plus, c’est les mainteneurs des distros qui prennent la relève, ça en devient ingérable, les env de bureau évoluent parfois en dépit du bon sens (ex GNOME), parce qu’il n’y a pas d’enjeux commerciaux derrière non plus.

    C’est peut-être cela qu’il manque (oui ça va faire hurler les extrémistes libristes), mais quand tu risques de perdre des clients ou pour en gagner, l’expérience utilisateur est souvent mieux pris en compte (sauf cas de quasi monopole)

    1. Le monde windows n’est pas non plus tout rose. Les pbs d’incompatibilité matériel, qui ne sont plus supportés sont récurrents.

      Tu prèches un convaincu : j’ai utilisé tous les MS-Windows du 3.11 à XP, sauf 95 OSR2.x et Millenium.

      C’est ensemble bureautique qui est cassé pied, car il y a beaucoup de n’importe quoi à tout niveau (les surcouches logicielles, windows nu n’est plus offert pour faire une install clean, des pilotes non pris en charge sous linux, et une prison côté apple), sans parler des utilisateurs non formés.

      Et les dépanneurs qui se font des arachides en or massif au prix d’une consommation élevée d’aspirine et autres antalgiques.

      Avant de passer quelqu’un sous Linux, je passe beaucoup de temps sur l’expression du besoin, l’étude de l’existant, voire si ça vaut le coup. Parfois oui, et on migré, parfois je sens les problèmes arriver, je ne migre pas. Sans parler de la formation primordiale derrière.

      C’est la raison pour laquelle j’ai arrêté le prosélytisme dans ce domaine depuis l’époque de MS-Windows 8.

      Pour ma part, je fais simple. Y’a plus trop de pb avec NVIDIA et les drivers non libres, hp fait des imprimantes all in one très abordables et bien prises en charge, les lecteurs de cartes sont souvent génériques. Aucun soucis question matos. Au pire je me renseigne sur ce qu’il faut éviter (ex Lenovo).

      En espérant ne pas avoir besoin de changer de PC fixe d’ici 6 mois, je tenterai ma chance auprès de l’assembleur du coin. Au moins, je n’aurai pas à me taper le MS-Windows 10.

      On manque clairement d’encadrement côté bureautique, y’a tellement de format de paquets différents que les devs n’empquettent plus, c’est les mainteneurs des distros qui prennent la relève, ça en devient ingérable, les env de bureau évoluent parfois en dépit du bon sens (ex GNOME), parce qu’il n’y a pas d’enjeux commerciaux derrière non plus.

      J’aurai rajouté Unity qui reprend les mêmes idées que Gnome 3. De plus, cela a toujours été le taf des mainteneurs d’empaqueter les logiciels, non ?

      C’est peut-être cela qu’il manque (oui ça va faire hurler les extrémistes libristes), mais quand tu risques de perdre des clients ou pour en gagner, l’expérience utilisateur est souvent mieux pris en compte (sauf cas de quasi monopole)

      Ce qui manque, c’est une coopération minimale entre les grands acteurs du domaine. Comprenne qui voudra 🙂

      1. Salut 🙂

        >Ce qui manque, c’est une coopération minimale entre les grands acteurs du domaine. Comprenne qui voudra

        Qui sont … ?

          1. Mais dans les « grands acteurs acteurs du domaine », il n’y a pas que les distributions. J’ai même envie de dire qu’ils sont les acteurs les moins importants de cette chaîne.

            Debian/Arch/Ubuntu/etc… auront beau collaborer ensemble, sortir un format de packages universel, ou autre, s’il n’y a pas de collaboration transverse (avec l’équipe du kernel Linux, celles des environnements de bureau, etc), ça n’amènera à rien de « neuf » pour l’utilisateur final.

            1. Ce sont les acteurs les plus visibles. Le format de paquets universel, idéal pour aider à l’épandage de malwares.

              C’est surtout au niveau des gros projets qu’il y aurait besoin d’un peu plus de synergie. Ne serait-ce que pour consolider des projets qui souffrent d’un manque criant de main d’oeuvre.

    2. @Winael, c’est une bonne chose, que les développeurs ne proposent pas leurs applications sous forme binaires. Ils ont aucune connaissance des systèmes sur lequel leurs applications peuvent tourner, cela serait un vrai bordel.

      Quand je vois comment le mainteneur de LXQt sous Archlinux (qui est un des développeurs chez LXQt) fait ses PKGBUILD, je me dis qu’il a aucune connaissance du fonctionnement de CMake (ou alors les paquets sous Archlinux sont d’une piètre qualité).

  6. Le libre c’est comme le Bio …effectivement
    Personnellement je suis végétarien (Principalement Bio), mon PC est sous Linux (Mais pas mono-boot..), je n’aime pas le foot, et je ne bois pas..
    Et je ne vous parle pas de mes gouts musicaux.

    Bon d’accord je joue sur console, et ma distro du moment est Mint…

    Trèves de plaisanteries, je partage totalement le point de vue de Fred, en particulier concernant la dispersion d’énergie que sont toutes ces fork de distros.
    Si on ne pouvait en conserver, ne serait-ce qu’une dizaine bien optimisées, ça serais Top.
    Regards, A+

  7. Ben pour le bûcher c’est raté, les gars ils viennent plus commenter chez moi, ils en ont pas assez dans le pantalon donc ils sèment de partout de façon anonyme.

    De toute façon, tout ça sera bientôt fini dans quelques temps, il nous suffit juste de patienter et d’assister à la fin d’un monde. Les premiers qui viennent vanter les mérites du libres sont ceux qui ont un compte facebook ou un android dans leur poche. A partir de ce moment là, je crois que ça va devenir difficile.

    Je regardais dernièrement la vidéo d’un gars qui vendait son livre ou qui a un livre à vendre sur la sécurité informatique, la surveillance. Dans son interview il explique qu’il n’utilise pas l’application facebook parce qu’elle accède à toutes ses données, de l’autre il dit qu’il a quand même son compte facebook, mais qu’il l’alimente en passant par twitter. Quand on se dit que ce gars a été patron d’un truc comme Mozilla ou pas loin, qu’il bosse actuellement pour une société qui essaie de promouvoir le cloud personnel, je reste très très très dubitatif.

    1. Tu parles de Tristan Nitot ? Sinon, étrange qu’ils viennent chez toi et non chez moi. Je n’ai fait que reprendre une minuscule partie de ton article.

      Comme tu le dis si bien, cher collègue blogueur, il leur manque des arachides pour remplir leurs caleçons.

  8. Je ne cite plus personne, c’est mon nouveau jeu, mais sinon si tu le dis c’est que ça doit être certainement lui 🙂

    En même temps à quoi bon débattre ? Les gens font ce qu’ils veulent, je crois que ce qui compte dans la vie c’est quand même d’être heureux chacun à sa manière, si des gens, il doit y en avoir ont envie de compiler leur noyau tous les matins sous Gentoo, c’est un plaisir que je ne partage pas mais je le respecte. C’est ce qui chagrine le plus ici, on a complètement oublié la liberté de l’autre à s’exprimer tant que c’est fait de façon correcte.

    Sur ces bonnes paroles, bonne soirée

    1. Vu les indices que tu as laissé, je m’en doutais.

      En même temps à quoi bon débattre ? Les gens font ce qu’ils veulent, je crois que ce qui compte dans la vie c’est quand même d’être heureux chacun à sa manière, si des gens, il doit y en avoir ont envie de compiler leur noyau tous les matins sous Gentoo, c’est un plaisir que je ne partage pas mais je le respecte.

      Tant qu’ils ne viennent pas chouiner en disant qu’ils chient des horloges helvétiques pour s’équiper de matos neuf…

      C’est ce qui chagrine le plus ici, on a complètement oublié la liberté de l’autre à s’exprimer tant que c’est fait de façon correcte.

      Ce qui me gonfle, c’est la supériorité affichée par une partie du monde du libre qui ayant vu la lumière, croit péter plus haut que son cul, et mépriser les autres.

  9. Bonjour/Bonsoir Fred.

    Je lis ton blog depuis un an et demi/ deux ans. Cela car je cherchais des infos sur Linux. Il fait maintenant parti de mes blogs favoris. Je me suis vraiment intéressé (après quelques bidouilles sur Raspberry Pi) à Linux après l’arrivée de Windows 10 et sa politique de respect de la vie privée identique aux OS pour mobiles. J’ai débuté avec Ubuntu puis n’aimant pas Unity j’ai essayé les variantes Kubuntu, mais je n’ai pas trop accroché à KDE, Xubuntu et Lubuntu. J’ai mis mon PC portable d’alors en dual boot Windows 8.1/Xubuntu et un eeepc en total Lubuntu que j’ai depuis remplacé par Mageia surtout par curiosité.
    Je dois dire que j’apprécie vraiment le projet qui porte Linux, d’une informatique libre. J’ai même installé Linux Mint sur le portable de ma femme (Windows 7 n’arrêtait pas de déconner) et sur celui de mes parents. Si j’aime bien la bidouille et monter des ordinateurs, ce n’est pas le cas de ma femme et de mes parents. Avec Mint ils n’ont pas perdu leurs habitudes et arrivent à très bien s’y retrouver. Alors certes pour ma femme j’ai du installer Chrome car elle aime jouer à des jeux flash sur Facebook et que c’est une vrai galère pour faire fonctionner flash sur Firefox (oui je sais Adobe viens de publier un nouveau plugin flash, je regarderais donc à nouveau pour Firefox). J’ai aussi du lui installer Playonlinux pour qu’elle puisse jouer aux Sims 3. Elle est satisfaite tout comme mes parents (ils se contentent essentiellement de naviguer sur internet et de consulter leur messagerie). Les conditions que ma femme et mes parents avaient posé étaient que « cela fonctionne » tout simplement. Les détails complexes ils s’en fichent pas mal à vrai dire…

    ET de mon côté je continue à utiliser un ordinateur avec W10 en ce qui concerne les jeux vidéos. C’est un loisir que j’apprécie et tous les jeux ne sont malheureusement pas compatible avec Linux, ou même via Playonlinux. Pour autant j’apprécie vraiment la philosophie du libre. Je souhaite creuser davantage Linux et je m’attaquerai je pense à Archlinux un moment où j’aurai du temps à y consacrer.

    Voilà le simple témoignage d’un néo-linuxien qui partage beaucoup tes analyses. 🙂

    1. Merci pour ton témoignage. Je pense que nombre de personnes pourrait s’y retrouver. Mais comme j’ai tendance à le dire, tu est inaudible, car ton propos est inécoutable pour une partie des grandes pontes du monde du libre… Ou du moins qui se déclarent comme telles.

  10. Bonjour,
    C’est amusant, mais un « conseil » qui revient souvent dans les romans où il est question de combat, c’est que « leurs forces ne sont jamais très loin de leurs faiblesses ». Le logiciel libre tend à prouver cela. Un monde éparpillé, en bazar, et de là hermétique pour le novice. Le concept de distribution en lui-même est compliqué à expliquer. Et rien que lorsqu’il s’agit des distributions les plus connues, montrer de réelles différences auprès de ce fameux novice est une gageure. D’autant que la balkanisation (rarement le terme fut mieux approprié) des distributions les dessert. Les efforts, les retours, les énergies et les idées se dispersent. C’est inhérent aux principes du libre. Tout le monde peut copier, dédoubler… La dispersion comme prix de la liberté (toute relative par ailleurs). Ces travers ont été encouragés par l’attitude de la communauté, dans une forme de cercle vicieux. Si tu n’es pas content, tu dégage. Attitude très courante sur internet, source de ruine des communauté. Il est si facile, au moins en apparence, de partir et de forker, que l’on pousse les gens vers la sortie à la moindre poussée de divergence. C’est aussi ce qui fait que le libre, en tant que monde, se replie sur lui-même et se suicide.
    Techniquement, les distributions GNU/Linux sont prête pour le grand public. Du moins suffisamment d’entre elles. Restent les problèmes matériel. Ceux-ci ne se régleront qu’à la condition qu’il y ait une percée sur le desktop qui amènerait les constructeur à faire plus d’effort.
    Serpent qui se mord la queue.
    Ce qui manque, c’est de ne plus être une copie. On sait que la source du succès initial de Microsoft, outre d’avoir été quasiment le premier, c’est Excel (de nos jours PowerPoint n’est pas très loin de tenir ce rang). C’était une killer app comme on dit, autrement dit l’élément technique sur lequel le marketing a pu capitaliser a maxima. Il n’y a pas de killer app qui justifierait un passage sous Linux pour bureaux. Rien. Il n’y a pas de logiciel exclusif unique qui attirerait une frange du public.
    Et il n’y en aura pas. À cause du libre. La liberté des codes sources est un obstacle à l’émergence d’un logiciel d’importance exclusif et propre à l’univers de Linux.
    Donc le monde du libre n’a pas les moyens, qu’il disperse, ni les arguments pour conquérir une franche non-négligeable du public.
    Du reste, même pour les plus ou moins convaincu, l’utilisation de Linux au quotidien est une course d’obstacle. Matériel, interopérabilité, format de fichiers… On comprend très bien pourquoi l’utilisateur final, qui n’a aucun intérêt pour la chose informatique ne se presse pas. Windows, c’est peut-être plein de défaut, mais au moins on les connaît bien. Et tout le monde a les mêmes. C’est l’argument central. « tout le monde s’en sert ».Cela ne va pas plus loin que ça.
    Du reste, tant que Linux est archi-minoritaire, on bénéficie de moins de virus, malwares et autres. Un autre mal pour un bien.
    Aujourd’hui, je ne me vois pas convertir (le terme est parlant ici) à Linux. Si vraiment il est intéressé, il le fera lui-même et assumera les problèmes. Quelqu’un que je convertirai n’assumerai pas, et finirait par éprouver de la rancœur.

  11. Alors,

    Depuis 5 ans, j’ai mené une expérience sociale à grande échelle.
    Dans 15 foyers représentatifs de la population française, j’ai installé xubuntu et les 30 personnes qui utilisent quotidiennement le pc sont extrêmement satisfaites et n’envisagent pas un retour à windows.

    Comment j’arrive à un tel succès et un tel taux de satisfaction ?
    C’est très simple, je leur demande ce qu’ils font sur leur pc et quels logiciels ils utilisent.
    Si je trouve qu’il y a une bonne correspondance, dans une machine virtuelle, je leur montre leur nouveau bureau et les logiciels équivalents.
    Je vérifie également la compatibilité matérielle, je n’ai jamais eu problème, sauf avec les ipods, mais comme je le dis, si t’as les moyens d’acheter un lecteur mp3 à 300 euros, t’as les moyens d’acheter un mac à 1000 euros, linux c’est pas pour toi.
    L’interface xubuntu est extrêmement épurée, il y a les icônes de leurs applications puis un dossier avec leur data, c’est tout.
    Ils jouent avec un peu, se rendent compte que c’est beaucoup plus simple que windows.
    Puis ils posent des questions :
    C’est payant ?
    Il y a des virus ?
    Il y a des pubs porno ?
    Faut réinstaller tous les ans ?
    Je peux ouvrir mes documents word, excel et powerpoint ?
    Je peux récupérer les photos sur mon appareil photo ?
    Je peux utiliser skype ?
    etc…

    Après une heure de rangement de leur data sur un disque externe, l’image de la machine virtuelle est copiée sur leur pc (ça prend 10 min) et ils se retrouvent avec leur nouveau pc sous xubuntu. Ils recopient leurs affaires et ils sont immédiatement opérationnels.

    Pour la représentativité, j’ai :
    célibataire homme / femme
    couple
    couple avec un enfant
    couple avec deux enfants
    couple avec trois enfants
    retraités en couple
    Les professions sont variés, ça va du prof à l’ingénieur en passant par l’agriculteur.

    J’offre du support, ça me demande une heure tous les 6 mois par foyer.

    Plusieurs remarques :
    – Une fois les logiciels installés selon leurs besoins, leurs besoins évoluent quasiment pas.
    – Dans 95% des cas et 5 ans après, la configuration est exactement la même qu’initialement.
    – Dans 95% des cas, au bout de 6 mois, ils considèrent leur pc comme un lave vaisselle BOSH, il fait le boulot et ils ne lui demandent rien de plus.
    – Effet inattendu, depuis 5 ans, aucun n’a renouvelé son pc, l’age moyen des pcs est de 7 ans.
    Aucun n’envisage de le renouveler, alors qu’avant, c’était tous les 3 ans.
    Quand une panne matérielle arrive, ils m’appellent, je la change, ça arrive très rarement.
    – Autre effet inattendu, ils se moquent de leur copain qui ont des problèmes récurrent avec leur pc windows, genre l’imprimante qui ne marche pas, la réinstallation de windows, le virus qui leur a fait perdre les photos des enfants, le pc qui met 2h à démarrer et à s’éteindre, etc…
    Forcément, leurs copains veulent linux mais puisqu’ils sont de simple utilisateurs et ne savent absolument pas comment ça marche, ils ne peuvent pas les aider. Ils renvoient vers moi, mais je fais ça bénévolement et j’ai pas le temps de m’en occuper, 15 foyers, c’est déjà beaucoup.
    – Effet inattendu le plus important à mes yeux, depuis 5 ans, aucun ne s’intéresse à comment marche linux, le logiciel libre etc.. C’est le dernier de leur soucis. Ils ont un outil qui marche point. Comment ça marche ? Comment c’est fabriqué ? Pourquoi c’est gratuit ? Pourquoi ils ne le trouvent pas au supermarché ? C’est quoi la vente liée ? etc… Tout ceci n’a aucune importance.

    Comment ça se fait que mon expérience va à l’encontre de tout ce que vous racontez ici et dans d’autres blogs ?
    – Faut être à l’écoute et faire correspondre le besoin à une solution qui fait l’affaire.
    Proposer du linux à un gamer n’a aucun sens.
    Installer une archlinux chez des gens qui cherchent uniquement un outil n’a aucun sens.
    – Ne jamais expérimenter chez les autres
    Installer toujours des solutions éprouvées et testées pour un usage donné.
    Par exemple, quand je saute d’une LTS xubuntu à une autre, je le fais au bout de 1 an minimum. Pendant ce temps, il y a une tonne de corrections qui sont faites.
    Actuellement, ils sont tous sur la 14.04.5 mais avec la stack hardware 16.04.1
    J’envisage la migration quand la 16.04.3 sortira
    – Ne pas leur raconter la philosophie du libre
    Tout le monde s’en fout, à part quelques barbus.
    Mais bien évidemment si ils posent des questions, faut répondre.
    La question la plus posée est : Comment ça se fait qu’un truc qui marche aussi bien soit gratuit et aussi peu répandu ?

    Pour conclure, c’est très compliqué de faire des choses simples qui satisfont les besoins.
    Faut être à l’écoute et proposer quelque chose qui correspond.
    Les gens cherchent quelque chose qui fonctionne et un bureau sous linux correspond au besoin.
    Et si vous voulez faire de la politique ou de la philosophie, ben, c’est pas aux utilisateurs qu’il faut en parler.

    1. Comment ça se fait que mon expérience va à l’encontre de tout ce que vous racontez ici et dans d’autres blogs ?
      – Faut être à l’écoute et faire correspondre le besoin à une solution qui fait l’affaire.
      Proposer du linux à un gamer n’a aucun sens.

      +1

      Installer une archlinux chez des gens qui cherchent uniquement un outil n’a aucun sens.

      Je ne suis pas idiot à ce point 🙂

      – Ne jamais expérimenter chez les autres
      Installer toujours des solutions éprouvées et testées pour un usage donné.

      Oh, une lapalissade 😀

      Par exemple, quand je saute d’une LTS xubuntu à une autre, je le fais au bout de 1 an minimum. Pendant ce temps, il y a une tonne de corrections qui sont faites.
      Actuellement, ils sont tous sur la 14.04.5 mais avec la stack hardware 16.04.1
      J’envisage la migration quand la 16.04.3 sortira

      Pas mal comme recul, en effet.

      – Ne pas leur raconter la philosophie du libre
      Tout le monde s’en fout, à part quelques barbus.

      Va faire comprendre cela…

      Pour conclure, c’est très compliqué de faire des choses simples qui satisfont les besoins.
      Faut être à l’écoute et proposer quelque chose qui correspond.
      Les gens cherchent quelque chose qui fonctionne et un bureau sous linux correspond au besoin.
      Et si vous voulez faire de la politique ou de la philosophie, ben, c’est pas aux utilisateurs qu’il faut en parler.

      Va faire comprendre cela. Tant mieux pour toi si cela fonctionne. Mais tu pourras trouver une personne qui te balancera son expérience avec des résultats opposés.

      Mais il est vrai qu’il faut savoir se mettre à la place des utilisateurs lambdas, et dire un gros « allez vous faire…(insérer ici votre verbe préféré) » aux grands penseurs du libre.

      1. En fait, il y a un truc que je ne pige pas dans les « zélotes » du logiciel libre.

        Quand vous allez à la Fnac, Carrefour ou sur un site internet pour acheter un pc sous windows, il y a personne qui vous dit :
        – c’est de la vente liée, c’est illégal
        – le fric que tu donnes à microsoft, va direct dans un paradis fiscal, c’est pas pour rien que bill gates est l’homme le plus riche de la planète et que l’état français est très endetté à cause de l’évasion fiscale
        – le code propriétaire va en l’encontre du progrès et du partage du savoir
        – la nsa a un accès direct à vos affaires

        Alors pourquoi vous « emmerdez » les gens avec la philosophie du libre ?
        Les gens cherchent une solution à un problème.

        Juste un truc.
        microsoft, google et facebook sont les plus gros contributeurs aux logiciels libres (merci github).
        Puisque ces 3 sociétés sont le mal absolu, pourquoi continuer à utiliser du logiciel libre ?

        ça n’a aucun sens de mettre de la politique ou de la philosophie la ou il y en a pas.

        1. En fait, tout utilisateur de logiciel libre doit au préalable :
          – connaître la GPL en anglais par coeur
          – connaître la vie et l’œuvre de stallman
          – connaître la généalogie du noyau linux et la différence avec les *bsd
          – écrire ses documents pdf avec latex
          – ne pas avoir de compte fb ou twitter
          – s’autohéberger
          – utiliser un nokia 3310

          Si tu ne satisfais pas tout ça, t’es recalé, tu restes sur windows.
          C’est du grand n’importe quoi.

        2. Pour Microsoft, il faut voir au niveau de la diversité du code proposé. Sinon, Ce sont trois contributeurs. Quid d’IBM entre autres ? 😉

          Sur ta conclusion je te rejoins. Je ne fais aucun prosélytisme, pour une simple et bonne raison : j’ai envie de conserver un minimum de temps libre pour moi et faire autre chose que de l’informatique en 24/7.

        3. http://www.zdnet.com/article/from-open-source-hater-to-no-1-fan-microsoft-now-tops-google-facebook-in-github-contributors/

          Le top des contributeurs github :
          1 – microsoft
          2 – facebook
          3 – docker
          4 – angular (google)
          5 – google

          Donc si on pousse les philosophes du libre jusqu’au bout de leur raisonnement, faut :
          – forker le libre avec un libre sans les multinationales. Nouveau nom : geniun open source. Ben oui hein, c’est comme le bon et le mauvais chasseur, il y a le bon et le mauvais open source
          – ne plus utiliser les logiciels libres, c’est tous des vendus de toute façon

          1. Il est vrai au passage que github est le seul endroit où l’on trouve des logiciels libres. Quid des dépots git de Gnome, Xfce ou encore KDE ?

            De Sourceforge ? Des différents dépots gitlab dont ceux de framasoft par exemple ?

            Le plus de contributeurs, soit. Mais il faut savoir relativiser les choses :

            http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-microsoft-1er-en-nombre-de-contributeurs-sur-github-65972.html

            Au total, GitHub liste 19,4 millions de référentiels actifs, 5,8 millions d’utilisateurs actifs et 331 000 organisations actives.

            Et un peu plus loin :

            Au palmarès des référentiels regroupant le plus grand nombre de contributeurs, c’est la suite d’icônes pictographiques Font Awesome qui arrive en tête (10 654), suivi du projet de gestion de containers Docker (plus de 7 000) et de npm, un gestionnaire de package pour JavaScript (6 800). Sur les langages de développement, les statistiques montrent par ailleurs que les projets sont élaborés à l’aide d’une large palette d’outils. Le rapport publié en dénombre 316. JavaScript arrive largement en tête, dans le classement portant sur les contributions ouvertes pour les différents projets. Le langage de script totalise ainsi plus de 1,6 million de contributions ouvertes, devant Java (763 783), Python (744 045) et Ruby (740 610), qui se situent à un niveau proche. Un peu plus loin, on trouve PHP, puis C++, CSS, C# et C.

            – ne plus utiliser les logiciels libres, c’est tous des vendus de toute façon

            Profites-en, il ne reste plus que quelques heures pour troller comme un goret 🙂

    2. Ola Ultra,

      « Faut être à l’écoute et proposer quelque chose qui correspond »

      C’est toute la différence avec le comportement des grands éditeurs logiciels. Cela fait longtemps qu’ils ne font plus aucune personnalisation comme tu peux le faire. Ce que tu décris c’est ce que – il me semble – tout informaticien devrait faire avant de préconiser quelques choses : conseiller.

      L’économie du numérique est une économie de services.
      Le numérique n’existe pas en tant que produit, il n’est pas physiquement palpable.
      Mais notre économie pousse à ne plus « rendre de services » mais plutôt à laisser les utilisateurs se servir : les grandes surfaces, les stations services, les banques et même le service public s’y met.
      Plus personne ne répond au téléphone pour un accompagnement personnalisé, sauf via des numéros surtaxés. Au prétexte d’une économie de papier (alors que c’est une économie de traitement et donc de salaire) c’est à vous de vous connecter sur un site internet pour faire des déclarations, pour récupérer vos factures, vos contrats ou vos relevés de comptes.

      Dans le métro on ne te tiens plus la porte, on te la claque dans la tronche.
      Dans la vie, c’est devenu la même jungle, il n’y a plus d’attention à autrui.

      Rendre service c’est avoir cette attention.
      Les migrations réussies que tu décris sont la conséquence de cette attention, de ce respect de l’autre, du bon conseil. Le pire, c’est que ce bon conseil est économiquement intéressant pour tout le monde, pour celui qui le dispense comme pour celui qui le reçoit.

      Alors pourquoi l’économie du numérique tend-elle à individualiser et à aseptiser les relations ?

  12. Pour ma part j’ai découvert les distributions basées sur Linux en 2014. J’en avais jamais entendu parlé avant. C’était par hasard en surfant sur le web à la recherche d’un logiciel gratuit et efficace pour la photo. Je suis tombé sur « logiciels libres » puis « Linux » (pas aussi rapide, mais en gros c’est un peu comme ça que c’est arrivé). Ça tombait à pic car je venais d’acheter un PC portable avec Windows 8 et comment dire… bah ça me piquait les yeux et me faisait dresser les cheveux sur la tête. A partir de là, ma clé USB et mon disque dur ont chauffé : ubuntu, fedora, manjaro, linuxmint, opensuse, elementary… J’ai fait l’impasse sur debian et arch inaccessible pour moi. Finalement le choix de la distribution a été plutôt facile. N’en déplaise à certains intégristes du libre, j’ai choisit Ubuntu parce qu’elle est la plus facile à adopter. Je n’ai jamais rencontré d’incompatibilité matériel et pas besoin de jouer du terminal pour ajouter tels ou tels paquets pour lire des films, écouter de la musique, visionner des vidéos sur youtube… Tu installes et ça marche. Ce que demande 99 % des utilisateurs en fait. Le plus dur ça a été de choisir l’environnement de bureau et pour le coup je suis assez d’accord avec toi Fred. Mais pourquoi autant ? XFCE, cinnamon, gnome, mate, KDE, LXDE, enlightenment, Lxqt, budgie. Sincèrement je pense que l’on peut dire, sans craindre de se faire mordre que certains sont redondants. Après de nombreux essais j’ai adopté gnome. Oui je sais plutôt lourd et très peu personnalisable mais beau, simple et très agréable à utiliser (de mon point de vu biensur).

    Pourquoi les OS basés sur Linux ne percent pas plus ? Je partage l’avis de certains sur ce point, parce qu’elles ne sont pas directement intégrées dans l’achat du PC. Je suis sur que si l’on voyait en démo certaines de ses distributions (je parle de celles clé en main) dans les rayons de la FNAC, carrefour, conforama & cie en expliquant aux gens leurs qualités, ça pourrait fonctionner. Moi par exemple après deux ans, je ne suis pas près de retourner sur Windows ou d’aller visiter Apple.
    Si vous attendez que les consommateurs franchissent tous seuls le pas chez eux c’est mort. Et c’est bien normal, on a pas tous envies de parcourir pendant des heures les forums à la recherche d’infos sur les 350 000 distributions proposés, puis pourquoi je ne peux pas lire les mp3, puis pourquoi le wifi ne fonctionne pas, …

    1. A partir de là, ma clé USB et mon disque dur ont chauffé : ubuntu, fedora, manjaro, linuxmint, opensuse, elementary… J’ai fait l’impasse sur debian et arch inaccessible pour moi.

      Tu as eu la chance de connaître les distributions récemment. Autant dire que tu as échappé au pire. Quand à Arch ou Debian, ce sont des distributions mères qui s’adressent à des personnes ayant déjà un peu ou beaucoup roulé leurs bosses dans le monde du libre.

      Finalement le choix de la distribution a été plutôt facile. N’en déplaise à certains intégristes du libre, j’ai choisit Ubuntu parce qu’elle est la plus facile à adopter. Je n’ai jamais rencontré d’incompatibilité matériel et pas besoin de jouer du terminal pour ajouter tels ou tels paquets pour lire des films, écouter de la musique, visionner des vidéos sur youtube… Tu installes et ça marche. Ce que demande 99 % des utilisateurs en fait.

      Les intégristes, il faut juste leur dire d’aller se recoucher dans leurs niches.

      Le plus dur ça a été de choisir l’environnement de bureau et pour le coup je suis assez d’accord avec toi Fred. Mais pourquoi autant ? XFCE, cinnamon, gnome, mate, KDE, LXDE, enlightenment, Lxqt, budgie. Sincèrement je pense que l’on peut dire, sans craindre de se faire mordre que certains sont redondants.

      Certains se battent sur le même marché. D’où l’impression de redondance. La vraie redondance, ce sont des distributions qu’on pourrait qualifier de squaticielles et qui parasite le message d’une distribution principale. Pour moi, la OpenMandriva est la squaticielle de la Mageia qui a su faire survivre l’héritage de la Mandriva.

      Pourquoi les OS basés sur Linux ne percent pas plus ? Je partage l’avis de certains sur ce point, parce qu’elles ne sont pas directement intégrées dans l’achat du PC. Je suis sur que si l’on voyait en démo certaines de ses distributions (je parle de celles clé en main) dans les rayons de la FNAC, carrefour, conforama & cie en expliquant aux gens leurs qualités, ça pourrait fonctionner.

      Et il y aurait toujours le petit cousin ou le petit neveu qui installera une version crackée de MS-Windows car « tu ne peux rien faire avec cette merde de Linux ».

      Si vous attendez que les consommateurs franchissent tous seuls le pas chez eux c’est mort. Et c’est bien normal, on a pas tous envies de parcourir pendant des heures les forums à la recherche d’infos sur les 350 000 distributions proposés, puis pourquoi je ne peux pas lire les mp3, puis pourquoi le wifi ne fonctionne pas, …

      350000 ? Seulement environ 250 à 300. Mais comme je l’ai expliqué dans une vidéo, il y a trop de distributions à destination bureautique : https://www.youtube.com/watch?v=WlRjJeAUCEk

  13. « (…) voir de s’enfermer en achetant du Mac. »

    En quoi acheter un Mac, c’est s’enfermer ?

    Il est tout à fait possible d’utiliser des tas de logiciels libres, si on le souhaite, sur Mac.

    Mais on peut aussi se demander : en quoi utiliser Linux c’est ne pas s’enfermer ? (Je pose la question pour l’utilisateur grand public.)

    Il y a aussi plusieurs logiciels qui ne fonctionnent que sous Linux…

    La fameuse liberté des logiciels libres, car ils permettraient d’avoir accès au code et de les modifier, ne veut rien dire pour le simple utilisateur. Il n’ira jamais voir le code et encore moins le modifier, peu importe la plateforme. C’est un argument de dévelopeur, voire de bidouilleur expérimenté. Et encore.

    « Ouais, mais c’est libre et ouvert, même si le logiciel meurt, quelqu’un pourra toujours… » Quelqu’un pourra toujours quoi ? Combien de logiciels libres ont été abandonnés par leur créateur sans jamais qu’il réapparaisse ? Si, pour une raison ou pour une autre, LibreOffice cesse ses activités, qui va reprendre le projet ? Que va-t-il arriver du format .odt ? Je pose la question parce que plein de gens du monde libre présente cet argument pour valider le choix du format .odt en faveur de .docx Un argument qui n’a aucun sens à mon avis, d’un côté comme de l’autre.

    Le monde des logiciels libres est basée sur une philosophie. Et fort louable. Voire nécessaire. Mais quand il faut se battre pour simplement imprimer un document, le philosophe descend de son nuage…

    Ceci dit, Windows, c’est pas la panacée non plus. Faites-vous une faveur : achetez-vous un Mac. 😉

  14. On fait la comparaison entre logiciel libre et aliments bio. Comparaison n’est pas raison, mais ça peut aider à réfléchir.
    Quand on achète bio, il y a quand-même généralement un poil de réflexion derrière. Soit il y a un côté militant : ne pas contribuer à une forme de production (pollution, etc.). Soit il y une volonté de se prendre soin de soi (ne pas se gaver de pesticides, etc.). Ou alors il y a un peu des deux. Si on veut se faciliter la vie, trouver les produits au plus près de chez soi, avoir un choix le plus vaste, on ne se pose pas la question du bio.
    Mais le bio, aujourd’hui, on en trouve un choix suffisant pour que celui qui le souhaite puisse vivre en consommant exclusivement du bio (ou presque). Même les hypermarchés en vendent.

    C’est peut-être là que la comparaison devient le plus intéressante. Il y a eu des efforts de la part des producteurs pour trouver des clients, pour convaincre les consommateurs potentiels. Il y a aujourd’hui des une clientèle suffisamment nombreuse pour que des circuits de distribution existent, pour qu’on ait un choix raisonnablement étendu. Les hypermarchés ne vendent pas du bio par esprit militant : ils le font parce qu’il y a une clientèle.

    Les utilisateurs de logiciels libres, nous ne sommes qu’une petite poignée. Sommes-nous une part de marché suffisante pour que les fabriquants d’imprimantes ou de cartes graphiques se préoccupent de nous ? Même remarque pour certains fournisseurs de services en ligne : si j’étais dirigeant chez Evernote, est-ce que je prendrais la décision de consacrer des moyens à fournir un client Linux ?

    Lorsque j’achète du bio, aucun producteur ne va chercher à me forcer à ne consommer que du bio.
    Un éleveur de poules bio, va se soucier de produire de bons oeufs, de se trouver des clients, etc. Il ne va pas consacrer son énergie à veiller à ce que l’acheteur final se serve aussi d’huile bio pour faire son omelette. En tant que client, je veux que ses oeufs soient frais. Je ne vais pas acheter n’importe quoi sous prétexte que c’est bio.
    Un producteur de vin bio, va soigner sa vigne et veiller à ce que son vin soit bon. Si je débarque chez lui pour acheter du vin, il ne va pas exiger de moi que je m’engage à ne servir que du vin bio à mon repas. Et pour moi, si son vin s’avérait être une piquette indigne, je ne retournerai pas chez lui, bio ou pas bio. Pour me convaincre, il ne peut pas se contenter de vomir sur ses confrères qui utilisent des pesticides.

    Je crois qu’il y a là quelques leçons à tirer, malgré les limites de la comparaison. Si la part des utilisateurs de GNU/Linux augmente, l’intérêt des fabricants de matériel augmentera.Idem pour certains fournisseurs de services. Les difficultés quotidiennes des utilisateurs de GNU/Linux diminueront et il sera plus facile de convaincre des gens de tester ce système. Cercle vertueux.

    Mais il faut bien avouer que faciliter la vie des utilisateurs actuels et convaincre d’éventuels nouveaux utilisateurs ce n’est justement pas la priorité de tout le monde… Il y a, je crois, une mentalité du genre « on veut rester entre nous, purs parmi les purs ». Gueuler sur Microsoft devrait être un argument suffisant.
    Je reste estomaqué en lisant les comptes rendus décrivant les smarphones et tablettes Ubuntu : des versions d’essai, des produits de laboratoire. Et il y a eu des gens pour acheter.
    Toujours sur le même sujet, c’est pour avoir une interface unique sur desktop comme sur smartphone qu’Ubuntu a lancé Unity. Un environnement de bureau qui, si j’ai bien compris, n’est pas utilisable par les autres distributions. Tout ça pour ça…

    Mais bon, il n’y a pas que des intégristes. Regardons le verre à moitié plein, et rendons hommage à ceux qui mouillent leur chemise pour nous fournir de la documentation complète et utilisable. Je pense par exemple à cette mine d’or qu’est la documentation d’ubuntu-fr. Je pense aussi aux Cahiers du Débutant sous Linux. Rendons aussi hommage à tous les utilisateurs qui aident les nouveaux venus sur les forums.
    Et puis bon, j’écris ces lignes depuis un PC portable équipé de Linux, qui tourne au poil, sans double-boot et qui répond bien à mes besoins.

    Pour finir, un signal d’espoir pourrait venir de quelques décisions prises par les collectivités publiques. Je pense à la gendarmerie en France, à l’armée italienne, à certains gouvernements régionaux en Espagne, etc. Tout ces PC sous Linux, ça fait du matériel, c’est un marché. Et ça peut générer une émulation. Si 2 ou 3 idéalistes veulent faire tourner Linux, les fabricants de hardware rigolent. Si des grosses institutions veulent le faire, alors ça vaut la peine de proposer des produits adaptés.

    PS : Je parle de GNU/Linux. Que les utilisateurs de BSD me pardonnent si je ne mentionne pas leur OS, qui est un monde inconnu pour moi.

    1. Il y a le bio produit dans ton coin et le bio produit au kenya qui a fait 4 fois le tour de la planète.
      Personnellement je n’appelle pas ça du bio.
      Les supermarchés ont bien évidemment flairé le marché, ils proposent des fraises bio en plein hiver qui viennent du Mexique, c’est du n’importe quoi.
      On revient à notre histoire du bon et mauvais chasseur.

      Est ce que le logiciel libre à la sauce stallman est l’équivalent au bon bio ?
      Et tout le reste du logiciel libre avec les licences mp3 et autres drivers nvidia proprio c’est le mauvais bio ?
      La comparaison entre le bio et le logiciel libre atteint rapidement ses limites.
      D’autant plus qu’il y a pas mal de logiciels proprios qui deviennent libre, alors que c’est pas possible qu’un champs de courgettes bio en Chine se retrouve du jour au lendemain dans ton coin.

      Toutes ces histoires viennent du fait que les gens du libre veulent ABSOLUMENT fourguer de la philosophie avec du logiciel alors que ça n’a aucun rapport.
      100% des gens veulent des solutions à leur problème, si linux correspond, tant mieux, faut l’installer, pas besoin de parler philosophie du libre.

      Ceux qui donnent l’exemple de la gendarmerie, ubuntu a été choisi parce que ça leur a permis de faire 20 millions d’économies / an. A cela s’ajoute la sécurité via la NSA + être indépendant d’un fournisseur unique qui fixe le prix qu’il veut, ce qui est un avantage énorme du libre.
      Mais tout le reste, ils s’en foutent.
      Ces arguments pour la gendarmerie ne sont pas valables pour un particulier : Installe linux pour faire la nique à la NSA. Le particulier s’en fout royalement.
      En revanche lui dire qu’il n’a pas besoin de changer de matériel, que c’est gratuit et qu’il est tranquille pour les 5 prochaines années, ça, ça lui parle.

  15. Tiens Microsoft et Google parmis les plus gros contributeurs au Monde du Libre 😀

    Quel intérêt auraient ces deux acteurs à favoriser les distributions GNU/Linux sur des postes bureautique (ou sur l’embarqué genre Smartphone) ?

    Plus généralement, quels intérêts auraient les fabriquants de matériel à favoriser l’émergence d’un système d’exploitation permettant de faire fonctionner le dit matériel 2 à 3 fois plus longtemps ?

    On en reparle après la fin du monde 😉

    1. Tiens Microsoft et Google parmis les plus gros contributeurs au Monde du Libre 😀

      Du moins sur Github qui ne regroupent pas tous les projets du libre, même s’il en regroupe pas mal.

      Plus généralement, quels intérêts auraient les fabriquants de matériel à favoriser l’émergence d’un système d’exploitation permettant de faire fonctionner le dit matériel 2 à 3 fois plus longtemps ?

      Aucun ?

  16. Quel pessimisme ambiant en ce moment dans le monde du libre ….. Déprimant …
    Moi qui n’utilise plus Windows depuis 2005, jamais entendu des propos aussi noirs.
    Pourtant, je suis tout à fait satisfait de mes distributions Linux. Aucun problème de compatibilité matérielle
    avec mes différentes configs, fixe, portable et média-center. Sale temps …….

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