Où sont passés les trolls de qualité ? Ils semblent avoir disparu. Dommage :(

Je vais faire mon vieux con, mais j’ai fini par constater qu’au fil des années, le troll de qualité tel qu’élevé au rang d’art sur linuxfr.org a tendance à disparaître.

Le dernier exemple en date, je le dois à Agnès de Destinations Passions. Elle a parlé – à juste titre – d’un livre auto-édité au format électronique qui souffre de problèmes de fabrication.

J’ai pu vérifier les mêmes malformations aussi bien sur ma vieille Kindle que sur l’application idoine sur ma tablette. La plus visible et la plus classique, la table des matières qui est présente pour faire beau et non pour aider la personne qui veut lire l’histoire à avoir des points de repères et sauter à un chapitre donné au besoin.

Le problème venait du contenant et non du contenu. Dans la série des messages échangés – dont vous trouverez l’intégralité sur l’article – c’est presque un dialogue de sourds, comme c’est souvent le cas avec les auteur(e)s auto-édité(e)s qui ont tendance à avoir prendre un « Cucumis melo » de compétition.

Suis des attaques d’une certaine Hélène via twitter – ne cherchez pas le compte, il n’existe plus – qui joue l’attaque frontale ad-hominem, balançant 5 messages à la suite pour mettre plus bas que terre la chroniqueuse.

Suite à la publication de l’article, la Hélène en question – par méconnaissance des bases d’internet ? – balance encore le même message à peu de chose près, en utilisant un pseudonyme mais en utilisant son adresse de courrier électronique. Pour se griller, il n’y a rien de mieux. Je vous renvoie au commentaire que j’ai déposé sur l’article.

Autant dire que je n’aimais plus trop le monde de l’auto-édition, mais cela devient désormais de la folie furieuse. Je disais en juin 2016 arrêter la lecture d’auteur(e)s auto-édité(e)s en dehors des personnes dont j’avais déjà apprécié une oeuvre.

Cela me confirme dans cette volonté. Je vous renvoie aussi à un long fil de tweets postés à la suite de celui relayé ci-après par Neil Jomunsi sur le mirage de gagner sa vie avec l’écrit.

Un article a été écrit par Neil Jomunsi pour synthétiser son long fil de tweets.

Pour finir, cette perte du troll de qualité me fait penser à une réplique de Venantino Venantini dans « Les Tontons Flingueurs », dans une scène où Lino Ventura vient d’être agressé et protégé par son garde du corps :

À l’affût sous les arbres, ils auraient eu leur chance, seulement de nos jours il y a de moins en moins de techniciens pour le combat à pied, l’esprit fantassin n’existe plus ; c’est un tort.

J’ai l’impression que le troll de qualité, celui qu’on avait envie de défoncer à grand coup de masse d’armes, il n’existe plus… C’est dommage au final 🙁

6 réflexions sur « Où sont passés les trolls de qualité ? Ils semblent avoir disparu. Dommage :( »

  1. Je ne suis pas sûre de comprendre qui est désigné du nom de troll dans cet exemple : Agnès ou l’auteure ou cette fameuse Hélène? Personnellement, j’ai trouvé l’article assez navrant, et je suis plutôt d’accord avec le tout premier commentaire (de Sophie), à savoir que la blogueuse est puérilement agressive et impolie (dans l’échange Facebook du moins; je reconnais que dans la partie Twitter, le tort est plus clair du côté d’Hélène Planchais).

    Une table des matières inutilisable, ce n’est quand même pas la mort… Rappelons-nous qu’il y a peu, la plupart des ouvrages de fiction (alors publiés en papier) ne contenaient pas de table des matières du tout, et bizarrement, on arrivait quand même à survivre! Il existe des tas d’autres façons sur une liseuse (y compris sur une Kindle vieille génération; j’en ai une également) de se déplacer dans un livre exactement là où on le veut, beaucoup plus efficacement que dans un livre papier. Je ne nie pas que c’est un défaut de fabrication et qu’on peut tout à fait le signaler (et l’auteur devrait le corriger), mais bon, dire que ça empêche de lire le livre, c’est du trollage pur et dur. 😉

    Moi non plus, je ne lis pas énormément d’autoédités, parce que la qualité est presque toujours moindre que chez les « édités traditionnellement », mais cette qualité reste une appréciation subjective. Dernièrement, j’ai lu par exemple un livre autoédité très bien fait, très propre, très pro, mais son contenu était assez décevant. J’aurais préféré lire un bouquin avec plus de coquilles et une table des matières inexistante, mais dont le fond aurait mérité mon intérêt. Et, en passant, c’est peut-être triste, mais l’immense majorité des lecteurs se fiche pas mal du « contenant », ie de la mise en page, de la typographie et même de l’orthographe. Il n’y a qu’à voir quels livres ont du succès.

    Du reste, il y a aussi des livres dont la table des matières est peut-être fonctionnelle, mais dont la couverture pique les yeux et pue l’amateurisme (pas de supériorité ici de ma part; je crois que j’en ai moi-même commis quelques-unes, mais je dois dire que j’en ai vu passer des singulières sur ce blog). Donc, là aussi, chacun a ses propres critères et ses arguments rédhibitoires; il n’y a pas de vérité ou d’objectivité en la matière.

    Enfin, sur la question du trollage, j’apporterais comme élément de réponse que là où les autoédités de mauvaise foi pèchent, c’est dans la dimension humoristique, bête et méchante, qui leur échappe totalement. Ridicules à nos yeux, peut-être, mais ils font cela de tout leur cœur, et cela les place donc plutôt dans le camp des victimes de trolls que dans celui des vrais trolls. Il ne faut pas oublier que les trolls tirent leur force principale de leur insolence, de leur mépris pour tout intérêt supérieur, y compris moral ou égoïste. Un vrai troll n’a rien à perdre; c’est l’inverse d’un auteur autoédité.

    1. Personnellement, j’ai trouvé l’article assez navrant, et je suis plutôt d’accord avec le tout premier commentaire (de Sophie), à savoir que la blogueuse est puérilement agressive et impolie (dans l’échange Facebook du moins; je reconnais que dans la partie Twitter, le tort est plus clair du côté d’Hélène Planchais).

      Agressive ou a-t-elle juste montré le dialogue de sourd qui s’est mis en place ?

      Une table des matières inutilisable, ce n’est quand même pas la mort… Rappelons-nous qu’il y a peu, la plupart des ouvrages de fiction (alors publiés en papier) ne contenaient pas de table des matières du tout, et bizarrement, on arrivait quand même à survivre! Il existe des tas d’autres façons sur une liseuse (y compris sur une Kindle vieille génération; j’en ai une également) de se déplacer dans un livre exactement là où on le veut, beaucoup plus efficacement que dans un livre papier. Je ne nie pas que c’est un défaut de fabrication et qu’on peut tout à fait le signaler (et l’auteur devrait le corriger), mais bon, dire que ça empêche de lire le livre, c’est du trollage pur et dur. 😉

      La forme compte tout autant que le fond. Si on propose une table de matière, autant qu’elle soit utilisable. Ou alors, on n’en mets pas.

      Pour moi, un fichier malformé, c’est la poubelle sans autre forme de procès. C’est comme avoir un bouquin papier sans couverture. C’est repoussoir.

      Dernièrement, j’ai lu par exemple un livre autoédité très bien fait, très propre, très pro, mais son contenu était assez décevant. J’aurais préféré lire un bouquin avec plus de coquilles et une table des matières inexistante, mais dont le fond aurait mérité mon intérêt. Et, en passant, c’est peut-être triste, mais l’immense majorité des lecteurs se fiche pas mal du « contenant », ie de la mise en page, de la typographie et même de l’orthographe. Il n’y a qu’à voir quels livres ont du succès.

      C’est dommage de ne pas s’apercevoir que la mise en page est aussi importante que le contenu. Mais l’auto-édition peut jouer sur le fait que c’est de l’amateur – au sens noble du terme – pour laisser passer les pires merdes 🙁

      Du reste, il y a aussi des livres dont la table des matières est peut-être fonctionnelle, mais dont la couverture pique les yeux et pue l’amateurisme (pas de supériorité ici de ma part; je crois que j’en ai moi-même commis quelques-unes, mais je dois dire que j’en ai vu passer des singulières sur ce blog). Donc, là aussi, chacun a ses propres critères et ses arguments rédhibitoires; il n’y a pas de vérité ou d’objectivité en la matière.

      Parlant plus de musique que de livres, les couvertures de certains albums sont vraiment du « what the fuck » le plus complet.

      Cependant, je suis tétu : un fichier qui ne s’ouvre pas correctement, quel intérêt ? Qui propose une mise en page non utilisable, quel intérêt ?

      Il ne faut pas oublier que les trolls tirent leur force principale de leur insolence, de leur mépris pour tout intérêt supérieur, y compris moral ou égoïste. Un vrai troll n’a rien à perdre; c’est l’inverse d’un auteur autoédité.

      L’auto-édition est un marché de dupes. Pour un(e) auteur(e) qui sera recruté par une grosse écurie, combien de milliers sur le carreau ?

      Tant que certaines personnes n’en prendront pas conscience. Et être auto-édité ne veut pas dire produire de la moindre qualité au niveau du livre électronique. Avoir un livre qui s’ouvre, qui est à peu correctement mis en page, c’est déjà le premier critère de choix.

      Ensuite, si c’est pour se retrouver avec 15 fautes en autant de mots… 🙁

Les commentaires sont fermés.