Lire des auteur(e)s auto-édité(e)s ? J’arrête.

J’avoue que c’est le genre de billets doux et amer à la fois que je n’aime pas vraiment écrire.

Je croyais naïvement que le monde de l’auto-édition était moins vermoulu que le monde de l’édition classique. Que le copinage, les dessous de tables, les échanges de bons procédés n’avaient pas encore touché le monde de l’auto-édition.

Je me trompais lourdement. Outre l’existence de comptes plus ou moins corporatistes sur des réseaux sociaux, qui prétendent représenter d’une manière ou d’une autre l’auto-édition francophone et qui ressemblent plus au final à des « honeypots » et qui attirent toutes les personnes grattant du papier avec plus ou moins de réussite, plus ou moins de bonheur et plus ou moins de talent, et surtout plus ou moins de chance, car il y a quelque chose comme 300 000 sorties chaque trimestre sur Amazon.

Outre le fait qu’on trouve à boire et à manger, comme dans cet article au titre « Bruno Masuresque », j’avoue que j’ai perdu le goût de farfouiller dans ce gigantesque comité de lecture pour « grosses écuries » qu’est l’auto-édition.

Je parlais des comptes corporatistes qui agissent comme des pots de miel pour attirer les auteur(e)s qui cherchent désespérement des lecteurs. Il est compréhensible qu’ils soient attirés par ce genre de miroirs aux alouettes… Mais on finit par s’apercevoir que comme pour les concours administratifs, il n’y a que peu d’élus pour une foule de candidats.

C’est vrai qu’il y a des talents qui passent à la trappe et c’est dommage. Avant que les comptes corporatistes ne s’ouvrent sur les réseaux sociaux, j’ai pris connaissance d’auteur(e)s que je continuerai à suivre avec plaisir.

Dans cette liste ? Wendall Utroi, Jérome Dumont, Christelle Morizé, Isabelle Rozenn-Mari, Cara Vitto, Philippe Saimbert et Xavier Delgado. Via les réseaux sociaux ? Je rajouterai Sophie Renaudin, Mickaël Paitel, Marylise Trécourt ou encore Solenne Hernandez. Votre moteur de recherche préféré vous donnera les liens qui vont bien. Désolé si j’en ai oublié.

Ce qui n’est pas si mal, même si ce n’est pas énorme. Dans le monde plus qu’ultra-concurrentiel de l’auto-édition, tout est bon à prendre pour s’en sortir.

Mais, et c’est une question que je me pose, ce qui aide le plus, c’est un compte thématique sur un réseau social ? L’achat d’exemplaires d’une oeuvre ? Des articles vraiment critiques – en clair qui ne dépendent d’aucun service presse ou annonceur publicitaire – sur les blogs dédiés ?

Un mélange de tout cela ? En tout cas, il faut savoir rester modeste. Un compte sur un réseau social peut aider. Mais il faut aussi savoir ne pas tomber dans l’insulte des lecteurs qui n’ont pas aimé votre prose et vous l’ont fait savoir sans animosité.

C’est vrai que lire que le texte qu’on a mis un an et demi à écrire est considéré comme une pollution de trottoir. Ça fait très mal. Mais c’est parfois nécessaire pour avancer.

Même si le monde de l’édition classique est en état de décomposition avancé, on peut au moins espérer tomber sur des textes qui ont été suffisamment relus pour ne pas laisser des fautes d’orthographes et de grammaire qui mettent en lumière la non-acquisition des règles de base de l’écrit.

J’arrête donc la lecture de l’auto-édition comme source principale d’approvisionnement, même si je continuerai à suivre les auteur(e)s listé(e)s un peu plus haut.

Bonne journée… Et bonnes lectures 🙂

4 réflexions sur « Lire des auteur(e)s auto-édité(e)s ? J’arrête. »

  1. Tu aurais du dire que tu arrêtes surtout de chercher des perles dans la boue de l’autoédition… Je me demande même si je terminerai mon deuxième un jour, sinon par satisfaction personnelle.
    Il y a déjà tant à découvrir dans le monde culturel libre avec les yeux et les oreilles.

    1. Tu aurais du dire que tu arrêtes surtout de chercher des perles dans la boue de l’autoédition…

      J’en ai aussi ma claque des auteur(e)s qui ont un melon monstrueux qui nous pondent les textes les plus plats et vomissant de fautes n’acceptant pas les critiques.

      Il y a déjà tant à découvrir dans le monde culturel libre avec les yeux et les oreilles.

      Sans oublier le domaine public qui vaut une bonne partie de l’auto-édition moderne et ses 35 trillions de saga de fantasy / vampires / porno soft 🙂

  2. Il est certain que quand on y regarde et malgré des avantages et des inconvénients, l’autoédition est une chose révolutionnaire pour les auteurs. Mais est venu se greffer là dessus les problèmes de ceux qui sont prêts à tout pour éclore et pas seulement les auteurs.

    Entre les tricheurs, différents trafics, menaces et autres combats de coqs, nous assistons à l’actualité de Jeudi Auto Edition qui n’est rien d’autre qu’un système pyramidale qui je le rappelle fonctionne au recrutement pour faire le boulot et se contente de faire croire des choses irréalisables en misant sur la quantité et non la qualité, ca vous donne déjà la température.

    Ce système se contente d’entretenir les rêves des auteurs mais ne fait rien de plus. Car ces demoiselles n’ont ni l’expérience ni les épaules pour une telle initiative. A vouloir trop jouer les grandes, la chute dans un délai probablement court n’en sera que plus mauvaise et ce ne sera pas faute de les avoir prévenues.

    Voilà l’exemple actuel de ce qu’on peut rencontrer au niveau de l’autoédition et c’est bien triste car ce ne fait que nuire et non aider les auteurs. Quand on veut aider les auteurs, il n’y a pas 36 solutions mais seulement 2 : l’aide individuelle par blogs/chroniques/achats/lectures/commentaires et l’aide professionnelle passant par des créations de société aux différents concepts.

    Alors que des exemples comme Jeudi Auto Edition pensent avoir eu l’initiative du siècle, elles ne font que se servir des auteurs pour entretenir leurs propres rêves et de leurs petites mains pour assurer leur réputation. Une main mise totale avec un effet d’aimant qui lorsque tout cela va s’écrouler va faire mal.Mais bon, laissons ces fillettes rêver ! Et nous, apprécions les auteurs méritants ne rentrant pas dans ce genre de système.

    Pour précision, une ancienne pro de la culture.

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