Oui, je sais, le titre est racoleur, mais cela est bien le cas. Mais avant de passer aux hostilités, expliquons ce qu’est la Evo/Lution.
ArchLinux est une distribution connue pour être assez élitiste dans la mesure où son installation demande de connaitre un minimum de ligne de commande et de savoir lire de la documentation… 🙂
Il y a des projets qui travaillent sur une ArchLinux plus humaine, et je peux citer l’excellente Manjaro Linux par exemple. Il existe cependant des projets qui promettent d’installer ArchLinux directement en mode graphique sans passer par un doctorat en ligne de commande. La plus célèbre ? Antergos anciennement connue sous le nom de Cinnarch.
La dernière fois que j’ai parlé de la Antergos, ce n’était pas en terme très positif, mais d’énormes progrès ont été fait depuis, au point que Manjaro Linux utilise une version de CnChi (l’installateur de la Antergos) pour la phase d’installation.
Mais vous connaissez le monde du libre, c’est celui des égos surdimensionnés. Il n’y a pas malheureusement que des Richard Matthew Stallman, Theo De Raadt, Linus Torvalds pour ne citer que trois grands noms du domaine. Il y a aussi des personnes qui veulent encore et toujours réinventer la roue. C’est le cas avec le créateur de la Evo/Lution.
Et pour l’égo surdimensionné, je vous conseille de lire la fin de l’article, ça vaut son pesant de… pop corn.
Je tiens à remercier La Vache Libre pour m’avoir informer de l’existence de ce projet.
Ce n’est pas une distribution installable, c’est un installateur live avec une configuration à rebuter les plus courageux testeurs. Tout au long, on a l’impression que la règle est simple : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? J’ai récupéré l’ISO la plus récente, à savoir la 09.11, et je l’ai testé dans une machine virtuelle.
Déjà, dès le départ, on s’aperçoit que l’auteur a oublié une chose : il y a d’autres langues que l’anglais. Donc, faut démarrer sur l’ISO en anglais. Pratique.
Un message nous donne les premières informations indispensables à la compréhension de cette… chose. Non seulement, il faut passer par un fichier xml pour modifier la liste des paquets installés par défaut au risque de tout planter, mais il n’est pas précisé que si l’on ne modifie pas le fichier /etc/pacman.d/mirrorlist, vous êtes bon pour patienter deux bonnes heures avant que la distribution soit installée.
Configurer le clavier pour éviter les mauvaises surprises lors des saisies importantes. L’environnement étant un Xfce à la présentation « windows-isée », on accède rapidement au bon agencement. Après avoir modifié le fichier /usr/share/cnchi/data/packages.xml (on remarquera au passage que des fichiers de sauvegardes de versions précédentes sont disponibles à la lecture…), il ne faut pas oublier de passer par la modification du fichier /etc/pacman.d/mirrorlist pour commenter avec un « # » les lignes server inutiles. A croire que l’outil dédié ne fonctionne pas très bien… Comme c’est pratique 🙁
Ensuite, quand on lance l’installateur, on remarque qu’il y a l’option pour installer en ligne de commande, et l’option pour le mode graphique. Et j’ai choisi un environnement Xfce, car assez rapide à installer.
J’avoue ne pas avoir testé l’installateur en ligne de commande, ne voulant pas connaitre de désagrements supplémentaires.
L’installateur graphique est des plus classiques. Avec l’excellent point de proposer des « méta-paquets » qui permettent d’installer des ensembles de fonctionnalités en un seul clic.
Je suis resté avec les options par défaut pour le partitionnement. Les autres options sont parlantes, et se retrouvent dans 99,99% des installateurs. Donc inutile de les présenter, car ce sont le réglage de l’heure ou encore la création d’un compte utilisateur.
Après le redémarrage, j’ai pu me connecter à un Xfce avec son affichage classique. Mais tout n’est pas parfait. La traduction est légèrement incomplète, comme Mozilla Firefox qui reste en anglais. Ce n’est pas grave. Traduire ce logiciel est toujours assez… facilitateur de transit intestinal.
Mais ce qui m’a frappé, c’est quand après avoir installé gParted, j’ai vu que les partitions portaient le nom d’AntergosBoot, AntergosSwap et AntergosRoot. Comme c’est étrange 😉
J’en ai déduit une question : Pourquoi ne pas utiliser directement la Antergos ? Alors que je rédigeais l’article, j’installais en parallèle dans une machine virtuelle une des dernières versions de développement.
L’installateur (dont je n’ai pas testé le support de l’UEFI par contre) est largement plus avancé, comme la possibilité de créer une partition /home séparée à l’installation par exemple.
Donc, si vous voulez vous simplifier la vie en installant une ArchLinux « pure et dure » et que Manjaro linux ne vous tente pas car trop « calme » et encore moins la ligne de commande, essayez donc l’Antergos.
Note : J’avoue que n’ayant pas testé le support de l’UEFI pour le moment, je reste en retrait sur ce point.
Vous serez gagnant, bien qu’il ne faut pas oublier qu’une Archlinux, ça se gère en ligne de commande. Même si un peu de nettoyage est nécessaire par la suite, et je pense que je ferais un billet sur ce sujet dans quelques jours 😉
Mais vous allez me demander : « Pourquoi nous avoir dit un peu plus haut : je vous conseille de lire la fin de l’article, ça vaut son pesant de… pop corn » ?
Simplement pour cette remarque de l’auteur de la distribution, dont voici une capture d’écran pour la postérité… Je sais, c’est méchant, mesquin, mais c’est trop tentant…
Voici ce que donne traduit le message du 6 avril :
Annonce du 6 Avril, 2014: j’ai envoyé à Linus Torvalds un e-mail lui demandant de considérer le passage de Fedora vers Arch utilisant l’installateur d’Evo/Lution. J’ai lu qu’il préfère une distro Linux « facile à installer ».
Je serais curieux de connaitre la réponse, pas vous ? 😀
salut, c’est claire qu’a choisir je préfère de loin Antergos, il n’y a pas que l’installateur qui diffère dans Atergos il y a aussi l’installateur PacmanXG que je trouve bien meilleur que Octopi, ainsi que certains programmes déjà installer et surtout sans prise de tête ……..
Arch est à la mode: http://www.netrunner-os.com/netrunner-arch-rolling-release-first-snapshot-2014-04-released/ 😉
Bah, ça finira comme la LMDE : en semi-rolling sans grand intérêt.
En tant que Archer pur et dur, je ne peux qu’être en accord avec ton analyse. Sans intérêt aucun.
Installer une Arch de cette manière c’est aller à un moment ou un autre droit dans le mur si on a pas un minimum de connaissances de son système ou de la ligne de commande.
Sinon je serais moi aussi curieux de connaitre la réponse de Torvalds.
Je compte faire un billet qui s’intituteras : comment archiser une antergos, car au moins, c’est une base archlinux presque pure et dure 😉