Vieux geek, épisode 374 : QDOS 1.0 et PC-DOS 1.0, des frères ennemis ?

Quand fin 1980 Microsoft hérita de la demande d’IBM de fournir un OS avec son futur ordinateur IBM PC 5150, la petite entreprise de Seattle spécialisée dans les langages de programmation se trouva très vite ennuyée.

Pour gagner du temps, elle contacta SCP (Seattle Computer Products) qui avait déjà un OS inspiré par le CP/M, appellé QDOS pour Quick and Dirty Operating System. Traduction ? Système d’exploitation rapide et sale. Heureusement, il avait un autre nom, commercial celui-ci, 86-DOS. Ce qui sonnait mieux au final 🙂

Microsoft acheta une licence non-exclusive, puis embaucha Tim Paterson pour qu’il reprenne le code et le rende compatible avec le processeur 8088 qui propulsait l’ordinateur d’IBM. Microsoft achetera par la suite tous les droits du 86-DOS juste avant qu’IBM ne lance son modèle 5150. Microsoft s’assurait ainsi la possibilité de licencier le PC-DOS (nom réservé par IBM) en MS-DOS aux fabricants de clones.

J’ai pu mettre la main sur la version 1.0 de QDOS / 86-DOS via le site schorn.ch. Ainsi que l’émulateur qui va bien pour lancer cet OS préhistorique 🙂

J’ai lancé ensuite mon ami OBS-Studio pour enregistrer la vidéo ci-dessous.

Même si certains outils ont disparu et d’autres rajoutés, sans oublier une bonne vingtaine de programmes en Basic, PC-DOS et 86-DOS sont vraiment proches. Pas identiques, mais on peut dire que ce sont deux frères dans le domaine des OS.

Vers une nouvelle ère de l’informatique annoncée par la gratuité progressive des systèmes d’exploitation ?

Durant des années, en gros depuis le début de l’informatique personnelle, il y a eu les combats du genre Atari et son TOS contre Amiga et son Workbench. Pour les machines « professionnelle », il y a eu les combats PC contre les Macs d’Apple et les différentes versions de MacOS depuis 1984.

Mais aussi des combats fraticides au sein même du camp du PC : MS-Dos contre DR-Dos, OS/2 d’IBM (au début co-développé avec Microsoft) contre Microsoft Windows. Et les distributions GNU/Linux contre Microsoft Windows. Vous avez noté que dans ce court chapeau d’introduction, j’ai cité au moins 8 noms de systèmes d’exploitation.

Le 22 octobre 2013, Apple lors de sa keynote a lancé une annonce fracassante : Mavericks, alias MacOS-X 10.9 serait gratuit. Quoi ? Un système d’exploitation gratuit ? Autant dire que pour les personnes ne jurant et ne connaissant souvent que par l’informatique non-libre, c’est une révolution.

Pour les vieux baroudeurs de l’informatique alternative, c’est la normalité. Si on ne fait pas payer le système d’exploitation, on a toujours un autre moyen de se financer. La réponse dans le cas d’Apple est simple et double :

  1. La vente de matériel : ordinateurs, écran, clavier, souris
  2. Son magasin de logiciels

Le logiciel libre se finance en faisant payer le support technique ou encore par des dons. C’est d’ailleurs un des problèmes cruciaux du logiciel libre : comment se financer. Les déboires de Canonical dans ce domaine (Affaire « amazon », un spyware pour la Free Software Foundation, ou encore les démélés avec Banshee) montre la difficulté de trouver une forme de pérennité financière.

D’ailleurs, il ne reste plus désormais que Microsoft Windows, dans le domaine de l’informatique personnelle, dont les mises à jours et les versions complètes sont payantes. La question reste : pour combien de temps ?

Car sans la vache à lait qu’est Microsoft Office et l’autre que sont les ventes de licences auprès des constructeurs, Microsoft aurait des problèmes pour financer ses développements.

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