Un rapide tour du propriétaire pour la distribution ArchLinux 2008.06 alias Overlord.

Archlinux est une excellente distribution qui m’avait donné beaucoup de plaisir durant deux mois. C’est donc avec la sortie de sa version 2008.06 que j’en profite pour l’installer dans une machine virtuelle KVM.

La dite machine suivant mon protocole classique : clavier français, disque virtuel de 32 Go, 768 Mo de mémoire vive et un circuit son es1370. Donc les classiques commandes dans un terminal :

fred@fred-laptop:~/download$ qemu-img create -f qcow2 arch.img 32G
Formatting 'arch.img', fmt=qcow2, size=33554432 kB
fred@fred-laptop:~/download$ kvm -m 768 -k fr -localtime -hda arch.img -cdrom archlinux-2008.06-core-x86_64.iso -soundhw es1370 -boot d &

L’installateur a été refondu. D’ailleurs, si on fouille dans les options du menu de démarrage, on peut trouver un clone d’un célèbre jeu vidéo. Pour y accéder ? Menu Tools / Space Invaders !

Accès à Space Invaders avec l'Archlinux.

Le début de la partie...

Fin de partie

L’installation se fait comme d’habitude. Après le premier démarrage, j’ai ajouter au fichier /etc/pacman.conf le serveur d’Archlinux.fr pour avoir accès à Yaourt. Donc, j’ai rajouté le dépot situé à l’adresse http://repo.archlinux.fr/x86_64/.

# pacman -S yaourt
# yaourt -S libx86 xorg hwd

Configuration de Xorg :

# hwd -u : hwd -xa

Ajout de Gnome ; je me suis basé sur l’article que j’avais jadis rédigé sur le wiki d’Archlinux.fr.

# yaourt -S gnome gnome-extra gnome-system-tools

Pour le support du gvfs, il suffit d’ajouter le module « fuse » à la ligne qui va bien dans le fichier /etc/rc.conf

Ajout du serveur Pulse-Audio, en se basant sur cet autre article que j’avais traduit depuis le wiki d’Archlinux.org.

Ensuite, j’ai crée un compte utilisateur en lui donnant les droits d’accès sur : wheel, audio, storage, optical, stb-admin et pulse-access.

J’ai utilisé GDM pour lancer le Gnome 2.22.2 installé.

Gnome 2.22.2 sous Archlinux

Pour finir, j’ai voulu voir s’il était facile de compiler Shiretoko.

J’ai ensuite utilisé le tarball du code source que j’utilise sur mon Ubuntu, et j’ai lancé la recompilation de Shiretoko avec le .mozconfig suivant :

. $topsrcdir/browser/config/mozconfig

# Options for ‘configure’ (same as command-line options).
ac_add_options –enable-optimize= »-Os -march=native -w -pipe »
ac_add_options –disable-debug
ac_add_options –disable-tests
ac_add_options –enable-default-toolkit=cairo-gtk2
ac_add_options –enable-strip

40 petites minutes d’attente, et voici un Shiretoko qui nous donne un aperçu du test Acid3.

Shiretoko sous Archlinux.

Que dire de plus ? Qu’Archlinux est toujours une aussi bonne distribution, mais que devoir parfois trifouiller les tripes de l’OS est lassant 🙁

Piratage, ennemi du logiciel libre, allié du logiciel propriétaire ?

Derrière ce titre volontairement provocateur, je voudrais démontrer une vérité. Le logiciel libre a tout à perdre du piratage.

Mais le plus simple, c’est de dire que le logiciel propriétaire, même s’il critique – avec quelques raisons – le piratage en a extrêmement besoin.

En 1998, un certain William Gates sort la phrase suivante à l’université de Washington :

« About 3 million computers get sold every year in China, but people don’t pay for the software. Someday they will, though. As long as they are going to steal it, we want them to steal ours. They’ll get sort of addicted, and then we’ll somehow figure out how to collect sometime in the next decade. »

Ce qui donne traduit :

« Environ 3 millions d’ordinateurs sont vendus chaque année en Chine, mais les personnes ne payent pas les logiciels. Un jour, ils le feront. Aussi longtemps qu’ils les volent, autant qu’ils volent les notres. Ils en deviendront accrocs, et alors nous verrons comment nous faire payer dans la prochaine décennie ».

Et le principe pourrait être le même pour la musique, même si les intermédiaires que sont les majors jurent du contraire, et se font des testicules en or en vendant de l’excrément – qui a dit Star’Ac ? Nouvelle Star ? – qui finiront la plupart du temps dans un placard au mieux, dans une poubelle au pire.

Il est vrai que le « formatage » est tellement poussé, qu’imaginer qu’il existe quelque chose en dehors de Windows, d’Internet Explorer, Windows Media Player, Nero Burning Rom est inconcevable pour nombre de personnes.

Et c’est surtout un réflexe « moutonnier », être sûr d’être pareil que les autres, bref, se fondre dans la masse.

Après tout, la différence a fait toujours peur. Et il est vrai que dans le monde du logiciel libre, mis à part deux ou trois distributions payantes (RHEL, Mandriva Powerpack, Vector Linux SOHO), le reste est souvent gratuit. Ce qui entretient finalement la confusion entre liberté et gratuité.

Je voulais pousser un petit coup de gueule, car il fallait bien le faire 🙂

Et OpenSuSE 11.0 version KDE ?

Comme on me l’a fait remarquer, SuSE est assez proche de KDE. Donc, je vais faire un tour rapide du propriétaire de l’OpenSuSE 11.0 avec le live CD KDE pour AMD64. Le protocole de test est similaire à celui de l’article précédent. A savoir : une image disque de 32 Go, une machine virtuelle avec 768 Mo de mémoire vive, un circuit sonore es1370, le clavier français.


fred@fred-laptop:~/download$ qemu-img create -f qcow2 os11.img 32GFormatting 'os11.img', fmt=qcow2, size=33554432 kB
fred@fred-laptop:~/download$ kvm -m 768 -hda os11.img -cdrom openSUSE-11.0-KDE4-LiveCD-x86_64.iso -soundhw es1370 -k fr -localtime -boot d &

Un des écrans d'installation de la version KDE d'OpenSuSE 11.0

Comme pour la version sous Gnome, les mises à jour sont automatisées, bien qu’un peu plus lourde que pour la version Gnome. On doit télécharger 500 Mo de mises à jour environ. Dont fait partie un certain Mozilla Firefox 3.0.

Récupération des mises à jour sous OpenSuSE et KDE 4.0

D’ailleurs, désirant tester Konqueror 4.0.4, je me suis aperçu d’un bogue : il lui a été impossible de se connecter, alors que le firefox 3.0 fourni s’est connecté sans problème.

Firefox 3.0 et Konqueror 4.0.4 sous OpenSuSE 11.0

Sinon, l’interface est assez rapide à l’utilisation, quoiqu’un peu « fouillie ». Le menu est tout aussi peu ergonomique que le Slab pour Gnome. Mais, peut-être est-ce mon coté « vieux con » qui parle ici.

Voila, j’ai fait un tour rapide, même si KDE me donne de l’urticaire, et que mon record de survie sous cet environnement a été d’une petite semaine.

OpenSuSE 11.0 : un tour du « propriétaire ».

Dans le but de faire un rapide tour du propriétaire – l’expression est assez malheureuse, j’en conviens – de la dernière mouture de la distribution de Novell, j’ai récupéré l’image ISO de la version Gnome LiveCD pour AMD64 via le tracker torrent d’opensuse.org. En effet, la récupération de l’image du DVD en AMD64 est d’une lenteur effroyable…

Ensuite, j’ai créé une image disque de 32 Go, et lancé une machine virtuelle avec 768 Mo de mémoire vive, un circuit sonore es1370, le clavier français. En clair, en ligne de commande :


fred@fred-laptop:~/download$ qemu-img create -f qcow2 os11.img 32G
Formatting 'os11.img', fmt=qcow2, size=33554432 kB
fred@fred-laptop:~/download$ kvm -m 768 -hda os11.img -cdrom openSUSE-11.0-GNOME-LiveCD-x86_64.iso -soundhw es1370 -k fr -localtime -boot d &

Lors du démarrage, on peut choisir la langue et la résolution écran, ce qui fait penser aux autres liveCD de distribution, comme celle d’Ubuntu ou encore celle de Fedora. Après une grosse minute pour le démarrage, on arrive sous un gnome « allégé », et assez « windowisé ».

L’installateur est assez simple, et se résume à une série de pression sur le bouton « suivant », et de cocher / décocher une ou deux cases de temps à autres. Le seul hic, est que l’installateur est en anglais. Sûrement une limitation de la version LiveCD ?

L'installation de l'OpenSuSE depuis son liveCD.

La partie la plus longue de l’installation, la copie des fichiers dure une grosse dizaine de minutes. Ensuite, après le rédémarrage, on propose l’ajout des dépots supplémentaires, pour pouvoir étendre les possibilités de la distribution.

La gestion des dépots logiciels sous OpenSuSE 11.0

D’ailleurs, après le premier démarrage, il est annoncé une récupération de 256 Mo de paquets, dont environ 60 à 70 Mo sont constitués par les traductions françaises de logiciels.

L'installation des traductions et de quelques mises à jour de l'OpenSuSE 11.0

Le rajout du support du MP3 et des autres formats « propriétaires » se fait via l’installation des paquets : gstreamer good, bad et ugly.

Coté logiciels installés ?

Banshee 1.0, OpenOffice.org 2.4.0, le moteur de recherche Beagle, Gnome 2.22.1, Firefox 3.0 béta 5 font partie du lot.

Et surtout le peu agréable – et soi disant « ergonomique » – menu SLAB pour Gnome.

Le menu SLAB pour Gnome

Il me fait un peu penser au menu disponible dans KDE4, ou encore au nouveau menu démarrer, jadis introduit avec Microsoft Windows XP en 2001.

En résumé, dans le positif :

  • Des logiciels assez récents
  • Un ensemble assez agréable à la vue
  • yast semble enfin plus rapide
  • Un démarrage aux hormones 🙂

Et dans le négatif :

  • Le menu slab
  • Les logiciels en mono omniprésent : beagle, banshee, un client bittorrent aussi en mono…
  • L’autoconnexion automatique cochée par défaut lors de l’installation

Bref, apparemment une version intéressante, mais c’est l’omniprésence de la version libre de la technologie .Net de Microsoft qui est ennuyeuse 🙁

Mea culpa, je suis me suis planté !

J’annonçais dans l’article concernant l’arrivée de Firefox 3.0 RC1, que je cite :

Je pense que la RC2 sera “squeezée” au profit de la 3.0 finale qui devrait sortir d’ici quelques jours.

J’aurais mieux fait de ne rien dire. La version 3.0rc2 vient d’arriver dans le dépot Hardy Proposed, comme annoncé sur le bogue 237690 de Launchpad.

Firefox 3.0rc2 dans Ubuntu, via le dépot hardy proposed

Alexander Sack en parle sur son blog, et plus spécialement dans cet article.

Encore un clou dans le cercueil de ce qui « cassaient » Canonical pour avoir intégré Firefox 3.0 béta5 dans la version 8.04 d’Ubuntu Linux…

D’ici quelques heures, voire quelques jours, les paquets migreront vers le dépot hardy updates, et seront proposés aux utilisateurs n’ayant pas activé le dépot avec les paquets à tester en vue de leur intégration en tant que mises à jour.

Tout comme cela sera le cas avec la sortie de Firefox 3.0 final, d’ici une grosse semaine.