KDE 6.8 : Wayland ou rien… Encore heureux, il y aura du temps pour s’adapter !

Il fallait bien que ça arrive. Après presque 30 ans de bons et loyaux services, le vénérable X11 tire sa révérence dans KDE. Plasma 6.8 sera Wayland-only, avec Xwayland comme béquille pour les vieilles applications. Autrement dit : si vous espériez encore lancer votre session X11 en douce, oubliez. C’est fini, terminé, enterré. Mais rassurez-vous, KDE 6.7 est prévu pour début 2027, dixit Phoronix. Je cite :

[…]Plasma X11 session support will remain supported into early 2027 with the Plasma 6.7 series.

Ce qui donne traduit :

[…]Le support de la session Plasma X11 sera supporté jusqu’en début 2027 avec la série Plasma 6.7

Soyons clairs : la majorité des distributions avaient déjà basculé par défaut sur Wayland. Fedora, Ubuntu, openSUSE… Tout le monde y est passé. KDE ne fait que suivre le mouvement, mais en coupant définitivement le cordon. Et pour les utilisateurs ? Dans 95 % des cas, vous ne verrez aucune différence. Vos applis tourneront via Xwayland, vos fenêtres s’ouvriront comme avant, et vous continuerez à râler sur le thème Breeze trop bleu.

Wayland – bien qu’incomplet sur certains plans – se veut plus « adaptée » : meilleure sécurité, moins d’héritage technique des années 1980. Dommage que cela fait une bonne dizaine d’années qu’on nous vend cela. Un Duke Nukem Forever si on peut le dire ainsi.

Évidemment, il y aura des grincheux. Ceux qui jurent que « X11 c’était mieux », que « Wayland casse mes raccourcis », ou que « mon logiciel de capture d’écran préféré ne marche plus ». Mais maintenir à la fois le support de X11/X11Libre et Wayland, ça doit coûter pas mal en terme de ressources.

KDE 6.8, c’est un peu comme dire adieu à Windows XP en 2014 : ça fait mal aux nostalgiques, mais c’est nécessaire. Wayland est là, qu’on le veuille ou non. Et si vous n’êtes pas contents… Il vous reste encore Cinnamon, Xfce, ce qui reste de Mate. J’utilise Gnome avec sa session Wayland sur mon ordinateur portable, et pour le moment, ça va… Pour le moment 🙂

Adieu VirtualBox, tu m’en as trop fait voir !

Lorsque je suis revenu dans le monde de MS-Windows, fin mars 2025, j’avais remplacé l’excellent duo Qemu et VirtMachineManager pour me gérer mes machines virtuelles.

En plus d’HyperV fourni avec mon exemplaire de MS-Windows, j’avais choisi de prendre VMWare, que j’avais remplacé par la suite par VirtualBox qui dans mes souvenirs n’était pas si mauvais que cela. Mais j’avais de mauvais souvenir. Non seulement, il lui arrivait de me planter au démarrage certaines machines virtuelles sans la moindre explication, le dernier plantage ayant eu lieu alors que je participais au live ci-dessous en compagnie de Baba Orhum.

J’ai retenu une folle envie de lancer un « Va te faire cuire le cul sur un barbecue, VirtualBox ! »… C’est dur, mais j’y suis arrivé.

Cela a été le plantage de trop. J’ai patiemment attendu la fin de l’expérience avec la NixOS pour donner un coup de pied au fondement du logiciel d’Oracle. J’ai donc récupéré une versions récente de VMWare chez Broadcomm.

Il y a aussi une autre raison pour laquelle j’ai migré vers VMWare. Par défaut, les machines virtuelles créées avec VirtualBox utilise le circuit vidéo VMsvga. Autant aller directement sur VMWare, ce sera plus consistent et plus adapté.

Donc adieu VirtualBox, au plaisir de ne plus jamais t’utiliser !

Un trop plein d’environnements de bureau dans le monde du logiciel libre ?

J’ai souvent critiqué la divers…dispersion dans le monde des distributions GNU/Linux qui fait que n’importe qui, partant d’une base précise avec un fond d’écran différent et un navigateur autre que celui du projet d’origine devienne une distribution. C’est à cause de cela qu’il y a plusieurs années j’ai inventé l’acronyme « DGLFI » pour Distribution GNU/Linux Franchement Inutile.

Or, dans les commentaire sur l’article parlant de la version bêta du Cosmic Desktop Environment, certaines personnes m’ont fait remarquer qu’il y avait de plus en plus d’environnement, et que ça devient illisible. Voyons cela. Heureusement, je ne parle des gestionnaires de fenêtres dont un nouveau apparait chaque semaine ou presque !

Si on reste dans les environnements dont le développement est des plus actifs, on a par ordre alphabétique :

  • Cinnamon (qui n’est plus un fork de Gnome 3.x depuis la version 2.0 en 2013)
  • Gnome
  • KDE
  • LXQt
  • Xfce

La plupart ont un cycle de publication régulier, allant de 6 mois (Gnome et KDE principalement) à 2 ans (Xfce). Pas de Deepin ni de Budgie qui semblent ne bien fonctionner qu’avec leurs distributions attitrées. Pourquoi n’ai-je pas listé Mate Desktop ? Pour deux raisons :

  1. La première est que son développement s’est tellement ralenti qu’il y est passé d’une version annuelle à une au bout de deux ans et demi. Cf la page d’accueil du projet.
  2. La deuxième ? Sur son GitHub, sur la quarantaine de composants qui constituent l’environnement, seul trois ou quatre ont une version de développement disponible, du moins au 25 septembre 2025, moment où je rédige cet article.

Quant à l’idée de fusionner les codes de Mate Desktop et Xfce, cela doit tenir plus du cauchemar qu’autre chose. Quant à Cosmic Desktop Environment, il est encore trop jeune pour être listé dans les environnements de bureau majeurs.

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Ce qui me gonfle dans le logiciel libre actuel, épisode 8 : La copie « constante » de MacOS.

Durant mes 19 années de logiciel libre en mono-démarrage, j’ai constaté une constante en terme d’apparence générale, la copie de l’ergonomie générale – voire plus – de MacOS-X redevenu MacOS depuis quelques versions.

Que ce soit avec ElementaryOS, ou plus anciennement la saga « PearOS » des années 2011-2013 (qui était une base Ubuntu revampée si mes souvenirs sont bons), on tapait dans le fruité.

Mais cette tendance ne touche pas que le monde Linux, le monde des BSDs libres sont aussi touchés avec le projet HelloSystem ou plus récemment le projet Gershwin porté par GhostBSD qui reprend le projet GNUStep pour lui donner une apparence MacOS-X.

C’est écrit en tout lettre dans cet article du blog du projet GhostBSD. Bien que ce ne soit qu’une première version préliminaire, l’inspiration de MacOS est puissante, la preuve avec la capture d’écran ci-après.

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Ah, le zèle des nouveaux convertis…

Attention, je vais sortir l’acide, la hache à double tranchant et le baton de dynamite. Vous êtes prévenus !

Le nouveau converti, c’est simple : c’est l’ado attardé du débat public. Qu’il s’agisse d’informatique, de politique ou de religion, il débarque, gueule plus fort que tout le monde et se croit investi d’une mission divine : sauver l’humanité de son ignorance crasse. En réalité ? C’est juste un pénible qui confond enthousiasme et diarrhée verbale.

En informatique, c’est un cas d’école. Hier, il cliquait frénétiquement sur « suivant » pour installer des cracks vérolés. Aujourd’hui, il a mis en place un dual-boot et soudain, il se prend pour Linus Torvalds, voire Richard Matthew Stallman. Monsieur t’explique doctement que « Windows, c’est pour les débiles », alors que lui-même ne sait pas compiler un binaire sans tutos YouTube. Son système ? Une bombe à retardement qui explosera au prochain sudo pacman -Syu, sudo dnf update ou sudo apt update && sudo apt full-upgrade. Mais il fait la leçon. Pathétique et drôle à la fois, un peu comme un clown qui se prend pour un chirurgien.

En politique, c’est encore plus ridicule. Le nouveau converti a maté trois ou quatre vidéos de gourous politiques en ligne, lu un ou deux bouquins d’occasion, et vlan : il se sent investi du destin de l’humanité. Il hurle sur Twitter… pardon X, aligne les slogans, et s’imagine stratège de génie. En vrai, il n’est rien de plus qu’un perroquet hystérique qui répète mal ce qu’il a vaguement compris. Le genre de type qui croit « combattre le système » en achetant des stickers sur Amazon. Un révolutionnaire de canapé en skaï, version plus discount qu’un Leader Price.

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