Vieux geek, épisode 399 : « Space Chase » ou comment un studio s’est fortement inspîré de Commander Keen…

…Et Duke Nukem premier du nom. Nous avons ici à faire à un jeu de plateforme pour un PC équipé au minimum d’un processeur 286, d’un disque dur et d’une carte son optionnelle pour avoir des musiques en fond. Il a été développé par un studio du nom de Safari Software et édité par Epic Megagames selon le principe du shareware : premier épisode gratuit, les deux restants payants.

Le scénario est aussi développé que celui de Doom. On joue le rôle de l’agent Jason Storm qui doit éliminer tous les créatures du Evil Guy. Et puis c’est tout, en gros.

Par contre, le jeu est d’une difficulté punitive. Une seule vie pour finir chaque niveau, quelques rares canettes de soda (comme dans Duke Nukem) permettant de récupérer de l’énergie perdure. Comme tout bon jeu de plateforme, les sauts se font souvent au pixel près (ou presque) ce qui donne rapidement des envies de quitter le jeu dans une crise de colère plus que compréhensible. Mais le mieux est de vous le montrer en action.

Comment conclure ? On peut dire que l’inspiration n’a pas suffi à en faire un jeu inoubliable, comme nombre de jeux shareware de l’époque. Si vous êtes masochistes et que les sauts au pixel près ne vous gène pas, vous pourrez toujours tester ce jeu. Bon courage 😀

Vieux geek, épisode 398 : « Super Cauldron » et « Prehistorik II », où quand un démomaker programme des jeux…

C’est bien connu, les démomakers sont des codeurs de haut niveau. Sur Amstrad CPC, il y a eu des groupes mythiques comme Logon System en France. L’Allemagne possédait aussi des talents, et non des moindres, comme Elmar Krieger. Il a à son actif au moins un jeu à la Pang « Zap’T’Balls » et sa version Advanced. et deux titres édités par l’éditeur français Titus, à savoir « Super Cauldron » et « Prehistorik II ». J’ai eu l’occasion d’acheter ce dernier à sa sortie, en 1993, pour mon CPC première génération.

J’avais déjà parlé de « Zap’T’Balls : The Advanced Edition », dans un article vieux geek de mars 2020.

Je vais donc parler rapidement des deux jeux développés pour Titus. Pour la petite histoire, seul « Prehistorik II » bénéficiera d’une version améliorée pour l’Amstrad CPC Plus… Bien qu’amputé de plusieurs mondes, limites mémoire et de stockage de l’Amstrad CPC oblige. Les deux jeux ont des points communs : présentation en overscan complet, aire de jeu en overscan horizontal, des arrières plans animés et malgré les limites techniques du CPC des sprites assez nombreux et bien découpés.

Dans la vidéo ci-dessous, je vous montre rapidement les deux jeux en action.

Oui, par moment, il y a des ralentissements, mais il faut se souvenir que le CPC n’avait qu’un processeur Z80 à 3,3 Mhz… Donc arriver déjà à de tels résultats demandait une connaissance poussée du matériel et comment dépasser les limites. Un dernier feu d’artifice pour la fin de vie commerciale de l’Amstrad CPC.

Vieux geek, épisode 376 : Ah, Win32s, la surcouche 32 bits pour MS-Windows 3.1x…

Nous sommes en juillet 1993. Alors que le premier MS-Windows entièrement 32 bits est publié – c’est MS-Windows NT 3.1 dont j’ai parlé en mars 2018 – Microsoft propose une petite couche de compatibilité 32 bits pour son MS-Windows le plus populaire à l’époque, à savoir MS-Windows 3.1x. Pas évident de ne pas confondre les deux 🙂

Le point majeur de l’ajout de Win32s, c’est l’ajout du FreeCell qui sera un jeu standard dans MS-Windows 95 et suivant. Il y a aussi un site qui liste les compatibilités de Win32s et c’est un tableau assez complet qui est proposé.

Pour vous montrer tout cela en action, j’ai installé un duo MS-DOS 6.22 et MS-Windows 3.11. Avec le support du CD et de la carte Sound Blaster, étant donné que c’était possible et que vu la « grosse taille » (plus de 2 Mo) de l’installateur Win32s, j’ai été obligé de passer par une image CD.

Pour les personnes qui ont connu MS-Windows 3.1x, ça va être une sacrée piqûre de nostalgie. Pour les autres, une découverte intéressante, du moins je le suppose 🙂

Que rajouter de plus ? Que mis à part FreeCell et quelques autres logiciels, la couche n’était pas super utile, mais elle permettait d’attendre l’arrivée du premier MS-Windows en 32 bits (officiellement, mais un mélange 16/32 en réalité), à savoir MS-Windows Chicago alias MS-Windows 95.

Quels anniversaires pour l’année 2023 en informatique et en jeux vidéos ?

Le premier billet de l’année 2022 était consacré aux anniversaires du genre 5, 10, 15 ans voire plus.

Pour entamer l’année 2023, j’ai eu envie de faire de même. La liste sera tout sauf exhaustive, car il est certains que j’oublierai certains jeux et OS. Désolé par avance pour les manques. Allons y par ordre chronologique.

1983 : c’est l’année noire pour les jeux vidéo, l’année où a éclaté la bulle des jeux vidéos connu aussi sous le nom du krach de 1983.

1988 :

  • C’est l’année de sortie du duo Windows/286 2.10 et Windows/386 2.10. Des versions qui n’ont pas eu un grand succès…
  • C’est l’année de sortie du jeu d’aventure le plus bizarre que j’ai pu croisé, « L’arche du Capitaine Blood ».
  • Dans le monde des bornes d’arcade, c’est la sortie de l’ultra-punitif « Ghouls and Ghosts ».

1993 :

  • C’est l’année de sortie d’un jeu ayant lancé un genre, le FPS. Je parle bien entendu de « Doom » premier du nom.
  • C’est aussi l’année de sortie du Wolf3D-like le plus abouti, « Blake Stone : Alien of Gold ».
  • Un jeu sort pour MS-Windows, un rogue-like du nom de « Castle of the Winds ».
  • Dans la série des licenses mythique, je demande « Duke Nukem 2 », jeu de plate-forme à l’époque.

1998 :

  • Nous faisons connaissance d’un certain Gordon Freeman dans « Half-Life », premier du nom.
  • Été 1998 : c’est l’arrivée d’un certain Microsoft Windows 98.
  • Dans le domaine des FPS basé sur l’horreur, je demande un certain « Blood 2 ».
  • Attention, chef d’oeuvre : le premier Unreal sort pour PC et Mac.
  • Pour les fans de jeux de rôle, c’est l’année de sortie de « Baldur’s Gate ».
  • Pour les amoureux transits de MS-DOS, son clone FreeDOS voit sa première bêta être publiée.
  • Dans le domaine des OS, je demande la Mandrake Linux 5.1, première de la longue lignée existant de nos jours via le duo/duel Mageia/OpenMandriva.

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Vieux Geek, épisode 253 : Bio Menace, Commander Keen à la sauce Apogee Software.

1991 : id Software fait ses premières armes avec la saga Commander Keen. J’avais parlé en mai 2020 de l’épisode intermédiaire de cette saga, située entre les deux trilogies, « Keen Dreams ».

À l’époque publié par Apogee Software, ceux-ci décide de réutiliser le moteur de Commander Keen et de le pousser dans ses derniers retranchements. Durant deux ans, le projet est connu sous le nom de « Bio Hazard » pour finalement sortir en août 1993 sous son nom définitif, « Bio Menace ».

Le scénario ? On doit parcourir les niveaux pour sauver des personnes retenues en otages par le docteur Mangle et ses sbires. On est Snake Logan, agent de la CIA et dans le premier épisode, on doit nettoyer Metro City. Bonne chance.

Car vous allez en avoir besoin. Outre que les niveaux sont assez fouillés, ils sont assez durs et même en mode facile. Je dois avouer honteusement que je ne suis jamais arrivé à finir le premier niveau… Je veux bien être assez moyen dans le domaine des jeux de plateformes, mais quand même…

Comme le ridicule ne tue pas, voici une petite vidéo où je montre le plus possible du premier niveau… Et c’est pas évident 🙁

Le jeu est récupérable gratuitement sur GOG, et il fonctionne parfaitement dans Dosbox ou un des ses forks comme l’excellent Dosbox-X.

Si vous aimez les jeux de plateformes qui vous bottent l’arrière-train, foncez… Car vous allez souffrir avant de voir la fin de chaque niveau… Ne me dites pas que je ne vous ai pas prévenu 🙂