C’est c** d’avoir raison trop tôt.

En septembre 2007, j’annonçais que SpiralFrog était un service qui était mort-né dans le principe. En jettant un oeil sur la feuille de chou webzine Generation-NT, je viens de voir que SpiralFrog mettait la clé sous la porte.

Y a pas à dire, c’est quand même c** d’avoir raison trop tôt…

Pour vendre des disques quand on est issu de la star’ac, faut-il le faire à titre posthume ?

Il suffit de regarder les chiffres des ventes. Star’ac 5, « l’accident industriel » Magalie Vaé se plante en beauté… Avec seulement 15 000 exemplaires vendus durant le premier mois d’exploitation de son premier album.

Star’ac 6, Cyril Cinélu… Et comment Magalie Vaé eut sa revanche… Seulement 1650 exemplaires vendus en une semaine…

Star’ac 7, Quentin Mosimann. Première semaine : 11180 ventes. Pas mal. Deuxième semaine : 6059 ventes. Soit à peine 2000 albums de plus que Magalie Vaé… Mais certains annoncent que l’album serait disque d’or (75 000 exemplaires vendus ?)

Mais ce n’est rien en comparaison de l’album posthume de Gregory Lemarchal, vainqueur de la Star’ac 4 : 611 000 exemplaires vendus au deuxième semestre 2007 de « La voix d’un ange »…

Seule Nolwenn Leroy et Jenifer des deux premières star’ac pouvait se vanter de tels scores…

Alors, que souhaiter pour le gagnant ou la gagnante de la 8ième édition de la Star’ac ? De mourir vite pour vendre des albums à titre posthume ?!

Ce qui est plutôt triste à constater…

Ah, décidement l’internet fout la diarrhée aux lobbys du disque…

Depuis 13 ans – environ – Guns’n’Roses connu pour sa reprise d’un certain Knocking on Heaven Door d’un certain Bob Dylan, un album serait en préparation.

Or, une fuite a permis – on peut se demander comment – à un blogueur de mettre en ligne 9 pistes de l’album en question.

Un crime si énorme qui poussa le FBI a l’arrêter comme si le blogueur avait poser une bombe H près de la Maison Blanche… Dixit l’article de Numérama :

[…]Mercredi, sans même avoir tenté de le convoquer d’abord discrètement au commissariat du coin, le FBI a monté une opération coup de poing pour débarquer chez le blogueur, de son vrai nom Kevin Cogill, et l’arrêter devant son paisible voisinage plus habitué à la bicyclette du facteur qu’aux mitraillettes des gilets jaunes et bleu des Fédéraux. Pour une raison qui nous échappe, comme nous l’avions vu dans l’affaire Oink en Grande-Bretagne, la police a parfois tendance à considérer ceux qui diffusent illégalement de la musique comme de dangereux criminels.[…]

Ce qui prouve que les lobbys du disque n’ont encore rien compris à l’internet qu’ils voudraient bien museler, car :

  1. L’affaire a déjà fait le tour de la toile.
  2. Les morceaux en questions sont déjà disponibles en quantité
  3. Ce n’est pas en traitant un blogueur comme un terroriste qu’on pourrait envoyer à Guantanamo que l’image des maisons de disque s’améliorera

Bref, tout ce qu’il ne fallait pas faire. D’ailleurs, il est étrange de noter que c’est la deuxième actualité en relation avec des fuites sur un album. Il y a quelques temps, U2 avait connu une fuite sur son futur album en cours d’enregistrement.

Bref deux fuites pour deux groupes… Cela ne fait pas trop comme coïncidences ? A propos, le titre de l’album de Guns’n’Roses s’appelerait… « Chinese Democracy », la « Démocratie chinoise »… Tout un programme 🙂

Les majors du disque hurleront à l’unisson : « Salauds de pauvres ? »

Lisant régulièrement Numerama, il se passe rarement une semaine sans une annonce judiciaire ou une annonce qui montre la chute de ventes de CDs (support qui a 25 ans !), ou une critique cinglante des DRMs.

Après que MSN Music, Sony Connect ou encore Yahoo Music eurent fermer leurs portes ou soit en train de fermer leur portes – laissant leurs utilisateurs sans possibiliter de lire la musique vérrouillée par des DRMs, on peut se demander si les majors du disque ne sont pas en train de creuser leurs tombes avec leur propres agissements.

Pour info, Leclerc qui s’était lancée dans la musique payante en ligne a été obligée de renoncer aussi.

L’ironique dans l’histoire de ses fermetures, c’est que des moyens de détourner les DRMs ce qui est potentiellement illégal en France – cf l’inappliquée car inapplicable DADVSI.

Récemment, un article annonçait que la vente des CDs avaient encore baissé, de quelque 22%. Etrange coïncidence que cette annonce alors que le projet qu’on pourrait surnommer DADVSI 2, plus connue sous le nom d’Hadopi doit être présentée d’ici la fin d’année au parlement.

Bien entendu, les mêmes mensonges seront proférés par les lobby du disque, qui oublieront volontairement au passage que les artistes se font un pognon monstre avec les concerts, que le pouvoir d’achat baisse, car nombre de personnes préfèreront sacrifier l’achat d’un CD pour s’acheter du pain, des oeufs, du beurre, etc… « Salauds de pauvres » pourrait-on dire.

Et les artistes qui gueulent ? Si on prend la célèbre liste des 52 lèches-culs, je voulais dire artistes qui soutiennent Hadopi, on trouve des exilés fiscaux, des personnes issues de la télé-réalité, mais étrangement aucun artiste ou presque spécialiste des coups de gueule : pas de Michel Sardou, par exemple. Ni d’artistes à voix, comme Chimène Badi, Nolwenn Leroy ou dans un autre genre Rose.

Bref, ce sera toujours ceux qui ont la bouche et les poches pleines qui se plaindront de ne pas gagner toujours plus de la part de leurs rentes musicales.

Voudrait-on pousser vers les réseaux d’échange du type pair à pair que l’on ne s’y prendrais pas aussi bien. A moins que ce soit un plan machiavélique des majors du disque pour museler internet et vendre leur merde infame à des consommateurs qui n’auront plus d’autres choix ?

Il est vrai que des artistes comme ceux de la Star’Ac – quelque soit la saison – ont toujours plus de talents qu’un Roger Daltrey, un Paul McCartney, un Mick Jagger, etc…

Hadopi : mais qu’est-ce qu’on se marre ;)

Devant l’aveuglement et la volonté d’imposer une « dictature » culturelle dominée par les majors du disque, la Sacem ou encore le SNEP.

Sur le site de propagande DemainLaMusique, le directeur du SNEP nous sort sans la moindre mauvaise foi (hum), que je cite :

Le fait que des artistes aient publié dans le JDD du 22 juin un texte pour soutenir le projet de loi « Création et internet » a déclenché chez des internautes des messages inacceptables qu’on a pu lire sur le Monde.fr ou sur Libération.fr

Quel est ce débat dans lequel certains internautes tellement courageux qu’ils sont anonymes appellent à boycotter les artistes qui ont osé manifester une position favorable au texte ?

Il est vrai qu’il est interdit sur l’Internet d’exprimer un point de vue divergent, qui explique que des lois inapplicables ne changeront rien à un fait de base : le pouvoir d’achat s’érode à grande vitesse.

Ni à un autre fait : les albums sont remplis de titres de merde – appellons un chat un chat – à hauteur de 80% en moyenne. Où sont passés des bijous du style « Led Zeppelin II / III / IV », les « Sergent’s Pepper », « Transformer » (Lou Reed avec le sublime « Walk on the wild side »), etc…

Que les artistes listés dans la pétition – qui est sûrement télécommandé par les lobbys de vendeurs de galettes plastifiées – sont tous assez friqués, et dont certains se sont planqués dans des paradis fiscaux comme la Suisse, la Belgique ou encore Monaco pour éviter de payer des impôts.

Bref, comme jadis avec des sites de propagande comme lestelechargements.com, on ne changera pas la réalité que les directeurs aveugles ou autistes – et encore on insulte les victimes de cette maladie en employant ce terme – ne veulent pas admettre :

  • Pouvoir d’achat rogné par l’explosion du prix des matières premières
  • CDs illisibles car rendu foireux par d’inutiles protections, cf le célèbrissime X&Y d’un groupe du nom de Coldplay
  • La loi DADVSI n’a rien changé à la donne, comme ses détracteurs l’affirmaient, car les ventes de galettes sont sur une pente descendante.
  • Les vrais talents ne passent plus que rarement par les requins… majors du disque.
  • Si j’ai 20 € à dépenser par semaine, je préfère les dépenser en nourriture que dans une galette que j’écouterais une ou deux fois dans le meilleur des cas.
  • Que les artistes qui hurlent contre « les méchants pirates » sont celles qui touchent des revenus énormes chaque année.
  • Que l’industrie du disque est née après l’arrivée de la musique, et que la musique survivra à la disparition de ces dinosaures.
  • Qu’à force de taper sur les internautes en les considérant comme coupable par défaut, ils finiront de scier la branche sur laquelles ils sont assis.

A force de tirer sur la corde, elle finit par casser. Sur la liste des artistes pro-hadopi, je n’ai quasiment aucun album d’eux. Et cela me ferait mal au postérieur de donner de l’argent à ce genre d’artistes.

Bref, qu’ils soient boycottés leur fera le plus grand bien. D’ailleurs, je dois avouer que mes goûts musicaux ne comptent presque aucun d’eux dans ma liste. Je suis resté à une musique de qualité, le rock anglais des années 1960 à 1985. Bref, pas la soupe que les dits artistes nous proposent à intervalles réguliers.

Vous voulez découvrir des artistes sans passer par le racket des majors ? Des sites – liste non exhaustive – comme Jamendo, Airtist vous feront découvrir de nouvelles voix. Et ce n’est pas un mal !