1996 et 1997 ont été des années phares dans le domaine ludique avec l’arrivée des premières cartes accélératrices pour la 3D, même si l’envol ne se fera véritablement qu’à partir de l’arrivée de la première Voodoo de 3Dfx, fin 1996 début 1997.
Il y avait plusieurs circuits qui se disputaient le marché de l’accélération 3D : le circuit Rendition V1000, le premier circuit Nvidia du nom de NV1, la PowerVR de Nec, les ATI Rage de l’époque, et la S3 Virge. Ce fut la carte que j’achetais. De mémoire, c’était la Diamond Stealth 3D 2000.
Vous pouvez voir à quoi elle ressemblait sur le site VGA Legacy Mark 3. Sortie en mars 1997, j’ai dû l’acheter quelques semaines plus tard, avant de pouvoir me payer une vraie carte accélératrice 3D, une Voodoo 1 équipée de 4 mo de mémoire vive.
Les CD-Roms « offerts » avec les magazines de l’époque débordaient de rustines pour faire prendre en compte l’accélération avec la carte A pour le jeu B.
Le seul jeu dont j’ai pu apprécier l’accélération 3D avec ma carte S3 Virge, ce fut Terminal Velocity dont j’ai déjà parlé en abordant l’histoire de son petit frère Microsoft Fury3 en février 2016.
Pour montrer ce que pouvait donner cette carte, j’ai donc récupéré mon exemplaire de Terminal Velocity acheté sur GOG. Pour trouver le patch, je me suis basé sur ce site qui listent quelques jeux accélérés par la S3Virge, modulo l’application d’une rustine.
J’ai ensuite créé un PC virtuel dans PCEm – l’émulation S3Virge ne fonctionnant pas très bien pour ce titre dans Dosbox-X – et j’ai mis en place deux versions du jeu : une sans le patch, l’autre avec.
Vous avez pu le voir, c’était vraiment la base de chez base. L’affichage est légèrement plus fluide, les gros pixels disparaissent et puis c’est tout. On était loin des performances d’une Voodoo 1 qui domina le marché de l’accélération 3D jusqu’à l’arrivée d’une certaine GeForce 256 (nom de code NV10) fin 1999.
Pareil pour moi, je suis passé d’une carte totalement 2D à la S3 Virge, avant de récupérer une Voodoo 1. À chaque changement, c’était le soulagement de pouvoir accéder aux nouveautés ludiques sans s’arracher les cheveux (j’en avais encore un peu à l’époque ^^) et dans des conditions raisonnables. Quelques années plus tard, j’ai même récupéré des modules de mémoire pour la gonfler un peu et la mettre dans un autre PC, avant le passage à l’AGP.