Les distributions GNU/Linux basées sur la Devuan, quel bilan ? Première partie.

Dans un article récent concernant le bilan intermédiaire sur mes prédictions pour 2016, j’ai écrit ceci :

Mis à part cela, une demi-douzaine de distributions se basant sur la Debian Jessie « sysVinit-isée » Devuan sont disponibles.

Si on va sur le site officiel de la Devuan, on voit qu’il y a cinq distributions dérivées. il s’agit de la Gnuinos, la Refracta, la Nelum-dev1, la Star et de la Zephyr.

J’ai eu envie de voir à quoi ressemblait les dites distributions. Je pense faire un article en deux, voire trois parties. Pour cette première partie, je vais m’attaquer à la GNUinos et à la Refracta.

La GNUinos se veut 100% libre, car elle utilise le noyau linux-libre 3.16.7-1. Elle propose OpenBox avec compton pour le « compositing ». Même si une version béta est disponible, seule la version dite « alpha2 » est compilé pour le bureau. Rien que la description me fait penser à la Crunchbang Linux. Apparemment, elle n’existe qu’en 32 bits pour le bureau. Elle semble donc s’orienter vers les ordinosaures.

J’ai donc récupéré l’ISO avec wget.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://mirrors.gnuinos.org/DEVUAN-BASED%20IMAGES/GNUinos-2-Alpha2%3A2015.08-OpenBox_i386.iso
–2016-09-11 17:50:15– http://mirrors.gnuinos.org/DEVUAN-BASED%20IMAGES/GNUinos-2-Alpha2%3A2015.08-OpenBox_i386.iso
Résolution de mirrors.gnuinos.org (mirrors.gnuinos.org)… 2001:41d0:1:1b00:87:98:231:18, 87.98.231.18
Connexion à mirrors.gnuinos.org (mirrors.gnuinos.org)|2001:41d0:1:1b00:87:98:231:18|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 907018240 (865M) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : « GNUinos-2-Alpha2:2015.08-OpenBox_i386.iso »

GNUinos-2-Alpha2:20 100%[===================>] 865,00M 3,57MB/s in 4m 18s

2016-09-11 17:54:33 (3,36 MB/s) — « GNUinos-2-Alpha2:2015.08-OpenBox_i386.iso » sauvegardé [907018240/907018240]

Puis j’ai créé une machine virtuelle avec Debian comme modèle. Par sécurité, je lui ai adjoint 2 Go de mémoire vive, 128 Go de disque, 2 CPUs virtuels, tout en activant l’option PAE/NX.

L’écran de démarrage nous indique qu’on peut choisir le mode live ou lancer l’installateur. Pour une première impression, j’ai décidé de lancer l’ISO en mode live.

La présentation est un copier / coller de la feue Crunchbang.

J’ai donc lancé l’installateur, et on se retrouve avec l’installateur classique des distributions GNU/Linux basée sur Debian avec une illustration collant à la distribution GNUinos. Inutile de détailler l’ensemble donc.

Une fois la GNUinos installée, j’ai lancé la recherche et l’installation des mises à jour en ligne de commande. Du moins, après avoir activé les dépots via Synaptic.

Et dans le terminal :

L’étape suivante a été de passer en français, bien qu’ayant demandé le français à l’installation. Un simple sudo dpkg-reconfigure locales et le tour était joué… Ou presque. La génération du fr_FR.UTF-8 m’ayant envoyé sur les roses 🙁

Avec un beau caca nerveux au passage 🙁

En faisant un sudo apt-get install task-french, j’ai compris que ce n’était pas la peine d’insister… Bref… Surtout que je me suis aperçu lors de l’enregistrement de la vidéo que c’était une erreur de conception de l’ISO… 🙁

Sinon, c’est une ergonomie à la CrunchBang avec ses limites.

La deuxième distribution, c’est la Refracta. Elle se présente comme une distribution orientée bureautique. Comme pour la GNUinos, j’ai récupéré l’image ISO via wget :

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://freefr.dl.sourceforge.net/project/refracta/testing/refracta8_xfce_amd64_beta2-20160725_1707.iso
–2016-09-11 17:54:57– http://freefr.dl.sourceforge.net/project/refracta/testing/refracta8_xfce_amd64_beta2-20160725_1707.iso
Résolution de freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)… 2a01:e0d:1:8:58bf:fa88:0:1, 88.191.250.136
Connexion à freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)|2a01:e0d:1:8:58bf:fa88:0:1|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 718274560 (685M) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « refracta8_xfce_amd64_beta2-20160725_1707.iso »

refracta8_xfce_amd6 100%[===================>] 685,00M 2,24MB/s in 8m 19s

2016-09-11 18:03:16 (1,37 MB/s) — « refracta8_xfce_amd64_beta2-20160725_1707.iso » sauvegardé [718274560/718274560]

J’ai créé la machine virtuelle habituelle, mais cette fois en 64 bits puis j’ai lancé le bousin.

Après le démarrage, nous avons une interface Xfce revampée et simplifiée. L’installateur est en mode graphique qui nous propose l’installation en mode simple ou expert. Avant de choisir la moindre option, j’ai configuré le clavier avec l’agencement correct.

Il nous indique qu’il lui faut deux partitions, une / et une swap. Que du classique, autant dire que gParted a été utile ici 🙂

Ensuite, une fois la copie du système terminé, on nous demande de configurer l’utilisateur, puis les mots de passe pour root et pour l’utilisateur.

On peut ensuite enfin redémarrer.

Le rédémarrage terminé, on passe à l’étape classique de l’installation des mises à jour via le terminal. On n’est jamais trop prudent !

Comme pour la GNUinos, j’ai tenté le passage en français. D’abord avec l’installation du paquet task-french, puis avec la commande sudo dpkg-reconfigure locales.

Ensuite j’ai lancé mon engistreur de vidéo pour montrer les deux distributions en action.

Le bilan est simple : la GNUinos porte bien son statut d’alpha et il est à craindre – ou à espérer ? – qu’elle ne le perdra jamais. La bonne surprise vient de la Réfracta dont la seule faiblesse est son installateur un peu ennuyeux à prendre en main… Sans la connerie monumentale de castrer la génération des répertoires utilisateurs.

Cependant, elle n’apporte réellement rien de plus qu’une Devuan avec Xfce. D’ailleurs, je pense qu’il serait facile de reproduire la Refracta en partant d’une Devuan avec Xfce en 3 ou 4 minutes. Autant dire que c’est un grand classique des dérivées d’une distribution. On peut souvent arriver au même résultat en partant de la distribution mère et en suivant un document de quelques pages.

Mais ne soyons pas trop négatifs. Le résultat aurait pu être bien pire… Quoiqu’avec la GNUinos, il n’est pas difficile de faire mieux !

3 réflexions sur « Les distributions GNU/Linux basées sur la Devuan, quel bilan ? Première partie. »

  1. [commentaire sur le blog, pas sur cet article en particulier]
    Ton blog est intéressant, une vue en détail et argumentée dans les ramifications tortueuses des distributions Linux et pas que.
    Personnellement, j’ai du mal à saisir l’intérêt de tant de distributions dérivées. Autant certaines sont justifiés, comme la distribution Ubuntu (même si certains n’aiment pas cette distribution, ce qui est mon cas), autant la quasi majorité sont uniquement les distributions dont elles s’inspirent avec uniquement des logiciels préinstallés. On pourrait se dire que c’est pour simplifier la vie des utilisateurs novices, cependant seuls les utilisateurs confirmés connaissent l’existence de ces distributions.
    Enfin, tant que ces distributions gardent la bit-compatibilité, on ne peut pas dire qu’elle font du mal à qui que ce soit 🙂
    Je garde ton blog sous le coude.

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